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Critiques de Françoise Rey (127)
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La femme de papier

Mouaif, pourquoi pas.



Une femme écrit et relate sa liaison et ses efforts pour séduire et s’abandonner à l’Homme.



Roman érotico-pornographique. Probablement le mieux écrit, le plus littéraire que j’ai lu à ce jour. Françoise Rey est d’abord une écrivaine avant d’être une pornographe. Alors que l’ensemble de son œuvre dont ce roman est le premier est érotique, on sent la maîtrise de la dame. Quoi, c’est une prof de Français, eh bien oui.



En dehors d’une séance de zoophilie gentillette, le petit chaton ne servant qu’à lécher rien de bien méchant dans ce roman. Le viol entre amants ? Plus ou moins consenti, je rappelle qu’il est très souvent utilisé en littérature érotique et que le fantasme du viol reste très répandu (si si, j’ai fait des recherches). Sachons faire la différence entre, fantasme, littérature et réalité entre adultes consentants (ou presque).



Pour le reste, les mots sont crus quand ils doivent l’être, les descriptions soignées. C’est une histoire d’amour, mais pas au sens du mom porn en vogue ces dernières années.

Pourquoi pas donc.
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L'amour en marge

Je vais prendre le risque de poster cette critique au péril de perdre quelques amis, tant pis !



[…] Ni Tabou……… […]



Ames prudes, sensibles ou cathos coincés du cul s’abstenir ! Oups ! 3 amis en moins déjà, dommage le plus intéressant reste à venir.

Il est surprenant de penser et d’entendre encore de nos jours que lorsqu’un homme parle de sexe, il est un Don Juan, mais lorsque ces mêmes mots sortent de la bouche d’une femme, elle est cataloguée dans la rubrique Salope ! Et bien j’assume, j’ai un esprit ouvert et pour moi un chat est un chat, une bite est une bite. Je vous avais prévenu !



[…]Enfin, elle fut au port, et cria longtemps, en croyant éclater. Dans son cul et son con, elle sentit miraculeusement synchrone, les deux queux qui l’avaient enfiévrée, se rendre à la même seconde[…]

Oh ! 2 amis en plus ! Les coquins…



Ce roman ne parle pas d’amour sur le sable chaud ou de bisous langoureux au clair de lune mais belle et bien de baise et dieu que c’est bon. Je n’ai jamais vu autant de synonymes en si peu de pages pour désigner le sexe de l’homme. On passe des noms les plus vulgaires et courants comme chibre, queue, trique, zob, à quelque chose de plus romantique tel que glaive, offrande, totem, très belle tour. C’est un beau cadeau que vous fait Françoise Rey, de comparer votre membre à un glaive ! Vos chevilles vont bien ? « Offrande », n’exagérons rien, il y a erreur sur la marchandise là !



Les scènes de copulation sont disséquées 24 mots seconde pour se transformer dans votre tête en 24 images seconde. Pas besoin de film. Quelle endurance, à peine le temps de reprendre son souffle.



[…] Ni honte…….… […]



Ce roman est divisé en quatre histoires bien distinctes, mais vont-elles se lier ou se délier?



Loubards magnifiques : Deux loubards, un homo et un hétéro vont rencontrer une écrivaine. Un trio qui va devenir un seul être.

Squatter providentiel : Martin et l’insaisissable Joséphine. Vont-ils en rester au plaisir solitaire ?

Agresseurs inspirés : Scène de viol, certes, mais la victime ne se fait-elle pas prendre à son propre piège?

Harders princiers : Ma préféré, celle de Maria et Enriche. Quelle preuve d’Amour !



Aucune scène n’est choquante, violente, vulgaire, cela n’engage que moi bien entendu. Le seul hic qui m’a surpris est que le préservatif est inexistant ! Dangereux par les temps qui courent.

