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4.08/5 (sur 224 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Saint-Élie-de-Caxton , le 22/11/1976
Biographie :

Fred Pellerin est un conteur québécois originaire de Saint-Élie-de-Caxton, dans la région de la Mauricie, et diplômé de l'Université du Québec à Trois-Rivières. Ses histoires ont comme cadre son village natal de Saint-Élie et mettent en scène des personnages de l'endroit : Toussaint Brodeur, Ésimésac Gélinas. Il dit tenir ses contes, ou du moins s'être inspiré, des histoires de sa grand-mère ou des autres habitants de Saint-Élie-de-Caxton.

Fred Pellerin travaille actuellement avec Les productions Micheline Sarrazin Inc., société fondée en 1994, spécialisée dans le développement de carrières d’auteurs-compositeurs-interprètes.

A l'automne 2007, il a sorti avec son frère Nicolas, un album de musique à cachet folklorique.
Un de ses contes, tiré du livre "Il faut prendre le taureau par les contes", est porté à l'écran par le réalisateur Luc Picard,("Babine", du nom de son personnage central).

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Source : Wikipédia
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Acheter le livre: https://www.septentrion.qc.ca/catalogue/un-village-dans-un-fromage https://www.leslibraires.ca/livres/un-village-dans-un-fromage-suzanne-dion-9782897914653.html https://www.renaud-bray.com/Livres_Produit.aspx?id=4037898&def=Un+village+dans+un+fromage+%3a+patrimoine+agroalimentaire+du+Québec+en+évolution%2cDION%2c+SUZANNE%2c9782897914653 https://www.indigo.ca/fr-ca/un-village-dans-un-fromage-patrimoine-agroalimentaire-du-quebec-en-evolution-le/9782897914653.html Préface de Fred Pellerin Postface de Daniel Vézina L'histoire de la ferme Louis d'Or et de la Fromagerie du Presbytère de Sainte-Élizabeth-de-Warwick En 1868, Joseph Déus Morin arrive à Little Warwick avec un cheval, une ­carriole et 500 $ en poche. le lot sur lequel le pionnier s'installe est aujourd'hui connu comme la ferme Louis d'Or, à Sainte-Élizabeth-de-Warwick. À travers cinq générations, Suzanne Dion raconte le cheminement de cette ferme familiale autarcique qui a suivi toutes les étapes du développement de l'agriculture québécoise. La ferme Louis d'Or est aujourd'hui une entreprise agroécologique dont la production laitière est transformée par la Fromagerie du Presbytère. Cette histoire, qui permet d'expliquer les enjeux de l'agriculture actuelle, de dessiner les valeurs du monde rural et de faire valoir les péripéties de l'industrie fromagère du Québec, est aussi celle de nombreuses fermes laitières à travers le Québec. Elle parle de l'esprit d'entreprise et des préoccupations sociales de familles novatrices, des embûches mises sur leurs chemins, de leur opiniâtreté et de toutes les générosités qui ont transformé une forêt de feuillus en village accueillant où des foules se rassemblent aujourd'hui autour du fromage.

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Citations et extraits (132) Voir plus Ajouter une citation
Ah ! N'importe qui vous l'aurait confirmé : le forgeron avait le pouce vert pour la chamaille. Il était de ce genre d'homme à vous faire pousser une plante de chicane avec un pépin de rien !
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Le meilleur ami de Lurette, c'était Dièse (Surnommé ainsi parce qu'il parlait toujours un demi-ton plus haut que tout le monde). Jeune chiqueux de tabac, rempli au bord des mêmes rêves et passions que la belle, Dièse fleuretait Lurette depuis l'enfance, sur les carreaux de la marelle. Il trouvait la fille en or tellement de son goût qu'il avait les yeux gercés d'avoir trop regardé ses lèvres.
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À la messe du dimanche, dans sa robe à manches longues, monsieur le curé lança son venin.
- Il y a un coupable parmi nous, chers paroissiens !
Hein ? Un coupable...
Lentement, pour faire durer le suspense (comme s'il savait que ça allait devenir une histoire, qu'il fallait que ce moment-là s'étire pour faire saliver ceux qui écoutaient), il s'allongea le bras. Au bout de son geste, il s'ouvrit la main, se referma quatre doigts, puis garda son index pointé vers la salle.
(Un doigt béni qui pointe, ça fait tourner les têtes !)
- Babine ?
Des gros yeux enlignèrent Babine. Le fou pâlissait.
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Le jour de la pendaison, une petite corde de balles de foin se balancignait au bout de la poutre. Sur la tête à Babine, faute de cagoule, on avait enfilé une paire de caleçons. (Ça ajoutait à l'effet tragique !)
Tout le village était attroupé dans la cour de l'église pour assister au spectacle ! On s'attendait à un bon show. Tout un événement ! (En plus, il faut savoir que, dans le temps, c'est à peu près tout ce qui se faisait en frais de prestation culturelle dans le milieu rural.)
La foule était nombrable.
Le public criait puis tapait des mains.
Tout le monde était heureux, sauf Lurette. Avant de le pendre, Lurette pensait qu'il vaudrait mieux d'aller jeter un coup d'œil, creuser pour voir. On ne sait jamais !
- Vas-y toute seule ! Nous autres, on veut pas manquer le dénouement.
Pendant que les dernières minutes s'écoulaient, que des hommes faisaient un nœud solide dans la corde, que Babine suait à grosses gouttes avec ses bobettes sur la tête, le curé faisait le sermon des pendus. Le fou se laissait mener, docile. Il espérait en vain, comme un serrurier, une clé des champs, une clé de l'énigme, ou seulement une clé mence.
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De deux choses lune
L'autre c'est le soleil
(Jacques Prévert)

