AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de François Place (464)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les derniers géants

Un livre magnifique, tant par ses illustrations, aquarelles finement illuminées sous des cieux ou des mers immenses, que par son texte, à la fois très "dix neuvième" dans son écriture, et très contemporain dans son thème. Un érudit anglais du dix-neuvième siècle, vivant entouré de ses livres et des objets de son cabinet de curiosité, décide de partir à la recherche du pays des géants, d'ou proviendrait une dent qu'il a acheté à un marin. S'ensuit un voyage d'exploration digne de Livingstone ou des héros de Jules Verne, raconté dans le style compassé accordé au personnage. Après moultes aventures, le narrateur parvient au pays des géants, curieux univers peuplé de créatures qui chantent pour les étoiles et qui refletent le monde sur leur peau... Mais hélas, le narrateur ne peut y tenir, il rentre chez lui et raconte sa mystérieuse découverte, sonnant le glas de cet univers onirique. Entre poésie et réalisme, aventure et drame, un bijoux de la littérature jeunesse.
Commenter  J’apprécie          240
Tanuk le maudit

Plongez avec l'auteur, qui connaît bien cette région du monde pour y avoir vécu deux ans, dans l'univers des montagnards kalash qui habitent à l'extrême Nord du Pakistan.



Fiction s'inspirant de ce peuple , l'histoire met en scène un jeune garçon, Tanuk, obligé de quitter son village , en raison du vol par son père d'une statue de la tribu, , c'est donc vu comme un sacrilège.



Tanuk, amoureux de Mikilili, se retrouve alors exclus, le coeur douloureux de ne plus la voir. Il connaîtra bien des aventures, s'alliera à une fée qui l'obligera en échange de son aide à ne plus penser à la fille qu'il aime. Et surtout il deviendra un chamane reconnu. Il pourra alors rejoindre les siens.



Mais retrouvera-t-il enfin Mikilili? Je n'en dis pas plus...



Ce roman de littérature jeunesse m'a plu, il mêle réalité d'un peuple méconnu et imaginaire, où les livres volent, où les fées sont jalouses, où les créatures des lacs gardent leur mystère. Je l'ai trouvé très bien écrit, poétique, imagé. Il montre avec finesse en particulier le sentiment de tristesse et d'abandon qui s'empare de Tanuk exilé: " Plus rien ne fleurissait dans son coeur déchiré par les épines du souvenir"... Les quelques illustrations en noir et blanc sont attractives.



Reste à savoir si mes élèves de 6ème l'apprécieront aussi. Seront-ils sensibles à une histoire très éloignée de leur environnement? Pour moi intéressante et dépaysante, mais à leurs yeux ? J'aurai bientôt la réponse...
Commenter  J’apprécie          234
La douane volante

Je connaissais plutôt de François Place ses albums merveilleux, notamment Les Derniers Géants que j'affectionne tout particulièrement. Chez François Place, chaque illustration colorée et minutieuse est un vrai régal pour les yeux, chaque mot empreint de poésie est finement trouvé, chaque page est une invitation au voyage...





Avec La douane volante, j'ai retrouvé la plume sublime de cet auteur d'album hors-pair.

C'est l'histoire de Gwen, un jeune garçon de 14 ans de constitution fragile. Au service d'un vieux rebouteux du nom de Braz, il accompagne ce dernier de chaumière en chaumière parcourant la lande bretonne. A la mort de Braz, Gwen se retrouve seul et bien démuni. Attaqué et dépouillé par deux voyous, il parvient à se traîner jusqu'à chez lui. Cette nuit là, une charrette noire tirée par un grand cheval noir s'arrête devant sa maison. Un homme tout de noir vêtu attend. C'est l'Ankou. Le messager de la mort, le collecteur des âmes défuntes.

Commence alors pour Gwen l' Egaré un voyage hors du temps, une extraordinaire et périlleuse aventure, un véritable périple initiatique où chaque rencontre prendra son sens.





Si François Place nous envoûte souvent par la découverte de lieux imaginaires et fantastiques, il ne laisse pourtant rien au hasard. Ce roman en est encore un exemple frappant. On y trouve là l'aboutissement de probables recherches scrupuleuses sur la médecine aux Temps Modernes, sur les légendes bretonnes, sur la peinture du maître hollandais Jan Van Goyen dont il s'est inspiré pour cette histoire. Et c'est incroyable de voir à quel point l'ambiance du livre reflète les paysages néerlandais peints par ce maître.





"La douane volante" est indéniablement une belle réussite. Les adolescents pourront y puiser à la fois l'enchantement d'un univers fantastique mais tout aussi bien la volonté et le courage du héros qu'il convient d'avoir pour grandir et s'épanouir dans un monde parfois hostile.





