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Citations de Fred Uhlman (245)


Je puis me rappeler le jour et l'heure où, pour la première fois, mon regard se posa
sur ce garçon qui allait devenir la source de mon plus grand bonheur et de mon plus grand désespoir.
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Je savais qu’un million de soldats étaient morts à Verdun. Mais ce n’étaient là que des abstractions, des chiffres, des statistiques, des informations. On ne peut souffrir pour un million d’êtres.
Mais ces trois enfants, je les avais connus, je les avais vus de mes propres yeux, c’était tout à fait différent. Qu’avaient-ils fait, qu’avaient fait leurs pauvres parents pour mériter un tel sort ?
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Je puis me rappeler le jour et l'heure où, pour la première fois, mon regard se posa sur ce garçon qui allait devenir la source de mon plus grand bonheur et de mon plus grand désespoir.
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Je ne puis me rappeler exactement le jour où je décidai qu'il fallait que Conrad devînt mon ami, mais je ne doutais pas qu'il le deviendrait. Jusqu'à son arrivée, j'avais été sans ami. Il n'y avait pas, dans ma classe, un seul garçon qui répondît à mon romanesque idéal de l'amitié, pas un seul que j'admirais réellement, pour qui j'aurai volontiers donné ma vie et qui eût compris mon exigence d'une confiance, d'une abnégation et d'un loyalisme absolus.
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Je ne puis guère me rappeler ce que Conrad me dit ce jour-là ni ce que je lui dis. Tout ce que je sais est que, pendant une heure, nous marchâmes de long en large comme deux jeunes amoureux, encore nerveux, encore intimidés, mais je savais en quelque sorte que ce n’était là qu’un commencement et que, dès lors, ma vie ne serait plus morne et vide, mais pleine d’espoir et de richesse pour tous deux.
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La mort sape notre confiance dans la vie en nous montrant qu'en fin de compte tout est également futile devant les tênèbres finales.
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La politique était l’affaire des adultes et nous avions nos propres problèmes à résoudre. Et celui que nous trouvions le plus urgent était d’apprendre à faire de la vie le meilleur usage possible, indépendamment de découvrir le but de la vie, si tant est qu’elle en eût un, et quelle serait la condition humaine dans cet effrayant et incommensurable cosmos. C’étaient là des questions d’une réelle et éternelle importance, beaucoup plus essentielles pour nous que l’existence de personnages aussi éphémères et ridicules que Hitler et Mussolini.
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Mon père détestait le sionisme. L'idée même lui paraissait insensée. Réclamer la Palestine après 2000 ans n'avait pas pour lui plus de sens que si les Italiens revendiquaient l'Allemagne parce qu'elle avait jadis été occupée par les Romains. Cela ne pouvait mener qu'à d'incessantes effusions de sang car les Juifs auraient à lutter contre tout le monde arabe.
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Jusqu'à son arrivée, j'avais été sans ami. Il n'y avait pas, dans ma classe, un seul garçon qui répondît à mon romanesque idéal de l'amitié, pas un seul que j'admirais réellement, pour qui j'aurais volontiers donné ma vie et qui eût compris mon exigence d'une confiance, d'une abnégation et d'un loyalisme absolus.
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Il entra dans ma vie en février 1932 pour n'en jamais sortir. Plus d'un quart de siècle a passé depuis lors, plus de neuf mille journées fastidieuses et décousues, que le sentiment de l'effort ou du travail sans espérance contribuait à rendre vides, des année et des jours, nombre d'entre eux aussi morts que les feuilles desséchées d'un arbre mort.
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La pauvreté, tout comme la faiblesse, attire le mépris des jeunes garçons.
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Bollacher se mit sur pied. Me désignant du doigt tandis que des larmes de mortification coulaient sur ses joues, il dit :
- Schwarz m'a attaqué.
Pompetzki me regarda.
-Pourquoi avez-vous attaqué Bollacher ?
- Parce qu'il m'a insulté, dis-je, tremblant de tension et de rage.
-Il vous a insulté ? Que vous a-t-il dit ? demanda Pompetzki avec douceur.
-Il m'a dit de retourner en Palestine, répondis-je.
Oh, je vois, dit Pompetzki avec un sourire, mais ce n'est pas une insulte mon cher Schwarz ! C'est plutôt un conseil amical. Asseyez-vous tous les deux. Si vous voulez vous battre, battez-vous dehors autant que vous voudrez. Mais souvenez-vous Bollacher, qu'il faut être patient. Bientôt, tous nos problèmes seront résolus.
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N'est-il pas vain de dire : elle avait des cheveux noirs, des yeux bruns, le teint pâle et olivâtre, un merveilleux sourire, etc. ? La beauté dépend de la voix, de l'expression, du rire, du sourire, de la lumière, des mouvements du corps, de ce quelque chose qui ne peut être expliqué, ce quelque chose qui peut rendre irrésistible une femme pas particulièrement belle.
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[...] il n'y avait pas encore la télévision pour introduire la sexualité au sein de la famille.
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Courir après un ballon pour le botter, comme cela se faisait en Amérique et en Angleterre, leur [aux professeurs] apparaissait comme une terrible perte d'un temps précieux qui eût pu être employé avec plus de profit à acquérir un peu de savoir.
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Je me rappelle encore une violente discussion entre mon père et un sioniste venu faire une collecte pour Israël. Mon père détestait le sionisme. L'idée même lui paraissait insensée. Réclamer la Palestine après deux mille ans n'avait pas pour lui plus de sens que si les Italiens revendiquaient l'Allemagne parce qu'elle avait été jadis occupée par les Romains. Cela ne pouvait mener qu'à d'incessantes effusions de sang car les Juifs auraient à lutter contre tout le monde arabe. Et, de toute façon, qu'avait-il, lui, citoyen de Stuttgart, à voir avec Jérusalem ?
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Pauvre diable : [le professeur Zimmerman] était trop bon, trop faible, trop gentil, et les jeunes garçons détestent les gentils et les faibles. Ils ont besoin d'avoir peur et ne respectent que l'autorité et la discipline.
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Croyez vous vraiment que les compatriotes de Goethe et de Schiller, de Kant et de Beethoven, se laisseront prendre à cette foutaise ?
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Aurais-je dû me montrer plus prudent, plus réservé? peut-être avait-il parlé de moi à ses parents et lui avaient-ils conseillé de ne pas se lier d'amitié avec un juif ?
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J'ai hésité avant d'écrire : " un ami pour qui j'aurais volontiers donné ma vie ". Mais, même après trente années écoulées, je crois que ce n'était pas une exagération et que j'eusse été prêt à mourir pour un ami, presque avec joie. Tout comme je tenais pour naturel qu'il fût *dulce et decorum pro Germania mori*, j'eusse admis que mourir *pro amico* était également *dulce et decorum*. Entre seize et dix-huit ans, les jeunes gens allient parfois une naïve innocence et une radieuse pureté de corps et d'esprit à un besoin passionné d'abnégation absolue et désintéressée. Cette phase ne dure généralement que peu de temps, mais, à cause de son intensité et de son unicité, elle demeure l'une des expériences les plus précieuses de la vie.

p. 28~29
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