AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Franz-Olivier Giesbert (959)


Un jour, un chercheur sidéré par les résultats de ses travaux nous dira peut-être que ce qui nous distingue vraiment des grands singes, en fin de compte, c'est qu'ils n'ont pas, eux, un statut juridique digne de ce nom.
Commenter  J’apprécie          1011
J'ai compris très tôt qu'il valait mieux passer sa vie à aimer plutôt qu'à détester. On se sent mieux, le soir, avant de se coucher. De surcroît, haïr fatigue. Je n'ai plus l'âge.
Commenter  J’apprécie          510

Le grand âge qui est le mien m’a appris que les gens sont bien plus vivants en vous une fois qu’ils sont morts. C’est pourquoi mourir n’est pas disparaitre, mais, au contraire, renaître dans la tête des autres.
Commenter  J’apprécie          440
Franz-Olivier Giesbert
Si j’ai réussi à me faufiler chaque année dans la classe supérieure, c’est parce que je faisais illusion. Même si je voulais devenir Hugo, c’est-à-dire écrivain, j’étais déjà, sans le savoir, journaliste dans l’âme : un imposteur qui savait embobiner son monde. Grand lecteur, je pris l’habitude de glisser, jusqu’en terminale, des citations dans mes copies ou mes interrogations orales.
Commenter  J’apprécie          334
De tous les animaux de ferme, le porc est, à cause de sa psychologie, de son empathie et de sa mémoire, le plus proche de l’homme. Mais comme s’il y avait un lien de cause à effet, c’est aussi le moins respecté par notre espèce, le plus martyrisé, mis plus bas que lisier.
Commenter  J’apprécie          323
[...] Les barrières sont les meilleures alliées de l'amour; plus elles sont hautes, plus il est grand.
Commenter  J’apprécie          310
Même quand j'étais heureux en ménage, ce qui fut souvent le cas, je continuais à rechercher le très grand amour, celui qui, selon Spinoza, constitue un "accroissement de nous-même".
Commenter  J’apprécie          300
J'aime les citations. Quand elles sont réussies, elles peuvent en dire bien plus qu'un livre : chacune devient une philosophie ou un monde en soi. Souvent, elles en disent très long sur la vanité des choses et des gens.

Commenter  J’apprécie          303
Le porc figure très haut dans les classements d’intelligence des animaux, toujours derrière les chimpanzés, mais souvent au niveau, voire au-dessus des éléphants ou des grands dauphins, très loin devant les chiens. Cet imbécile de Descartes comparaît les bêtes à des horloges, mais le porc aussi est, j’en suis sûr, capable de se dire comme nous : « Je pense, donc je suis. »
Commenter  J’apprécie          288
Dans une famille recomposée, le beau-père a rarement droit à la parole. Dès qu'il l'ouvre, les enfants l'interrompent ou couvrent sa voix pour capter l'attention de la mère qui, se sentant toujours coupable, est à leur merci.
Commenter  J’apprécie          280
"La vie, ce n'est pas d'attendre que l'orage passe , c'est d'apprendre à danser sous la pluie."
Seneque
Commenter  J’apprécie          271
"Tu les as tous lu? demandai-je.
- J'espère que je les aurai tous lu avant de mourir.
- A quoi ça set de mourir cultivé?
- À ne pas mourir idiot."
Commenter  J’apprécie          270
C'est le nazisme qui a fait de moi un Juif, un vrai. Je le suis devenu non par moi-même mais dans le regard des autres
Commenter  J’apprécie          262
A partir de quarante ans, on a le visage que l'on mérite. A cinquante-cinq ans, le sien était une tête de mort. Le teint livide, les dents grises, les orbites enfoncées et les pommettes saillantes, Joseph Fouché, duc d'Otrante et ancien professeur de physique, semblait avoir séché au soleil après qu'on l'eut extrait du cercueil où il aurait été confiné pendant des jours dans un mélange de terre et de vinaigre.
Le grand choeur des historiens nous raconte que cet être méphistophélique aurait trahi tout le monde. Il est vrai que, toujours sur le coup d'après, il soutint chacun de ses maîtres comme la corde le pendu. Etait-il déloyal par nature ? Ce n'étais pas lui qui changeait mais le vent et Fouché tournait sur lui-même, tour à tour régicide, éradicateur de Lyon, séide de Napoléon, lèche-cul de Bourbon et fourrier d'Orléans.
Commenter  J’apprécie          267
Caïn
- Comment allez-vous Caïn ?
- Caha
Commenter  J’apprécie          250
La vengeance est certes une violence faite au code civil et aux préceptes religieux, mais c’est aussi un bonheur dont il me semble stupide de se priver. Quand elle a été consommée, elle procure, comme l’amour, un apaisement intérieur. Justice faite, c’est la meilleure façon de se retrouver en paix avec soi-même et avec le monde.
Commenter  J’apprécie          250
Entre de Gaulle et Mitterrand que tout semblait opposer, il y avait en effet plus de points communs qu'on ne le croit, outre leur attachement à la France éternelle de Chateaubriand. La même habileté. La même sournoiserie manœuvrière. Le même pessimisme sur la nature humaine qu'ils partageaient encore avec Napoléon qui affirmait :" On gouverne mieux les hommes par leurs vices que par leur vertus. "
Commenter  J’apprécie          240
L'Allemagne n'était plus, qu'un grand corps pétrifié sur lequel avait été greffée la tête à mèche et moustache du Führer. Infantilisée, elle vivait sous le régime de la dénonciation, de la rééducation, de la surveillance permanentes.
Commenter  J’apprécie          230
La raison a un grand défaut : elle n’est guère amusante, quand elle n’est pas barbante. C’est pourquoi, en démocratie, les peuples ont tendance à regarder ailleurs, du côté des braillards, idéologues, marchands de chimères. Thomas Mann était convaincu que l’aventure nazie conduirait « à une nouvelle guerre et à l’anéantissement total de la civilisation européenne ». Portée par une « gigantesque vague de barbarie excentrique et de grossièreté de foire », avec les « techniques de l’Armée du salut », elle allait, prophétisait-il, mettre « de l’écume » sur toutes les bouches allemandes.
L’écume monta vite à la gueule de la Bête qui s’ébrouait déjà au milieu des clameurs haineuses, abjectes. Tout était écrit, et Thomas Mann l’avait annoncé.
Commenter  J’apprécie          230
Relisant ces pages, j'ai le coeur serré et me dis qu'il vaudra mieux continuer ce livre sans trop regarder derrière. Les souvenirs ne me réussissent pas, surtout quand ils sont beaux. Ils coulent comme des larmes, et je n'aime pas les larmes.
Commenter  J’apprécie          230



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Franz-Olivier Giesbert Voir plus

Quiz Voir plus

Le vocabulaire de FOG : La belle époque

Grimpion

Blatte du béton
Colifichet
Arriviste
Etendard

10 questions
24 lecteurs ont répondu
Thème : Franz-Olivier GiesbertCréer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..