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3.35/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Carcassonne , 1873
Mort(e) à : Carcassonne , 1953
Biographie :

Poète et journaliste français
F.-P. Alibert commença très jeune à écrire, mais publia son premier recueil « L'arbre qui saigne » seulement, en 1907, l'année où il rencontra André Gide. Ce dernier resta son ami pendant quarante ans et vint à plusieurs reprises à Carcassonne ; les deux écrivains se rencontrèrent également dans diverses villes du Midi méditerranéen, échangeant au cours de ces voyages leurs découvertes littéraires et s'écrivant régulièrement lorsqu'ils étaient séparés.
Au lendemain de la première guerre mondiale, F.-P. Alibert est salué par les meilleurs critiques nationaux « comme l'un de nos plus grands poètes », écrivant dans un français à la fois savant et noble. En 1929, il préside un banquet offert en son honneur par une assemblée de poètes dont certains entreront à l'Académie Française et il est introduit dans les meilleurs salons mondains.
Il dirigea le théâtre antique de Carcassonne à partir de 1930 et il y fit jouer ses pièces.
Son oeuvre poétique est abondante ("L'Arbre qui saigne", 1907, "La Complainte du cyprès blessé",1921,"Marsyas ou la justice d'Apollon", 1922, "Odes", 1922; "Eglogues", 1923 ; "Epigrammes", 1934; "Nouvelles Epigrammes" 1937.)
Son classicisme, venu de Virgile, de Chénier ou de Moréas, demeure toujours d'un goût et d'une fluidité parfaits.
Un roman érotique, paru anonymement en 1931, Le Supplice d'une queue, lui fut attribué en 1945. Son manuscrit d'un autre roman érotique homosexuel, Le Fils de Loth, parut en 2002. "Le supplice d'une queue" est, en fait,un texte raffiné et sans grossièreté sur la liaison amoureuse de deux hommes: "un des trois ou quatre romans du désir" (Annie le Brun) ..
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Source : 1000 et 100 ans de poésie française
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Bibliographie de François-Paul Alibert   (3)Voir plus

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
L’aube qui succédait à l’une des plus belles
nuits de cette belle fin d’été glissait à peine à la
persienne entrouverte, et Roland, le coude sur
l’oreiller, recommençait à rassasier ses yeux de
André à ses côtés étendu et profondément
encore enseveli dans les limbes qui flottent au
devant du demi-réveil. André s’était, tout à
coup, laissé aller au sommeil avec l’adorable
désordre qui prolonge dans les corps endormis
des adolescents les mouvements les plus secrets
de l’amour
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Sa chevelure n’était qu’une fauve masse
d’or onduleuse, brunissante par places, qui
dérangée à la brise marine, retombait de tous
côtés. De temps à autre, l’adolescent la prenait
à pleines mains pour la rejeter en arrière ; ses
deux bras haut levés découvraient alors aux aisselles un or plus pâle, couleur de ces régimes de
maïs nouvellement cueillis où il fait bon de
mordre à leur tendre pulpe par le haut floconneuse comme la molle toison d’un jeune sexe.
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Une fois la lampe allumée, Albert put considérer Armand plus à son aise. Celui-ci avait, bien qu'il semblât avoir atteint déjà la trentaine, un corps d'adolescent, mince et jouant sous ses vêtements qui paraissaient élimés comme à dessein, pour que la main qui s'y posait pût saisir plus vite sous leur trame presque transparente la nudité maigre et musclée, immatérielle à force d'être nerveuse, qui s'y dérobait.
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Chacun, de son côté, avec cette volontaire lenteur qui hésite, tâtonne, s'attarde, recommence, s'irrite et finit par une voluptueuse brutalité, chacun défaisait l'autre, dans un rapprochement de plus en plus étroit, ou Albert sentit peser contre le sien ce membre énorme, splendide, démesuré, droit et rond comme une colonne, déjà parcouru de vibrations insensibles comme un battant de cloche prêt à se mettre en branle, et qui frémissait le long de son ventre et presque à hauteur de sa poitrine, d'une pulsation sourde et saccadée.
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« Tourne-toi que je t’encule. – Merci, avait répondu Albert en riant, je n’en ai pas la moindre envie. »; et le petit cocher, bon garçon, n’avait pas insisté.
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-Vous dites juste, dit pensivement Albert; nous sommes tous des femmes manquées, et nous ne nous en consolons pas.
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Encore, à choisir, préféré-je ton énormité, queue formidable qu'un Centaure envierait, puisque si les couilles sont un des organes nobles de l'homme, c'est de toi du moins, sainte queue, c'est de toi que nous vient, bien que tu ne sois qu'un instrument de transmission, l'invincible, l'indicible volupté.
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La main d’Albert parcourut un torse maigre et nerveux, des flancs presque droits durcis au feu des plus brûlantes passions, enfin de minces cuisses roidies, et tomba soudain sur une énorme rondeur déjà turgescente et rigide.
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« En subissant son infirmité (?) liée à la disproportion de son sexe, le narrateur (l’auteur ?) escamote le vrai drame, qui est de ne pouvoir être libre de s’épanouir dans sa sexualité marginale. »

Hugo Marsan.
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Le supplice d’une queue : le titre est explicite et violent. Il agit sournoisement. Une histoire de phallus, sans mièvrerie.
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