Plus les peuples avancent en civilisation, plus l’état du vague des passions augmente ; car il arrive une chose fort triste ( ...)la multitude de livres qui traitent de l'homme et de ses sentiments, rendent habiles sans expérience. On est détrompé sans avoir joui ; il reste des désirs, et l'on n'a plus d'illusions. L'imagination est riche, abondante et merveilleuse, l'existence pauvre, sèche et désenchantée. On habite, avec un cœur plein, un monde vide, et, sans avoir usé de rien, on est désabusé de tout.