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Critiques de Fabienne Berthaud (45)
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Pieds nus sur les limaces

Clara, mariée à Pierre, s'occupe au quotidien de sa soeur de vingt ans, handicapée mentale. Elle doit faire preuve de beaucoup de patience et d'abnégation pour gérer la jeune femme fantasque et entêtée...



Le livre commence tout doux, mais dès le deuxième chapitre, c'est le choc.

Très vite une sensation de malaise et de dégoût : inceste, suicide, massacre et dépeçage de petits animaux, pulsions meurtrières, violences conjugales...

Et surtout, un homme qui joue à l'époux aimant et attentionné...



Une lecture facile et rapide, mais déplaisante et dérangeante.
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Pieds nus sur les limaces

"Pieds nus sur les limaces" est un livre dérangeant : il y est question de sombres histoires de famille, de handicap, de violences conjugales, de pulsions de meurtre ....

Certaines des précédentes critiques lui en font le reproche.

De mon point de vue, c'est au contraire une qualité !

Je lis des livres pour être dérangé, pas pour être conforté dans mes convictions, dans mes opinions, dans mon confort quotidien ....

La littérature n'a pas à être belle. Elle n'a pas pour vocation de nous élever l'âme.

Au contraire, pourrait-on dire avec quelque provocation. Certains écrivains sordides sont parmi les plus grands : Celine, Genet, Selby Jr., Ellis, Houellebecq ...



Ce serait faire trop d'honneur à Fabienne Berthaud que de la situer dans cette filiation.

Son court roman - qu'elle a porté à l'écran avec intelligence - est une fable cruelle et émouvante qui traite d'une famille dysfonctionnelle : après le suicide de leur père et la mort de leur mère, deux soeurs vivent dans la grande demeure familiale. Clara, l'aînée mal mariée, veille sur Lily, la cadette qui est simple d'esprit. Mais Clara n'en peut plus. Elle n'en peut plus d'un mari qu'elle n'aime plus. Elle n'en peut plus d'être la mère de cette petite soeur inadaptée dont le comportement incontrôlable l'oblige à une vigilance de chaque instant.

Il suffit d'un événement extérieur pour que l'équilibre de sa vie réglée se rompe.

Fabienne Berthaud résussit fort bien à nous faire partager la douleur de Clara et son inéluctable naufrage jusqu'au dénouement monstrueux.

Diane Kruger, dans le rôle de cette belle fille épuisée d'être trop sage, et Ludivine Sagnier, mutine Fée Clochette, étaient les incarnations parfaites de ses deux soeurs inoubliables.
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Un jardin sur le ventre

Tu es pressée, attrape le livre sur le présentoir des nouveautés à la bibliothèque de ta ville, attirée par sa belle couverture bleue et son titre. Un moment de tranquilité dans la journée, tu lis le résumé le trouve lisse.... pas gai mais lisse. Tu te dis que tu vas passer un bon moment, t'installe tranquillement dans le canapé avec le chocolat.... et tu commences à lire.... C'est la vie d'une pauvre femme... Tu te prends la première claque à la page 15, le coup de poing qui te coupe le souffle te percute à la page 17. Tu refermes le livre et relis le résumé, et là tu comprends, ce n'est pas lisse, c'est résigné tout en retenue... Cette histoire est un hommage à une mère. C'est superbe, percutant avec des mots simples et si parlants. A lire, une découverte !




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Un jardin sur le ventre

Voilà un roman que j’ai eu un mal fou à ne pas lire d’une traite. Il ne s’agit pourtant pas d’un thriller, mais d’une histoire familiale presque banale. Suzanne, soixante dix ans, vient de mourir. Ses dernières heures sont racontées par l’une de ses filles, Gabrielle. Puis, nous remontons le temps pour faire la connaissance de la défunte. Avant qu’elle ne devienne une épouse puis très vite une mère, Suzanne a vécu une enfance tourmentée. Enfant non désirée d’une « fille-mère », elle a été recueillie par sa grand-mère et sa tante, auprès desquelles elle a vécu une petite enfance dorée. Mais hélas, cela n’a duré qu’un temps, elle a dû partir vivre chez sa mère. Les années qui ont suivi ont été pour Suzanne et son petit frère, né lui aussi « par erreur », un véritable cauchemar.



