Author interview with F.E. Higgins on 'The Perfect Enemy' (en anglais)
- Pourquoi est-ce dans la nature humaine d'entendre une chose et d'en comprendre une autre ?
- Parce que nous espérons que les choses changent (…). Sinon, nous abandonnerions tout espoir.
C'était une pièce de grandes dimensions, peu éclairée et couverte d'étagères du sol au plafond. Celles-ci ployaient sous le poids d'un nombre considérable de livres. Car Jérémiah était un collectionneur. Il n'aimait pas lire. La concentration que cette activité exigeait lui donnait mal au crâne. Il s'était fixé comme règle de ne garder que les livres qui impressionnaient le visiteur ou ceux dont le prix augmenterait. (…) Jérémiah était le parfait exemple de ces personnes qui connaissent le prix de tout mais la valeur de rien.
La tentation est un fléau que nous devons tous redouter.
Joe s'attarda un peu devant la vitrine et examina les marchandises du boucher. Ce jour-là, ce dernier proposait du « rautie de paur », du « faizan au pomes », ses meilleures « cotelettes d'agnau » et son « poulé au vinègre». À n'en point douter, Horatio avait souvent fait l'école buissonnière.
La pensée qu'un seul de ses locataires pût acquérir un tel animal [de compagnie] le rendait malade. Si lui-même était prêt à s'accorder les pires extravagances, celles des autres l'indisposaient.
De tous les mystères que la vie nous réserve, la mort est sans doute le plus grand.
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Jérémiah aimait résoudre les problèmes de manière simple et l'augmentation des loyers lui apparaissait comme une solution idéale. Les difficultés qu'il créait ainsi à ses locataires étaient le cadet de ses soucis. Il se retourna dans son lit, mais sa tentative pour se rendormir fut contrariée par l'odeur pestilentielle qui s'échappa de sous les couvertures.
Les appareils mis au point par monsieur Gaufridus étaient aussi nombreux que variés. On aurait dit qu'il avait étudié tous les moyens de provoquer une douleur susceptible de réveiller un mort. La gamme des procédés commençait par le désagréable [...]. Puis il y avait le douloureux [...]. Enfin, si le corps ne manifestait aucune réaction, on parvenait aux atrocités dont les détails sont parfaitement exposés dans l'ouvrage de monsieur Gaufridus sur le sujet (Mort ou vivant ?), dont il ne demeure que de rares copies à peu près lisibles.
Il se souvenait de deux vers qu’il avait lus, gravés sur une tombe :
Qui part dans l’éclat de la jeunesse.
Emporte la beauté jusqu’au ciel.
Il était impossible de décrire Déodonatus Snoad sans parler d'abord de sa laideur. Et encore, ce mot s'avérait presque une gentillesse à son égard. (...) Comme chez nombre de ses concitoyens, ses dents, du moins celles qui lui restaient, étaient dans un état effroyable. (...) Par chance pour lui, Déodonatus n'avait jamais été souriant.