Mention spéciale à Daer, pibil siffleur,le petit compagnon de Gwen si drôle et si attachant !











Commenter  J’apprécie          230
Angel, l'Indien blanc

Né d'une mère blanche et d'un indien, Angel s'enfuit au bord d'un bateau afin de fuire sa condition d'esclave. Le trois-mâts a pour projet d'explorer la côte antarctique. Séparé de l'équipage, Angel et un savant vont partager pendant de longs mois la vie quotidienne d'une peuplade primitive tout en cherchant un moyen de rejoindre l'équipage. Une épopée fondatrice et dangereuse...



Un récit qui nous amène vers les limites du monde, là où la place de l'homme est plus que jamais mis en balance avec les forces de la nature. Plusieurs visions s'offrent au lecteur : celle du savant qui cherche des explications, celle du jeune garçon qui a un rapport plus immédiat avec son milieu et celle de la poésie qu'apporte le langage avec "les gens-de-l'eau", les "Jours blancs" ou encore la "fleur des mers" et les baleines tueueses.... Laissons nous porter...


Lien : http://cdilumiere.over-blog...
Commenter  J’apprécie          220
Olympe de Roquedor

Très agréablement surprise par ce livre jeunesse atypique, sorte d’hommage émouvant aux romans historiques de capes et d’épée qui se déroulent entre le XV et le XVIIIème siècle. On y fait la rencontre d’Olympe de Roquedor, une jeune marquise orpheline, obligée de vivre au couvent, aux côtés de soeur Matin. Jusqu’au jour où elle est sortie de force par le comte de Saint-Mesme, qui souhaite la marier à son jeune fils pour toucher l’héritage promis par les parents défunts de la marquise. Résignée par son sort, le destin n’a pas fini de surprise la jeune fille : en chemin vers le château, le convoi est arrêté par des brigands venus dérober les passagers. La marquise s’enfuie en pleine forêt. La chasse est ouverte pour retrouver Olympe et la ramener saine et sauve pour célébrer son mariage royal.



C’est un roman jeunesse dynamique, rythmé, addictif, qui prend place dans un univers atypique, avec des décors bien imagés, que j’ai beaucoup appréciés. Jean-Philippe Arrou-Vignod et François Place nous embarquent entre monts et montagnes pour vivre des aventures trépidantes, qui ne manquent pas de piquants : courses poursuites, duels, chasse à la sorcière, bûcher… comme tout bon roman de cape et d’épées, les péripéties et les rebondissements sont légions, l’action omniprésente et le suspense est croissant.



J’ai particulièrement aimé le personnage d’Olympe. C’est une marquise avant-gardiste, courageuse, une héroïne qui n’a pas froid aux yeux : un véritable modèle pour les jeunes filles de notre époque. Elle est hargneuse, droite, juste, très intelligente et mature pour son âge, elle revendique haut et fort sa liberté personnelle et sa condition de femme. Sur sa route, elle tombera sur le jeune simplet Oost et le capitaine borgne Décembre, deux personnages extravagants et mystérieux, qui l’accompagneront et l’épauleront dans sa quête de liberté. Un trio improbable, au vu de la différence de condition sociale et caractérielle des trois personnages, mais qui fonctionne : les trois sont attachants, il émane d’eux une humanité réconfortante et belle à voir.



En bonus, de magnifiques illustrations en noir et blanc parsèment le récit. Une belle façon de se plonger encore plus intensément dans cet univers particulier.



Un roman jeunesse de cape et d'épée réussi, rempli d'aventures épiques et de péripéties qui nous transportent dans une époque reculée. J'ai beaucoup aimé lire ce récit et faire la rencontre de la jeune marquis de Roquedor.
Lien : https://analire.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          210
Olympe de Roquedor

Un roman de cape et d'épée!

En 2021!

O joie! O félicité!



S'il est bien un genre pour lequel j'ai un peu plus qu'un faible, c'est bien celui-là! Depuis "Les Trois Mousquetaires" bien sûr, et depuis "Le Bossu", "Cyrano de Bergerac" et "Les Pardaillan".

Quoi de plus délicieux que ces romans, ces histoires feuilletonnantes où les complots et les vieux châteaux côtoient les cavalcades et les spadassins de la pire espèce, où l'on tire l'épée comme on dégaine nos téléphones portables aujourd'hui, où les héros ont le courage chevillé au corps et au cœur, où l'Histoire est un écrin qui offrirait ses plus beaux décors au cinéma après avoir eu la mainmise sur l'imagination?

C'est bien le XIXème siècle qui fut le plus prolixe en la matière et, soyons honnêtes, le roman de cape et d'épée est un peu tombé en désuétude. Heureusement, il y a eu le cinéma... et la littérature jeunesse qui en plus eut l'idée de faire porter les bottes, la cape et l'épée à des héroïnes au caractère bien trempé et foutrement courageuses! De leur faire délaisser leur jupons et leur cour de foutriquets pour les grands chemins de l'aventure et le galop des chevaux.

