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Critiques de François Schuiten (479)
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Les Terres Creuses, tome 1 : Carapaces

🎶On t'a dit que trouver sa place c'est dur

Qu'on se forge une carapace pour affronter le futur

Qu'à tous les endroits du monde c'est pareil

Que tu payes cher ta place au soleil

Mais moi j'te dis que le rêve c'est réel

Que l'on s'élève à la moindre étincelle🎶

-Tryo-2021-

---🎵---🦋----🦏----🦋---🎵---

Envol des Fanelles,

979 Périodes 76 lombes /

fréquence 179

Nouveau temps universel !?

Plongée dedans les Terres Creuses

Débandade astronomique

Êtres quasiment mythiques

Fanelles vaut race

D'homme-oiseau

Elles, comme un insecte sur le dos

Sous le poids, ne pas rester de glace

Quand leurs ailes se froissent

Belles aux abois et la Carapace...

Passer à une matérialisation auréole

Pour chaque copulation en plein vol...

Ne point faire comme les gens d'avant

Mais refaire les gens.com

Entre le faire et l'enclume

Être ici ou t'ailleurs de brume

La nature entière est notre lit

Je m'ensevelis en pleine nuit

Sous la brume durcie...

Aux 4 coins de leur Univers fantastique

Les frères Schuiten se font les dignes horlogers d'un rêve des plus scénographiques



Fanelle = emblème de St Raphaël

villégiature au pied de l'Esterel

🎵tu payes cher ta place au soleil

Mais moi j'te dis que le rêve c'est réel

Que l'on s'élève à la moindre étincelle🎵

C'est si dur pour trouver sa place

Que vouliez-vous que j'en fasse !?

Les carapaces, si épaisses qu'elles soient, ne nous protègent que de l'extérieur. En aucun cas de ce qui bouillonne au fond de soi.

Exode pour un ninosairosse aux pas sages

Vous montrer les dessous de sa carapace. 🦏



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Autour de Blake & Mortimer : Le dernier Pha..

Tous les amoureux de Blake et Mortimer se souviennent du Mystère de la Grande Pyramide, la deuxième aventure de nos héros préférés, scénarisée et dessinée par Edgar P. Jacobs. C’est dans cette BD que le cheik Abdel Razek égrainait sa célèbre formule magique « Par Horus demeure ! » avec laquelle il envoutait et détruisait l’esprit du méchant de service, le fameux colonel Olrick.



Dans le Dernier Pharaon, François Schuiten dessinateur de bande dessinée et scénographe belge, nous propose une suite à l’album de Jacobs qui date de 1950. Avec cette histoire complète, François Schuiten nous livre une version personnelle sans chercher à copier le Maître Bruxellois. En refusant d’être un adepte de la ligne claire, il n’en demeure pas moins que son trait hachuré et tout en volume reste agréable à parcourir. Ses personnages sont bien dessinés et ses bâtiments sont d’une réalité époustouflante. Cette marque de fabrique se retrouve en effet dans la magnifique reconstitution qu’il nous fait de Bruxelles et de son palais de justice où se passe l’action principale.



Les deux scénaristes Jaco van Dormael et Thomas Gunzig qui ont accompagné François Schuiten dans cette écriture à trois mains, ont su apporter une touche d’originalité dans une histoire qui sait préserver malgré tout la marque Jacobs. Un rayonnement électromagnétique qui condamne le fonctionnement des appareils électriques, un côté apocalyptique mêlé de fantastique et d’ésotérisme à la sauce archéologique, tous les ingrédients sont réunis pour une histoire qui vous mènera de la première à la quatre-vingt douzième page d’un seul trait de plume. Le trait d’union de 69 ans entre l’œuvre originale et cette suite, est une vraie réussite.



Les habitués de la ligne claire seront surement déçus par cette version. Les amoureux des bulles remplies de texte à n’en plus finir ne trouverons pas leur compte. Certains crieront au crime de lèse-majesté en voyant leur Blake et Mortimer vieillis. Les tenants du « c’était mieux avant » fuiront cette BD. Le « Nostalgie quand tu nous tiens » et le « Que diable allait-il faire dans cette galère?» ont tous les deux bien fonctionné pour notre ami François Schuiten. La sauce a bien pris et elle nous livre un très beau cadeau qui aura toute sa place dans les présents de fin d’année !!!

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Mondes imparfaits

Ce livre très grand format est "le prolongement et l'approfondissement" d'une exposition qui s'est tenue à la Maison d'Ailleurs en Suisse.



Ces MONDES imPARFAITS, ce sont les utopies et les dystopies (la typographie du titre de l'ouvrage exprime la proximité entre utopies et dystopies, proximité qui semble a priori paradoxale), ainsi que les « cités obscures » de Peeters et Schuiten.



Le livre est composé de trois parties tout à fait passionnantes :



1) L'Utopie comme Icare, par François Rosset

L'auteur nous décrit le développement de la littérature utopique depuis la parution de l'Utopia de Thomas More en 1516.

Dès ses origines, le récit utopique est à la fois critique d'une société à travers ses imperfections et représentation d'une société idéale dont l'organisation aurait remédié aux imperfections en question.

Mais François Rosset nous montre aussi que l'utopie semble vouée à se dégrader inéluctablement en dystopie dans ces ouvrages (le titre de l'essai, "L'utopie comme Icare", se réfère à la fois au fils de Dédale et aux Icariens de Cabet pour évoquer cette « chute » des utopies) : « Mais partout le bonheur collectif tourne au désastre, soit parce que les individus ne supportent pas de se soumettre aux lois de la communauté qui étouffent leurs aspirations personnelles, soit parce que les gouvernants finissent par abuser de leur pouvoir, soit parce que les voisins belliqueux sont toujours plus enclins à détruire et à piller qu'à s'intégrer dans le périmètre vertueux de l'utopie ».

Et l'auteur de mentionner différentes tentatives pour réaliser concrètement certaines utopies, tentatives qui ont échoué ; mais il me semble qu'on pourrait aussi trouver quelques contre-exemples, notamment les Amish (évoqués récemment par Macron !), dont les communautés religieuses qui perdurent présentent un certain nombre de similitudes avec les communautés utopiques...



2) La dystopie ou l'art de raconter l'utopie, par Marc Atallah

Marc Atallah reprend la réflexion de François Rosset en proposant la formule synthétique suivante : « l'utopie décrit un « bonheur collectif », la dystopie raconte le malheur des habitants qui vivent en utopie ».

Si on peut considérer que cette formule est valable pour un grand nombre d'utopies, peut-on vraiment la généraliser à toutes les utopies ?

Je prendrai comme contre-exemple La Vague montante (1955) de Marion Zimmer Bradley, une remarquable novella maintes fois rééditée : des humains en provenance de Terre II, une lointaine colonie extraterrestre, reviennent sur Terre ; la civilisation industrielle s'est effondrée (l'auteure ne donne pas beaucoup de détails sur les circonstances de cet effondrement) et a été remplacée par un ensemble de petites communautés qui sont autant d'utopies rurales, solidaires et libertaires ; les hommes de Terre II s'adaptent facilement à ce nouvel environnement, très proche d'ailleurs de celui qu'ils ont connu sur leur monde d'origine, et semblent y trouver le bonheur, à l'exception d'un des personnages qui a la nostalgie de l'expansion humaine dans les étoiles...