Ce roman est écrit simplement, crument, on va droit au but c'est-à-dire, sexe à l’entrée, sexe en plat principal sexe au dessert et cerise sur le gâteau, vous l’avez deviné encore du sexe. Françoise Rey mêle érotisme, sensualité mais également de l’émotion sans pudeur, mais avec beaucoup de sensibilité, si, si je vous assure. Des personnages attachants comme vous et moi vont se croiser, se reconnaitre, s’aimer, s’envoyer en l’air pour une folle et douce nuit. Allez, qui ne s’est jamais dit ne serait-ce qu’une fraction de seconde en croisant le regard d’une belle femme ou d’un bel homme : Waouh la vache!!... Et bien dans ce livre, les rencontres vont droit au but, pas de tabou. Le sexe n’est pas sale au contraire, il libère. Alors c’est vrai, je vous l’accorde ce n’est pas le livre du siècle, c’est un roman pour passer un bon moment et se libérer l’esprit. Je l’ai lu en 3 heures et n’en mettrai pas plus pour l’oublier.



Allez ! je vois bien que tu le veux ce livre. C’est bien toi qui dis sur ton billet «Du sexe, non du cul, oui, c'est ça, du cul et de la baise ! Oui, de la baise et ceux qui me connaissent ici vous diront que ça n'est pas pour me déplaire.» Bon, ce n’est pas du Bukowski, mais du sexe tu veux ? Alors du sexe tu auras ! Tu me feras une belle critique, comme tu sais si bien les faire, pour faire oublier la mienne et surtout pour notre plus grand plaisir. Pour ceux qui veulent ce livre, ne soyez pas timide, on peut faire suivre. Il parait que ce sont ceux qui en parle le plus qui en font le moins… Et ben je laisse planer le doute ! Et puis entre nous, on s’en fout non ! Tout Amour consenti est beau. Là où il y a de la gêne il n’y a pas de plaisir ! Mais s’il vous plait les jeunes et moins jeunes pour vos jours et nuits de folies, un seul mot d’ordre : SORTEZ COUVERT !



Une pensée chaleureuse pour mon dictionnaire qui est toujours là pour m’aider à corriger mes fautes, mes maladresses et mes débordements. Dans les pages de son cœur à la lettre - A- on peut lire la définition :

« Ami, ie» : Quelqu’un qui vous connais bien et qui vous aime quand même.

Mais ne cherchez plus. Ce dictionnaire n’est pas en librairie. Ce n’est ni le petit Robert ni le Larousse. Il est bien mieux que tous ces dicos réunis : C’est mon Encyclopédie manU. Alors MERCI manU, MERCI pour tout, encore et encore !

NB – Merci également à ceux qui font encore partis de ma liste d’amis, au plaisir de lire et de vous lire !



[…] Ni Regret………….. […]

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La rencontre

Prologue:

La Raison: je t’en prie ! Tu ne vas pas faire ça ?

Le Cœur : Rôôô, ben pourquoi ? Si, je vais oser !

La Raison : Mais tu vas rougir de honte, après !

Le Cœur : Tant pis… C’est sur Babelio : personne ne me verra, toute rouge….’Ya du bon à écrire sur la toile !

La Raison : Mon Dieu, quelle honte ! Si Grand-Mère Conceição découvre une chose pareille….

…………………

Le décor : le diner est dévoré. La cuisine est rangée. La Princesse est douchée/couchée/endormie. Le carrelage est « serpillé ».

Démaquillée/baignée, confortablement couchée sur le lit nuptial, la Reine-Mère vogue sur les dernières pages virtuelles de « La Rencontre ».

L’Empereur, lui, prend sa (loooongue) douche pour s’alléger de 12 heures de boulot au service des transports en commun de notre petit Royaume (Famalicão – Empire « Luso-Portugais »….pardonnez la redondance, c’est juste pour faire plus vrai !).

Comment faire un billet sur un roman érotique ?

Faut oser ? Faut oser ! Faut oser…

Osons ? Osons ! Osons…

Pourquoi lis-je un roman érotique de temps en temps ? Pourquoi lis-je un roman érotique de temps en temps ! Pourquoi lis-je un roman érotique de temps en temps... (je vous embête, hein !?)

D’abord, que vous le vouliez ou non, amis babeliens, les romans érotiques, ça m’émoustille ; ben oui, pas plus compliqué que ça ! C’est mon humble, mais très hot avis, cependant c’est comme ça que je vois les choses. Oublions les fausses pudibonderies et les vœux de chasteté. Je trouve bien plus rigolo de lire une petite nouvelle coquine qu’une aventure de vampires et loups-garous à vous glacer le sang et les sens (question de températures, sans doute : les portugaises sont des frileuses au sang chaud….). J’en suis toute rouge de l’avouer, mais, c’est bien plaisant d’imaginer certaines scènes…ça chatouille les idées….ça fait monter les cotations en bourse… (mauvais jeu de mots ???). Ça ouvre l’appétit au surmenage. Le cœur se chauffe, le corps s’échauffe, la fatigue se fauche….La peau s’affiche, le sommeil s’en fiche, les âmes s’aguichent…et il en faut si peu pour que la douche se finissssssssssse……………………

Bon ! Parlons peu mais parlons bien.