Je garde ainsi en tête "La fille de d'Artagnan" pour le cinéma et pour les livres "Mademoiselle Scaramouche", ma chère (Lady) Oscar de Jarjayes et surtout, surtout la fière Ermengarde de Samantha, l'héroïne bien trop méconnue d'André Hodeir ("Les Aventures de la Chevalière" et "La Chevalière et le Panache Blanc") dont j'ai lu et relu les aventures jusqu'à en user les livres jusqu'à la corde!



Alors forcement, quand j'ai entendu parler d'"Olympe de Roquedor", je n'ai pas pu faire autrement que de craquer (ce n'est jamais de ma faute si ma maigre fortune passe de vie à trépas dans les librairies, hein!).

Un roman de cape et d'épée, fut-il estampillé "jeunesse" ne se refuse pas.



Olympe a seize ans. Orpheline, elle vient de passer quatre ans au couvent dont on vient enfin de la sortir pour la marier avec un bellâtre aussi peu engageant qu'un jeune cadre du RN.

Ce mariage, Olympe n'en veut pas et nul ne pourra l'y contraindre. Profitant d'une embuscade et d'un orage, elle parvient à échapper à ses geôliers, déguisés en chaperons pour la circonstance. La voilà libre, seule et traquée sur les terres hostiles d'un seigneur cruel et celles plus hostiles encore des Loups de l'Azeillan. La jeune fille n'a qu'un objectif: rejoindre Roquedor, le château de ses ancêtres. Son château qu'on essaie de lui dérober.

En chemin, la flamboyante Olympe rencontre Décembre, un vieux soldat borgne et taiseux dont le passé semble bien mystérieux et Oost, un jeune homme timide et l'air fragile. Cet improbable trio que l'affection finira par unir, tout comme l'admiration et un rien de rébellion, va se lancer à corps perdu dans la reconquête de Roquedor et de sa liberté.



Certes, certes l'intrigue du roman n'est pas des plus originales, tant elle a fait sienne les codes du genre, mais ce n'est ni désagréable (au contraire) ni un problème.

En effet, l'histoire demeure prenante, rythmée et bien construite. Romanesque en diable, elle n'est toutefois pas sans finesse ou réflexion, proposant notamment des personnages attachants et bien campés. Olympe est à cet égard une héroïne moderne, féministe, intelligente et on ne peut plus sympathique. Ses comparses ne sont pas en reste et j'ai un faible pour Oost et le comte de Saint-Mesme.

Par ailleurs, le roman est aussi fort bien écrit. Les dialogues sont enlevés, particulièrement réussis et convaincants et m'ont rappelé tantôt la verve d'un Molière ou d'un Rostand ou l'énergie d'un Dumas.



Un délice que cette lecture, une aventure trépidante, c'est peu dire qu'à la fin de l'envoi, Jean-Philippe Arrou-Vignod touche.

















Commenter  J’apprécie          210
Grand Ours

une belle histoire, qui se passe sous la préhistoire, le graphisme est magnifique. Le style un peu compliqué pour les plus jeune, je l'ai lu avec mon fils qui a bien aimé, mais hélas en "solo" il se serait un peu perdu dans les répétitions et les formules imagées.
Commenter  J’apprécie          210
Le vieux fou de dessin

Très court roman, écrit et illustré par le talentueux François Place, Le vieux fou de dessin raconte la rencontre entre un petit garçon et l'artiste japonais Hokusai. Peut-être que son nom ne vous évoque rien, par contre, je suis à peu près certaine que vous avez déjà vu son estampe la plus célèbre représentant une énorme vague.

Vous remettez ?



L'enfant, un orphelin que rien ne prédestinait à devenir un artiste, commence son apprentissage auprès du maître qui lui ouvrira les portes du monde flottant. Comme pour beaucoup de disciplines au Japon, l'initiation à l'art sera aussi l'occasion d'une initiation spirituelle et philosophique, une invitation à changer le regard que l'on porte sur le monde.



Clairement destiné à un jeune public (9-10 ans), cet ouvrage m'a semblé un peu trop didactique : certaines scènes ont manifestement été créées pour amener un enseignement quelconque. Pour un lecteur adulte, l'ensemble s'avère un tantinet artificiel.

Cela ne m'empêche pas de le recommander vivement à tous les jeunes lecteurs, surtout s'ils ont une appétence certaine pour la culture nippone.
Commenter  J’apprécie          201
Les derniers géants

Les Derniers Géants est un album (ou texte illustré) écrit et illustré par François Place, édité en 1992 chez Casterman.