J’ai beaucoup de tendresse et de compassion pour Suzanne, malheureuse dans son couple et pourtant incapable de quitter un mari volage, tyrannique et égoïste. Elle était si fière d’avoir fondé une famille, contrairement à sa mère qui cumulait les amants et délaissait ses enfants, qu’elle ne peut mettre une croix sur cet idéal et partir vers l’inconnu avec ses deux filles. Le manque de confiance en elle, entretenu par son mari, la tétanise. Alors elle courbe le dos et vit par procuration, s’accrochant à ses filles en tentant de leur apporter toute la tendresse et la stabilité qu’elle n’a pas eues. Je dois aussi évoquer l’amour des filles pour leur mère, leur tristesse face à son sort peu enviable. On sent dans le récit de Gabrielle toute la tendresse qu'elle ressent pour sa mère et la tristesse face à sa disparition. A noter l'utilisation de la deuxième personne du singulier, qui donne au texte une intensité supplémentaire.



Fabienne Bertaud fait ici une analyse très fine de ces femmes qui ne quittent pas le foyer, en dépit de souffrances endurées pendant de longues années. C'est une histoire qui m'a remuée et particulièrement touchée. Suzanne est un personnage que je n'oublierai pas de si tôt


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Un jardin sur le ventre

Une jolie couverture laissant une large part à un beau ciel, un titre intriguant, une maison d’édition inconnue………il n’en fallait pas plus pour me donner envie de lire ce livre. Et j’en suis fort aise car sitôt ouvert, je n’ai pas pu le lâcher. Point de suspense, point d’action effrénée, point d’humour, point de figures de style…….Alors quoi, me direz vous ?

Ce livre est la simplicité même, la vie, la mort, la joie, la peine, la résignation, le don de soi, l’amour, la révolte.

Ce livre ressemble à ce que tout un chacun peut vivre à un moment ou à un autre dans son existence. C’est certainement pour cela que je m’y suis plongée totalement.



Les mots sont simples, les phrases aussi ; et pourtant Fabienne Berthaud réussit à toucher au cœur, et fait réagir. Les souvenirs remontent.

Combien de fois ai-je eu envie de secouer Suzanne en lui disant « tire toi, il ne te mérite pas » ?

Combien de fois ai-je eu envie d’insulter Franck, ce type possessif, violent, manipulateur, hautain, orgueilleux, méprisant ?

Combien de fois j’aurais voulu être la fille de Suzanne pour lui ouvrir les yeux ? Mais à sa place, aurais-je pu ou su le faire ?



Avec beaucoup de pudeur, avec des expressions joliment travaillées, sous la plume de la narratrice qui n’est autre que la fille cadette de Suzanne, Fabienne Berthaud sans nier la réalité, rend la dureté de l’existence un peu plus racontable.

Une déclaration d’amour d’une fille à sa mère qui n’est plus, qui ne dit pas son nom, mais qui en a que plus de valeur.



Le jardin sur le ventre, est l’une d’elle ; mais je laisse le lecteur en découvrir la signification.



Je remercie infiniment les éditions Hugo et compagnie, et Bob pour cette superbe découverte.

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Un jardin sur le ventre

Suzanne n'a pas choisi sa vie, c'est la vie qui décide pour elle.

Très vite, elle devient une enfant hypermature par la force des choses afin de s'accomoder des brusques séparations et de l'insécurité permanente que fait régner une mère imprévisible.

Rien d'étonnant qu'une fois devenue adulte elle se trouve un mari tout puissant, sûr de lui, séducteur, forcément rassurant, imbu de sa personne mais qui lui fait l'honneur de la choisir, de la désirer, elle. Lui aussi décidera de tout, elle laissera faire, vivra dans son ombre.



La boucle est bouclée. Suzanne s'est jetée dans la gueule du loup comme avant elle était livrée, impuissante, à sa mère. Se soumettre plutôt que d'être abandonnée, c'est là son problème.



"Tu as toujours été du côté des victimes qui se taisent. Qui ne bronchent pas. Qui subissent sans sourciller. Tu as toujours cru que la soumission te permettrait d'accéder à une existence plus correcte. Sans trop de complication. Relativement tolérable."



Enfant non désirée, bonne petite-fille, soeur protectrice, épouse soumise, mère aimante, elle n'a jamais vécu pour elle. Suzanne est morte comme elle a vécu, elle est partie sur la pointe des pieds sans faire de bruit. Tout juste si elle ne s'excuserait pas pour le dérangement...



