Le grand Vercingétorix et le petit Astérix
Pour cette émission consacrée aux Gaulois, Jacques LEGRIS présente les invités :
René GOSCINNY, Roland LAUDENBACH,
Francis LACASSIN,
François CARADEC et Robert BEAUVAISFrançois CARADEC et
Robert BEAUVAIS évoquent les querelles concernant les émplacements géographiques de la ville d'Alesia et du plateau de Gergovie.Les différents invités de l'émission parlent ensuite du livre de...
Feuillade avait découvert avant Antonioni le secret des grisailles.
Il avait compris que rien n'est plus beau qu'une certaine poésie suburbaine émanée des pavés disjoints, des faubourgs ouvriers, d'une banlieue morne, silencieuse et déserte, des terrains vagues dans le lointain desquels se profilent d'indécises constructions ...
C'était en 1925. Venu présider le Congrès spirite de Paris, Conan Doyle s'en alla jusqu'à Lyon pour visiter le Musée du crime installé par le docteur Locard dans le grenier du Palais de justice. Tombant en arrêt devant un portrait, il s'écria : "Mais c'est Jules, mon ancien chauffeur !" Le docteur Locard étonné chercha à le détromper : "Maître, vous devez faire erreur, c'est Bonnot, le bandit Jules Bonnot..." Eh bien, oui. Bien avant ses tragiques exploits en auto et avant d'exploiter à Lyon un atelier de réparations (dans la vitrine duquel il exposait, avec humour, ses outils de cambrioleur), cet excellent mécanicien avait vécu plusieurs mois en Angleterre ; et il passa quelque temps au service de Conan Doyle.
Bonnot chauffeur de Sherlock Holmes, qui aurait pu le croire, mon cher Watson !
Fleuve d'images souterraines cheminant sous la surface des mots, la science-fiction a souvent été trahie par le cinéma ou la télévision.
Elle a été magnifiée par les illustrateurs naïfs mais fervents des pauvres revues américaines des années 30-40 : Weird Tales, Amazing Stories, Astounding Stories ...
En Victor Révillon, il y a autant de Marco Polo que de Jack London lorsque, muni pour tout bagage d'une couverture et d'une hachette, il s'enfonce dans les solitudes du Nord escorté de deux chiens qui l'abandonneront ...
Souvenirs, souvenirs ... J'en connais qui n'en ont pas : ils n'ont rien vu, rien remarqué !
J'en connais d'autres - j'en connais un autre - dont les souvenirs, ramassés aux quatre coins du monde, rempliraient des dizaine de mémoires inemployées ...
(chapitre IV - "les ventilateurs d'Assouan" - Francis Lacassin parle là de Simenon.)
Dans cette traversée qu'est la vie, à l'égard des autres ou de nous-mêmes, nous sommes tous des passagers clandestins ...
C'est justement à un peintre Delessalle, qu'un bouquiniste et poète raté offre la vision d'un sabbat nocturne au coeur de Paris.
Le repas quotidien offert à une assemblée de chats, tous pourvus de noms bizarres : d'Artagnan, Jean Valjean, Hernani, Manon Lescaut ...
N'importe.
On ne voit pas Lupin autrement que revêtu d'un habit de soirée avec fleur à la boutonnière, cape à la Dracula, et gibus à huit reflets.
On oublie toujours les moustaches : à l'époque seuls les gens de maison n'en portaient pas ...
Le suspens, c'est du temps qui saigne.
(Thomas Narcejac)
Jean Lorrain (1855 - 1906)
MELUSINE ENCHANTEE
Si doucement enivrait les regards,
Resplendissait de blancheur si divine,
Que son peuple la chassa de sa ville, la belle Mélusine,
A cause de ses yeux couleur d'aigue-marine,
Des feux rosés de sa poitrine
Et des beaux cheveux roux sur son long col épars.
Longtemps loin des cités, qu'entourent les remparts,
Par les forêts erra la belle Mélusine,
Effarée et pleurant ; sa robe de brocart
Se déchirait aux taillis d'aubépines
Et ses pieds nus saignaient parmi les herbes fines
Des clairières des bois, où paissent les brocards.
Elle parvint ainsi dans le pays des fées,
Dans les landes d'or où verdoient les houx,
Et là ses yeux bleus virent que les loups
La suivaient en troupe, et que les nuées
Errantes, la lune et jusqu'aux hiboux,
S'arrêtaient au ciel quand par les champs roux
Elle faisait halte ...