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Citations de Françoise Houdart (41)


Qu’ai-je compris de toi pendant toutes ces années ? Qu’ai-je préféré ne pas savoir, ne pas comprendre ? Pourquoi est-ce cette autre femme qui me fait entendre ce que toi, tu me criais au visage, ton cri muet, ce mal de toi qu’aucun mot n’aurait pu traduire ?

p. 118
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Mais que peut la plus belle des photos ou la séquence la mieux filmée contre ce que ses yeux lui donnent à voir, juste ses yeux grands ouverts, sans mise au point complexe, sans autre filtre que la très légère buée d’une émotion fugace.
p.12
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Surdose de beauté, surdose d'émotions, de tendresse réapprise avec mes mains sur les pierres suintantes de leur propre passé, du mien, de celui d'une humanité capable du plus génial et du pire, surdose de bravoure, d'humilité ou de souffrance...

p. 105
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Marche le pèlerin, la tête au bord du vingt-et-unième siècle et les pieds en plein Moyen Age ! Le coeur, entre les deux, tisse un sentier commun.

p. 86
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— Je hais Internet, Facebook et tout le reste. Les gens s'y réinventent à loisir. Tu ne sais plus si la personne qui te contacte est un être de chair et d'esprit ou son avatar.
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Il entend leurs rires et leurs voix à travers les trop minces parois qui séparent leurs appartements respectifs ; et c'est là, sans doute, cette brusque rafale de vie qui a réveillé sa conscience : quelques bruits de vaiselle du côté de la cuisine, les petits pas pressés de Fadia, le son de la télévision... La vie toute proche, toute chaude. Si étrangement lointaine cependant, comme d'une rive à l'autre d'un fleuve impossible à traverser.
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A ses parents qui l'avaient regardée partir sans autre bagage qu'un amour étranger, la Maddalena avait promis de revenir un Noël. Entre Enna et Bruxelles, les lettres échangeaient leurs promesses et leurs larmes. Puis les promesses s'étaient espacées, les larmes s'étaient taries. Mado Simoni n'était plus jamais retournée au pays. Plus osé.
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C'est...C 'était si simple à comprendre. L'âge n'écrit pas son histoire de la même façon dans le corps des femmes que dans celui des hommes. Les mots se vident de leur sang pour se charger d'indicible silence.
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- [...] Ton thé est une merveille mais venons-en à ce qui m'amène chez vous.
- O.K., Sacha. Bien sûr. Mais beaucoup de choses m'échappent, tu dois en convenir. Je suis un esprit rationnel, même si je suis une femme et si je ne déroge pas aux traditions qui m'ont nourrie.
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La grossesse n'était pas très avancée, avait-elle expliqué à Mado qui s'inquiétait de sa pâleur. On m'a fait un curetage. C'est curieux, avait-elle reconnu, comme le mot lui-même fait mal avant qu'il fouille la chair pour en arracher le fruit.
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Mado, elle, a choisi de s’inventer une fille. C’est un sujet de roman, ça. Un enfant dans le placard. Ça donne froid dans le dos de penser que la fiction s’inspire parfois de la réalité. Dans le fond, elle aurait pu l’écrire, ce roman. Écrire, c’est aussi donner la vie. C’est vivre par procuration.
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Oh! Ma fille... Jusqu'à quand pourrai-je te garder dans le berceau de ma tête ? Jusqu'à quand ? ... Tu t'echapperas un jour. Tu t'eclipseras...Tu deviens une femme, et l'enfant sacrée ne reviendra jamais. Moi non plus, jamais revenue. Morte, l'enfant. Je le sais. Tout a une fin. Tout... Pas ma peur... Mal en moi, mal de moi.
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´ Parlez - vous le français ?
- Oui , avait - il aussitôt répondu , ravi qu'on lui adresse la parole . Mais je suis belge ´ avait - il ajouté .
Nous avions ri ensemble de cette précision inutile . Parler la même langue suffisait déjà bien .
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Retrouvailles .
Le mot m'envahit brusquement à l'instant même où j'aperçois Lara .
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Oscar se fige. Il observe gravement les gestes de Mamie tandis qu'elle recueille le petit corps sans vie du rouge-gorge dont la tête pendouille vers l'arrière. Nuque rompue. Vol brisé. Intolérable réalité. (p. 13)
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Un après-midi d'été, il y a trente ans. Il est si petit encore, Oscar, quatre ou cinq ans, pas plus. Il est assis à côté de Mamie dans le fauteuil en osier de la véranda. La voix de sa grand-mère lui parvient encore, adoucie, filtrée par les couches sédimentaires de la vie en allée, la vie qui a emporté Mamie, il y a quelques années déjà, dans son irrépressible courant vers l'aval et, avec elle, un peu de la joie des vacances [...] Oscar connaît par cœur le livre que Mamie lit et relit, sans jamais s'en lasser, l'histoire de Boucle d'Or et des trois ours. Curieuse lecture, en vérité, car Mamie s'arrête par moments au beau milieu d'une phrase et c'est lui, Oscar, qui complète la lecture. Il n'hésite jamais. Il sait d'instinct le sens et le non-sens. Il pose ses mots dans les espaces vides, les silences de la phrase lacunaire, avec la justesse et le sérieux d'un orfèvre qui sertit une pierre rare et précieuse dans la cavité qui l'épousera. Ainsi joue-t-il avec les mots, ce curieux petit garçon à la mémoire vive, cet enfant unique qui envoie chaque année, au retour du printemps, une lettre à la cigogne pour lui passer commande d'une petite sœur. (pp. 12-13)
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Les femmes d'ici [...] elles n'ont nul besoin d'écouter les prévisions météorologiques à la radio. Les femmes d'ici, les vieilles femmes, elles ont appris à lire le ciel avant d'apprendre à lire dans les livres. Elles en savent les humeurs, les colères, rien qu'en suivant des yeux le vol des oiseaux et les figures des nuages. (p. 110)
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Les pierres sont les alliées du temps, pense-t-elle avec émotion. Même brisées, incendiées, renversées, elle résistent aux guerres du ciel, à celles des hommes. (p. 65)
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Mais vous , dit l'enfant d'un ton de reproche , vous n'y allez pas à la fosse . Vos vetements sont propres . On vous dit ´ Monsieur ´ quand on vous parle . Pas D'siré ou Bâtisse.
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J’ai osé… ! Comme c’est curieux ! Comme c’est étrange de s’entendre prononcer ces mots-là… ! Les entendre dits de sa propre voix… différente pourtant, oui si profondément différente de celle qui m’habite depuis toujours, que je la sens étrangère à moi-même, étrangère à la voix qui me souffle les répliques, celle qui pose des mots sur mes gammes muettes, dans les bulles vides de mes dessins inanimés, mes apnées, mes absences. Je ne suis pas déçue, pas vraiment… N’est-ce pas ainsi que l’on découvre la voix de sa mère de ce côté-ci de la vie ?
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