Il ne faut surtout pas que vous pensiez que je lis n’importe quoi dans le genre SUSmentionné ( !!!!…..un mot « déplacé » ???). Non, non : je suis « fine bouche » (….encore ? Honnis soit qui mal y pense !). Pour que le « coquin » me plaise (je parle, bien sûr, de roman…pas du douché : celui-là, il me plaira toujours !), pour que le roman me plaise, disais-je, il faut que ce soit croquant MAIS subtil, croustillant MAIS bien écrit, épicé MAIS intelligent. Bref, une histoire, vraie de vraie, une intrigue agrémentée de jolies scènes chaudement justifiées ! Je n’aime pas les « enfilades » (rôôôô..lala, c’est fripon, la langue française !) de tableaux cochons sans …queue ni tête (et bingo ! Fallait que je l’écrive, celle-là !).

C’est pour ça que c’est plus simple de lire/écrire/apprécier une nouvelle (plus courte) qu’un roman, où il faut être maitre pour lier les ébats dans les huiles (!!!!!!) d’une bonne histoire. De ce que j’ai lu récemment, j’ai trouvé « Fanny Hill » malicieusement suranné, délicieux. Je me suis ennuyée, à pied, à cheval et en voiture, avec « Devenir sienne » (« enchainements », dans tous les sens du terme, bien trop longs, sans liens intéressants, subit par une héroïne on ne peut plus cruche, du genre « fouette-moi donc que je t’aiaiaiaiameeeeeeeuuuuuuu). Les « Histoires d’Ô » cachent, à mon sens, un message politico-social appréciable agréablement truffé de scènes assez torrides. Je n’aurai pas l’audace d’affirmer que j’ai totalement compris le message en question, j’ai apprécié les scènes à la mesure des douleurs infligées : plus ça fait mal, moins ça me semble sensuel ! Les trois fois « Treizes Envies » d’Anna Galore m’ont plues pour leur diversité, sensualité, érotisme, humour…

Découvrant « La rencontre » après avoir intercalé quelques nouvelles des « Contes de Noël » (du même auteur) entre la lecture de mes derniers romans « normaux », j’avoue que je suis agréablement surprise. C’est érotique, très. Carrément pornographique, une fois et ce, dès la première scène…mais ça ne m’a pas gênée outre mesure. Poétique, souvent. Le trio des personnages principaux est extrêmement intéressant, ma préférence allant à Christophe malgré un côté un peu cliché (à vous de le découvrir, si le cœur/corps vous en dit). En plus, l'intrigue est interéssante et la chute, que j'ai tout de même vu venir, est comme un serpent se mordant la queue (comble de l'onanisme pour un roman de se genre???? ...... Rôôô, Dieu du ciel...pardonnez mes dévergondages de langage et de pensée!!!). Le roman se termine subtilement, somme toute, et ça n'était pas facile, au vu du dernier sujet traité...

Bref, plaisant. Je remercie Mme Reyes pour ce bon et sensuel moment…Ce sera bien la première fois que je dis une chose pareille à une femme… Ça n’est pas une lecture coup de cœur…Il se pourrait qu’elle le soit coups de corps…..C’est que…….. je viens d’entendre,…….. là….à côté….dans la ……. salle de bain……la douchchchchchchchchchche est terminééééééééé.

Je vous laissssssssssssssssse.

.........................

Épilogue:

La Raison: Doux Jésus! Tu as vraiment osé?

Le Coeur: ben oui, pourquoi?

La Raison: Que Saint Hugh Hefner veuille bien intercéder pour toi auprès de Notre Seigneur afin qu'Il te pardonne tes péchers...

Le Coeur: Qui ça?

La Raison: Saint Hugh Hefner!

Le Coeur: Ah! Tu veux dire " Seins Hugh Hefner"?

