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4.02/5 (sur 287 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Vincennes , le 12/02/1965
Biographie :

Ancien pilote de combat de l’aéronautique navale. A 20 ans, il devient pilote de chasse sur F-8 "Crusader". Neuf ans plus tard, il quitte la chasse embarquée et la Marine mais reste fidèle à l'aéronautique.
Il démarre comme écrivain avec la publication de 3 livres dans la collection "Histoires authentiques" : "Pilotes de l’Aéronavale" (2004), puis "Pilotes de Chasse" (2005), et enfin "Pilotes de l’Extrême" (2006).
À partir de là, il enchaîne les publications d'un autre genre littéraire : la bande dessinée. Il est choisi pour reprendre la série mythique "Buck Danny".
Parallèlement il publie un premier roman, "Charlie Blues, pilote de ces dames".

Source : http://www.bedetheque.com
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
- La guerre est une aberration totale. Elle crée tellement de malheur que c'est un festin pour le Mal.

- J'ai beaucoup réfléchi à la guerre, professeur. J'ai fait mon métier d'en témoigner. Et ce qui m'a le plus frappé, je crois, philosophiquement parlant en tout cas, c'est qu'on récompense par des médailles des actes, qui, s'ils étaient commis hors de ce contexte, enverraient leurs auteurs en prison pour le restant de leurs jours. Or, ces actes ne sont pas commis par des tueurs pathologiques, mais par des gens comme vous et moi. Cela veut il dire que sous notre vemis civilisé, nous sommes tous des assassins ? J'avoue que cette question me hante depuis très longtemps.

- Vous devez savoir une chose : en temps de guerre, le Mal descend sur Terre, sa vibration pénètre tous les êtres et les influence en profondeur. Il se crée alors un puissant égrégore qui maintient les gens, les peuples, dans cette sorte de folie collective où des actes habituellement répréhensibles deviennent la norme, et où les plus influençables peuvent tomber dans la perversité et commettre des horreurs.

- Pourtant, certains à la conscience plus élevée que la moyenne, ne sombrent pas. Vous souvenez-vous du massacre de My Lai, durant la guerre du Vietnam ? Une compagnie de GI a tué plus de cinq cents villageois, dont une centaine d'enfants. Ils étaient menés par un fou furieux, un officier américain digne des SS. Malgré tout, certains soldats se sont révoltés, ont refusé d'obéir aux ordres et ont même tenté de protéger des villageois.

- Je m'en souviens parfaitement. L'un de mes élèves a fait sa thèse sur cet événement, qui est édifiant à plus d'un titre justement. Nous avons là des Américains, des gens ayant une conscience, un niveau de culture, une éducation comparable à la nôtre, commandés par un officier censé incarner l'ordre, la droiture, l'honneur, mais qui se sont conduits en véritables barbares sanguinaires. Viols, passages à tabac, tortures, mutilations, meurtres. La raison n'avait plus cours.

- C'est ce qu'on nomme « l'appel du sang » !
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Jethro ne bougeait pas d'un cil, retenant jusqu'à sa respiration, mais il était trop tard. Il était repéré. Le chien-loup le fixait de ses yeux clairs, rendus phosphorescent par les JVN.

Jethro savait très bien que l'animal l'avait senti, mais il ne bougeait pas, ne grognait pas, et c'était probablement ça le plus inquiétant.

Il avait déjà vu ce genre de chien en Yougoslavie. Il s'agissait d'un croisement de berger allemand et de loup, dont le but premier était d'accroître la résistance au froid. Nul doute que les hivers à la frontière canadienne devaient être bien rudes, mais il y avait des résultats secondaires bien plus inquiétants : une taille accrue, une mâchoire bien plus puissante, une vitesse de déplacement en sous-bois presque féline, mais surtout, un instinct sauvage décuplé. Jethro comprit instantanément pourquoi il n'avait rencontré aucun des systèmes de sécurité habituels. Autant une barrière électrique, des capteurs et des rondes de garde peuvent être contoumés par un spécialiste dans son genre, autant un animal tel que celui qui le fixait était impossible à déjouer.

Son esprit fit le lien avec une dernière implication et un frisson glacé remonta le long de sa colonne vertébrale.

Ces animaux n'étaient pas là pour garder l'île comme de vulgaires chiens qui aboient, faisant fuir les importuns, mais pour éliminer en toute discrétion. Ils étaient là pour tuer.

Les chiens seraient lâchés une fois les convives rentrés dans le bâtiment principal et tout intrus se trouvant sur l'île serait déchiqueté dans les minutes suivantes. Une mort plus pratique à expliquer aux autorités qu'une balle de carabine aussi. Si toutefois il restait quelque chose à identifier.