La suite de l'essai de Marc Atallah concerne les nombreuses dystopies qui se rattachent à la science-fiction, que ce soit dans le domaine de la littérature, du cinéma ou même de la bande dessinée.



3) Entre utopie et dystopie : entretien avec Benoît Peeters et François Schuiten par Marc Atallah

Cet entretien porte sur la nature des cités obscures (utopies ou dystopies ?), sur les créateurs qui ont influencé les deux auteurs (Le Corbusier pour la représentation d'architectures monumentales dans les cités obscures, les écrivains Jules Verne, Albert Robida…), sur leur manière de travailler...

Cet entretien invite évidemment le lecteur à (re)lire les magnifiques albums des deux auteurs.



Il faut aussi saluer le travail de Frédéric Jaccaud dans le choix de l'iconographie, car ces essais et cet entretien sont remarquablement illustrés : couvertures de pulps américains représentant des cités imaginaires (y compris des cités extraterrestres !), affiches et photos de films, dessins rares ou inédits de François Schuiten souvent en peine page...



Un grand merci à Babelio et aux éditions Les Impressions Nouvelles-Maison d'Ailleurs pour l'envoi de ce très beau livre.
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Revoir Paris, tome 2 : La nuit des constell..

Si dans le premier tome les dessins d'architecture étaient sublimes, dans celui-ci ils sont époustouflants !



Pour comprendre cette suite, il est indispensable d'avoir lu le tome précédent.

Nous retrouvons Kârinh suite à son voyage de huit mois en direction de la Terre.

Elle n'avait qu'un objectif : atteindre le coeur de Paris pour retrouver ses origines.

Cette sublime bande dessinée nous projette toujours dans un futur lointain, où Kârinh et son nouvel acolyte Matthias Binger vont continuer ce fameux périple.

En passant notamment par Saint-Denis presque entièrement transformé avec son stade de France, nous pénétrons enfin dans le centre de la capitale. Celle-ci devenue le "vieux Paris" est métamorphosée, et c'est peu de le dire ! Mais je n'en dirai pas plus chers lecteurs, pour vous laisser un maximum de surprises.



Dans ce deuxième et dernier tome, nous en apprenons un peu plus sur le père de Kârinh et aussi sur les vraies raisons de la mission sur Terre.

J'ai trouvé cet opus beaucoup plus riche au niveau des dessins. Les détails sont à tomber par terre, notamment en ce qui concerne l'architecture gothique.

Les couleurs sont toujours aussi fidèles au premier tome avec ses tons pastels.

Par contre, j'ai trouvé le scénario un brin plus faible dans ce tome-ci. Dans le premier tome, on naviguait avec joie entre le présent (qui est un futur hypothétique) et les immersions dans le passé. Ici tout est beaucoup plus linéaire.

Mais une très belle fin nous laisse imaginer un autre futur possible de nos personnages.



Une bande dessinée en deux volumes qui nous plonge dans un superbe voyage !

Un grand merci à Babelio et aux éditions Casterman pour l'envoi de ce très bel ouvrage.
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Les Cités obscures, Tome 1 : Les murailles de..

Une BD labyrinthe où la pensée erre, se perd, s'étonne, se désespère. Dans une ville où l'architecture et les personnages sont en équilibre entre passé et futur, pierre et végétal, angles et courbes, où les murs s'effilent vers le haut, emprisonnent l'horizon, où les personnages à demi léthargiques, aux gestes et paroles répétitifs... dans cette ville, le lecteur s'interroge. Quelle est cette ville, Samaris, que cache-t-elle derrière ses murailles, au coeur de sa machinerie sifflante, de son décor endormi ?



Les quatre chapitres des Mystères de Pâhry qui suivent Les Murailles de Samaris sont tout aussi surprenants, un peu trop courts peut-être. Cauchemardesques et obscures, les images nous piègent.



Tout dans cette BD concourt à nous faire perdre pied pour nous embarquer dans un autre univers. Un univers intérieur, vertigineux, une plongée dans les méandres de la pensée, d'images, de peurs, de quêtes, de fuites, d'ombres. Un voyage ténébreux et philosophique, des personnages qui vivent de façon parallèle aux lignes architecturales établies, où des personnages titubent, ils sont à part, différents, hors normes, au bord de la folie, à moins que ce ne soit de la clairvoyance.



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Mondes imparfaits

J'avais grande hâte de lire Mondes (im)parfaits, surtout quand j'ai découvert que j'avais complètement raté la publication de ce livre fin 2019. Hélas, trois fois hélas, j'ai dû prendre mon mal en patience et attendre que mon conjoint, détenteur officiel du livre, l'ait terminé  ! Je dois avouer cependant qu'il ne m'a pas trop fait languir et que j'ai pu assouvir ma soif de découvertes rapidement. Car, oui, Mondes (im)parfaits a été une belle source de découvertes pour moi. Certes, ce sont les célèbres Benoît Peeters et François Schuiten qui m'ont amenée à m'intéresser à ce livre, mais je dois bien dire qu'il a largement dépassé mes espérances. Première découverte d'importance : la Maison d'ailleurs à Yvernon-les-Bains, dont je n'avais jamais entendu parler (honte à moi !) et qui se définit comme un musée de la science-fiction, de l'utopie et des voyages extraordinaires. Je l'ajoute derechef comme étape obligée sur mon itinéraire à venir (la date restant extrêmement floue) des musées suisses, avec entre autres le musée Giger et La Collection de l'Art Brut, plus quelques autres institutions que j'ai envie d'aller visiter depuis un moment. C'est donc ce musée qui a en 2019-2020 proposé une exposition autour des questions de l'utopie et de la dystopie en résonance avec l'univers des Cités obscures, mais aussi avec celui des artistes suisses Sébastien Mettraux, Louis Loup Collet et Thomas Crauzas (à propos desquels je n'ai malheureusement pas pu glaner grand-chose sur le Net).





Ce livre a été pensé au départ comme catalogue accompagnant l'exposition, mais c'est à très juste titre que Marc Attalah précise qu'il peut se lire tout à fait indépendamment. Et alors que les catalogues d'expo sont souvent un peu trop verbeux (en tout cas en France), celui-ci en est le parfait contre-exemple. J'avais mentionné il y a quelque temps l'exceptionnelle cohésion du catalogue L'Univers de George Minne et Maurice Maeterlinck, et je réitère, à ma surprise, avec Mondes (im)parfaits. Il est d'une simplicité presque déconcertante dans sa structure pour les habitués des publications du Louvre (très exigeantes, voire pénibles), du musée d'Orsay et d'autres du même style, avec une première partie en deux essais (oui, seulement deux!) sur les utopies et les dystopies, et une seconde constituée d'un entretien entre Marc Attallah, Benoît Peeters et François Schuiten ; il n'en est pas moins passionnant. Et largement suffisant pour appréhender les concepts d'utopie et de dystopie et amener le lecteur à y réfléchir, ainsi que parfait pour donner envie d'aller plus loin, d'explorer ces deux concepts.





