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3.81/5 (sur 471 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Cyr-l’École , le 30/11/1965
Biographie :

Frédéric Gros est un philosophe français, spécialiste de Michel Foucault.

En 1986, il entre à l’École normale supérieure. Il soutient une thèse de doctorat en 1999 : Théorie de la connaissance et histoire des savoirs.

Professeur de philosophie politique à l'université Paris-XII, il est actuellement professeur à l'Institut d'études politiques de Paris, titulaire du cours de première année intitulé "Soumission ou révolte : le sujet politique en questions".

Il a travaillé sur l'histoire de la psychiatrie (Création et folie, PUE), la philosophie de la peine ("Et ce sera justice", Odile Jacob, 2001) et la pensée occidentale de la guerre ("États de violence", Gallimard, 2006).

Il a édité les derniers cours de Michel Foucault au Collège de France.
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Frédéric Gros est philosophe et professeur à Sciences politique, avec son essai "Pourquoi la guerre ?" paru chez Grasset, il propose une analyse sur la morale, la politique et le langage de la guerre.  Cet essai tente de répondre aux questions qu'on peut se poser : à quoi sert la guerre ? qui sert elle ? existe-t-il des guerres justes ? les guerres sont elles inévitables ? Depuis que la guerre en Ukraine a fait irruption dans nos quotidiens des images surgissent et nous remémorent les grandes guerres de nos livres d'histoire. Une situation surréaliste à laquelle on a du mal à croire. Vient alors cette question, une guerre peut elle être juste ? Pour l'auteur, on est pris entre deux sens de la justice, un sens moral et un sens formel qui se construit. le second renvoyant à l'idée qu'une guerre juste respecte un certain nombre de protocoles. Sur la question de la morale et la tentation d'identifier deux camps : un camp du bien et du mal, il exprime son inquiétude. Pour lui "l'hyper-moralisation" de la guerre n'est pas souhaitable en ce qu'elle pourrait constituer "un frein à la résolution construction diplomatique de la paix".  Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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Citations et extraits (325) Voir plus Ajouter une citation
Il fallait finir en marchant. La nécessité de terminer sur ses jambes comprend plusieurs leçons. C'est d'abord le rappel de la pauvreté christique. Humilité : celui qui marche est pauvre d'entre les pauvres. Le pauvre, pour toute richesse, a son seul corps. Le marcheur est fils de la terre. Chaque pas est un aveu de gravité, chaque pas témoigne de l'attachement et martèle la terre comme un tombeau définitif, promis. Mais c'est aussi que la marche est pénible, elle exige un effort répété. On n'approche bien un lieu sacré qu'en ayant été purifié par la souffrance et marcher exige un effort indéfiniment réitéré.

p158
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La République, l'État, le Souverain n'ont rien de mystique, rien de sacré, rien de vertical. Le gouvernement est un mal nécessaire dont il faut juste espérer qu'il gouverne le moins possible.
9. La promenade de Thoreau (p.169).
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– Il devait être trois heures cette nuit. Je crois que le bruit de la porte me réveilla. Son grincement exactement. Même doux, même faible, son grincement. J’ai ouvert les yeux dans le noir, le croirez-vous j’entendais les pas sur le parquet. Et j’étais paralysée, inerte totalement, incapable d’atteindre ma bougie. Et le corps dans le noir je le sentais se déplacer, j’entendais respirer près de moi et peut-être aussi un faible rougeoiement je crois qui dessinait la silhouette. Sœur Claire oui, c’était un homme d’Église, en soutane, le même. Mais j’ai vu son visage, je l’ai reconnu. Et qui donc… ? Et savez-vous la suite ? Ce serait une honte de le dire, mais enfin quoi, elles ont tout entendu !

La dernière phrase est hurlée d’une voix suraiguë, faisant frémir l’assistance.
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Marcher, ce n'est pas s'élever, ce n'est pas tromper la pesanteur, ce n'est pas s'illusionner, par la vitesse ou l'élévation, sur sa condition mortelle, mais plutôt l'effectuer par cette exposition à la solidité du sol, à la fragilité du corps, à ce mouvement lent d'enfoncement. Marcher, c'est exactement se résigner à être ce corps qui marche, incliné.

p 250
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Je n'ai rien appris de l'existence. Ce qu'on apprend de la vie, ce sont des histoires qu'on se raconte.

p298
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la différence entre l'assurance et la confiance .
- L'assurance nous est donnée parce qu'on sait qu'on dispose du nécessaire pour faire face : faire face aux intempéries, aux sentiers multiples, à l'absence de source, à la fraîcheur des nuits. On sent alors qu'on peut compter sur son matériel, son expérience, ses capacités d'anticipation. C'est l'assurance de l'homme technique, qui maîtrise les situations. Avisé, responsable.
- Marcher, sans même le nécessaire, c'est s'abandonner aux éléments. Désormais, plus rien ne compte, plus de calculs, plus d'assurance en soi. Mais une confiance pleine, entière dans la générosité du monde. Les pierres, le ciel, la terre, les arbres : tout devient pour nous auxiliaire, don, secours inépuisable. En s'y abandonnant, on gagne une confiance inconnue, qui comble le coeur, parce qu'elle fait dépendre absolument d'un Autre et nous ôte jusqu'au souci de notre conservation. L'élémentaire, c'est ce à quoi on s'abandonne, et qui nous est donné absolument. Mais pour en éprouver la consistance, il faut prendre le risque, le risque de dépasser le nécessaire.

p255
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La sérénité, c'est de seulement suivre la route.[...] La sérénité, c'est la douceur immense de ne plus rien attendre : juste avancer, marcher.

P200
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Les grands chemins pour les chrétiens sont d'abord ceux de Rome ou de Jérusalem. Jérusalem, dès le IIIe siècle, c'est pour les chrétiens le pèlerinage absolu en tant qu' accomplissement de la présence : fouler le sol même sur lequel il avait marché, refaire le chemin du calvaire, être pris dans le même paysage, approcher le bois de la Croix, se tenir auprès de la grotte où il parlait à ses disciples.[...]
Rome offre bientôt une destination plus sûre. Deux apôtres majeurs y reposent ( Pierre et Paul ). Rome est immédiatement sacrale : nombril et coeur de l'Eglise catholique instituée.

P159
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Mais dans tout cela, il s'agit de recevoir. Le bonheur suppose de se trouver destinataire d'un spectacle, d'un instant, d'une atmosphère, et de prendre, accepter, saisir la grâce du moment. Il n'y a pour cela ni recettes, ni préparation : il faut être là quand il tombe. [...] Le bonheur est fragile au sens exactement où il n'est pas répétable. Ce sont des occasions, comme des fils d'or dans la trame du monde. Il faut s'y abandonner.

P198
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Il y a bien trop de régularité, de mobilité rythmée dans la marche pour provoquer l'ennui qui s'entretient d'une agitation vide (âme qui tourne en rond dans un corps immobile). C'est ainsi que les moines avaient proposé la promenade comme remède à l'acedia, ce mal insidieux qui ronge l'âme.
Il faut donc opposer généralement la marche, qui suppose un but, où on avance, à l'errance mélancolique.

p278
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