Sans larmoiements inutiles, un bel hommage rendu par une fille à sa mère pour nous conter la douleur de passer à côté de soi-même. Le tendre portrait d'une femme ordinaire pour une vie qui, au final, est loin de l'être.



Et un titre qui pourrait presque donner un sens à la mort...




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Pieds nus sur les limaces

Comme c'est l'été, j'avais envie d'opter pour une lecture estivale, rafraîchissante. Alors pourquoi pas "Pieds nus sur les limaces" ? L'avis du magazine "Lire" en quatrième de couverture me paraissait d'ailleurs très tentant : "Fabienne Berthaud raconte avec pudeur et une inventivité artistique réjouissante le rapport entre deux soeurs." Je m'attendais à un livre abordant les relations sororales en toute légèreté. Et bien c'est raté ! Certes l'auteure écrit très bien, mais je n'ai rien trouvé de réjouissant dans ce livre. L'histoire est toute autre, oppressante et dérangeante. Comme l'annonçait le titre d'un roman de Douglas Coupland, que j'ai lu il y a quelques années,"Toutes les familles sont psychotiques". Et là, en l'occurrence, cette famille l'est vraiment. Au fil des pages, l'ambiance devient de plus en plus malsaine, voir glauque, et je n'ai pas trouvé un personnage digne d'attirer la sympathie. La mère des deux sœurs exempte de tout sentiment, au bord de l'infanticide aurait laissé Lily se défenestrer quand elle avait 4 ans, si Clara ne l'en avait empêché ! Leur père incestueux, s'est pratiquement suicidé sous les yeux des membres de sa famille, qui l'ont découvert pendu au lustre du salon. Lily, attardée mentale et nymphomane a pour passe-temps favori de tuer les animaux, lapins, mulots et autres bêtes dont elle peut se saisir. Elle vide ses proies de leurs entrailles, lave et fait sécher leurs peaux sur une corde à linge. Elle ira jusqu'à dépecer le chien de sa belle-sœur. Quand un jour l'animal confiant se laisse caresser, Clara lui demande à quoi elle pense, celle-ci lui répond :" A un coussin. Une poche à chantilly. Une bourse à manchon". Clara quand à elle, va petit à petit basculer dans la folie éprouvant des pulsions de meurtre de plus en violentes envers sa sœur, partagée entre l'amour et la haine envers celle dont elle a été la mère de substitution et qui l'a privée de sa jeunesse et de sa liberté. Le mari de cette dernière n'est pas en reste puisqu'il abuse sans vergogne de Lily, sans se poser de problèmes de conscience !

Bon autant le dire, cette lecture me laisse perplexe et m'a beaucoup dérangée, me laissant un goût amer en bouche...

Du coup, j'ai décidé d'entamer "la couleur des sentiments" de Kathryn Stockett, qui parait-il (d'après les nombreuses critiques élogieuses que j'ai pu lire) est une très belle histoire, drôle, passionnante et émouvante, un peu dans la lignée de la "couleur pourpre", histoire de passer à une lecture un peu plus réjouissante !
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La Malle

Vuitton a longtemps été, simplement, un malletier. Je dis cela parce que Marc Jacobs en a fait une marque de mode, chose qui devrait continuer sous la houlette de Nicolas Ghesquière, récemment désigné pour lui succéder. Bref, un malletier. Qui conçoit et réalise donc des malles - certes, de légende. Jusque là, rien d’extraordinaire, un malletier qui conçoit des malles.



En fait, si, parce que ce qui nous concerne ici sur un blog culture, c’est que Gaston-Louis Vuitton, qui fut certainement un curieux personnage, a durant sa vie fait œuvre de collectionneur d’informations concernant son idée fixe : les malles, oui - forcément. Il rassembla, à la manière d’un documentaliste avisé, coupures de presse, anecdotes, relations avec les clients les plus extravagants… À la façon d’un documentaliste consciencieux aussi, parce que Gaston-Louis n’oubliait pas de noter noms des journaux, dates de publication et de ranger par thème : malles égarées, malles sanglantes - faut-il être passionné !



Tout ceci est actuellement conservé dans les archives de la maison de luxe à Asnières. Et des archives qui dorment, c’est tout de même dommage. Pour s’en saisir, Vuitton a eu la très bonne idée d’inviter onze écrivains fort différents à s’inspirer d’un de ces témoignages pour écrire leur propre histoire de malle.

Sur le principe, j’ai trouvé que c’était là une très bonne idée : il y a toujours quelque chose de passionnant à voir comment des sensibilités artistiques fort différentes les unes des autres traitent un exercice de style.

