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3.74/5 (sur 99 notes)

Nationalité : Argentine
Né(e) à : La Plata , le 16/08/1948
Biographie :

Ernesto Mallo est journaliste, dramaturge, présentateur de télévision, traducteur.

Comme rédacteur il a été membre de l’équipe fondateur de FM Tango. Il a dirigé et présenté le programme radiophonique Mirada doble, avec Natu Poblet, et a participé au programme La posta, de Radio Nacional.

Son premier roman, La aguja en en pajar (Planeta 2005), traduit en français, L’aiguille dans la botte de foin par les éditions Rivages, a reçu la Première Mention du Prix Clarín du Roman 2004.

En 2012, parait chez Rivages, "Un voyou argentin" second roman de la série consacrée au policier Perro Lascano.

Source : la cause littéraire
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Les auteurs Maurizio de Giovanni (Italie), Ernesto Mall (Argentine), Ramon Diaz-Eterovic (Chili), et Victor del Arbol (Espagne) ont placé leur dernier polar dans les temps des dictatures. Quelle est la valeur de l'oubli ? du silence ? les morts reviennent-ils ? Yan Lespoux a tenté de les faire parler au salon international des littératures policières organisé par Toulouse Polars du Sud. http://www.toulouse-polars-du-sud.com/


Citations et extraits (60) Voir plus Ajouter une citation
— Vous n’auriez pas tendance à pencher à gauche, par hasard ?
— À gauche ? Non, j’essaie toujours de me tenir bien droit.
— Tôt ou tard, votre ironie vous perdra.
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S'il avait été croyant, il aurait fait le signe de croix, mais comme ce n'est pas le cas, il se gratte un testicule et se dirige vers la sortie d'un pas décidé.
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— Dans ce pays, p’pa, pour devenir président il faut être avocat ou militaire, et comme je ne veux pas être bidasse…
— Mais président, apparemment, tu n’aurais rien contre.
— Et pourquoi pas.
— Tu ne peux pas trouver quelque chose de mieux ?
— Truand, par exemple ?
— Te fous pas de moi, au final c’est presque la même chose. La différence c’est que les politiciens ont moins de chances de finir au trou.
— Très drôle.
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Tu ne t'es jamais posé la question de savoir pourquoi la douleur existe ? Pour te pourrir la vie. Non, pour la conserver. Si la douleur n'existait pas, tu ne te rendrais pas compte, par exemple, que tu es blessé et tu te viderais de ton sang comme un bienheureux. C'est clair. La douleur, c'est le langage que ton corps utilise pour informer le cerveau que quelque chose va mal, où ça se situe et le degré de gravité.
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En face d’eux se trouve une Ford Falcon garée en double file et juste à côté, un homme armé d’un fusil attend. Deux autres types sortent d’un immeuble avec leur .45 à la main. Ils traînent derrière eux un jeune homme qui hurle. En voyant toutes ces personnes qui les observent depuis l’entrée du cinéma, l’un des gorilles armés essaie de le frapper, mais le jeune gars se libère brusquement et leur échappe. Il court jusqu’au milieu de la rue en lançant des regards vers les spectateurs. Là, il trébuche et tombe, ce qui laisse le temps à ses cerbères de lui remettre la main dessus. Le jeune crie son nom. L’un des hommes se jette sur lui et le frappe à la tête avec son arme. Ensemble ils le portent, l’amènent jusqu’à la Falcon et le fourrent à l’intérieur. Ils referment la portière. L’homme au fusil braque la foule et crie quelque chose d’incompréhensible mais dont tout le monde a saisi le sens, et la foule se disperse. Lascano reste seul sur le trottoir à observer la Falcon qui disparaît rapidement en bifurquant au niveau de la rue Libertad.