Les essais de François Rosset, sur l'utopie, et de Marc Attalah, sur la dystopie, apportent quelque chose d'essentiel - logiquement nécessaire à tout essai : une théorie sur ces deux genres qui sont également des concepts (argh, il faut que j'arrête d'écrire "concept" toutes les deux lignes !), littéraires, certes, mais qui touchent également à tous les arts, et qui sont un sujet philosophique, sociologique, et ainsi de suite. François Rosset aborde d'une façon que j'ai trouvé très juste la notion d'utopie (ah, ah, vous pensiez que j'allais écrire "concept", avouez!!!) dès les premières lignes : "L'utopie n'a généralement pas très bonne réputation chez les honnêtes citoyens. Elle sert à qualifier ou plutôt à disqualifier des rêveries de toutes sortes qui seraient méprisables faute de pouvoir être réalisées, ou des projets qu'il vaut mieux tenir à distance par crainte de déranger un ordre établi. Ce ne serait pas sérieux, l'utopie, quand ce ne serait pas carrément dangereux." Eh oui, que de fois n'entendons-nous pas ce genre de propos chez les hommes et femmes politiques - toujours conservateurs, en l'occurrence - face à des adversaires politiques, à des chercheurs, qui tentent de penser le monde "autrement". Or, François Rosset explique justement que le propre de l'utopie, ce n'est pas tant d'inventer des règles, des conventions et que sais-je encore qu'il s'agirait d'appliquer à la lettre, mais bien de penser le monde de façon nouvelle. Bien évidemment, il commence par parler de Thomas More et de son livre Utopia, mais il analyse bien d'autres exemples de "récits" utopiques. Pour moi qui, je m'en suis alors rendu compte, n'avais jamais lu de textes utopiques, ça été passionnant de comprendre comment ils avaient été conçus : le fait qu'ils ont longtemps été présentés comme des récits, des témoignages de voyageurs ayant visité un lieu utopique (même si les lecteurs n'étaient pas dupes), d'ailleurs toujours isolé, fermé, souvent insulaire, montre que les auteurs ne souhaitaient tout d'abord pas inscrire leurs écrits dans la fiction mais au contraire les revendiquer comme des outils pour penser le monde. Peu à peu, les hommes ayant voyagé de plus en plus, inventer des lieux imaginaires devenait plus compliqué et c'est la science-fiction qui a pris le relais, où l'utopie s'est alors distinguée comme un monde issu d'une époque future, et donc imaginaire. Et l'air de rien en montrant que les voyageurs ayant découvert des lieux utopiques n'y restent pas, François Rosset nous fait glisser vers la dystopie.





Dystopie dont va s'emparer Marc Attalah, pour lui aussi présenter sa théorie : ce qui différencie, selon lui, fondamentalement la dystopie de l'utopie, c'est la narration. L'utopie est vue de l'extérieure, la dystopie de l'intérieur. La dystopie, c'est l'utopie appliquée à la lettre, et vécue. Ca m'a paru d'autant plus intéressant que j'avais écouté il y a des années Monique Dixsaut à la radio, dont l'hypothèse est la suivante (pour résumer vite) : les dystopies invitent à ne rien changer (de peur de ceci ou cela), les utopies invitent à réfléchir à la façon dont on pourrait changer le monde (en mieux, si possible, hein, vu que le changer pour le pire, c'est à la portée de tous). Or, quand je lisais l'essai de Marc Attalah, j'avais également les propos de Monique Dixsaut en tête ; et je me demandais si justement, la conclusion de Marc Attalah visant à démontrer que l'utopie n'est pas applicable et tend inévitablement à un monde empli d'effets pervers de l'utopie de base, ne tendait pas à inviter à ne rien changer... Et puis j'ai lu l'entretien de Marc Attalah avec Benoît Peeters et François Schuiten, et puis j'ai repensé à la façon dont l'essai de Marc Attalah répondait de façon parfaite à celui de François Rosset, et puis, bref, j'ai réfléchi. Et non, Marc Attalah ne voit pas la dystopie comme un avertissement absolument nécessaire contre l'utopie, mais bien comme un outil servant à penser le monde, à le critiquer. Ce qui fait qu'on en revient à l'utopie, et qu'on voit bien comme les deux auteur n'ont pas écrit chacun de leur côté, mais au contraire écrit sur deux sujets qui leur semblent indissociables, sorte d'hydre à deux têtes qui donnent deux visions complémentaires d'un même sujet. Et dans les deux cas, utopie ou dystopie servent d'outils critiques et de réflexion sur la société.





Je vais passer rapidement sur l'entretien avec le duo Peeters/Schuiten. Il a toute son utilité, et permet de pousser un peu plus loin les réflexions que le lecteur aurait pu amorcer en amont, ou encore de les rendre plus concrets. Si les auteur des Cités obscures expliquent bien que ce ne sont pas les notions d'utopie et de dystopie qui ont été le déclencheur de la série, mais bien l'imaginaire des villes, il est clair que penser la ville oblige à penser avec les outils de l'utopie et de la dystopie. Il y a d'ailleurs un moment qui m'a marquée : celui où Benoît Peeters évoque Calvani, une cité de serres verdoyantes qu'ils ont inventée mais peu développée, et dont il dit que François Schuiten en tirait un pur plaisir de dessinateur, alors que lui se disait que toutes ces vitres devaient être un véritable enfer à nettoyer ; je me suis même fait la remarque que lorsque je voyais les dessins de Calvani, j'avais envie d'en voir toujours plus, que j'étais portée par cet univers aux airs merveilleux, mais que lorsque je visitais des serres ou que j'en voyais de l'extérieur (et j'aime beaucoup fantasmer sur les serres et les jardins d'hiver, ces espèces de mondes miniatures envahis par la verdure), je me plaignais facilement du fait que les vitres étaient sales, que les plantes étaient parfois mal soignées, qu'on mettait trop peu de moyens pour s'en occuper, etc.





Finissons. Oui, le livre coûte 28,50€, mais c'est véritablement un beau livre, qui nous fait découvrir à la fois des dessins de François Schuiten et ceux issus de la collection de la Maison d'ailleurs ; les couvertures de pulps et illustrations posent d'ailleurs très vite la question de la frontière entre utopie et dystopie ! Mais c'est un livre qui est aussi une réflexion poussée, bien que concise et très abordable, sur le couple terrible utopie/dystopie. Il s'est révélé pour moi la meilleure des introductions à ces concepts (ah ben oui...) ainsi qu'un déclencheur, puisqu'il donne envie de lire, de regarder des films ou des séries, de lire des comics... et bien entendu de lire ou relire Les Cités obscures, avec un regard éclairé. Un dernier mot : ici, on n'a pas la "culture" versus les "sous-cultures". Superman a sa place pour penser l'utopie et la dystopie aussi bien que Thomas More et George Orwell, n'en déplaise à certains.