Et c’est une grande réussite, pour cette raison-même, et puis aussi parce que, comme moi, vous serez peut-être surpris d’apprécier plus que de coutume des écrivains que vous aimez à l’ordinaire modérément - et inversement, c’est la force de ce que peut révéler la commande : un changement dans le mode opératoire de l’écrivain. Il y a aussi ceux que vous n’aimez pas, et qu’ils narrent une histoire de malle ou une autre de leur totale pure invention n’y changera évidemment rien.



Pour ma part, je dois avouer avoir été ravie comme une enfant par deux contributions : celle de David Foenkinos, qui choisit de mettre en scène le célèbre magicien Houdini, défié par Georges Vuitton à la Belle époque, et celle de Yann Moix, échange épistolaire hilarant entre Georges-Gaston Vuitton et Monsieur Prince, qui tente de lui extorquer des malles à l’oeil, pour satisfaire son patron - qui n’est autre que Sacha Guitry.

La nouvelle de Virginie Despentes m’a évidemment plu, même si je n’ai guère été étonnée de la trouver au rayon des malles sanglantes - j’aurais aimé qu’elle choisisse autre chose, mais sans doute valait-il mieux qu’elle reste sur les terrains terribles sur lesquels elle excelle.



Quelques déceptions, incarnées par un teddy bear terriblement prévisible d’Éliette Abécassis, et une Sophie Joconde de Patrick Eudeline que j’ai trouvé un peu ampoulée.



Prenant racine dans des archives que l’on devine incroyablement fournies, mais s’en détachant pour proposer des textes de tout genre, la palette des récits de nos contemporains réécrivant l’histoire de Vuitton par un petit bout de serrure de malle surprend et amuse - quand elle n'effraie pas...
Lien : http://www.vivelaroseetlelil..
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Un jardin sur le ventre

Combien d'entre nous se sont reconnues dans le récit de cette pauvre vie, tellement ordinaire mais tellement touchante ! Le récit est imprégné d'amour, pas un poil de compassion, à lire d'une traite! L'écriture est fluide et belle malgré la noirceur de certains passages. Un jardin sur le ventre...Le titre ne pouvait pas mieux correspondre à l'histoire que l'on ne peut pas oublier. Un livre profond de tous sentiments humains, sur la vie tout simplement...
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Un jardin sur le ventre

La quatrième de couverture dit :

C’est l’histoire ordinaire de gens ordinaires dans une région où il ne fait ni beau ni mauvais. C’est l’histoire d’un peu tout le monde. L’histoire d’une vie fauchée. D’un amour qui s’arrête. D’une mère qui part. D’un mari qui devient veuf. D’un veuf qui ne veut pas le rester. C’est l’histoire de gens qui ne se comprennent pas. D’une sœur qui regrette. D’un frère qui revient. Il y a des petits-enfants qui souffrent, qui se taisent. Des filles qui pleurent, qui fument et des chiens qui aboient. C’est l’histoire banale de la vie et de la mort.



Mais c’est surtout l’histoire de la vie de Suzanne. Elle qui meurt à 70 ans et qui laisse son mari Franck et deux filles Marie et Gabrielle.

Son mari est une forte personnalité, de celle qui écrase les autres, un être égoïste et tyrannique.

Et c’est Gabrielle qui raconte la vie de sa mère. La Mémère qui l’a élevée et cajolée, une mère Bertrande, incapable d’amour hormis envers les hommes. Tante Jackye malade après la Seconde Guerre Mondiale et qui mourra de tuberculose. Puis, Suzanne obligée de vivre avec sa mère. La pension, les amants de passage de sa mère toujours nombreux, son demi-frère Antonio, sensible et malhabile. La rencontre avec Franck. Un bonheur de quelques mois qui laissera vite place à la désillusion. Une vie étouffée à craindre les excès violents de son mari, à s’effacer devant lui. Toujours. Lui laisser le devant de la scène et « courber l’échine ». Retenir sa respiration quand il rentre le soir et ne rien dire. Et faire comme si tout allait bien...

Certains se poseront la question : pourquoi ne l'a-t'elle pas quitté quand il était encore temps ? Parce que dans les années 60 et 70, le divorce était mal vu.



Les sentiments de Gabrielle apparaissent à travers ce récit. Ni elle, ni sa sœur n’étaient dupes du comportement de leur père. Autant de mots qui lèvent le voile sur cette famille.