Au cours d'une promenade sur les docks, Archibald Leopold Ruthmore fait l'acquisition d'un objet insolite et extraordinaire : une dent de géant ornée de gravures sur toute sa surface. Après une étude minutieuse de l'objet fantastique, l'explorateur anglais découvre une carte géographique sur une face interne de la dent et décide de partir en expédition, à la recherche du « Païs des géants ». Animé par une curiosité sans bornes et une soif de découverte, il embarque sur un navire, l'esprit rêveur. Arrivé en Birmanie, Archibald s'entoure d'une vingtaine d'hommes pour l'accompagner dans son périple. Les eaux déchaînées, la jungle hostile, la chaleur moite et écrasante rendent le voyage difficile et dangereux. Arrivé au pays des Wa (peuple coupeurs de têtes), l'équipe se fait massacrer et Archibald doit poursuivre la route seul malgré les risques qui pèsent maintenant sur sa vie. Tant bien que mal il progresse jusqu'à la découverte d'empreintes de pas de géants puis d'un cimetière. Exténué, il perd connaissance pour se réveiller entre les mains bienveillante des Géants dont il a tant rêvé...







L'histoire se présente sous la forme d'un carnet de voyage dans lequel le texte sur la page de gauche est placé en vis à vis de l'image à droite. François Place emploie un langage soutenu qui correspond à la catégorie sociale du jeune Archibald, explorateur et scientifique érudit du 19e siècle. Le texte déploie des descriptions détaillées (paysages rocheux, jungle luxuriante...) au moyen d'un vocabulaire très précis et peu courant dans la littérature jeunesse actuelle. Le voyage est raconté dans l'ordre chronologique, à la première personne, ce qui nous permet de découvrir l'histoire dans le vif de son déroulement. L'imparfait et le passé simple ancrent le récit dans un temps révolu néanmoins, ce qui marque une petite distance entre le récit et le jeune lecteur. Grâce à la richesse de ses descriptions et les repères chronologiques (le récit se déroule sur plus de dix ans) et historiques, le récit tend vers un réalisme dont seuls les personnages fantastiques de Géants nous éloignent.



Si le récit est mené à la 1ere personne (sauf la dernière page) toutes les illustrations montrent l'explorateur d'un œil extérieur, ce qui n'invite pas à l'identification au personnage. Le narrateur est omniprésent dans l'image et le texte. Les illustrations sont de magnifiques aquarelles, très détaillées et oniriques, de taille égale au texte et le décrivent parfaitement, en alimentant l'imaginaire de l'enfant. Les couleurs froides ( nuances de bleu, vert, gris) teintent la majorité des illustrations et invitent à la rêverie en alternant avec des teintes ocres.



Les derniers Géants est une véritable aventure humaine lors de laquelle le narrateur éprouve toute une palette d'émotions, de l'excitation du voyage en passant par l'exaltation de la découverte jusqu'à la tristesse d'une prise de conscience. C'est aussi une aventure initiatique qui apporte la connaissance au héro qui en sort métamorphosé. La question de l'ambition personnelle et scientifique est posée : « Jusqu'où faut-il aller pour la science ? » Et de façon plus générale, « Faut-il révéler un secret ? ».

La chute des derniers géants fait écho à la disparition de civilisations anciennes comme le peuple Maya. Le thème de l'intrusion hostile d'un peuple dans une culture renvoie au thème plus général de la colonisation auquel le jeune lecteur sera invité à s'intéresser.

Les derniers géants s’apparente aussi à un conte philosophique. Archibald paie de la vie de ses amis géants sa soif de découverte et d'ambition mais trouve le salut dans la métamorphose de son personnage. Sa rencontre avec un peuple inconnu, la compréhension et acceptation mutuelles qui en découlent n'ont pas suffit à l'explorateur pour prendre conscience de la richesse d'esprit que lui avait apporté les géants. C'est en devenant matelot et en abandonnant toute richesse superflue et matérielle que se révèle la véritable richesse, celle du cœur, de la nature, des yeux écarquillés des enfants qui écoutent ses récits.



Concernant les personnages, ils incarnent la confrontation de deux univers. Tout oppose Archibald aux Géants. Ils ne portent qu'un manteau de feuilles pour couvrir leur peau tatouée des événements de leur vie, tels des livres ouverts. Honnêtes, hospitaliers et pacifiques, seuls des chants empreints de douceur expriment leur pensée. A l'opposé, Archibald est richement habillé, ne quitte pas son haut de forme et ne cesse de penser à son projet scientifique, caché derrière ses notes, aveuglé par son ambition. Lui ne profite pas réellement de l'échange.



Le livre s'adresse à des enfants à partir de 10 ans mais un adulte peut y trouver matière à réfléchir.