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Autour de Blake & Mortimer : Le dernier Pha..

Qui de mieux placé pour rendre un hommage vibrant à Edgar P. Jacobs que le très bruxellois François Schuiten. Cette rencontre entre les deux maîtres, j'en ai rêvé, et bien voilà, c'est fait. Et le résultat est à la hauteur des attentes. Alors évidemment, François Schuiten n'essaie pas de faire du Jacobs, ce n'est pas un adepte de la ligne claire. La lumière, les tons naturels, les trames linéaires de gravures anciennes, c'est le style de François Schuiten, et le fait de placer l'architecture au coeur de l'intrigue, c'est la marque de fabrique de François Schuiten. Il n'essaie pas de calquer Edgar P. Jacobs. Par contre le thème et le style de récit, c'est bien Blake et Mortimer, vieillis pour l'occasion, dans un récit qui s'étale sur deux périodes. J'ai trouvé ses héros vieillis, bien imaginés, c'est plein de clins d’œils à leurs anciennes aventures, “Le secret de la pyramide” surtout puisque c'en est une suite, trente ans plus tard, mais aussi “Le piège diabolique”. Tout cela réveille un sentiment de nostalgie, la douceur de la lumière, le trait léché et minutieux en rajoutent encore une couche. le rythme du récit, avec ce compte à rebours, les décors grandioses, j'ai tout aimé. Il manque juste la présence d'un méchant charismatique, pas d'Olrik dans cet épisode, mais cela reste un très bel épisode des aventures de nos deux héros, avec une touche différente, une réinterprétation élégante. Je trouve souvent meilleures les réappropriations des séries de nos anciens héros que les suites qui tentent de se calquer sur le style des créateurs originaux. Cet opus m'incite à souhaiter que d'autres “Blake & Mortimer à la manière de” voient le jour.
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Autour de Blake & Mortimer : Le dernier Pha..

Un album-surprise, auquel je ne m'attendais pas du tout!

Cette fois, c'est François Schuiten qui mène le ballet graphique, assisté de deux co - scénaristes et d'un coloriste.

Ce Blake et Mortimer est-il celui de la fin? D'un new âge? Il est, en tout cas, d'une beauté étrange et crépusculaire.

Dans le dernier pharaon, je me suis retrouvé dans un univers à la fois familier et très différent.

Le travail accompli pour cet épisode frise une sorte de perfection. Un presque équilibre idéal en bande dessinée.

Le talent de Schuiten, servi par une couleur somptueuse, embrase ce récit de fin des temps annoncée.

Les héros ont pris de l'âge... le colonel Blake prie son vieil ami Mortimer de se rendre au coeur de la cité interdite qu'est devenue Bruxelles, pour trouver le moyen d'empêcher une solution radicale d'être mise en oeuvre...

Mortimer aura des alliés, et son principal adversaire sera son âge qui le ralentit... Car le temps presse vraiment!

Blake, de l'autre côté de la Manche, fera tout pour gagner un peu de ce temps.

Le dernier pharaon, c'est une histoire hors du commun qui rend hommage à Edgard-Pierre Jacobs et son Mystère de la grande pyramide. C'est un retour, comme un cercle qui referme sa circonférence. Une sorte de cercle égyptien, dans tous les secrets de cette civilisation fascinante.

Hors ces réminiscences de la grande pyramide, le récit ramène Philip Mortimer dans quelques endroits rappelant l' Atlantide et le piège diabolique... Mondes oppressants pleins de dangers et d'issues incertaines.

Voilà, en somme, un album de Blake et Mortimer qui fera date.

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Revoir Paris, tome 1

Avant d'entamer la lecture du second et dernier tome, j'ai voulu relire ce premier opus pour me rafraîchir la mémoire, et par la même occasion partager mon avis.



J'avais découvert cette bande dessinée grâce à l'exposition Revoir Paris que j'étais allée voir en 2015 à la cité de l'architecture & du patrimoine.

J'avais notamment pu admirer les belles planches exposées, réalisées à partir de différentes techniques comme l'encre de Chine, l'acrylique et le crayon de couleur.

Les tons pastels des dessins de cette BD sont plutôt agréables. La représentation de l'architecture est sublime: le détail des bâtiments et les perspectives sont travaillés tout en finesse.



Concernant l'histoire, nous sommes projetés en 2155.

Kârinh, est une jeune femme qui a toujours vécu dans une lointaine colonie spatiale: l'Arche. Elle est plutôt retissante à l'avenir qui s'impose aux femmes de sa colonie, avec l'obligation d'avoir deux enfants minimum pour stabiliser la population et éviter son vieillissement.

Kârinh rêve d'autre chose. Elle est passionnée par la Terre et seul Paris la fait rêver.

Quand un long voyage pour aller sur Terre est proposé à des volontaires, elle saute sur l'occasion pour découvrir la ville lumière qu'elle a toujours imaginé à travers de vieux livres qu'elle possède.

Nommée cheffe de bord, on va la suivre pendant son long voyage avec ses quelques compagnons très âgés.

Elle ne connaît presque rien de son histoire; sa mère est née sur l'Arche mais son père est terrien. Son obsession est alors de découvrir qui sont ses parents et l'espoir de les retrouver.



La première fois que j'avais lu cette histoire j'avoue avoir été un peu dubitative. Même en ayant vu l'exposition, je ne m'attendais pas à être projetée dans un univers si surprenant avec un Paris complètement méconnaissable. La démarche prospective que propose cette BD est assez déstabilisante malgré son graphisme remarquable.

Mais à ma seconde lecture, je savais à quoi m'attendre et cette fois j'ai vraiment apprécié l'histoire. L'alchimie entre les dessins et les dialogues est bien réalisée.

Le caractère volontaire et déterminé de notre héroïne colle bien avec le scénario. La fin nous tient avec du suspense. J'ai hâte de lire la suite!

L'objet livre en lui-même est très joli avec sa belle couverture qui nous fait rêver à un avenir possible de notre cher Paris. Les décors sont vraiment agréables à regarder.

Tout comme l'ont tentés Le Corbusier, Horeau ou Perret, Schuiten et Peeters nous proposent une belle réinvention de la capitale!



D'ailleurs, je vous invite à visiter le magnifique travail de reconstitution 3D des monuments de Paris à différentes époques, réalisé par Dassault Systèmes; visions que l'on pouvait en partie admirer à l'exposition : paris.3ds.com
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Les Cités obscures - HS, tome 2 : L'Archiviste

Ah, L'Archiviste ! J'aime tellement cet album que j'ai acheté les deux éditions, l'originale, la grande, la plus belle ; et la seconde, qui n'apporte pas grand-chose à la première (c'est même un peu moins bien) mais dont je ne pouvais me passer, certaine qu'elle recélait des informations cachées sur le Continent obscur (non, rien à voir avec Star Wars. Je sais bien que j'ai tendance à ramener régulièrement Star Wars sur le tapis, mais un peu de sérieux, s'il-vous-plaît). Eh oui, une fois que vous vous êtes embarqué pour les Cités obscures, vous ne pouvez que céder à l'attraction. Comme Isidore Louis, notre Archiviste...





