Il l'entraînait déjà. Mais elle avait le sens des convenances et elle résista, trop mollement cependant pour ne pas se retrouver collée à lui. Il l'embrassa comme elle l'avait imaginé. Avec fougue. Avec ardeur. Elle ferma les yeux. Rossellini put ainsi mieux l'observer, faisant sur elle un zoom parfumé à la cigarette, au rhum-tequila et à l'eau de vaisselle. Donné à quelques mètres du salon, sous la menace d'un flagrant délit, ce premier baiser eut aussi pour lui un goût particulièrement délicieux.