La Raison: Oh! Seigneur! Pardonnez lui!

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Des camions de tendresse

Les qualificatifs qui me viennent en premier sont : solidarité, entraide, respect de l’autre, amitié, bonne mentalité, musique, tendresse, quoi ! Et pourtant, il est classé en littérature érotique. C’est vrai qu’il comporte des scènes ‘chaudes’ mais pas plus que dans certains autres romans. Peut-être à cause du sujet ? Une jeune femme, style garçon manqué et divorcée, va être prise en stop par deux beaux apollons qui vivent en couple. Aie ! Aie ! Arrivera-t-elle à les séduire ? Merci à Chrichrilecture, qui par sa critique, m’a emmenée vers cette belle histoire où la femme est mise à l’honneur.
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Des camions de tendresse

Plus que Super

Le vrai coup de cœur lu en 2018 Une histoire qu’il faut avoir lu dans sa vie

Dés le début on s’attache aux trio on est vite pris dans l’engrenage de l’aventure de Vick, Marc et Tristan des personnages hors norme pleins de tendresses, dévoués pour les uns les autres. Une histoire très bien écrite par moment poétique on ressent les sentiments des uns et des autres. Une histoire plus sentimental sensuelle qu’érotique. Jusqu’à la fin on est accro

Un roman qui devrait avoir un grand prix littéraire

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La femme de papier

Incroyable!

Combien a-t-elle eu de vies sexuelles ?

On va de l'histoire des plus classiques comme le cinéma, cabine d'essayage, à des aspects moins conventionnels comme faire l'amour devant un vieillard, plan a trois, délires en tout genres.

On a pas le temps de s'ennuyer.

Tout ça pour finir sur une note romantique, que demande le peuple!
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L'amour en marge

Pour réchauffer l'atmosphère, voici la chronique érotique de la saison !

Je suis tombée par hasard, un jour de pluie, sur cet ouvrage coincé entre deux dictionnaires dans une maison de vacances, assez haut sur les rayonnages, à l'abri des lecteurs innocents.

Je cherchais quelque chose de "sentimental-pas compliqué" pour lire sur la plage, et j'ai trouvé ce livre original, très bien écrit, très loin des conventions du genre, cent mille fois mieux qu'After ou Cinquante-six nuances...Elle a du vocabulaire Françoise Rey, et quand c'est bien écrit, je pars avec un auteur n'importe où .

On met un peu de temps pour comprendre les liens entre les personnages, chaque chapitre fonctionne comme une brique de l'édifice qui éclaire ce qui précède d'une perspective nouvelle.

Les rencontres, fruits du hasard entre toutes ces personnalités blessées par la vie sont pleine d'humanité. Ils sont bien ordinaires, et ont vécu des choses terribles. Point de milliardaire élégant, de château dans des décors de rêve. On a des hôtels médiocre, des maisons en ruine, trois délinquants en fuite, un écrivain, des acteurs porno qui culpabilisent, des enfances brisées, une vengeance dure et sordide qui tourne mal. le sexe peut être une violence inouïe qui détruit jusqu'au tréfonds de l'âme. Il peut être aussi une rédemption. C'est parfois drôle, comme cet acteur porno plutôt prévenant pour toutes ses partenaires . L'auteur explore des univers étonnants.

Plein de ces passés très compliqués, Ils ne font pas l'amour selon les schémas classiques du genre, les partenaires sexuels s'enrichissent l'un de l'autre . Ils fondent dans le plaisir minutieusement décrit, lentement savouré, comme un nouveau départ, une forme de résilience.

" l'amour médecin" en somme, source d'inspiration pour l'écrivain, qui transcende dans un roman cette rencontre qui a changé son regard sur la vie.
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Les attributs du sujet

Un livre érotique ... Encore un !!! Pour public averti !

Citations choisies forcément Olé ! Olé ! comment pourrait-il en être autrement !



Mais bien que Françoise Rey utilise des termes choisis, des situations scabreuses, des mots crus et de folles élucubrations ; on ne peut nier un vocabulaire assez riche et délectable !



- Ivresse des mots,

- Alchimie des fantasmes,

- Folie délirante,

- Burlesque et loufoque sont "Les attributs du sujet".



