François Vannucci

La mécanique quantique expliquée en seulement 60 pages ! Tel est l’impossible défi que s’est lancé François Vannucci avec ce petit livre de vulgarisation.

L’idée est séduisante, mais elle bute toujours sur le même problème, dès lors que l’on parle de Mécanique Quantique Pour Les Nuls (c’est métaphorique ici hein, ne vous y trompez-pas, je ne fais que reprendre l’intitulé d’une célèbre collection qui est quasiment passé dans le langage courant). Soit le lecteur connaît déjà, au moins en partie, le sujet, et donc rien de vraiment neuf ne surgit pour lui à l’horizon de ses connaissances ; soit il n’y entend goutte, et alors là, je doute que 60 pages suffisent aux explications pour décortiquer et faire comprendre les stupéfiants phénomènes de l’infiniment petit (indéterminisme, non localité, décohérence… inutile de les citer tous).

60 pages ou 50 questions. Les questions en question sont peu spontanées, voire un peu téléphonées, et elles ne trompent personne. Par exemple : Question 35 : Pourquoi renormaliser ? Question 36 : Comment varient les couplages ? Question 37 : Qu’est-ce que l’interaction électrofaible ? On imagine bien là les lancinantes questions qui interpellent l’homme de la rue… Celui-ci s’interroge également sur l’intérêt d’avoir quelques potes physiciens dans son entourage : Question 7 : Qu’ajoute Compton ? Question 25 : Que complète Fermi ? Question 27 : Qu’exclut Pauli ? Question 28 : Que propose Majorana ? Question 29 : Pourquoi Einstein fait-il de la résistance ? Etc.

Mais au final, l’intention est louable, le style est clair et concis, l’amateur éclairé (un peu plus éclairé que ça, rajoutez moi encore quelques photons) prendra plaisir à parcourir ces pages, « sans douleur », en glanant dans quelques passages du livre d’étonnants raccourcis qui à défaut de permettre d’approfondir vraiment les sujets, les éclairent incontestablement d’une brillante synthèse.

Je tiens tout d’abord à remercier les éditions Empreinte et l’opération Masse Critique pour cette découverte.



Comme certains, je m’attendais à autre chose en fait. François Vannucci est un chercheur en physique des particules qui a écrit de nombreux livres de vulgarisation scientifique et j’avoue que je m’attendais à cela.

Au final, le livre de concentre sur cette drôle de question d’un point de vue scientifique : Dieu existe-t-il ? Est-il ce « hasard », ce chaînon manquant entre physique et métaphysique ?

Bref, je n’ai pas réussi si à rentrer dans le livre qui a malgré tout de nombreuses qualités littéraires.

Je passe mon tour.

L'auteur, professeur à Paris VII, est un spécialiste de la physique des particules. Il connait évidemment très bien les développements extraordinaires de cette discipline et il les décrit avec brio et souci de pédagogie. Partant de Röntgen, Becquerel, Curie et Thomson, il montre bien les progrès ultérieurs dans la connaissance de l'infiniment petit. Si l'étude des rayons cosmiques a donné des résultats importants, c'est surtout avec les accélérateurs de particules, de plus en plus gigantesques, que les découvertes les plus sensationnelles ont été faites. Les travaux sont souvent réalisés par des équipes internationales, sans faire oublier la rivalité permanente entre Américains et Européens. Le CERN, à Genève, semble avoir eu le dernier mot dans cette compétition, maintenant. Avec la croissance des énergies disponibles, les physiciens ont mis en évidence une véritable "faune" de particules souvent très instables, de masse de plus en plus grande. Et les théoriciens, toujours prolifiques, ont souvent une longueur d'avance sur les expérimentateurs. Ils ont surtout produit le "Modèle Standard", certes imparfait, qui a permis de mettre un peu d'ordre dans les concepts. L'auteur donne un bon aperçu sur ce modèle, ainsi que sur l'importance primordiale des symétries dans la physique des particules. A juste titre, il insiste également sur un aspect souvent trop négligé: l'instrumentation. Sans les détecteurs immenses et sophistiqués qui permettent de détecter (avec des bonnes résolutions spatiale et énergétique) quelques événements remarquables parmi des millions, la recherche n'avancerait pas…



Vers la fin de son ouvrage, l'auteur conclut en soulignant que la volonté d'augmenter les connaissances, quoiqu'extraordinairement coûteuse, est un défi respectable. Mais y a-t-il une limite infranchissable dans la course aux énergies croissantes ? Au-delà de cette incertitude, reste une question: la quête de la vérité ultime aura-t-elle une fin ?

De la physique à la métaphysique s'interroge sur la pertinence du concept de Dieu. On commence par analyser les instruments dont dispose le scientifique pour établir l'existence de Dieu : essentiellement la méthode scientifique.