À l’endroit où disparaît l’avenue Diagonal, derrière les eucalyptus touffus de la place Lavalle, s’élève le palais de justice, aveugle, sale et muet.
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[…] Chaque être, par le simple fait de vivre, émet une radiation qui se projette dans l’espace. Pareille aux étoiles, cette radiation continue de voyager, peut-être même éternellement, même lorsque la personne qui est à l’origine de cette émission a disparu. Marisa est morte, on ne peut pas revenir là-dessus, mais ses radiations continuent de parvenir jusqu’à toi. Et Marisa était un être exceptionnellement radieux. […] Lorsque tout s’éteint, pendant la nuit, lorsque tout est silencieux, c’est à ce moment-là que les signaux arrivent, comme la lumière des étoiles mortes. C’est ça les fantômes.
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— Cette problématique, major, on l’aborde suivant deux angles bien distincts. D’un côté, il y a l’ennemi en armes, que vous affrontez à coups de lois et en faisant appel à la justice et, si besoin est, en ayant recours aux armes. D’un autre côté, il y a le peuple, et pour que la subversion ne prenne pas il faut leur donner quelque chose en échange, des valeurs, des biens qu’ils puissent se payer et qu’ils aient envie de défendre. Les citoyens veulent tout simplement vivre décemment : manger tous les jours, éduquer leurs enfants et partir en vacances à l’occasion.
— Moi, j’ai l’impression que vous mélangez tout.
— C’est justement parce que tout est réellement lié. Vous ne vous rendez pas compte que l’heure n’est pas à la contemplation, mais à l’action ? Le temps, voilà précisément le facteur que vous ne prenez pas en compte. Et le temps, qu’est-ce qu’il a à voir maintenant ? Le temps passe, les situations évoluent et les erreurs que vous commettez aujourd’hui vont vous exploser au visage un jour ou l’autre. Vous pouvez en être sûr.
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— Vous ne prenez pas en compte les raisons qui ont conduit à cette révolte et vous vous limitez à combattre les symptômes avec la méthodologie la plus rigoureuse que j’aie jamais vue.
— Et quelles seraient ces raisons ?
— La cause c’est le peuple, major. Les peuples ont tendance à virer à gauche lorsqu’ils n’ont plus rien.
— Et pourquoi cela ?
— Parce que la gauche promet une répartition des richesses plus équitable. Et quelle que soit cette répartition, ils vivront toujours mieux que par les temps qui courent. Celui qui n’a rien a tout à gagner, celui qui possède court toujours le risque de tout perdre. Prenez le cas des barbares.
— Qu’est-ce que les barbares ont à voir là-dedans ?
— Les barbares se fichaient de la propriété, ils se foutaient d’avoir une maison, un château, des richesses. Cela les aurait obligés à changer de style de vie pour utiliser leur temps et leurs forces à défendre ce qu’ils possédaient. Tout ce qui les intéressait c’était les assauts, les mises à sac, les viols, les incendies.
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Ici c’est la vie, tandis que Buenos Aires n’est plus pour lui, et pour beaucoup d’autres, qu’un endroit imprégné, contaminé par l’horreur et la mort. C’est là-bas qu’est enterré son fils, une blessure incurable. C’est aussi là-bas qu’est resté Lascano, son grand ami, en plein milieu de la rue, descendu par un groupe d’intervention comme un chien. Sur les pavés doivent encore résonner les cris de ceux qu’on a torturés, de ceux qu’on a exécutés, des jeunes gens qu’on a balancé à la mer depuis un avion ainsi que les pleurs des pères, des mères, des amis, des amants à qui ils manqueront à jamais. Rentrer. Pour y retrouver qui ? Et avec qui ? Les assassins courent toujours les rues et se portent à merveille. Quand il repense à sa ville, il imagine un endroit où la nuit est définitivement tombée, et il ressent une drôle d’impression chaque fois qu’il se remémore son nom : Buenos Aires.
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Qui sait, la véritable amitié s'exprime davantage à travers les non-dits que les conversations à bâtons rompus.
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