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3.25/5 (sur 133 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1986
Biographie :

Fanny Taillandier est une romancière et critique littéraire française.

Elle suit des études de lettres à Marseille, puis obtient son agrégation de lettres. Elle enseigne à mi-temps au lycée, et est par ailleurs journaliste et critique littéraire au mensuel Livres Hebdo puis au bimestriel Mouvement.

Publié en 2013, son premier roman, "Les confessions du monstre", qui revisite de manière inhabituelle le thème du serial killer, obtient le Prix littéraire des Grandes Écoles en 2014. Elle le présente plusieurs fois entre 2013 et 2015 sous forme de lecture musicale avec le groupe Amadiro.

En 2015, elle est en résidence d'écrivain à l'université Paris XIII, où elle anime des ateliers d'étudiants sur le thème des frontières au quotidien. En 2016, en résidence d'auteur au lycée français Saint-Michel d'Istanbul, elle conduit des ateliers sur le thème de l'ici et de l'ailleurs.

Entamant en 2014-2015 une recherche littéraire et philosophique sur le phénomène du lotissement de banlieue, particulièrement son incarnation dans le travail urbanistique du promoteur William Jaird Levitt, elle publie plusieurs articles, et en 2016, son deuxième roman, de forme hybride, "Les États et empires du lotissement Grand Siècle", pour lequel elle obtient le Prix Révélation de la Société des Gens de Lettres, le prix Fénéon et le prix Virilo.

Elle figure dans les deuxièmes sélections de romans français du Femina 2018 avec "Par les écrans du monde (Seuil, 2018), également en lice pour le Médicis.
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Avec Bertrand Belin, Jeanne Cherhal, Marianne Denicourt, Patrick Deville, Diaty Diallo, Marielle Macé, Yves Pagès, Lucie Rico, Jean Rolin, Anne Serre & Fanny Taillandier Musique : Joël Grare Pour célébrer la Fête de la librairie qui se tiendra samedi 15 avril, nous dévoilons en avant-première, en lecture et en musique, l'ouvrage réalisé pour l'occasion, Plumes : des portraits d'oiseaux imaginés par vingt-cinq écrivains, des illustrations flamboyantes par l'artiste Michaël Cailloux et une anthologie de textes, expressions et poèmes sur les oiseaux réalisée par Marielle Macé. Jeanne Cherhal fera le lever de rideau. Bertrand Belin, Patrick Deville, Diaty Diallo, Marielle Macé, Yves Pagès, Lucie Rico, Jean Rolin, Anne Serre & Fanny Taillandier dévoileront le portrait de leur oiseau favori… accompagnés du percussionniste et compositeur Joël Grare. Ce dernier, en compagnie de la comédienne Marianne Denicourt, nous offrira ensuite un florilège de textes qui ont célébré de tous temps les volatiles, en espérant que le chant de ces horlogers du ciel vous extirpera de la cacophonie du monde… À faire – 25e Fête de la librairie indépendante, samedi 15 avril dans plus de 500 librairies en France. Lumière : Patrick Clitus Son : William Lopez

