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3.71/5 (sur 19 notes)

Nationalité : Suède
Né(e) à : Boden , le 29/07/1900
Mort(e) à : Stockholm , le 25/08/1976
Biographie :

Eyvind Johnson est un écrivain suédois.

Il commence à travailler à 14 ans, et s'essaie à divers petits métiers. Au lendemain de la guerre, il connaît le chômage et la misère qui le convainquent de s'engager dans le syndicalisme et le militantisme socialiste.

De 1921 à 1923, il s'établit à Berlin puis à Paris où il vit de maigres revenus tirés de deux journaux socialistes. En 1924, il publie un premier recueil de nouvelles : "Les Quatre Étrangers" puis un roman aux accents anti-capitalistes l'année suivante : "Timans et la justice". Peu après, il revient en France. De 1926 à 1930, Johnson habite à Saint-Leu-la-Forêt dans un modeste immeuble.

Johnson écrit en France les romans "Ville des ténèbres" en 1927 qui évoque son lieu de naissance et "Lettres recommandées" en 1928 dont l'intrigue se déroule à Paris.

Dans les années 1940, il prend parti contre les dictatures et toutes les formes d'oppression politique, soutenant par exemple les revendications indépendantistes de la Finlande. En 1945, il publie "Le Roman d'Olof".

Devenu un artiste populaire pour son engagement et son humanisme, il est élu à l'Académie suédoise en 1957, au fauteuil N°11 laissé vacant par Nils Ahnlund.

En 1974, il reçoit, en compagnie du poète Harry Martinson, le prix Nobel de littérature pour une œuvre qui, à travers les paysages et le temps, se met au service de la liberté. La récompense divise néanmoins l'opinion et excède l'intelligentsia suédoise qui lui reproche son idéologie prolétarienne.
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Eyvind Johnson
— On pourrait parler de destins nus, n’est-ce pas, Henry ?

— Il n’y a pas de destins « nus » : il y a des destins, toutes les vies sont des destins. Le destin de chacun effleure le destin de tous. Nous ne sommes pas obligés de considérer cela comme une découverte tar dive. On peut en faire une religion et bien d’autres choses, et c’est peut-être nécessaire.

— « Peut-être » est ton mot favori, Templeman ?

— L’un de mes mots favoris, dit-il alors. Et naturellement je pourrais parler de jeunes gens qui ne connaissent eux aussi la politique, c’est-à-dire ce jeu que nous jouons tous et qui nous concerne tous, que comme une maladie, une gêne, quelque chose de comparable au cancer, aux difficultés de respiration ou aux choses de ce genre. Mais je pourrais certainement aussi parler de bien des gens qui ont pensé et qui pensent que la politique joue un rôle extrêmement important. À peu près le rôle que la vie et son sous-produit, la mort, jouent pour le globe terrestre.

Écartez le soleil, 1951.
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La femme possède une cruauté joyeuse, riante, aux dents acérées, dont le monde ne peut peut-être pas se passer.
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Tobias concevait la nature non pas comme un torrent de forces mais comme état supérieur. Il détestait les humains - et je suppose aujourd'hui que c'était par pur désir de vivre et que sa haine n'était pas de la haine mais uniquement une façon d'exprimer la vie, un peu comme on peut avoir envie de pousser un cri affreusement strident quand on déborde de joie et de bonne humeur.
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— « Peut-être » est ton mot favori, Templeman ?

— L’un de mes mots favoris, dit-il alors. Et naturellement je pourrais parler de jeunes gens qui ne connaissent eux aussi la politique, c’est-à-dire ce jeu que nous jouons tous et qui nous concerne tous, que comme une maladie, une gêne, quelque chose de comparable au cancer, aux difficultés de respiration ou aux choses de ce genre. Mais je pourrais certainement aussi parler de bien des gens qui ont pensé et qui pensent que la politique joue un rôle extrêmement important. À peu près le rôle que la vie et son sous-produit, la mort, jouent pour le globe terrestre.
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« Tu ne peux pas rester chez parents, répondait-on. Il y a la maladie chez eux, et ils n'ont que juste ce qu'il leur faut à eux-mêmes. » Il ne pouvait répondre : il savait qu'il ne pouvait pas rester chez ses parents. Au fond, il n'y avait jamais vécu. Ç'avait été une espère de tirage au sort. On l'avait placé là où il devait se trouver bien, et on lui avait répété qu'il y était très bien. Il n'en doutait pas : il croyait que c'était cela que d'être bien.
...
Quand on était à table et qu'on mangeait, il se trouvait bien. Quand il était couché sous une fourrure dans les nuits d'hiver, il se trouvait bien aussi. Être bien, c'était cela. Il recevait des vêtements et des chaussures, qui semblaient tirés du silence par une main invisible; soudain ils apparaissaient, ils existaient comme la nourriture sur la table. Ou bien des paroles les accompagnaient : «Quand tu étais petit et que ton père est tombé malade... Les enfants d'autrui... La reconnaissance...».

Une fois, il se sauva dans la forêt. Couché sur le dos, dans les aiguilles tièdes, il pleura les yeux ouverts; les larmes lui coulèrent dans les oreilles et il dut se relever. «Que le diable, le diable les emporte! cria-t-il. Je ne veux pas être bien.»
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— Il n’y a pas de destins « nus » : il y a des destins, toutes les vies sont des destins. Le destin de chacun effleure le destin de tous. Nous ne sommes pas obligés de considérer cela comme une découverte tar dive. On peut en faire une religion et bien d’autres choses, et c’est peut-être nécessaire.
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Cette idée qu'une autre personne pût avoir peur de lui fit évanour sa propre peur, le grandit, le rendit plus fort. Son sentiment de solitude avait disparu soudain.
...
Olof avait fait ses premiers pas dans la vie, dans la volonté de devenir un homme. Le danger de la briqueterie se fit lointain, irréel, comme s'il n'avait existé qu'en rêve. Le dernier reste de peur, le petit frémissement du sang demeuraient encore, mais Olof découvrait qu'il pouvait y échapper, car l'avenir s'ouvrait et les possibilités de toutes les joies prenaient vie. Il songea qu'on peut s'en aller si l'on veut, où l'on veut, et qu'il n'existe aucun danger si grand qu'on ne soit capable de s'en défendre soi-même.
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Olof avait fait ses premiers pas dans la vie, dans la volonté de devenir un homme. Le danger de la briqueterie se fit lointain, irréel, comme s'il n'avait existé qu'en rêve. Le dernier reste de peur, le petit frémissement du sang demeuraient encore, mais Olof découvrait qu'il pouvait y échapper, car l'avenir s'ouvrait et les possibilités de toutes les joies prenaient vie. [ ]
Il ressentit un soulagement si intense, une allégresse si grande qu'il lui fallut l'exprimer. Il pensa : "Je n'ai pas peur ! Je n'ai pas peur ! "
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Alors il levait le visage vers le bleu du ciel hivernal et riait. Il ne riait que dans la solitude : il s'exerçait pour ainsi dire dans l'art de rire pour le cas où, plus tard, il aurait l'occasion de s'en servir.
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