Comment cet homme va réagir après le décès de sa femme? Je vous laisse le découvrir...



J’ai été énormément touchée par cette lecture ! Et je suis encore remplie d’émotions peut-être parce qu’il a trouvé des échos en ma personne. Je l'ai terminé avec une boule dans la gorge...

Sans jamais tomber dans le pathos, il s’agit d’un livre terriblement juste sur la vie de gens qui comme Suzanne "paraissent" ordinaires.


Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Mal partout

Voilà un roman qui pourra choquer certains .. Après la mort du père , une mère et son fils ont une relation exclusive ,presque incestueuse , avec des idées de mariage , de bonheur et de vie à deux , à la limite de la folie.Une relation qui laissera des traces ...

Passionnant de bout en bout .



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Un jardin sur le ventre

Un réel coup de coeur pour ce livre, on se sent rapidement proche des personnages. L'histoire est simple mais la plume de l'auteure la rend exceptionnelle. je l'ai dévoré
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Un jardin sur le ventre

A peine fait-on connaissance avec Suzanne qu'elle meurt d'une hémorragie cérébrale. Gabrielle, sa fille cadette, reprend le fil pour nous conter l'histoire de cette mère, mal aimée, qui leur a donné tant d'amour à elle et à sa soeur. Quelle triste vie que celle de cette femme qui volera de tant à autre des moments de bonheur bien éphémères. La narration est volontairement monocorde, les phrases sèches incisives et très courtes afin de créer une ambiance sans pathos mais sans espoir aucun. Ce roman est très attachant et le malaise au quotidien parfaitement rendu. Il y a une grande sensibilité chez cet auteur. Un moment de lecture qui, sans bruit, nous interpelle et nous fait réfléchir sur la violence ordinaire, sans traces physiques, qui détruit jour après jour.

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Pieds nus sur les limaces

Clara et Lili sont soeurs, orphelines, et vivent dans un château avec Pierre, le mari de Clara. Elles s'aiment d'un amour fusionnel. Il faut dire que 13 années les séparent et que Clara joue depuis longtemps le rôle de "petite maman".

Clara est raisonnable, attentive, étrangement tolérante avec Lili.

C'est vrai, Lili est "différente", a des comportements bizarres, est fantasque, exubérante, d'une liberté déconcertante. Elle s'offre aux hommes qu'elle rencontre, y compris Pierre, elle collectionne des peaux d'animaux, a des comportements qui sont exaspérants.

Clara s'épuise, dans ce dévouement sans limite. Elle lutte contre cette colère qui prend naissance en elle et qui lui fait peur. Comment supporter tout ça, encore?



Un livre où se mêlent abnégation, folie, violence conjugale, amour démesuré, pétage de plombs...

Une histoire assez lourde, qui noue les tripes, mais qui paradoxalement se lit facilement grâce à l'écriture magnifique de Fabienne Berthaud.



(NB : Il parait que l'adapation au cinéma, écrite par l'auteure elle-même, est plus légère)
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Pieds nus sur les limaces

Je ne saurais dire si j'ai aimé ou pas. En tout cas ce roman ne laisse pas indifférent. On ressent un certain malaise pendant toute la lecture, en découvrant le quotidien de ses deux soeurs qui ont une relation plus que fusionnelle.
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Pieds nus sur les limaces

C’est l’histoire de 2 sœurs. Suite à la mort de leur mère, Clara l’aînée, doit s’occuper de Lily sa cadette. Mais cette dernière est un peu dérangée mentalement avec des tendances perverses : elle dépèce les animaux, elle allume sexuellement tout ce qui bouge dont le mari de Clara. Lily prend énormément de place dans la vie de Clara qui ne peut s’empêcher d’avoir des pensées morbides à son égard. Clara se reprend toujours face à ses pensées, cependant un jour Lily disparaît. C’est un livre qui, tout comme le film, laisse une sensation de malaise. J’ai tout autant aimé le livre que le film mais sa lecture m’a permis de mieux comprendre la fin de cette histoire.
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Un jardin sur le ventre

Gabrielle raconte la vie de sa mère soumise , Suzanne qui vient de décéder, ses souffrances, le comportement odieux de son père depuis toujours envers sa mère.

Je me suis attachée à Suzanne qui a connu plus de malheur que de bonheur dans sa vie.

Les phrases sont simples mais travaillées et elles touchent profondément.

