François Bédarida : le
génocide et le
nazismeOlivier BARROT présente brièvement
François BEDARIDA auteur du "Génocide et le Nazisme" (inédit, Ed Press Pocket), et évoque la période obscure de la
collaboration.
Lorsque l'Angleterre entre en guerre le 4 août 1914, c'est pour elle - beaucoup plus que pour les autres belligérants - une rupture profonde avec le passé. Habitudes libérales, comprtement insulaire, façon de vivre pacifique, tout est remis en question. A cette expérience nouvelle - celle de la guerre totale -, le pays n'est préparé ni militairement, ni économiquement, ni psychologiquement.
"Ils ont pour les étrangers une pitié infinie, profonde comme les abîmes, large comme l'Océan ; ils regardent le monde entier de la cime de leurs grands mâts" (Jules Vallès parlant des Anglais).
Malgré tout il convient de ne pas céder à une vision unilatérale et par trop idéalisée de la Grande-Bretagne en 1940. Car à force de célébrer la bataille d’Angleterre comme une page de pure gloire et de la chanter comme une épopée sans tache, la mémoire collective a accrédité une version manichéenne et idyllique où il n’y a de place que pour l’esprit de sacrifice, le dévouement, l’altruisme. Une telle version tient de la légende, non de l’histoire.
On vit de ce que l'on obtient, on construit sa vie sur ce que l'on donne.
La vie nous enseigne que parfois, ce sont les fous qui ont raison.