Si vous ne connaissez pas encore Les Cités obscures, voici un rapide récapitulatif (je ne saurais en dire trop, ce serait déflorer la chose) : il est avéré qu'il existe un monde parallèle, le Continent obscur, avec lequel la Terre entretient des liens souvent dissimulés, mais très forts. Il existe des points de contact entre nos deux mondes, des passeurs... mais chut ! N'en disons pas trop ! Et, oui, je le réaffirme, l'existence de ce monde est avéré (l'inconscient, ça vous dit quelque chose ? Eh ben voilà...)





Or certaines personnes de pouvoir, aux intentions douteuses, soutiennent que les Cités obscures ne sont que viles inventions et tiennent à nous cacher à tout prix la vérité. C'est là qu'intervient l'histoire d'Isidore Louis et de sa découverte des Cités obscures. Chargé de recherche au très kafkaïen Institut central des Archives, sous-section des Mythes et Légendes (Institut dont bizarrement vous ne trouverez pas de traces sur le web, même s'il en est fait parfois mention ici ou là sur le darkweb, il est vrai), Isidore Louis était un paisible fonctionnaire jusqu'à ce qu'on lui confie un beau jour un dossier sur les Cités obscures, mythe grandissant et mystification complète selon les autorités de l'Institut, en sus jugé fort dangereux pour des raisons inexpliquées par lesdites autorités. Un rapport était exigé de la part d'Isidore Louis, rapport devant mettre fin aux élucubrations les plus folles concernant les Cités obscures. Or, ce rapport ne donna pas exactement les résultats escomptés...





Des recherches et des documents qu'Isidore Louis a patiemment exhumés des recoins les plus poussiéreux de la Section des Mythes et Légendes ne nous reste qu'une archive, reconstituée tant bien que mal en un livre d'environ 40 cm de haut sur 30 cm de large. Comment ce livre est-il arrivé jusqu'à nous ? Nous ne le savons pas. On y trouve les textes du rapport d'Isidore Louis avant que celui-ci ne lui soit confisqué, ainsi que des représentations d'Isidore Louis au travail, mais surtout, des images isolées qui se rapportent à telle ou telle cité (Xhystos, Brüsel, Mylos, Calvani, Alaxis) ou à tel ou tel personnage, comme l'homme aux oiseaux qui avait annoncé aux habitants de Xhystos la venue de vastes colonnes, ou un dénommé Sam parti en quête du coeur de la cité de Mylos, et bien entendu Eugen Robick, le célèbre urbatecte qui eut affaire au très fameux cube d'Urbicande. Cube d'Urbicande qui, il est difficile de le nier en regardant les documents, est relié à la très curieuse résurgence d'un immense réseau apparaissant un peu partout sur le Continent obscur. Et comment ne pas reconnaître dans le Palais des Trois Pouvoirs de Brüsel le bâtiment jumeau du Palais de Justice de Bruxelles, sur Terre (par ailleurs, les noms des deux villes se ressemblent de façon fort curieuse) ??? Malheureusement, nous n'avons de toutes les recherches d'Isidore Louis qu'une vision aujourd'hui totalement morcelée.





J'espère vous avoir convaincus que L'Archiviste est un incontournable des Cités obscures... Variations sur les mutations de la ville de Bruxelles, sur l'urbanisme en général et sur l'architecture, réflexions et divagations sur l'art, l'imagination et l'inconscient ou sur le monde des apparences, déambulations oniriques et introspectives, mise en abyme magistrale, L'Archiviste est tout cela et beaucoup plus : une idée tirée de sa gangue pour devenir une oeuvre non seulement aboutie, mais exaltée par ses deux auteurs. Leur chef-d'oeuvre, à mon sens.





Voilà, c'était ma seconde lecture commune avec Kikujiro, qui souhaite que nous options dorénavant pour un rythme beaucoup plus lent. Allez savoir pourquoi !


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Revoir Paris, tome 1

Je connais Schuiten depuis un moment déjà quand mon frère m'avait fait découvrir « L'enfant penchée » et son univers très particulier. À l'époque, j'avais 15 ans et j'avais très apprécié leur style et les détails dans leurs graphismes. C'est grâce à une masse critique de l'an dernier que j'ai su qu'ils avaient sorti un nouvel album. Je me suis ruée tout naturellement dans une librairie pour l'acheter et je l'ai enterré dans ma PAL. Merci à Myriam pour l'en avoir sorti même si j'ai moins accroché à ce nouvel univers.



L'atmosphère de ce volume est vraiment particulière, on ne comprend pas tout de suite dans quoi s'est embarqué Kârinh ni ce qu'elle fait dans ces immersions. Pour moi, je ne sais pas pourquoi, j'étais persuadée qu'il s'agissait d'immersions dans le présent de Paris, vu que les personnes rencontrées réagissaient à la présence de Kârinh. Au vu des informations qu'on a sur l'Arche, le pourquoi de la mission et le passé de Kârinh, l'histoire est assez difficile à cerner. Elle passe finalement plus de temps à être en immersion dans son « étrange » Paris que les 2 pieds dans la vie réelle. C'est donc, pour mon cas, un peu dur de m'intéresser à l'histoire et à ce personnage principal. À voir donc si je me procure le second tome à sa sortie.



Pour ce qui est des graphismes, ils sont toujours aussi beaux. Les bâtiments sont très bien détaillés, comme toujours chez Schuiten. Comme d'habitude, l'imagination est au rendez-vous même si je n'ai pas du tout adhéré à ce nouvel univers. Je n'ai pas souvenir que cela soit aussi obscur dans leurs précédentes BD, même si elles appartenaient à la série des « Cités Obscures ». Les graphismes étaient essentiellement en noir et blanc alors que dans celle-ci, il y a des couleurs. Cela change et en même temps, je pense que cela m'a un peu perturbé...



Comme vous l'aurez compris, cette nouvelle BD du célèbre duo Schuiten/Peteers m'a beaucoup moins séduite que leurs précédentes réalisations. L'histoire m'a semblé brouillonne, comme leur personnage principal, et n'a pas un réel but. Le passé nous est inconnu et le présent n'est guère mieux, nous naviguons le plus souvent dans les rêves de Kârinh. Je verrais bien à la sortie du 2 si je l'achète ou non. Je vous conseille néanmoins de lire cette BD pour vous en faire une idée même si en mon sens, ce n'est pas la meilleure qu'ils ont produites. Merci néanmoins à Myriam, -1 dans ma PAL !



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Les Cités obscures, Tome 7 : L'ombre d'un homme

L'ombre d'un homme, du Schuiten et Peeters pur jus ça ne fait pas l'ombre d'un doute! Où il est question d'un homme fraîchement marié rattrapé par ses démons intérieurs sous la forme d'épouvantables cauchemars qui le laissent exsangue et fatiguent passablement sa jeune épouse.