Pour nous donner les informations nécessaires à la compréhension de ses postulats, l'auteur vulgarise les apports de la physique à notre connaissance de l'Univers. Il s'intéresse à sa création, son évolution et son fonctionnement au niveau microscopique. Il nous apporte des connaissances sur ce qui constitue la matière. Ensuite dans un chapitre -assez anecdotique- il s'intéresse aux miracles. Et puis, il s'essaye de définir ce qu'est le Vivant pour comprendre le rôle d'un Dieu à ce niveau.

On ne trouve pas de réponse dans ce livre -sans quoi il pêcherait par dogmatisme- mais il apporte de nombreuses sources pour inspirer la réflexion de son lecteur. Il nous rappelle les différentes catégories de croyants : déistes, théistes, panthéistes, animistes, athéiste et agnostiques. Il décrit les différents visages qu'adopte Dieu pour les humains : Dieu-architecte à l'origine de tout, Dieu-probabiliste qui maintiendrait un équilibre statistique ou un Dieu-personnel qui intervient à coup de miracle sur les destinées.

Je n'ai pas été convaincue par l'idée -trop arbitraire à mon sens- qu'en suivant le principe du rasoir d'Occam il faille adhérer à l'idée qu'un Dieu unique, plus cohérente qu'un panthéon. Quant à l'idée de toute puissance qui doit être forcément accolée à l'idée de divin cela me semble un présupposé limitant pour permettre de décrire l'origine de la quête spirituelle des humains.

Les raisonnements qui m'ont touchée sont ceux qui comparent le hasard quantique au hasard qui règne dans la génétique ou dans l'émergence des idées. Ou, celui qui inféode la liberté à l'existence du hasard. Et mon préféré -qui a mon sens n'est pas poussé dans toutes ses implications- celui qui imagine un Dieu-Esprit granulaire, partagé entre tous les humains.

J'ai trouvé dommage que l'auteur se cantonne à une vision très anthropocentrée de Dieu mais j'ai beaucoup appris et pu réaffirmer celle que j'en avait en lisant ses lignes.

Cet ouvrage souligne l'ingéniosité des scientifiques qui s'acharnent à détecter des particules de hautes énergies qui pourtant nous traversent de part en part en permanence. La première partie décrit cette nouvelle physique des hautes énergies qui réconcilie l'infiniment grand et l'infiniment petit. Je préfère la seconde partie qui décrit les expériences toujours plus impressionnantes par leurs dimensions, leur technicité, dans l'espace, le désert et les océans! L'astroparticule est néanmoins une science "jeune" mais les résultats ne devraient pas tarder d'ici quelques années. J'espère que François Vannucci leur consacrera un ouvrage dans la lignée des précédents (lire aussi "Le Miroir aux neutrinos : Réflexions autour d'une particule fantôme").

L'auteur raconte dans cet ouvrage l'histoire de cette particule fantomatique imaginée en 1930 par Wolfgang Pauli pour "sauver" la loi de la conservation de l'énergie. Ce récit passionnant décrit les principales expériences qui ont "mesuré" les caractéristiques de cette particule et les prochaines qui permettront d'en savoir davantage. Le tout ponctué de citations littéraires qui aiguille le lecteur tout au long de cette lecture captivante.

Grosse incompréhension de ma part pour cet ouvrage !

Au vu de la définition de la métaphysique, et à la lecture du 4ème de couverture, je m’attendais à ce que l’auteur présente le regard de la science face à ce qui dans l’état actuel des connaissances humaines n’est pas encore totalement expliqué. Par exemple : la vie après la mort, les prémonitions, l’intuition, les guérisons spontanées, la vie extra-terrestre, etc …

Erreur totale ! ce n’est pas du tout le but de ce livre. Ici tout ne tourne autour que d’un seul concept : Dieu. D’ailleurs l’auteur l’explique dès la page 19 : « l’exposé partira de l’axiome : Dieu existe ». Ah bon ?

Le problème c’est que je ne suis pas croyante, et je ne comprends pas comment on peut écrire un ouvrage scientifique sur une telle base. Et ça a été comme ça tout au long du livre. Page 76 : « la religion émeut plus facilement que le discours scientifique » : ce n’est pas mon cas. Page 133, en résumé, on associe le hasard à la métaphysique, métaphysique c’est-à-dire à une réalité avec Dieu qui s’inscrit en filigrane : non plus, que vient faire dieu là-dedans ?

Bref, je ne remets pas en cause la qualité du livre, mais il est clairement destiné à des lecteurs croyants, les autres je vous conseille de passer votre chemin.

J’ai découvert ensuite que la maison d’édition « empreinte » était à orientation protestante, je ne le savais pas avant ma lecture. Je pense que ce livre trouverait davantage son public si le 4ème de couverture était plus explicite, pourquoi ne même pas évoquer Dieu alors que c’est le thème premier du livre ? je n’ai pas compris.

Les neutrinos vont-ils au paradis auraient pu être le prétexte à bon roman policier, mâtiner de vulgarisation scientifique. Malheureusement, l'auteur fait un mélange des genres entre physique, ésotérisme et intrigue policière. Au final, le livre apparaît embrouillé, dommage car le propos n'était pas dénué d'intérêt