Ma grand-mère disait que l'histoire s'est passée dans le temps où c'est qu'il y avait encore des étoiles.
"Aujourd'hui, avec les lumières électriques trop nombreuses, avec la fumée d'usines trop ombreuses, on est aveuglé. C'est rendu que le ciel est observé à la lumière de la raison puis du progrès. Lumière qui fait pas briller grand-chose !"
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Le progrès n'échappant pas à la règle divine des paires d'inversés, les premières photos couleurs se développaient en même temps que l'asphalte noir dans nos paysages villageois. A cette époque, Saint-£lie-de-Caxton comptait déjà plusieurs années de vie colorée, mais, s'appuyant sur toutes ces images de cartes postales sépia qui venaient d'ailleurs, on avait fini par croire qu'on était les seuls à jouir d'un quotidien pigmenté. Par empathie pour le reste du monde, et malgré les avancements techniques, Brodain avait tenu à ce que sa photo de mariage soit prise en noir et blanc.
- De toute manière, la couleur, c'est dans les yeux de celui qui regarde.
Sur le portrait, on peut voir les mariés entourés d'une foule nombreuse sur le parvis de l'église. Tout le monde sourit, sauf le curé...
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Babine fut reconduit à une autre condamnation. Cette fois-là, la date fut fixée aux Rois. Condamnation? Ne sachant plus comment procéder pour l'éteindre, il fallut trouver un problème pour la solution.
D'abord, Babine avait goûté une si vaste panoplie de supplices que les choix restants se raréfiaient. Pendaison, écartèlement, noyade, empoisonnement. Chaque fois, il se relevait en souriant. Et c'était peut être ça le plus choquant. Sa béatitude. Ce sourire éternel qui ne s'effaçait devant rien. Chatouillement, exécution à bout portant, crucifixion, avortement. Et il était toujours debout. A le voir, on était convaincu : oui, le bonheur existe. Un bonheur qu'aucun malheur n'affectait. Quoi faire, donc? Procéder à un ultime pour en finir pour de bon! Le comité ne savait plus comment l'achever. Tout y était passé.
L'idée germa dans la tête de plusieurs, puis on opta finalement pour l'organisation d'un procès. Cette fois-ci, plutôt que de livrer verdict sans plaidoyer, on allait organiser le spectacle de la cour. Ce fut mis en place dans le temps de le dire. La salle paroissiale fut réservée, puis on construisit un décor à partir des matériaux utilisés pour la crèche de Noël. Des affiches furent placardées tout autour, dans les villages environnants. Un événement si original, une première dans le coin, ça se devait de ne pas passer inaperçu. Un procès! Inutile de dire qu'on y voyait aussi une bonne manière de gonfler les coffres de la Fabrique.
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Ma grand-mère était tellement analphabète, elle était capable de lire le livre fermé dans la sacoche en marchant.
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S’il existe mille façons de mourir, il faut surtout trouver une façon de vivre.
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« LES PATENTEUX
C’est un des traits particuliers de la culture québécoise. Une distinction sur laquelle on devrait miser pour les avenirs et touristes internationaux. Le Québec en est rempli. Si on gratte bien. Chaque rang de campagne, chaque retranchement de terre battue, chaque village dispose de son patenteux. Comme un représentant de ces artisans modérés issus de la grande lignée des bizouneux de cossins d’inventions de patentes à gosses. Ces créateurs d’objets fascinants qu’on nous présente toujours comme des solutions.  »
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« LA SÉCHERESSE
Quelqu’un criait la nouvelle. Sur les toits tranquilles d’un soir de semaine. On annonçait un mariage pour le samedi. Personne en particulier, mais au cas où. De toute façon. Une occasion de se détendre. En plus qu’il se produit si peu de choses au village, qu’il vaut mieux s’inventer des événements par soi-même. Et puis les noces, c’est bon pour le moral. Le samedi, donc.
Dans la fin de journée du vendredi, en geste serviable, Ésimésac suspendit son chapelet sur la corde à linge. Pour s’assurer du beau temps du lendemain. Il pinça l’épingle, barra le double tour et, dans les minutes qui suivirent, perdit la clé. Comme prévu dans la météorologie superstitieuse, le samedi fut impeccable. Une température de ciel, tout en soleil et chaleur. Un temps idéal. Presque à convaincre quelqu’un de se marier véritablement. Avec la promesse des années de bonheur.
Le dimanche, il fit beau aussi. Et aussi beau. Du plafond bleu et des rayons doux. Sur mesure pour un jour du Seigneur. Le lundi, par extension, parfait. Et le mardi, caniculaire. Et le mercredi d’autant. Et le jeudi de suite. Et le vendredi de même. Le chapelet coincé depuis une semaine. « Ésimésac avait gaspillé ses insomnies à tenter d’ouvrir l’épingle à serrure. Incapable. Il rentrait au matin, ébouriffé, prétextant des nuits sur la corde à linge. »
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