Françoise Rey fait sa "folle dingo", sa libidineuse, son impudique XXL, sa gourgandine ; elle n'en finit plus d'un exhibitionnisme "littéraire", les mots dansent une folle sarabande et s'orchestrent autour des "couilles de Piotr".



Son bagout, ses éloquences frisent le délire.



Elle se lâche sur les "mystères du scrotum" , que d'audace sur les attributs virils !



Très appliquée à tout expliquer, tout décortiquer, elle s'égare parfois à imaginer des scénarios improbables mais jubilatoires.



Elle arrive à nous conquérir avec son style et ses jeux de mots dans un récit atypique qui en dit long sur le sujet.



L'Editeur "Les Jardins de Priape" - www.tabou.editions.com

Françoise Rey est considérée comme la "Dame de l'Erotisme Contemporain", elle avait pour idée première d'appeler ce livre "Les couilles de Piotr".



Merci à masse critique de m'avoir permis

de lire ce livre pas si scabreux que ça , finalement.
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La femme de papier

Vous l'aurez sans doute remarqué: Françoise Rey, j'en suis fan. Je ne vais pas faire le faux cul ni jouer à l'intello: ses écrits me font bander et me donnent des envies telles que je ne peux lire que d'une main. Voilà, c'est dit.

Attention! Pour moi, ce n'est pas de l'érotisme mais de la pornographie. Et j'aime ça car c'est bien écrit.
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La Gourgandine

Une illustration pure et simple de la libido infantile très très libéralisée...de l'enfant pervers...la découverte de son corps, l'innocence des premières sensations, ce que Freud appelle l'auto-érotisme! Mais l'héroïne de la gourgandine n'est pas aussi perverse que ça. Guidée par ses premières curiosités, elle trouve dans le caractère ferme et acariâtre de ses parents, un alibi pour approfondir ses envies cachées, au fond, elle voudrait mieux comprendre les choses.

C'est bien que Françoise Rey ait osé nous révéler premiers émois sexuels mais l'écriture m'a semblé beaucoup plus philosophique pour décrire la vie cachée d'une adolescente!



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La femme de papier

Voilà un roman bien étrange, qu'il serait dommage de limiter à l'érotisme. J'en ressors avec un étrange malaise, à moitié convaincue seulement.



Les premières pages ont été laborieuses, et, je dois bien le dire, repoussantes. J'ai pourtant une conception très large du sexe: tout est ok entre adultes consentants. Ca laisse place à d'infinies possibilités, me semble-t-il, pourtant certaines des scènes ne cadraient pas.



Adultes. Pas "animaux". L'utilisation d'un chaton à des fins sexuelles m'a flanqué la nausée. Vraiment, cette barrière-là, je ne peux la franchir, et je suis surprise que si peu de gens l'aient mentionné dans leur critique.



"Consentants". D'accord, à la fin des années 1980 ("La femme de papier" a été écrit en 1987) on ne parlait pas encore de viol conjugal, mais hurler "non" en se débattant de toutes ses forces me semble plutôt clair. L'égalité sera parfaite sur ce plan, puisque la narratrice viole son amant au début du livre, et qu'il lui rendra la pareille plus tard dans une scène absolument intolérable où le sang ira jusqu'à couler.



"La souffrance, l'angoisse et l'humiliation me faisaient pleurer..." (p. 95)



Le viol, qu'il soit conjugal ou pas, qu'il soit suivi malgré tout d'un orgasme ou pas, n'en reste pas moins un viol. J'ai trouvé ces passages insoutenables de violence et de mépris de l'autre. Je ne parle pas de sado-masochisme ou de scénario envisagés par deux personnes consentantes, entendons-nous bien, mais de viol: l'un des deux dit "non", l'autre s'en fout.



Zoophilie et viol conjugal, wow. Vous parlez d'une entrée en matière. J'ai remisé au placard mes rêves de prose érotique émoustillante, et je me suis contentée de vérifier que mon coeur était toujours bien accroché et mon estomac à sa place. Jusqu'où cela allait-il aller? Les situations s'enchaînent, parfois scandaleuses, parfois étrangement banales. En fin de compte, tout s'éclaire si on considère qu'on parle ici de pornographie, non d'érotisme.



