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4/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lyon , 1970
Biographie :

Fred Griot (1970) mène une recherche littéraire depuis long _ écrit essentiellement poésie et prose courte, en un travail de « pâte-lang » _ travail d'une matière de lang, travail d'une terre, organique, basale, rustre, racine _ a voyagé souvent seul, au hasard, en train presque toujours _ métier de dehors _ explore depuis plusieurs années l’écriture via le web, avec ce qu’il permet de travail « à vue », associé au graphisme et au corps sonore de la lang _ tente le son et la scène, comme aspects plus physiques du texte, en solo ou en collaborations.
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
25.01.13

Causse.
grand beau. ciel pur.
levé très très tard, j’en avais besoin. pas trop froid au matin, mais je m’en sors un peu mieux avec ce poêle, difficile, qui tient trop peu, et celui d’appoint à essence. j’améliore l’isolation.
je me rends compte au fur et à mesure combien cette cabane est abîmée mais aussi pensée, par celle qui me la prête, très différemment de la façon dont j’aurais pu la concevoir, davantage en écoute sans doute avec son environnement. mais c’est un art subtil, savant, assez jouissif aussi en vérité de reconstruire en partie, d’améliorer, en glanant et en remontant quelque chose qui était en train de se ruiner. me reposer donc un peu aujourd’hui, profiter aussi du grand beau pour collecter, abriter, casser, rentrer du bois… il en faut encore en fait beaucoup pour tenir le mois, et surtout trouver du bois potable. du tout petit, et quelques belles bûches de chêne, ou pin, du sec. il y en a trop qui avait été laissé à pourrir. la chaleur, le sec, la nourriture… sont les priorités donc. j’éprouve une assez grande satisfaction à revenir à la gestion de ces choses premières. point de boutons ici. les rapports ont déjà changé depuis plusieurs jours : rapports au froid, à la propreté, à la lumière.
le bureau le soir, à peine éclairé, mais tellement suffisant.
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Je ne sais pas comment je verrai cette période, ce qu'il en restera plus tard, avec ce que le souvenir travaille, remodèle des faits, dans le présent, c'est une succession de petits moments rudes et de grandes gaietés, toutes simples, depuis quelques jours, ce sont même les bons moments qui dominent, par une joie.
rien de neutre en tout cas, sauf ce calme de fond, lui il est là, il n'est pas bavard, il n'est ni bon ni mauvais, liseré d'un peu d'humour, il est et pas grand chose d'autre à en dire.
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TRAVAILLANT DANS MA CHAMBRE-ATELIER, le cœur palpitant lentement, je pensais, je sentais la vie couler très consciemment, couler malgré tout et je l'aimais cette vie-là, cette chose-là, don, don douloureux du ciel, du désir trouble de mes parents déchirés séparés retrouvés, embryon né à la lumière, né à la joie, à la douleur et parcourant encore toute cette vie-là en tous sens je la sentais passer, traverser là au travers de mon cœur, en travers de mon corps, au travers de mes amis, au travers de mes amantes, au travers de la pluie, de la douleur, des pavés gris mouillés et de la fin du jour, cette nuit, la nuit et le jour sur cette face, la face de mon amante, sur cette face de la terre où le jour se lève — aube et déchirement et lumière - sur sa belle courbe ronde et bleue. Et restant des heures à ma table, je préparais lentement mon départ
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cargaison d'mer
ça cale à râcle dans l'
ressac

ça brise au clac du vent qui clic
carguez ça va rouille
au clac d'venteux

et les squales font grand les tours
la houle renfe et enfe
et à fond d'calle où ça rouille sec
ça siffe ça suinte
ça bête en coin ça râcle d'face
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Mais ça me sert à rien de penser. Plutôt écouter mes yeux mes oreilles. Me laisser aller moins de bêtises en écoutant seulement. En sentant seulement. Ici je ne pense plus et seul, moins de peurs car j’en ai eues. Des terribles plus que du plomb liquide plus que pesantes dans le corps. Les mêmes toujours vastes toujours. Arides épaisses.
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sort tête hors du tube, émerge au miyeu de nos machoirs de sphalte satisfait tout de même du voir accompli, à la fois miteux, dégueu, gluant, sale et puant, et lumineux, fier comme taban, franchement rigolard, paradant dans ses bottes jambières caoutchouc, le casque au clair, la moustache tout sourire.
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à sentir plus d'absence que de présence
parfois
dan là dan le ventre comm ça
un trou là
parfois
avec un poids de vide
plein
parfois

et au-dedan le ciel bleu
noir
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2 degrés au réveil à l'intérieur, il a gelé blanc violemment mais il y a un grand, large soleil, c'est le premier matin où j'entends les oiseaux chanter dans les buis autour de la yourte, si ce n'était le sol gelé, ça pourrait presque être une journée de printemps, je suis réveillé par quelques fuites de condensation et par l'envie d'écrire
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20.01.13

Paris.
la neige continue. elle tient depuis 3 jours : très rare de voir ça à Paris. 10 cm environ, un peu plus en cumulé.
le prunier est surligné de blanc.

le Causse va être dans des conditions bien hivernales…
j’ai à dire, et j’ai à dire là-bas.
écrire en parole claire.

je viens de finir un carnet (6 mois de travail) à l’instant, passe à un autre… doit-on croire au hasard ?

départ donc demain pour les grandes steppes ondulées… Causse du Larzac… un mois, sous yourte… écrire, méditer, marcher, casser mon bois pour le poêle, quelques gestes simples…

les buis, les grandes collines bombées, les grandes herbes, dolines, avens, les colonnes de roches ruineuses comme des chapelles romanes de cailloux secs, les pierres claires concassées des sentes, les pins sous la neige, les hommes… une terre pour laquelle je pourrais lutter.
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Devant ça rectangle et moi en rond penché sur la fenêtre la table. A travailler. A pas s’en sortir sûrement à pas s’en sortir!… Dans les 28 mètres carrés de carreaux de terre brute à pas s’en… à forcer comme ça pas s’en sortir. Mais il me faut cette dépense, collé au carreau de la fenêtre.
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