AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.91/5 (sur 234 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Calgary, Alberta , 1978
Biographie :

Esi Edugyan est romancière.

Née de parents immigrés du Ghana, elle a étudié l'écriture créative à l'Université de Victoria et à l'Université Johns Hopkins avant de publier son premier roman, "The Second Life of Samuel Tyne", en 2004.

Ses nouvelles ont paru dans de nombreuses anthologies. "3 minutes 33 secondes" (Half-Blood Blues, 2011), son second roman, a gagné le prestigieux prix Giller au Canada et a figuré sur les sélections de l’Orange Prize et du Booker Prize. Il est traduit dans neuf pays européens.

Son troisième roman, "Washington Black", a été sélectionné parmi les finalistes du Man Booker Prize 2018.

Esi Edugyan vit avec son mari, l'écrivain Steven Price (1976), à Victoria, en Colombie-Britannique. Ils ont un enfant, né en 2011.

+ Voir plus
Source : Liana Levi
Ajouter des informations
Bibliographie de Esi Edugyan   (3)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Washington Black - Esi Edugyan


Citations et extraits (64) Voir plus Ajouter une citation
Esi Edugyan
La lumière était éblouissante;
elle descendait par vagues tremblantes des toits
qui ponctuaient la plaine blanche.
p 389
Commenter  J’apprécie          270
Ecoute, le jazz, c’est pas juste de la musique. C’est la vie.
Commenter  J’apprécie          220
J'ai fermé les yeux.
Ensuite, je me réveille dans une autre pièce, une pièce froide qui m' est étrangère, dont les fenêtres donnent sur une vieille rue de Baltimore que je reconnais à peine. Allongé sur un lit, dans les draps moites d'une dame qui n'est pas ma femme. Dans la chambre blanche comme les blés sous le soleil du matin, une odeur sèche comme celle de la braise se dégage de son corps. Je voulais me tourner vers elle, ramener ses membres menus contre mon flanc comme je l'avais fait à peine quelques heures plus tôt, en embrassant sa gorge, là où ses clavicules se rencontrent, ses boucles sales et humides. Mais je l'ai pas fait. Quelque chose se soulevait en moi, comme une mauvaise digestion. De la poussière sur la table de nuit, un verre d'eau à moitié vide. Les cris des mouettes dehors. J'étais couché à côté de cette femme, lourd de malheur, en pensant à la mienne.
Commenter  J’apprécie          170
Un homme a jamais rien vu de grand tant qu'il a pas posé les yeux sur un type de la trempe d'Armstrong. Voilà la vérité. Ces paupières tombantes, ce sourire aveuglant : le bonhomme était immense, majestueux. Mais autre chose aussi : il avait l'air rudement humain, comme s'il avait connu la souffrance pour son propre compte. Sa bouche était stupéfiante. Il s'était ruiné les mâchoires, avec la pression de toutes les notes aiguës qu'il atteignait depuis des années. Sa lèvre inférieure était légèrement entrouverte, comme un tiroir de velours rouge. Il a porté un mouchoir à sa bouche, essuyé un filet de salive. J'ai vu quelque chose en lui à ce moment-là : une sorte de patience dévastée, une terrible fatigue. Je connaissais cet air-là. Ma m'man l'avait eu toute sa vie.
Commenter  J’apprécie          160
Les mois passaient comme rien. Tout Paris paraissait cuver sa cuite, cette lente guerre pour de faux qui ressemblait pas du tout à une guerre. Les Mangeurs de grenouilles campaient toujours derrière la ligne Maginot. Leurs soldats, avec leurs fines moustaches, bien sapés dans leurs treillis, s'étaient mis à jouer au football et à cultiver des roses assez robustes pour supporter le froid. Des militaires en permission erraient dans les rues dans la brume du matin, frissonnants et moroses comme des poètes privés de vin. Des fois on en voyait dormir sur les bancs des jardins publics, blottis dans la lumière grise. On dormait comme des morts en ce temps-là.
Commenter  J’apprécie          163
Telle était l’époque. Je me vois m’endurcir, devenir amer, acquérir une fébrilité qui me privait de sommeil. Un après-midi que je marchais dans la rue, je ramassai un bout de métal et, y examinant mon reflet, je vis dans mon regard une absence de lumière, un désir de violence systématique. Je sus alors qu’il fallait que je parte de là, sinon je tuerais ou je serai tué.
Commenter  J’apprécie          140
Il dit seulement : " Nous la regardions, Erasmus et moi, l'après-midi quand elle prenait ses leçons d'italien. Elle était la plus belle créature que nous connaissions.
- Vous étiez des enfants, dit son père. Vous ne saviez rien de la beauté.
- Les enfants savent tout de la beauté, répliqua doucement Titch. Ce sont les adultes qui ont oublié."
Commenter  J’apprécie          141
Elle n'avait aucune tolérance pour tout ce qui n'était pas anglais.
Bien qu'étant elle-même une femme originale,
son regard sur le monde était rigide, implacable et démodé.
p 334
Commenter  J’apprécie          120
- Vous étiez des enfants, dit son père. Vous ne saviez rien de la beauté.
- Les enfants savent tout de la beauté, répliqua doucement Titch. Ce sont les adultes qui ont oublié.
Commenter  J’apprécie          120
Oh, ce que je vis alors ! La lune était énorme, aussi orange que le jaune d'un œuf d'oie. Et clairement dessinés dessus étaient les profonds cratères et les crêtes dont monsieur Wilde avait parlé. C'était, penserais-je plus tard, une terre sans arbre, ni buisson, ni lac, une terre sans habitants. Une terre avant que le Seigneur commence à la remplir, une terre du troisième jour.
Commenter  J’apprécie          110

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Esi Edugyan (334)Voir plus

Quiz Voir plus

Un Palais d'Epines et de Roses

Qui est le personnage principal ?

Ferye
Fyere
Alis
Feyre

6 questions
246 lecteurs ont répondu
Thème : Un palais d'épines et de roses de Sarah J. MaasCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..