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3.7/5 (sur 203 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Barcelone , le 17/03/1927
Mort(e) à : Barcelone , le 02/03/2015
Biographie :

Francisco González Ledesma est un écrivain espagnol de romans policiers.

Grâce à l'aide d'une tante il étudie au collège puis entreprend des études de droit qu'il finance avec des "petits boulots" et en écrivant des pulps. Déçu par la profession d'avocat, il devient journaliste, métier dont il rêve depuis l'enfance.

En 1948, son premier roman "Sombras viejas" est couronné par le Prix international du roman. Cependant, interdit trois fois, il ne sera jamais publié en Espagne.

De 1951 à 1981, sous le pseudonyme de Silver Kane, Francisco González Ledesma écrit cinq cents westerns et romans d'aventure qu'il livre parfois au rythme de trois par mois.

Les années 1980 sont fécondes pour Francisco González Ledesma qui crée le personnage de l'inspecteur Ricardo Méndez dans "Le dossier Barcelone" ("Expediente Barcelona", 1983), suivi par sept titres dans le même cycle. Pour la plupart situés à Barcelone, les romans de Francisco González Ledesma ont pour cadre les quartiers populaires où se démènent des marginaux et des ouvriers, maltraités par le franquisme et laissés pour compte de la démocratie. L'inspecteur Méndez y mène ses enquêtes peu conventionnelles.

Il reçoit la Creu de Sant Jordi en 2010.
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Bibliographie de Francisco González Ledesma   (22)Voir plus

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Citations et extraits (144) Voir plus Ajouter une citation
Les tapas n'étaient pas mauvaises, mais l'addition correspondante lui parut terriblement élevée, car Mendez se souvenait d'avoir consommé au même endroit, vers le milieu des années quarante, de mémorables bières accompagnées de pinchos aux olives, aux anchois et peut-être aux mouches, élevées maison, pour la modique somme d'une peseta. On voit bien là que Mendez souffrait de plus en plus de l'incurable infirmité des nostalgiques, qui continuent à considérer les villes, les prix, les rues et même les femmes - détail particulièrement dangereux - non pour ce qu'ils sont mais pour ce qu'ils étaient.
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Quel que soit le régime, les hommes comme Mendez ne se sentent jamais à l'aise : les dictatures défoncent la tête des innocents et les démocraties ne défoncent jamais celle des coupables.
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Qu'est-ce-que vous croyez, monsieur Mendez ? Que je l'ai fait par méchanceté ? Que je l'ai prémédité ? Que je l'ai voulu ? Peut-être, oui, peut-être que je l'ai voulu, monsieur Mendez, c'est la vérité ; mais ce n'est pas moi qui l'ai fait, c'est le temps. Vous l'ignorez, mais le temps fait aussi des choses, monsieur Mendez, il entre dans vos yeux, il les teint de cendre, il entre dans votre sang, il le teint de chrysanthème, il entre dans vos doigts, il les teint de la couleur de vos murs, de vos vêtements rangés dans les placards, de votre escalier mort. Et même de vos photos de petite fille. C'est le temps qui fait les choses, monsieur Mendez : tout à coup il est là et on sent qu'il vous pousse, qu'il dirige vos mains , qu'il ennuage vos pensées et brûle votre langue. C'est que vous, vous n'avez pas toujours vécu dans cet appartement. Ou dans un appartement comme celui-ci. Pas vrai, monsieur Mendez ? Alors, vous ne savez pas ce que sont d'abord les illusions, puis la résignation,et enfin le sentiment de ce qui ne sera plus, le sentiment de la vie qui passe devant une fenêtre où l'on découvre qu'on est toujours restée immobile.
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- Les jolis rêves soulagent les vies misérables, admit Mendez. Ils aident sans servir à rien parce que la plupart des gens finissent par les oublier.
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Méndez l'entendit chuchoter :
"C'est vous qui me retenez à la vie.
- Pourquoi ?
- Parce que vous me donnez de l'espoir. Je sais bien que l'espérance n'a pas toujours de sens, mais du moins sert-elle toujours à quelque chose. Je l'ai lu la nuit dernière dans un dialogue d'une œuvre d'Eschyle : "Qu'as-tu fait pour délivrer les mortels des terreurs de la mort ?" Et Prométhée répond : "J'ai semé dans leur cœur l'espérance aveugle."
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Il haussa un sourcil, n'avisant aucun cendrier sur la table. Fais chier, encore un espace non fumeur. Il se tourna vers la fenêtre où le maudit nuage défilait sans arrêt et ajouta :
- Tous les rêves se ressemblent, quand on y réfléchit, on se dit qu'ils ne valent pas bien cher, mais en même temps ils sont irremplaçables. Donc ils méritent notre respect.
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En résumé, il avait la paix. "Tranquillité et bonne chère", disait l'expression catalane Mais il avait encore la liberté de penser, ce qui n'est pas si fréquent dans l'histoire d'Espagne.
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Elle restait silencieuse. La lumière de la fenêtre était soudain grise et lointaine, comme dans un tableau hollandais. Il ajouta tout bas :
- Si vous vivez, il vivra lui aussi. Nous vivons tout le temps qu'on nous garde en mémoire. Ne le tuez pas deux fois.
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Depuis le fond de la galerie où reposait le soleil, Eva Ferrer regarda son fils.
Comme beaucoup d'enfants autistes, il était beau. Il avait encore une peau juvénile, des traits doux et, surtout, un regard propre...
Son fils se tenait toujours là, dans la galerie de derrière, et, témoin tranquille de choses aussi délicates que la danse des nuages, les ondoiements du vent et les noces des oiseaux, il était devenu l'âme de la maison. Mais seule Eva Ferrer savait cela, car, pour les voisins, ce garçon toujours immobile avait fini par faire l'effet d'une tache dans le paysage.
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Ne cherche plus dans le vieux lavoir, Mendez, ne farfouille plus dans cette enceinte où l'on doit encore, la nuit, entendre les voix des femmes, les coups des battoirs de bois, les cris des enfants cherchant leur mère, l'éloge de la robe de nuit de la jeune mariée... Ne sombre pas dans cet univers qui en fin de compte était celui de ton enfance, Mendez celui des recoins de la pureté et de la pauvreté, refuse de sentir le temps qui est resté collé aux parois, que tu pourrais arracher avec les ongles pour retrouver son goût de fruit d'armoire, de fleur de cimetière, de jaune passé. N'y pénètre pas, dans les années qui reposent ici, sous les logements populaires, ne cherche pas à récupérer dans l'atmosphère les mots des femmes qui ont vieilli devant cette fenêtre et qui jusqu'au dernier jour ont contemplé de là leurs rêves de poupées jamais devenues grandes. Laisse cela, Mendez, tu sais bien qu'ici tu ne trouveras rien ; monte l'escalier, flaire la piste et cherche, cherche.
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