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Citation de babel95


De l'auteur, enfin, on pouvait supposer qu'il était cultivé et méticuleux. Ces bribes d'information ne conduisaient nulle part, Adamsberg les savait par cœur.
La nonchalance rêveuse du commissaire était rarement entaillée par les remous des affaires criminelles. Il se laissait porter sans impatience par les circonstances des enquêtes jusqu'au dénouement pressenti. Il savait attendre des semaines ou des mois si nécessaire avant de viser au but, ce qui exaspérait Danglard. Il savait viser tranquillement. Pendant son année à l'armée, il s'était retrouvé tireur d'élite, et ses supérieurs le trimballaient de concours en concours, comme un imbécile. Il avait passé l'année à tirer dans des carrés de carton. Il n'avait jamais appris à viser. Il ne s'était jamais entraîné. Le moment venu, il épaulait lentement, il visait, il tirait. Une bonne planque, ça ne tuait que le carton. Il avait l'impression d'agir un peu de même dans ses enquêtes, de déambuler loin des marches forcées et puis, le moment venu, de viser. Il pensait qu'il percevrait l'instant où l'assassin traverserait son territoire, qu'il en serait d'une manière ou d'une autre alerté, et qu'alors il agirait. Danglard disait que c'étaient des conneries.
Adamsberg ne lui donnait pas tort, mais il surveillait malgré tout son territoire, il y laissait flotter son regard, comme un filet sous les vagues.
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