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Citations de Frankie Ventana (15)


Dire qu'il lui a fallu tout ce temps pour comprendre que l'important n'est pas qui l'on est mais ce que l'on en fait.
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Un extrait qui m'a marquée :
"Sache que la prédestination n'est que prétexte à fuir indéfiniment, jusqu'à ce que l'on se trouve à court de souffle.
Là intervient la chance que l'on doit s'accorder.
A partir du moment où tu auras décidé de la direction que tu veux prendre, ne te retourne pas, ne t'encombre plus de cet excès de bagages que sont la vanité et sa cohorte de sentiments vains."
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p57 : « Accepter que tout soit écrit à l’avance, c’est se laisser déposséder en vaincu. Pire, c’est se laisser botter le cul par la vie sans jamais pouvoir lui rendre la pareille. »
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p33 : « On ne partage pas trente ans d’amitié sans qu’un jour, une faiblesse passagère devienne un lourd tribut à régler comptant. »

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Paul me file un coup de pied sous la table.
Laisse-moi Paul, laisse-moi rêver à nos dix ans. J’ai si peur de ne plus me rappeler qui nous étions ailleurs.
C’était l’époque des balades interminables à vélo, des baignades interdites dans les rivières sauvages, c’était le temps où le monde ne tournait que pour nous. On se laissait bercer par nos rêves. On croyait encore aux monstres cachés sous les lits, aux formules magiques. On se laissait vivre, porté par la légèreté de nos jeunes années…
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Comment peut-on aimer si mal et aimer pourtant si fort !
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Dans les films qu'il se raconte, il n'y a ni vaincu, ni vainqueur, il y a la grâce de l'instant, et le face à face dans un duel sans arme, juste la sensation de deux forces qui s'affrontent, qui dansent sous un soleil noir et qui se saluent une fois le rituel accompli.
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Ce qui est vrai pour la musique, l'est dans la vie. Rappelle-toi toujours que quoi qu'il arrive, nos existences ne sont pas vaines, si nous gardons à l'esprit l'essence même de ce que nous sommes.
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La nuit, on se raconte des histoires et on trouve le courage d'y croire. Dès que le soleil se lève, les histoires persistent, mais c'est le courage qui vient à manquer.
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- Mères sans fille, filles sans mère. Prédestination fatale, murmura Lila pensive. Certains d’entre nous viennent au monde dotés d’un lourd karma. Tu dois accepter ton destin, et éviter de te calquer sur ce que d’autres ont produit… Comprends-tu ce que je te dis, Gabrielle?
Lila avait involontairement haussé le ton.
- Je ne suis la fille de personne, Lila. Je suis issue d’un monde sans prédestination aucune, que pourrais-je bien reproduire?
- La peur. Une peur qui fera de toi son esclave si tu ne parviens pas à rompre avec la fatalité.
- Comment pouvez-vous connaître ma peur?
- Parce qu’elle est mienne, confessa la pianiste, et qu’elle m’a tenue éloignée de ce monde trop longtemps…
Elle se pencha soudain pour prendre le visage de Gabrielle entre ses mains. Elle lui effleura le front de ses lèvres avant de se lever.
- Comment puis-je rompre avec la fatalité si je ne sais à quoi elle ressemble?
Lila secoua la tête, l’air désolé, et s’en alla, courant presque.
- A quoi ressemble-t-elle? Implora Gabrielle.
Mais la virtuose avait disparu laissant à la vie le soin de répondre à sa place.
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La virtuose, pieds nus, entortilla sa robe sur le haut des cuisses pour s’installer confortablement au clavier, sous les yeux fascinés de Gabrielle. Le visage de la pianiste reflétait une joyeuse décontraction, et non le masque empreint de gravité affichés lors de ses récitals. La plainte mélancolique du saxo alto s’éleva doucement, escorté par le frôlement léger des baguettes sur la cymbale charleston. Attendant son tour, le contrebassiste accompagnait silencieusement de ses doigts la rythmique. Lila s’infiltra à son tour avec une série de gammes étourdissantes qui mit la salle en ébullition.
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Les exaltations que Lila von Haffen déclenchait en se produisant donnaient aux théâtres et opéras, réservés aux initiés, l’allure de salles de variétés emplies de groupies déchaînées. Le scénario se répétait invariablement où que la pianiste se trouvât dans le monde : elle arrivait pieds nus sur scène, vêtue de longues robes inspirées du costume des Arlésiennes de son enfance, cousues par une vieille gitane des Saintes-Maries de la Mer. De longs cheveux blonds vénitiens , dont elle accentuerait par la suite le roux prédominant , encadraient un visage pâle dénué de tout maquillage, à l’exception de sa bouche qu'elle fardait d'incarnat. Pour seul bijou, un ruban de velours noué à son cou. Lila ne saluait jamais lors de son entrée en scène, s'éclipsait la dernière note achevée, et ne reparaissait jamais en dépit des rappels assourdissants. « Originale! Folle! Excentrique! » s’insurgeaient certains, tandis que d’autres proclamaient avec passion : « Messieurs, on ne discute pas devant pareil talent, on s’incline!
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Nous étions alors deux funambules sur la corde du temps qui jouent à se faire peur. Les yeux bordés de noir, les ongles peints, il avait juste à poser ses mains sur mes yeux pour m’entraîner le long de sa cavale infernale. Sur les murs, il dessinait des pays imaginaires, des océans de dunes, des clairs de lune miroitant à la surface de l’eau, des châteaux de sable abritant des voleurs d’amour, des sources de vie auxquelles s’abreuvent les innocents.
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Je pressens l’orage.
Sam est sur le point de libérer la foudre qui va tout foutre en l’air. Parce qu’à l’intérieur, Sam se consume du même feu que moi, et quand nous en venons à la bagarre au verbe, c’est pire que les poings.
Et Paul, toujours entre nous, comme un trait d’union, a décidé que ce soir, on se débrouillerait sans lui. Il en a marre de ces affrontements perpétuels, et il nous le dit.
Il nous dit même qu’on devrait baiser ensemble, que ça nous ferait du bien et qu’on aurait une bonne raison de se taper sur la gueule.
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Sam s'est enfin décidé à parler. Il trace les grandes lignes de son prochain film tout en carburant sec. Paul est plongé dans la contemplation de son verre et moi, je suis entre les deux : mon regard se prolonge de l'un à l'autre. Et je souris, triste à en pleurer, parce que je n'ai jamais pu être avec aucun homme comme je suis avec eux. J'aime ces deux-là passionnément. Je n'ai jamais pu ébaucher l'ombre d'un choix. Je me dis qu'on aurait pu s'embarquer sur un petit voilier pour voguer jusqu'à l'île la plus reculée du monde, et y rester à jamais. On aurait joué aux naufragés oubliés de tous, comme à quinze ans, lorsqu’on se faufilait en cachette dans le vieux grenier devenu notre terrain de jeu favori. On se drapait dans des étoffes jaunies par le temps et on s’inventait un tas d’histoires. Paul et Sam se disputaient mes faveurs, leurs bâtons transformés en épées scintillantes, une couronne en carton sur la tête les auréolant d’une gloire nouvelle, et moi, princesse parée de voiles diaphanes, si mystérieuse sous la lumière diffuse du grenier, je me laissais voler quelques baisers. Moi et eux… Eux qui n’avaient déjà d’yeux que pour moi.
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