Aprés consultation médicale, et la prise d'un traitement tout semble redevenu normal et les tourtereaux font fêter cela au restaurant mais sur le chemin du retour notre héros constate avec effroi que son ombre n'est pas normale, elle est colorée comme un double de lui-même, sont-ce les effets indésirables du traitement?

Cette incartade à la normalité est fatale à son union et sa complagne le lâche sans préavis, il s'ensuit une descente aux enfers et une remise en question complète de sa vie de petit expert en assurances efficace et consciencieux.

Les images sont superbes, ambiance années 30, art déco pour les décors intérieurs, les couleurs font penser au film Sherlock Holmes avec des bruns orangés des rouges et des jaunes, les extérieurs sont plus futuristes avec des moyens de transports qui feraient pâlir le cinquième élément de Luc Besson.

Certaines planches sont sans texte et le lecteur loin d'être frustré profite de beaux moments de suspens et de poésie.

Un album à la fois psychologique et très esthétique!

J'en reprendrais bien un petit pour la route!

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Les Cités obscures, tome 12 : Le retour du ca..

Club N°55 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique

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Beau livre qui reprend les thèmes de Jules Verne et de 20 000 lieues sous les mers à leur sauce.



Jusqu'à la fin du livre ou les auteurs traitent d'un manuscrit découvert dans un coffre familiale près de 100 ans après la mort de Victor et sans spolier pour les amateurs.



Très intéressant...



Et de toute façon du Peteers et Shuiten : c'est bien.



JH

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Les dessins sont extraordinaires et vous transportent dans un autre monde.



Il ne s'agit pas d'une BD, mais de quoi s'agit-il exactement ?



Je me suis sentie un peu perdue à ce niveau-là.



A réserver aux fans de Schuiten et Peeters.



Virginie

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Et je suis aussi un inconditionnel de ces auteurs mais il plane une grande nostalgie sur cet album qui s'inscrit dans le projet de leur grande oeuvre et aussi en marge car il ne s'agit pas d'une BD !



Benoit

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Bel objet : pour les inconditionnels de Schuiten & Peeters.



Xel

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Désolé, c'est sûr que le graphisme est magnifique.



Mais bon, il n'y a pas d'histoires.



C'est pas captivant.



Nol

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BD-roman avec de très belles illustrations en majorité en noir et blanc.



Donne envie de relire Jules Verne.



Sophie

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Les Cités obscures, Tome 2 : La fièvre d'Urbica..

« Les cités obscures » est une série d’exception, exigeante tout en étant accessible. Ce n’est pas « la fièvre d’Urbicande » qui viendra démentir ce constat. Avec ce titre, Schuiten et Peeters livrent une B.D belle et intelligente, riche aussi bien visuellement que dans le propos.



A travers un récit remarquablement construit, les auteurs s’intéressent à la façon dont l’architecture urbaine façonne la société ainsi que les rapports entre les habitants. Dans cette histoire très axée sur l’architecture, les personnages ne sont pas oubliés pour autant. Peeters donne vie à des protagonistes bien campés et intéressants, tout particulièrement Robick, le personnage principal.



Le dessin absolument magistral de Schuiten, en totale osmose avec le scénario, donne corps aux idées de Peeters de façon remarquable. Chaque case mérite de s’y attarder tant le trait est précis, le cadrage pertinent et le noir et blanc profond.



« La fièvre d’Urbicande » mérite amplement son statut de classique et est une lecture indispensable à tout amateur du 9ème art.



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Autour de Blake & Mortimer : Le dernier Pha..

Ce tome comprend une histoire complète mettant en scène Francis Blake et Philip Mortimer. La première édition date de 2019. Il a été réalisé par François Schuiten (scénario, dessins et encrage), Jaco van Dormael (scénario, réalisateur et metteur en scène belge), Thomas Gunzig (scénario, écrivain belge francophone) et Laurent Durieux (couleur).



À l'intérieur de la pyramide de Kheops, au Caire en Égypte, Francis Blake et Philip Mortimer reprennent difficilement conscience. Ils ne se souviennent plus d'où ils se trouvent. Ils finissent par comprendre qu'ils se trouvent dans la Chambre du Roi de la pyramide. Quelques années plus tard, le professeur Mortimer pénètre dans la salle des pas perdus du Palais de Justice de Bruxelles. Il y retrouve son ami Henri qui évoque le taux élevé du rayonnement électromagnétique. Henri emmène Mortimer au sous-sol et lui montre une pièce récemment mise à jour : le bureau de travail de Joseph Poelaert (1817-1879), l'architecte du Palais de Justice. Il l'emmène jusqu'au fond de la pièce où il lui montre des hiéroglyphes et une représentation du dieu Seth. À la surprise de Mortimer, Henri se saisit d'une masse et en frappe le mur. De la fissure s'échappe une puissante lumière. Henri passe par la faille, mais le mur s'écroule derrière lui, empêchant Mortimer de le suivre. Mortimer remonte le plus vite possible et sort du Palais de Justice. Le rayonnement s'échappe du bâtiment et irradie toute la ville.



Trois semaines plus tard, Mortimer se réveille sur un lit d'hôpital où il est venu consulter à cause de terribles cauchemars dans lequel Seth lui apparaît. À l'extérieur, l'armée a commencé à évacuer les civils. Quelques temps plus tard, Mortimer retrouve Blake devant le Palais de Justice, autour duquel ont été élevés des échafaudages pour constituer une cage de Faraday afin de contenir le rayonnement. Des années plus tard, les bâtiments ont commencé à se dégrader et quelques animaux sauvages circulent dans la rue. Non loin du Palais de Justice, un groupe de personnes prépare un acte de destruction contre le bâtiment. Leur intervention a des conséquences néfastes et Philip Mortimer est contacté par Francis Blake pour une intervention de la dernière chance, en urgence. Mortimer doit se rendre à Bruxelles.



En 1996, paraît une nouvelle aventure de Blake & Mortimer, réalisée par Jean van Hamme & Ted Benoît, 9 ans après la mort de leur créateur Edgar P. Jacobs. Entretemps, Média Participations a fait l'acquisition des Éditions Blake & Mortimer, et Jean van Hamme a défini les règles à respecter pour les albums de la reprise : rester dans les années 1950 et ne pas poursuivre après Les 3 formules du Pr Sato (voir Autour de Blake & Mortimer, tome 9 : L'héritage Jacobs (2016/2018). Lors de l'annonce de ce tome, l'éditeur a clairement indiqué qu'il s'agit d'un projet à part, qui ne s'inscrit pas dans le cadre établi. D'une part Blake et Mortimer ont vieilli car l'aventure se déroule après Les 3 formules du Pr Sato ; d'autre part François Schuiten ne s'en tient pas aux caractéristiques graphiques de la ligne claire d'EP Jacobs. Du coup l'horizon d'attente du lecteur s'en trouve plus incertain, car il a conscience qu'il ne va pas retrouver les spécificités bien établies pour la reprise de la série.