Le titre et sa signification m'ont émue.

C'est un roman poignant sur la vie d'une famille ordinaire!
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Pieds nus sur les limaces

Histoire de deux sœurs dont l'une veille sur l'autre, histoire d'une folie qui fait écho à une autre, histoire qui ne nous épargne rien, ni les pensées intimes terribles, ni les actes barbares. Laisse un goût amer.
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Pieds nus sur les limaces

Ne vous fiez pas à la couverture ; ici, point de gentille histoire rigolote, malgré les doux visages de Ludivine Sagnier et Diane Kruger.



L’auteur dresse dans cet ouvrage assez court (158 pages) le portrait de deux sœurs, Lili, 20 ans, handicapée mentale, et Clara, de treize ans son aînée, qui a sacrifié sa vie à s’occuper d’elle. Comme si le thème premier ne suffisait pas côté lourdeur, ajoutez à cela un père pédéraste, incestieux et suicidé, une mère dépressive qui a failli tuer la petite Lili ; le mari de Clara, Pierre, qui passe tout à sa belle-sœur dérangée et en profite pour coucher avec elle ; une bonne qui est régulièrement battue par son bourreau d’homme, bref, la joie incarnée ce roman ! Au début, c’est le malaise qui prime. Puis la curiosité, qui pousse à continuer, car « l’intrigue », s’il y en a une, c’est l’envie qu’a Clara de tuer sa sœur. Va t-elle contrôler ses pulsions, cette sœur vampirisée par sa cadette, qui lui a volé sa vie et l’a empêché de vivre la sienne ? Lili dépèce des petits animaux, ne fait que des bêtises, est droguée de médicaments, donne son corps à n’importe qui. Et Clara, qui a toujours joué à la « petite « maman », n’en peux plus. De l’aimer aussi fort, de devoir sans cesse la protéger, des autres et d’elle-même…



Pour ma part, je ne sais pas vraiment quoi en penser. C’est assez bien écrit, ce qui ne permet pas de dire que c’est un mauvais roman, mais ce cocktail de souffrances est assez indigeste. Troublant, voire dérangeant, voila ce qui revient souvent dans les critiques lues ici et là. La folie est un thème qui ramène toujours à soi, et aux peurs les plus primitives. Mais pourquoi n’avoir mis aucun élément susceptible d’éclairer un peu toute cette noirceur dans la narration ? Et pourquoi l’auteure s’acharne-t-elle à faire de tous les hommes des êtres lâches, violents, violeurs ou absents ? Un sentiment ambivalent donc au sortir de ce livre ; il faut avoir le cœur bien accroché pour terminer et un peu de recul pour apprécier.



À éviter à tout prix si vous voulez vous changer les idées !



http://manouselivre.com/pieds-nus-sur-les-limaces/
Lien : http://manouselivre.com
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Pieds nus sur les limaces

Voici un livre trouvé au rabais sur une brocante ! (une chose que j'aime faire en brocante, chiner des bouquins à 1€ ! Chose que je ne pourrais faire, ayant du mal à me débarrasser de mes livres, je pourrais encore moins le faire en les laissant partir pour 1€ ! Mais merci à ceux qui reussissent à le faire et que mon porte monnaie remercie !! lol) Bref, je raconte ma vie ! Pardon !!



Lors de cet achat, le livre m'avait attiré par l'originalité du titre, la couverture colorée, et photographique, et par la 4e de couverture. Mais loin d'imaginer en réalité ce type d'histoire. Donc au départ attirée, finalement un peu déçue du coup.



L'écriture de cette histoire laisse penser qu'on est dans une époque d'il y a encore plusieurs années, je dirais vers les années 70. Mais certains détaillent laissent paraitre que cela n'est pas si ancien. Et la couverture nous maintient dans le monde actuel.



L'histoire entre les deux soeurs, etc... elle est ce qu'elle est. Au final ne m'attendant pas à ce genre de récit, je n'ai pas + accroché que cela aux péripéties. Etant dans le travail de l'éducation spécialisée, je reconnais fort bien la situation de la grande soeur qui aime mais est fatiguée de sa petite soeur, le sentiment de culpabilité mais aussi de soulagement, etc.



Bref, c'est un livre qui se lit assez facilement et rapidement. Juste qu'il ne m'a pas le plus plu. Je pense me tourner vers l'adaptation au cinéma pour voir si mon point de vue peut changer. Nous verrons...
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