Le récit n'épargne ni les difficultés ni la mort aux enfants et le dénouement est bouleversant pour qui est entré dans l'histoire. Cet ouvrage est une aventure pleine de rebondissements qui divertit et instruit en même temps, à la manière d'un apologue.



Du même illustrateur, je recommande Le Roi de la forêt des brumes (Gallimard Jeunesse, 2013) de Michael Morpurgo (auteur). Cet album est aussi une invitation à relire Les Voyages de Gulliver de Jonathan Swift.

Commenter  J’apprécie          200
Les derniers géants

Conte philosophique, un peu Gulliver, un peu Candide, mais la métaphore nous emmène plutôt vers l'écologie et la destruction qu'entraîne l'acte de découverte et sa notoriété, en attirant les gens moins bien, (voire mal intentionnés) avides de profit par exemple !

C'est un long voyage de l'Angleterre vers la Birmanie, puis à travers l'asie, magnifiquement illustré par des aquarelles tout en finesse et en couleurs pastel.

Pour les enfants mais pas uniquement !

Commenter  J’apprécie          190
La reine sous la neige

Sam atterrit à Londres en raison de la neige, alors qu'elle devait rejoindre son demi-frère aux Pays-Bas pour son anniversaire.



Elle décide de tenter de retrouver la dame avec qui elle correspond depuis longtemps mais son téléphone lui est volé et elle est secourue par deux garçons.



Pendant qu'elle tente de gérer ces péripéties, un certain nombre d'événements improbables se produisent : un tigre s'est enfuit du zoo, un jeune enfant en détresse croise sa route, la mort de ma Reine est annoncée...



Tous ces éléments, comme autant de marques du destin, vont tisser un fil étonnant, souvent merveilleux, autour de l'héroïne.



Plusieurs histoires vont se mêler, celle sentimentale avec Eliot, familiale avec ses parents inquiets en raison de la fragilité supposée de leur fille, policière avec Mme Beaglet ou encore épistolaire avec la dame âgée handicapée.



J'ai beaucoup apprécié l'atmosphère de hors temps qui déconnecte un moment chacun de sa réalité pour l'amener à mieux se retrouver par la suite.



À lire et à offrir !

Commenter  J’apprécie          190
Le marquis de la baleine

La littérature théâtrale se renouvelle et rencontre son public jeunesse. Après les adaptations JKRowling, François Place propose ici une pièce de théâtre en six actes pour trois personnages. Et le genre théâtral est dans la veine des compositions françaises : vivement troussée, joyeusement menée et fortement relevée. La langue est inventive et impertinente, le regard, ravageur, la vanité des personnages, un régal. L’album est également d’un format théâtral et les illustrations s’expriment largement. En ce début d'année, ce bijou d'édition ne peux que marquer les esprits.
Commenter  J’apprécie          190
Les derniers géants

L’explorateur Archibald Leopold Ruthmore fait l’acquisition d’une dent de géant couverte d’inscriptions. Parmi elles, il distingue une carte qui mène au pays des Géants, quelque part au bout du Fleuve Noir. Il quitte l’Angleterre pour un périple de plusieurs mois à travers les jungles et les déserts. Quand il arrive enfin au pays des Géants, il découvre un cercle restreint de ces créatures légendaires. Les Géants parlent au ciel dans une langue étrange et leur peau se tatoue elle-même de toutes les expériences qu’ils rencontrent.

« Ils étaient neuf, cinq Géants et quatre Géantes. Enluminés de la tête aux pieds, y compris sur la langue et les dents, d’un embrouillamini délirant de tracés, de volutes, d’entrelacs, de spirales et de pointillés d’une extrême complexité. A la longue, on pouvait discerner, émergeant de ce labyrinthe fantasque, des images reconnaissables : arbres, plantes, animaux, fleurs, rivières, océans, un véritable chant de la terre dont la partition dessinée répondait à la musique de leurs nocturnes invocations célestes. » (p. 44)

Archibald Leopold Ruthmore, Anglais en haut-de-forme, ne peut pas vivre pour toujours auprès de ces placides et gigantesques créatures. Il rentre à Londres et publie un ouvrage sur sa fabuleuse rencontre. Mais il est des savoirs qu’il ne faut pas partager. « Neuf Géants rêveurs d’étoiles et un petit homme aveuglé par son désir de gloire, c’était toute notre histoire. » (p. 76)

Cet album illustré de très fines et délicates aquarelles a reçu de nombreux prix. Cette touchante histoire renvoie les hommes à leurs légendes et au danger qu’il y a à vouloir prouver l’existence des mystères. Les Géants n’ont plus leur place depuis des siècles dans ce monde, mais leur vie recluse et secrète ne gênaient personne. C’est encore la main criminelle de l’homme qui est la cause du drame. Voilà un très beau conte, à lire tant pour la sagesse de l’histoire que pour la beauté des illustrations.