Ne vous y trompez pas: la plume de l'auteur est extraordinaire. Elle a un véritable talent pour manier les mots, rendre les situations vivantes et les corps tangibles. Cependant, le tout se noie dans la vulgarité la plus ordinaire, et cela suffit à me refroidir. J'aime la suggestion dans l'érotisme, et le vocabulaire a une importance cruciale. Etonnant d'ailleurs de noter que ce qui se rapporte à la jouissance féminine est masculinisé dans les termes: les seins ou le clitoris "bandent", l'héroïne "se branle".



Malgré le peu de charme que j'ai trouvé à ces scènes, j'ai poursuivi ma lecture, non seulement pour savoir jusqu'où l'auteur allait oser aller, mais surtout pour découvrir jusqu'où la narratrice allait s'oublier. Au-delà d'un récit pornographique, "La femme de papier" nous dépeint l'avilissement volontaire d'une femme, qui va repousser ses limites et museler ses envies par amour pour son partenaire. Ce sont des renoncements, des douleurs qu'elle choisi d'oublier, des objections qu'elle tait. Elle se laisse disparaître dans ce désir de plaire.



"Pauvre, pauvre chéri! Est-il normal que j'aie envie de te consoler de tout ce que je viens de vivre! Est-il normal que j'affecte de détendre l'atmosphère par un rire, un peu forcé, mais que tu accepteras comme un traité de paix? Est-il normal que je t'aime tant, tout simplement? Rassure-toi, cher chéri, ce n'est pas encore aujourd'hui que je céderai à la tentation de la grande scène du deux, celle des aveux trempés de larmes, et si je pleure convulsivement dans tes bras, alors que l'aube se lève sur cette maison étrangère, je te laisserai croire tranquillement à un fou rire inextinguible de bonne femme surmenée par une nuit trop peu banale..." (p. 136)



Cet autre axe de lecture m'a bien plus intéressée que le premier. Il y a de l'amour entre ces personnages, comme on le constatera dans l'extraordinaire épilogue qui justifierait à lui seul la lecture de ce roman. Il y a aussi un triste rapport de dépendance à l'autre. La narratrice aime faire l'amour, ne recule pas devant des situations inédites, au contraire, puisqu'elle cherche à ne pas sombrer dans des habitudes banales qui ne lui conviendraient pas.



"Nous essayions à tour de rôle, ou simultanément, le pouvoir que nous avions sur l'autre, nous acceptions sans façon celui qu'il avait sur nous, et cette simplicité dans nos rapports nous évita toujours les affres de la passion, puis son inévitable affadissement." (p.99)



Mais cette faim inextinguible est pervertie par le désir de ne pas faire fuir son partenaire par un refus qui l'offenserait. "La femme de papier" s'efface peu à peu pour ne plus devenir que le réceptacle des fantasmes de son amant, se réveillant occasionnellement pour profiter de ce qui lui plaît.



Un beau livre, à l'écriture maîtrisée, mais au propos trop pornographique à mon goût.







Merci à Babelio et à Tabou Editions de m'avoir permis de le découvrir!
Lien : http://cequejenlis.canalblog..
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Nuits d'encre

Ce recueil de six nouvelles érotiques autour du thème de la nuit mêle le classique à l'original. Certes, les situations sont parfois convenues : nuit de noce, coup de folie avec un étranger de passage, … Françoise Rey parvient tout de même à apporter un vent de fraîcheur avec une complicité palpable entre les amants, et des dialogues hauts en couleur. Certaines nouvelles s'écartent également des fantasmes classiques, ce qui augmente les chances de déplaire.
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La femme de papier

Nous suivons à travers ces récits coquins le parcours d'une femme tout en s'adressant à son amant à la manière d'un roman épistolaire.



Différentes situations se présentent à l' héroïne dont certaines m'ont laissé dubitative si bien d'avoir sauté un chapitre que je ne pouvais pas lire. Pourtant d'autres récits ne laisse pas de marbre et se révèle hautement érotique et pornographique le tout dans différentes situations où c'est une femme qui assume pleinement sa sexualité tout en exprimant son amour à son amant et dont on se laisse porter.



La plume de Françoise Rey est un délice, on sent que l'écrivaine a été enseignante et suivie des études de lettres de par les métaphores, l'auteure les utilise avec des mots à la fois poétiques, crus, troublants et non dénué d'un certain humour.



La femme de papier est devenu un classique de l'érotisme.