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Citations et extraits (67) Voir plus Ajouter une citation
C'est fou comme le langage bien travaillé, les mots frottés les uns aux autres jusqu'à éprouver parfaitement les contours du rythme, ont des vertus apaisantes.
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Leur amitié reposait beaucoup sur le silence, au fond.
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On est toujours quelqu'un; on n'est jamais personne.
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Il avait un genre de conviction selon laquelle l'espace dans lequel on évolue influence le comportement, mais aussi la beauté, la bonté, l'intelligence.
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Car les causes infimes produisent, au fur et à mesure, de plus en plus d'effets, croisent des chemins de plus en plus divergents, rencontrent d'autres suites de causalités qui s'ignoraient jusqu'alors.
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Le vert sombre des pins brille dans la lumière, le lac a sa couleur du matin, ce vert-de-gris brillant sous las premiers rayons qui atteignent la berge, réchauffant les jonc calmes.
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Jean aimait particulièrement le moment qu'il passait dans la cuisine, le matin, le temps que le café se fasse. Il ouvrait le volet qui fermait la porte vitrée, s'étirait sur le perron, observait la couleur du ciel, généralement bleu, rentrait à l'intérieur, inspectait la pièce, rangeait deux ou trois plats secs sur l'égouttoir en prenant garde de ne pas faire de bruit : habituellement, Baya se levait plus tard.
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La mer irradiait de lumière. L'horizon s'étendait. On n'entendait que le vent.
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Il existe des épopées spécialement destinées à ceux d'entre nous qui, pour des raisons ou d'autres, ne sont plus de nulle part.
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Trois jours après, il passe à Wytschaete ; vingt-cinq mille morts rien que la journée du 7 juin 1917, sachant qu’on s’y bat jusqu’au 14. Victoire alliée. Gadmer vient photographier les victoires alliées. Il vient sur le lieu des vingt-cinq mille morts et de ceux des jours suivants. Voici le déroulé de la bataille : elle commença par trois semaines de bombardements quotidiens, de l’aube au crépuscule. Les soldats allemands avaient l’ordre d’aller se cacher dans les cahutes du no man’s land la journée, avant de rentrer le soir dans leurs fortifications, tant qu’elles étaient debout. Quand elles ne le furent plus, ils restèrent dans le no man’s land. Puis, lors de l’assaut, on alluma des mines sous leurs positions. Elles tuèrent presque tous les Allemands.

Orage sur le village, s’appelle l’image. On voit quelques maisons dans le lointain, et le ciel noir.

Le surlendemain, il est dans la forêt d’Houthulst. Ça ne dit rien à personne de nos jours, mais ici, fin septembre 1918, mille huit cents hommes sont morts en une journée du seul côté allié. Certes, ce ne fut pas le pire moment de la campagne alliée qui fit reculer le front d’Amiens à Mons, et qui tua plus d’un million d’hommes en trois mois, de chaque côté de ce trait sur la carte que l’on gommait chaque jour pour le redessiner. Ni le pire ni le meilleur moment. Ce jour-là, il fallait reprendre ce petit bois où les Allemands avaient leur camp, truffé de mitrailleuses, ceint de barbelés et de mines. Alors on pilonna en pleine nuit durant trois heures, pour assouplir le Boche ; puis, à cinq heures du matin, sous la pluie, l’assaut fut donné. On s’entretua jusqu’au soir. Ce qu’on appelle une victoire. On voit du bois mort, debout, c’est tout. On dirait que la foudre est tombée là, mais non, ce sont les hommes qui ont fait ça. On dirait un de ces cimetières militaires qui vont fleurir ici dans les années à venir mais non, c’est la forêt. On ne dirait pas une forêt. Un orage. Frédéric dit : orage. Il photographie car c’est son travail.

Orage. Qu’est-ce que tu veux dire d’autre ? Qu’est-ce que tu veux montrer ? La photographie est peut-être une impuissance.

Ensuite, Passchendaele. Sur les photos aériennes de l’armée, le village lui-même est gommé, avant, après, par les impacts d’obus. Les bombardements intensifs ayant détruit les systèmes de drainage, l’immense champ de bataille se transforma en un bourbier encore augmenté par des pluies continuelles. Entre deux et quatre cent mille morts de chaque côté, en trois mois. Bon. Les photos aériennes ont montré la guerre ; lui, venu sur place, il montre le ciel. Orage. 9 juillet 1922. Carency. Rien à voir. Un champ d’avoine, un orage. Pourtant Gadmer est là pour photographier la reconstruction. Carency a été tout bonnement rayée de la carte dès 1915 : rien n’est resté debout. On ne voit rien, à part un champ d’avoine. Et puis l’orage.

Pourquoi il fait ça ? Les Archives de la Planète, c’est aussi la météo ? Ou alors c’est à cause du temps de pose des autochromes, tiens, voilà qu’il se passe quelque chose là-haut tandis que lui, tout seul le plus souvent, attend l’impression sur la plaque, debout devant le désastre, la terre dégorgeant de morts en charpie, d’obus encore vifs, et lui qui voulait voir la beauté de la création, les infinies variétés de la civilisation humaine, il se retrouve à consigner des tas de ruines.
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