Commenter  J’apprécie          190
Le secret d'Orbae

Cornélius est un marchand de tissus. Lors d'un de ces voyages d'affaires, on lui donne une écharpe en voile de nuage. La toile est si fine qu'on la dirait tissée par une araignée. Sa couleur change en fonction du ciel. Vous l'aurez compris, ce tissu est une merveille. Cornélius, dit Tête d'or, n'a plus qu'une idée en tête, parvenir jusqu'à la montagne bleue, montagne au pied de laquelle est cultivée la mystérieuse toile de nuage. Cette quête devient alors le voyage de toute une vie...

François Place a un véritable don de conteur. Sous nos yeux, ses mots prennent vie, comme par enchantement. Sa prose est d'une grande finesse, pleine de poésie. Les descriptions des paysages que Tête d'or traversent n'ont cessé de m'émerveiller. On se sent l'âme d'un grand voyageur à parcourir le monde : ses montagnes, ses océans, ses déserts, ses forêts...

Le mystère de la montagne bleue plâne sur chaque page. Va-t-on l'atteindre ? C'est la question que l'on ne cesse de se poser. Pour le savoir, lisez "Le secret d'Orbae" ! Mais après tout, peu importe la destination, c'est le voyage qui compte !

Roman d'aventures, conte, récit initiatique, roman fantastique, récit de voyage... "Le secret d'Orbae" c'est tout ça à la fois ! Une merveille.
Commenter  J’apprécie          180
Le vieux fou de dessin

"Par la seule magie de son dessin,le maître a fixé pour l'éternité les deux éléments les plus fluides de l'univers:l'eau et le temps.."

Le Maître, c'est Katsushika Hokusaï, "le maître des estampes, l'inventeur des mangas" dés le XIX° siècle que va rencontrer le jeune Tojiro, alors qu'il vend des gâteaux. Le vieux fou de dessin, conte le l'amitié pétillante entre cet orphelin "vif et joyeux" surnommé "moineau"et l'artiste réputé, "bougon" et vieillissant qui l'engage comme commis et l'éduque. Mais surtout ce roman jeunesse parle des célèbres estampes de Katsushika Hokusaï et de ses thèmes surprenants,comiques et poétiques (entre guerriers, nature,fantômes,esprits...). Le jeune lecteur y apprendra ce qu'est une estampe, comment créer un livre,une reproduction,graver le bois, quels sont les métiers du livre,ce qu'est un atelier, comment faire de l'encre...et qu'une création se fait avec la main, les yeux et le coeur.

Il admirera quelques oeuvres connues: La Vague (entre autres) et appréciera le mouvement étudié,le trait de pinceau concis,le sens architectural et la précision botaniste du maître de l'estampe.

C'est une véritable visite d'Edo (ancienne Tokyo) et de son "théâtre permanent" que nous offre François Place, connu pour ses illustrations (ex: Siam) ou ses livres jeunesse éducatifs (tels que Jeanne d'Arc ou Comment vivaient les Romains) basés sur des faits véridiques comme la vie de Katsushika Hokusaï, cet artiste et "représentant du monde flottant".

François Place a obtenu le grand prix de la foire de Bologne ainsi qu'un prix spécial des Librairies Sorcières.

Petit plus:un glossaire explicatif à la fin.

Dépaysement garanti pour grands et petits!

Dans le même genre mais pour adultes j'ai beaucoup aimé Hokusaï: Manga de Jocelyn Bouquillard, coécrit avec Christophe Marquet qui enseigne les astuces de cet artiste, ainsi que (du même auteur) Hokusaï: Les trente-six vues du Mont Fuji.
Commenter  J’apprécie          180
Olympe de Roquedor

Livre lu dans la cadre de la sélection du concours des Incorruptibles. J'ai inscrit ma classe de 4è à ce concours et je lis la sélection en même temps que les élèves.

J'ai beaucoup apprécié ce livre qui mêle aventure, émancipation et histoire. Un roman écrit avec beaucoup de souffle et de dynamisme.







Commenter  J’apprécie          170
Le vieux fou de dessin

Comment un petit vendeur des rues, Tojiro, deviendra l'ami et l'élève de Hokusaï.



Hokusaï célèbre maître, peintre d'estampes et inventeur des mangas.



Chaque matin Hokusaï dessine un shishi , un lion-dragon porte-bonheur, chaque fois différent du précédent.



Tojiro, qu'il surnomme "moineau" apprendra avec son maître et ami, la lecture, l'observation de toute chose, la patience et la persévérance.



N'a t'il pas fallu à Hokusaï pour maîtriser son art ; arriver à l'âge vénérable de quatre vingt dix ans ; afin de pénétrer plus avant dans l'essence même de l'art difficile du dessin.