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Métamorphoses : Le sexe est un grand maître

C'est ma première découverte de l'écriture de Françoise Rey. J'ai aimé sa plume vibrante, intelligente, tantôt frissonnante et émoustillante, d'autres fois émouvante. Les scénarios sont variés, les situations intéressantes...

"Coup de chance" a ma préférence tendresse.

"Question de goût", ma préférence souriante.

"Service secret", ma préférence découverte.

J'ai passé un bon moment de lecture, pourtant, je n'ai pas eu de vrai coup de coeur. La brièveté des scènes est-elle responsable de la lassitude et de l'ennui ressentis ?

Je vais tenter prochainement la lecture un roman de cette femme auteur talentueuse. Peut-être vais-je en ressortir totalement sous le charme ?

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La femme de papier

"Je t'ai glissé une lecture spéciale confinement dans ta boîte aux lettres" m'a dit ma voisine.... J'ai découvert une lecture bien atypique !

La plume de l'auteure est magnifique : de la pornographie poétique, le tout avec une bonne dose d'humour. Un mélange de genres explosif et surtout très hot !

Âmes sensibles s’abstenir, tous les fantasmes y passent et certains sont durs... voire insoutenables.

Mais qu'est-ce que c'est bon de se faire secouer un peu ! Dans tous les sens du terme ,)
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La Gourgandine

Françoise Rey nous raconte ses premiers emois sexuels.

Comment elle va découvrir son corps par l'auto-erotisme.

Comment elle va découvrir la sexualité par des premiers jeux, des douces caresses avec son petit cousin.

Ses parents, son père surtout vont par contre brimer voir salir cette sexualité precoce.

J'ai trouvé agréable à lire les premières découvertes de son corps de petite fille.

J'ai trouve beau et innocent ce qu elle partage avec son cousin.

J'ai dans un un premier temps trouvé une certaine fluidité dans l'écriture, puis j'ai trouvé les pages longues, puis je me suis tellement ennuyé que j'ai stoppé la lecture du livre.

Au bout de quelques chapitres le livre manque de souffle, voir d'intérêt .
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Le bal des cochons

Truculent par moment, tendre à d'autres, ces tranches de vie nous font rire, et nous titillent.



J'avais lu il y a bien longtemps "la femme de papier", l'écriture est toujours de qualité, et offre au lecteur un réel plaisir au lecteur.
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La femme de papier

Drôle de destin que celui de ce livre devenu un classique de la littérature érotique contemporaine alors que les lettres qu’il contient n’étaient au départ pas vouées à être publiées.





Françoise Rey s’adresse à son « amour interdit » à travers une succession de missives torrides, inventant les situations les plus échevelées pour le titiller. Le portrait brossé de l’amant est des plus flatteurs, « une imposture » comme elle le reconnaît, mais une imposture nécessaire pour rendre chaque épisode toujours plus excitant. Lorsqu’elle avoue sa tromperie à son mari et lui faire lire les lettres, il lui rétorque : « J’ai lu ton ramassis. C’est de la merde. Tu enverrais ça à un éditeur, il te rirait au nez. » Et c’est parce qu’elle l’a pris au mot que ce « ramassis » est devenu un incroyable succès, tant critique que commercial.





Pour être honnête, tous les chapitres ne m’ont pas émoustillé. Celui où elle lève un gamin de 15 ans dans un bar, celui avec le travesti (!), la partie SM avec des crayons (!!) ou le délire scatologique (!!!) ont été difficile à avaler. Mais à coté de cela, il y a des passages d’une sensualité et d’un érotisme inouïs, un vocabulaire incroyablement riche pour dire les choses du sexe, une langue à la fois belle et crue derrière laquelle, malgré les apparences, on sent beaucoup de pudeur.





Alors oui, l’entreprise peut paraître servile, notamment en ce qui concerne la place de la femme par rapport à la toute puissance d’un homme lui imposant ses désirs, le plus souvent par la force. Mais les situations relèvent de la pure fiction, de l’exagération, et ces lettres représentent avant tout la manœuvre d’une femme follement éprise voulant faire plaisir à celui qu’elle aime. L’épilogue est d’ailleurs, par contraste avec ce qui précède, d’une sincérité et d'une intensité bouleversantes.





