"(...) Ça faisait une sacrée paye que j'avais pas entendu une voix. Et un bail que j'avais pas croisé une autre tronche que celle du sale type. Vu que je regardais dans un miroir, y'avait des chances pour que l'espèce de croisement entre une méduse et une hyène déprimée qui me dévisageait, ce soit moi. (...)"
Fabien PESTY, "In memory I am", dans Pol[ys]émique déconnecté.e.s, 2018, Paul et Mike (p. 39).
Au petit matin, je suis réveillé par le chant de la gueule de bois. (…) Alors, toujours la même morale se dégage de ces histoires : celle que l’animal le plus dangereux, le plus sauvage, le plus couard, c’est l’Homme. Et le plus alcoolique. Oui, mais c’est le seul qui sache écrire.
Nonobstant, je me demande si à l’échelle de l’Histoire du Monde, l’Homme ne serait pas qu’un fait divers, son existence une chronique, et sa vie un conte.
Ca voulait dire que pendant qu’on avait gagné notre vie à grandir, eux avaient perdu la leur à vieillir.
Et tel le simple journaliste qui devient super héros des lors qu’il va s’enfermer dans une cabine téléphonique, le banal vélo écorcheur de genoux devient une puissante moto décoiffeuse de cheveux sitôt qu’on l’enfourche.
les mômes, ils ont pas leur pareil pour te foutre la honte
il faut payer ton tribut à la société, en chier un peu plus avant de se décider à chier sur les autres.
"joyeusement féroce ! " Alain Emery au sujet de ce livre de Fabien Pesty
C’est l’travail d’un homme de s’occuper d’sa bonne femme