Et, dira t-il :

" a cent ans, j'aurais définitivement atteint un niveau merveilleux, et, à cent dix ans, chaque point, chaque ligne de mes dessins aura sa vie propre."



Quelle sagesse !



Sympathique et instructif petit livre jeunesse.
Commenter  J’apprécie          174
Si on chantait !, tome 1

A l’image du « 13 à table » pour les adultes, le département jeunesse de Pocket a réuni 13 auteurs connus dans la littérature jeunesse pour qu’ils écrivent un roman dont les bénéfices seront versés au Secours Populaire, en particulier pour donner accès à la culture à tous les enfants.



Chacun a écrit un chapitre. Les 2 personnages principaux ont une dizaine d’années et se prénomment Ambre et Louis-Edmond. Elle habite la Tour F qui n’a plus d’ascenseur depuis belle lurette et vit avec ses 7 frères et sœurs ainsi qu’Antoinette, leur mère, qui ne sent bien que lorsqu’elle est enceinte.

Lui est fils unique, vouvoie ses parents et habite dans une très vaste propriété. Il est déposé chaque matin à l’école en « limo » (comprenez « limousine »).

Ambre et Louis-Edmond doivent faire un exposé ensemble sur les inégalités de richesse... C’est pas gagné !



Leur projet va être mis de côté lorsque les services sociaux vont débarquer chez Ambre car leur mère est partie en voyage avec un gars « chelou ». Ledit gars a vendu un concept douteux aux parents de Louis-Edmond qui lui ont donné un sacré paquet de fric. De quoi s'entraider pour sortir de cette pagaille!



Aventures, humour, rebondissements & amitié sont les principaux ingrédients de ce roman qui se laisse lire mais qui est quand même un peu tiré par les cheveux.

Commenter  J’apprécie          170
Angel, l'Indien blanc

Quelque part dans l'estuaire du rio de la Plata, au XVIIIe siècle...



Angel, l'Indien blanc, est né là où les paysages sauvages de la pampa s'étendent à des kilomètres à la ronde. Avant sa naissance, sa mère, Française, avait été engagée pour enseigner la musique aux enfants de Don Alonzo, un riche propriétaire. Jusqu'au jour où elle se fit enlever par des Indiens. Esclave battue et méprisée par eux, elle mit au monde Angel neuf mois plus tard, faisant de lui un Indien de sang-mêlé. Après un combat mené par une troupe de soldats armés jusqu'aux dents, il ne la revit plus jamais. Mais de son enfance indienne dans le désert du Sud, il garda d'elle ce qu'il y a de plus précieux : le courage et la volonté de rester en vie, la confiance, la force de se battre et le pouvoir de la réflexion.



« Je me remettais en marche, en me raccrochant à la seule pensée de ma mère. Tout ce qu'il y a de bon et de beau, c'est elle qui m'en avait donné le goût. Je me réfugiais dans son souvenir. Je la revoyais, entre mes paupières mi-closes, ramper jusqu'à moi comme elle le faisait, chaque nuit pour me serrer dans ses bras. Personne ne pourrait jamais me voler ces moments-là, personne ne pourrait me voler la tendresse de sa voix, ni les contes qu'elle nous inventait soir après soir. »



Un jour il est vendu comme esclave à un marchand de Buenos Aires quand il saisit l'occasion de fuir clandestinement à bord d'un trois-mâts, le Neptune.



« Et là-haut, c'était beau, tout simplement : la mer à perte de vue, sous un ciel sans limites. Parfois l'horizon pris de vertige se mettait à danser, les vagues se hérissaient de crêtes d'écume, toute la mâture penchait, plongeait, s'envolait, l'estomac se prenait de spasmes, il fallait se cramponner davantage. »



Il jetait l'ancre vers le grand Sud de la Terre australe. C'est dans ce paysage d'aurores polaires qu'Angel vivra auprès des Woanoas, des monstres à deux bouches. Et que nous, lecteurs, nous serons transportés par la magie de son aventure auprès des Indiens Plumes-Grises. Il apprendra à se battre en duel, ce qui lui vaudra quelques côtes cassées mais le respect des siens. Il se mesurera aux baleines-léopards, aux loutres des neiges et aux « gens-de-l'eau », naviguera à travers les icebergs, apprendra à chasser au harpon – une occasion pour l'auteur de nous rappeler le rôle de l'Homme chassant pour sa survie.



« La chasse est la grande affaire des hommes, mais tout ce qui relève de son utilisation voit le premier rôle leur échapper. »



Jusqu'au jour où il s'élancera dans le vide… saura-t-il voler de ses propres ailes, digne du « saut de l'ange » dont il héritera le prénom?