Un premier roman provocant, obscène et surtout hautement littéraire. Incontournable pour tout amateur d'érotisme qui se respecte.



Un dernier mot pour souligner la qualité de cette édition enrichie d'illustrations d'Alex Varenne, d'une postface et d'un passionnant entretien avec Françoise Rey.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Des camions de tendresse

Décidément j'adore la plume de Françoise Rey. Après avoir lu la femme de papier où s'ensuivent différents récit très érotiques, l'autrice nous offre avec cette histoire une ode à la liberté d'être soi même à l'instar de Vick l' héroïne de ce roman.



Vick une jeune femme à l'allure androgyne et un peu perdu dans se vie se cherchant fait la rencontre d'un couple de camionneurs beau et musclé qui se révèle être homosexuel. D'abord réticente à l'idée de monter dans le camion face au physique de ces deux hommes, Tristan et Marc rassure Vick. La jeune fille ne restant pas indifférente envers les deux hommes décide de les suivre.



Au cour de ce road trip, Vick reste en retrait, mais ne manquant pas de ressource celle-ci se lâche et s'épanouit au fil des pages et ressent une attirance pour Tristan et Marc allant même jusqu'à vouloir faire l'amour avec eux. Ces derniers n'étant pas attirée par les filles on pourrait pensé que c'est peine perdu pour Vick, mais il n'en ait rien, la jeune fille fera tout pour obtenir ce qu'elle veut.



Malgré que j'ai trouvé Vick énervante par moment, je l'ai trouvé aussi attachante tout en se posant des questions sur sa vie, elle se construira en tant que femme en s'émancipant au contact de Tristan et Marc sur fond de musique et d'amour et de sensualité.



C'est une histoire avec beaucoup de tendresse agrémentée de belles scènes érotiques. Françoise Rey a la capacité de nous transporter dans son histoire de part ces mots et ces phrases pleines d'émotions.
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Des camions de tendresse

C'est un livre dont j'ai fait traîner la lecture. Non par ennui, mais l'inverse : pour savourer ! Ne pas arriver trop vite à la dernière page et me retrouver privée de la délectable compagnie de ses trois héros, irrésistibles de tendresse et de drôlerie !



Ce roman, c’est l’histoire de Vick. Une petite femme farouche, un peu perdue dans sa vie, que ramasse au bord d’une autoroute un couple de routiers gays qui l’avaient prise pour un mec… La première déconvenue passée, ils se décident à l’embarquer quand même.



Commence alors pour Vick le plus étonnant des voyages. Celui, au contact de ces deux hommes amoureux, qui va l’emmener au bout de la connaissance d’elle-même et de ses propres rêves. Ce qui au départ ne devait être qu’une simple étape va se transformer peu à peu en une longue escapade, aux côtés d’êtres sensibles et généreux, qui ont vite deviné que la vie de Vick n’était jusque-là habitée que par un grand vide. Vide d’amour, vide de sens, et vide de directions…



Entourée de plaisirs, de musique et d’affection, Vick va peu à peu apprendre à se construire (non se reconstruire, puisque apparemment jamais elle ne s’est sentie construite…) Et à l’issue d’une longue escale sans retour possible vers le point de départ, elle va trouver le courage de repartir, en laissant à Tristan et Marc, qui ont si bien su l’aider, le plus précieux des cadeaux.



Un portrait de femme adorablement attachant. Car Vick, tout aussi coincée qu’elle se montre au début, est une fille qui ne manque ni d’humour ni d’imagination. J'ai été tordue de rire quelques fois en lisant, par exemple, ses réflexions sur ses anciens amants ! Quant à Marc et Tristan, c’est le genre de gars taciturnes qu’on rêverait de croiser sur sa route, tant ils savent vous faire du bien sans grands discours, mais juste par petits gestes pleins d'empathie. Juste dans l’action. C’est chaleureux, vivant et diablement réconfortant !



Bref, le genre d’histoire que j’adore lire… Et la plume de Françoise Rey est tellement belle et vibrante qu’on ne la quitte qu’à regret, mais reconnaissant envers l'auteur de toutes ces émotions qu’elle a su nous procurer ! Et la fin, ouverte et très romanesque, fait la part belle à l’imagination… Vous l’aurez compris, une lecture que j’ai adorée, et que je recommande plus que vivement !

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