Avec la scène d'ouverture, l'amateur de Blake & Mortimer se retrouve en terrain connu, puisqu'il s'agit d'une scène tirée de Blake et Mortimer, tome 5 : Le Mystère de la Grande Pyramide, Deuxième Partie (1955). Au fur et à mesure du récit, il retrouve les éléments classiques des personnages, ainsi que le ton de la narration, et le thème d'aventure. Il suit Mortimer (et un peu Blake) enquêtant sur un phénomène physique non théorisée scientifiquement, menaçant de causer des destructions à l'échelle planétaire, devant faire preuve de courage pour surmonter les obstacles tant physiques que scientifiques. Dans des interviews, Schuiten a indiqué qu'il a développé l'intrigue (avec Dormael et Gunzig) sur la base d'une idée présente dans les carnets de Jacobs. En termes de narration visuelle, le lecteur découvre une mise en couleurs très sophistiquée qui met en jeu des techniques autres que les simples aplats de couleurs. François Schuiten réalise des images d'une minutie exquise, évoquant les gravures du dix-neuvième siècle, et les illustrations de Gustave Doré, pas du tout dans un registre ligne claire.



Le lecteur entame ce tome et se sent tout de suite en terrain familier, qu'il soit lecteur de Blake & Mortimer, ou de Schuiten. Outre la base de l'intrigue empruntée à Jacobs, il suit le professeur Mortimer dans sa difficile progression dans Bruxelles, jusqu'à atteindre la source du rayonnement électromagnétique, pour essayer de sauver le monde, pendant que Blake essaye de limiter les dégâts probables d'une intervention armée sans finesse. Les auteurs font référence à quelques éléments de la mythologie de la série, soit évidents comme la Grande Pyramide, soit plus à destination des connaisseurs comme l'apparition d'une Méganeura. Pour autant, l'histoire reste intelligible et satisfaisante, même si le lecteur n'a jamais ouvert un album de Blake & Mortimer. De la même manière, le lecteur retrouve les caractéristiques des dessins de François Schuiten : une incroyable précision, des touches romanesques et romantiques, un amour de l'architecture. Il peut aussi apprécier la narration visuelle s'il ne connaît pas cet artiste, pour la qualité de ses descriptions, l'utilisation de cadrages (gros plan sur une main en train d'agir, posture des personnages en mouvement) et de plans de prise de vue directement empruntés à Jacobs. Le lecteur familier des albums originaux retrouve ces cases très déconcertantes où la cellule de texte décrit ce que montre l'image. Par exemple page 11, le texte indique : Mais déjà le marteau s'abat contre la surface de pierre. C'est exactement ce que montre la petite case, faisant s'interroger le lecteur sur l'intérêt de doublonner ainsi l'information, si ce n'est pour un hommage.



Arrivé à la fin de l'album, le lecteur a apprécié l'aventure, observé que Dormael, Gunzig et Schuiten ont imaginé un risque technologique de type anticipation plausible dans son concept, peu réaliste dans sa mise en œuvre, mais très cohérent avec les récits d'anticipation de Jacobs. Il a bénéficié d'une narration visuelle d'une grande richesse, respectant l'esprit un peu suranné des œuvres originelles, avec des techniques de dessins et de mise en couleurs différentes de celles d'Edgar P. Jacobs. Il en ressort un peu triste. Le choix de situer l'histoire plus récemment amène à voir les personnages ayant vieilli, Mortimer indiquant qu'il est à la retraite. Ils ne sont pas diminués physiquement, mais leurs remarques contiennent une part de nostalgie, et de jugement de valeur négatif sur leur présent. Dans des interviews, Schuiten a déclaré qu'il souhaitait exprimer l'état d'esprit d'Edgar P. Jacobs qui se déclarait déconnecté de son époque à la fin de sa vie, ne comprenant plus le monde qui l'entourait. Cette sensation d'obsolescence de l'individu s'exprime en toile de fond, avec le jugement de valeur de Mortimer sur les conséquences du rayonnement électromagnétique, ramenant l'humanité dans un stade technologique qu'il estime plus humain.



S'il a suivi la carrière de François Schuiten, le lecteur détecte plusieurs références à d'autres de ses œuvres. L'échafaudage englobant le Palais de Justice évoque le réseau Robick de Les Cités obscures, Tome 2 : La fièvre d'Urbicande (1985). La locomotive est un modèle 12.004 de la SNCB, celui qui figure dans La Douce (2012). Le Palais de Justice de Bruxelles joue déjà un rôle central dans Les Cités obscures, Tome 6 : Brüsel (1992), et son architecte Joseph Poelaert y est évoqué. Le thème du temps qui passe, du décalage avec l'époque présente entre en résonance avec ces évocations d'une longue carrière, constituant un regard en arrière. Avec cette idée en tête, le lecteur considère d'une autre manière les références à la culture de l'Égypte antique, à la très ancienne confrérie évoquée par Henri, aux transformations induites par la technologie sur la société humaine. Dans cette optique, l'essaim de scarabées libéré par Bastet s'apparente à une plaie d'Égypte, une condamnation divine. Les cauchemars de Mortimer deviennent des signaux émanant du passé. L'utilisation d'un pigeon voyageur (Wittekop) pour communiquer est un symbole d'une communication indépendante de la technologie de pointe. Mortimer fait confiance aux chats pour le guider car l'instinct des animaux les pousse à éviter ce qui pourrait leur faire du mal : à nouveau la sagesse ne vient pas de la technologie, mais de la nature. Les soins prodigués par Lisa relèvent d'une forme de médecine alternative qui devient un savoir thérapeutique héritée de la sagesse ancienne, et plus efficace que les cachets et les pilules. Le fait que Mortimer se retrouve devant des statues égyptiennes sens dessus dessous finit par évoquer que c'est le monde moderne qui marche sur la tête. La nostalgie d'un monde plus simple, plus maîtrisé submerge alors le lecteur. Très habilement, 2 personnages évoquent le syndrome chinois : hypothèse selon laquelle le matériel en fusion d'un réacteur nucléaire situé en Amérique du Nord pourrait traverser la croûte terrestre et progresser jusqu'en Chine. Là encore le lecteur peut y voir une angoisse d'applications scientifiques non maîtrisées, et qui en plus ne date pas d'hier.



En ouvrant ce tome, le lecteur sait qu'il s'agit d'un album de Blake & Mortimer qui sort de l'ordinaire, à la fois parce que les personnages principaux ont vieilli, à la fois parce que l'artiste a bénéficié de plus de libertés créatrices que les autres équipes ayant repris la série. Il plonge dans une bande dessinée d'une rare intensité, non pas parce que la narration est dense ou l'intrigue labyrinthique, mais parce qu'il s'agit d'un projet ayant mûri pendant 4 ans de durée de réalisation, parce que les phrases prononcées par les personnages portent en elles des échos des préoccupations des auteurs, parce que la narration visuelle est d'une grande beauté plastique et d'une grande minutie, parce que la mise en couleurs semble avoir été réalisée par la même personne que les dessins. En refermant cet album, le lecteur reste sous le charme de ce récit pendant de longs moments, touché par une œuvre d'auteur jetant un regard d'incompréhension sur le monde qui l'entoure, comme s'il s'était trouvé dépassé par la modernité, finissant déconnecté de son époque.
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La Maison Autrique : Métamorphose d'une maiso..