Quel bonheur d'avoir partagé cette lecture jeunesse avec mon ti Tom Tom ! Depuis qu’il est tout petit les histoires d’Indiens l’ont toujours fasciné. Je me demande parfois si plus tard il gardera encore l’envie de se souvenir de nos ancêtres. Je l’espère vraiment, nos racines font de nous ce que nous sommes aujourd’hui, d’aussi loin qu’elles viennent. Angel pourrait vous dire à quel point celles de sa mère l’auront suivi à chaque souffle de sa vie depuis sa mort. Parce que l’héritage d’amour est le plus fort…



D’esclave, matelot malmené à otage étranger, Angel a suivi la plus belle des quêtes, celle de la liberté. Une fois que nous l’atteignons, fort d’avoir su apprivoiser le quotidien, voulons-nous seulement en revenir?



« Alors, Angel, qu’en dites-vous? C’est un bon point de départ, non?

-Je ne vois pas de quoi vous parlez.

-Mais ces îles. Si on parvient à s’emparer d’une pirogue…

-Mais qui vous dit que je veux repartir?

-Vous délirez, mon pauvre Angel! Le succès vous est monté à la tête! Réfléchissez! Vous n’êtes pas fait pour ce monde!

-Qu’est-ce qui vous fait croire que je lui préfère le vôtre? »



**********************



Heureuse coïncidence, aujourd’hui les Indiens Métis du Canada viennent de se faire offrir par la Cour suprême du Canada une pleine reconnaissance de leur statut d’« Indien » - englobant tous les peuples autochtones canadiens y compris les Indiens non inscrits et les Métis. Ils attendaient ce moment depuis des décennies.
Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
Commenter  J’apprécie          160
La douane volante

Ce premier roman signé François Place confirme que le talent de sa plume vaut celui de son pinceau. On y retrouve la finesse, la magie de créer et rendre des atmosphères, de donner vie aux personnages.

La Douane Volante est un roman d'aventures et un roman fantastique. C'est un récit peuplé de légendes bretonnes ( l'Ankou, mais aussi les Kraken...), un récit consacré à la médecine; la médecine de Molière, celle des docteurs pédants vêtus de noir et de collerettes blanches, celle des herbes et des fluides, des elixirs et des onguents, celle des formules latines et des superstitions.



Le jeune héros de quatorze ans Gwen, surnommé le Tousseux du fait de ses problèmes respiratoires et sa faible santé, est accueilli quelques temps par le rebouteux de son village breton, le vieux Braz, qui lui enseigne les rudiments de la science des plantes et lui révèle son don de guérisseur. Au décès de celui-ci, Gwen meurt d'abandon à petit feu, rejetté par une population qui n'ouvre sa porte au " sorcier " que lorsqu'elle en a besoin. Un soir, battu, volé, Gwen sombre et croit voir la Mort à sa porte. L'Ankou, son messager, l'emporte sur sa charrette noire. Gwen reprend conscience dans un autre monde, un monde étranger et étrange, bien loin de sa Bretagne, un lieu dont les mots et les canaux rappellent une Hollande ancienne. Ce pays est dominé par les membres de l'impitoyable Douane Volante, à la fois gouvernement et armée. Durant les quatre années de guerre sur sa terre natale, le jeune homme va demeurer dans ce monde sous la tutelle de l'officier Jorn, y vivre découvertes et mésaventures, tentant de s'échapper, développant son don, adoptant un drôle d'oiseau aussi teigneux qu'attachant, devenant médecin jusqu'à une terrible épidémie de peste et la tentation, la pratique de l'alchimie.



Ce roman réussit le pari d'être à la fois dense et fluide, réaliste et mystérieux, classique par les épreuves initiatiques soumises à Gwen et original par le thème de la médecine et le choix des Pays-Bas.



Ce texte, parfois cruel, de François Place est impressionnant. On y retrouve l'atmosphère particulière des peintre hollandais du XVIIème, les ambiances souvent sombres, humides et froides, les touches de lumières, la mélancolie, la chaleur pudique des hommes et la tendresse des femmes aussi, dans les portraits, les scènes de rue, les paysages. L'auteur raconte s'être inspiré des tableaux de Jan Van Goyen, de l'un d'eux sur lequel apparait " une sorte de porte édifiée dans un chemin creux, flanquée d'une palissade et surmontée de poteaux plantés de travers. On peut distinguer une guérite sur le talus. [...] c'est ce modèle qui m'a servi pour imaginer une barrière de la Douane Volante. J'avais envie de me rendre à cet endroit, de passer la porte, de me mêler à ces personnages qui vivent au ras de l'horizon, avec toujours un grand ciel au-dessus, et des villages penchés sur l'eau calme des canaux.". Avec en filigrane, l'Europe du début du XXème siècle, sa guerre.




Lien : http://www.lire-et-merveille..
Commenter  J’apprécie          161




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de François Place (1646)Voir plus


{* *}