Premier édifice marquant de Victor Horta, la Maison Autrique est un élément majeur du patrimoine architectural bruxellois. D'abord parce que cette maison de 1893 représente une étape essentielle dans l'évolution du plus grand architecte belge. Ensuite parce que ce bâtiment vient de faire l'objet d'une restauration à bien des égards exemplaire, aidant à mieux comprendre la naissance de l'Art Nouveau. ...



C'est en 1996 que François Schuiten et Benoît Peeters s'aperçoivent qu'est mise en vente l'ancienne maison Autrique – du nom de son propriétaire, Eugène Autrique – conçue par Victor Horta à la fin du 19e siècle et située chaussée de Haecht à Bruxelles. Or le dessinateur et le scénariste des Cités obscures, une série majeure dans la bande dessinée contemporaine, revendiquent leur passion pour l'architecte bruxellois depuis leur premier album, Les Murailles de Samaris, où la ville de Xystos se distingue par son architecture très Art Nouveau. La commune de Schaerbeek rachète le bâtiment et confie sa rénovation aux deux amis. Leur projet, écrivent-ils dans un ouvrage publié en 1997, De la Maison Autrique à la maison imaginaire (Les Piérides), est d'en faire « une sorte de « maison des maisons », hommage à l'architecture privée bruxelloise en même temps que porte de l'imaginaire »1. Soit confronter l'univers d'Horta au leur. Ils vont ainsi restaurer le rez-de-chaussée et la cage d'escalier tels que l'architecte les avait conçus tout en réaménageant certaines pièces en conformité avec leur propre monde dessiné, recréant par exemple l'atelier du peintre Augustin Desombres ou l'antre de l'inventeur aussi infatigable que malchanceux Axel Wappendorf.



http://wwwculture.ulg.ac.be
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Plagiat !

Club N°53 : BD non sélectionnée

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Ayant acheté la BD en 1989, j'ai pu comparer les deux versions : modification des couleurs et du lettrage.



Le dossier de la version actuelle est plus étoffé et explique la genèse de l'oeuvre.



Xel

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Revisite d'une BD qui date de 1989 par son auteur pour en refaire les dessins et les couleurs.



Plagiat est la fausse histoire vraie d'un artiste qui se retrouve plagié et va décider de se faire passer pour son plagiaire pour relancer sa carrière et puis… ça se finit abruptement sans rien de plus si ce n'est une fausse biographie de l'artiste.



Étrange scenario qui au final ne va nulle part, avec des dessins classiques mais sans profondeur.



Bref, on ne s'y attardera pas vraiment.



Greg

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Cette BD a eu son heure de gloire.



Peut-être préférable de publier des BD nouvelles.



Ancienne version disponible à la médiathèque.



Aaricia

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Jim

C'est presque en apnée que je fais défiler

les pages ce livre, l'émotion est forte et me submerge. ..

François et Jim se ressemblent grandes silhouettes

élégantes qui vont, droit devant..et sur les côtés. ...

Il parle de nous,.

Il parle de toi qui déjà parti,

et de toi qui heureusement est toujours là .

Schuiten a cette chance d'être dessinateur,

alors il croque, peint Jim jusqu'à l'épuisement,

pour le retenir, encore un peu.

pour conjurer ce deuil.

Pourtant, il faudrait les laisser partir ...

gambader au paradis des chiens.

Ils restent avec nous lovés au creux de nos intimités

Ce lien invisible qui nous visse

l'un à l'autre, ressemble à la perfection .

Une relation idéale pétrie de confiance et de connivence.

Une relation assez rare pour qu'elle nous rende gaga.

C'est bon d'être gaga, et tant pis pour les pisses-vinaigre

qui nous raillent, fiers de leur pauvre quand-à-soi.

Un grand moment d'émotions.

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Revoir Paris, tome 1

2155, l'Arche. Kârinh fait partie de la petite équipe chargée de retourner sur Terre, la terre de leurs ancêtres. Presque tous ont plus de 90 ans, sans doute nostalgiques du passé de leurs parents.

Lors du voyage en vaisseau, chargée de la mission, elle se drogue régulièrement pour pénétrer le Paris qu'elle connaît à travers de vieux livres rescapés, et ne se préoccupe pas vraiment de la mission en elle-même. Son objectif: retrouver ses parents, sa mère originaire de l'Arche et son père terrien. Ses origines sont la raison de son exclusion, enfant, et de la méfiance qu'elle provoquait. Maintenant, elle se fiche de ne sans doute jamais retourner à l'Arche. Son rêve, c'est Revoir Paris.

Comme je pense tous les récits de science-fiction, la vision de l'avenir est angoissante. Les Humains s'entre-déchirent, la Terre n'est plus qu'un champ de guerre, dévasté, intoxiqué; heureusement, les représentation d'un Paris du vingt-et-unième siècle sont suffisamment décalées, Jules Verniennes, pour qu'on puisse se détacher du propos réaliste.

Le livre, dans son ensemble, est très beau, mais rien de surprenant de la part de ces artistes bien assis sur leur art. Belle couverture, pages épaisses et sentant bon, illustrations riches, fines, oniriques, magnifiques, et scénario envoûtant, entraînant. Dur de ce dire qu'il va falloir attendre une année au moins avant de connaître la suite de l'histoire...

Revoir Paris nous transporte à la limite du rêve et du cauchemar, tout doucement mais sûrement, dans un Paris méconnaissable. Une bande dessinée très attendue et enfin publiée!
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Jim

Dans les heures qui ont suivi la disparition de son chien avec qui il a vécu 13 ans, l'auteur a ressenti l'impérieux besoin de le dessiner " comme pour le garder encore un peu".



Ainsi les promenades ont été remplacées chaque jour par un dessin, le livre reproduisant l'ordre exact où ils ont été réalisés.



A travers des illustrations en noir et blanc dont l'écriture est composée de hachures et de traits à l'épaisseur variée, François Schuiten dit à la fois sa tristesse, le manque, les souvenirs qui l'assaillent et tout ce que son chien lui a appris, apporté.



Nous sommes dans une relation bien plus riche que celle d'un maître avec son animal domestique. Cela se traduit par des illustrations, comme sur la couverture du livre, par un chien représenté beaucoup plus grand que l'auteur. Le chien est vu comme un pilier sur lequel s'appuyer, un nid protecteur dans lequel se blottir, une immense ombre qui flotte au-dessus de l'auteur depuis sa mort.





François Schuiten souligne la fidélité inconditionnelle de Jim, la légèreté que sa présence apportait à un groupe, sa sociabilité.



Si le chien est présent dans toutes les pages, François Schuiten montre l'étendue de son talent d'illustrateur en dessinant aussi la ville, la montagne, la mer, l'intérieur d'un appartement ou un métro bondé par exemple dans des scénettes aux traits puissants et poétiques.



Un bel hommage, tendre et émouvant, à Jim qui fera sans aucun doute écho chez ceux et celles qui ont partagé leur quotidien avec un chien.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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