Le fauve émit un léger glapissement. Aussitôt, cinq autres silhouettes se pressèrent à ses côtés, oreilles dressées et museaux frémissants.

Jethro avait oublié de rajouter un atout de plus au profit du croisement chien-loup : l'instinct de meute.

Il comprit également qu'ils étaient en danger de mort. Ils devaient fuir le plus vite possible.
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- Tu as entendu parler de William Randolf Hearst, je suppose ? Au moins pendant tes études de journalisme ?

- C'était un magnat de la presse du début du vingtième siècle, non ?

- Oui. Il était le patron du New York Journal. Ce salopard a monté de toutes pièces une guerre pour augmenter les ventes de son journal, qui sont passées de trente mille à un million d'exemplaires en quelques semaines !

- C'était une histoire en relation avec Cuba si je me souviens bien ?

- En effet. Le cuirassé américain Maine a explosé dans la baie de la Havane en 1898. Hearst était en concurrence à l'époque avec Joseph Pulitzer, propriétaire du New York World. C'était à celui qui ramènerait le plus gros scoop. Hearst a propagé la rumeur que c'était les Espagnol, alors en poste à Cuba, qui avaient fait sauter le Maine, réclamant vengeance dans ses journaux, faisant monter la pression au sein de l'opinion tant et si bien que le président McKinley fut obligé de déclarer la guerre à l'Espagne !

- Oui, je me souviens maintenant. Quelques années plus tard, la commission d'enquête révéla que la salle des machines avait explosé accidentellement.

- Exactement. Nous sommes dans le plus cynique des mondes, Angela.
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Ils avaient décidé de passer par Paris afin de leurrer ceux qui les recherchaient, mais leur but était de rentrer aux Etats-Unis car Angela voulait retrouver Zed au plus vite. Après cinq heures d'un vol sans histoire et la cohue de l'aéroport Charles de-GauIle, ils avaient trouvé refuge dans un petit hôtel deux étoiles du Marais. Mais la joie qui les avait étreints toute la journée s'était envolée dès qu'ils avaient allumé la télévision.

Car les chaînes d'information (...) passaient en boucle (...) les images (...)
de malades arrivant en masse dans des hôpitaux. De malades atteints de peste !

Étrangement, le fléau était apparu simultanément dans les cinq plus grandes capitales européennes. Londres, Paris, Berlin, Madrid et Rome, étaient ainsi le théâtre d'une macabre tragédie qui semblait s'amplifier d'heure en heure.
La peste noire...

Le reporter se tourna vers sa campagne ; Angela était assise sur le lit et regardait d'un air abattu la télévision.

- C'est un véritable cauchemar, annonça-t-elle d'une voix blanche.

Tout leur plan (...) tombait à l'eau.

L'horreur remplaçait le merveilleux à une vitesse stupéfiante, amplifiée en cela par les médias qui jouaient comme d'habitude la carte du sensationnel, ravivant les peurs ancestrales et le spectre des millions de morts du Moyen-Àge.

A l'écran, le présentateur annonçait qu'à Londres, l'état d'urgence venait d'être décrété. Le couvre-feu s'appliquait déjà dans les quartiers les plus touchés et s'étendait peu à peu au reste de la capitale. Les aéroports, ainsi que les gares ferroviaires, routières et maritimes, étaient en train d'être fermés.

- Ça va se passer à Paris également. Si nous restons ici trop longtemps, nous risquons d'être bloqués, dit Angela.
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- Ce secteur-là, il faut l'aborder sur le plan des OGM pour bien comprendre tout le cynisme de la chose. Si on écoute le chant des multinationales, la faim dans le monde sera bientôt éradiquée ! Quelle belle entreprise ! Mais là encore, les dessous de l'affaire sont nettement moins reluisants. Leur but, non avoué bien sûr, est de modifier génétiquement l'ensemble de l'agriculture et de l'élevage afin de pouvoir breveter à terme tout le domaine de l'alimentation. Et ça au niveau mondial. Au final, toute nourriture qui sera consommée sur la planète aura au moins un gène appartenant à l'une des cinq ou six multinationales géantes du secteur, qui se verra ainsi verser une obole sur chaque denrée alimentaire consommée dans le monde.

- D'où tu tiens ces informations ?

- Pas des journaux télévisés, ça c'est sûr ! Toute la soupe merdique qu'ils déversent sur les ondes n'a qu'un seul but : noyer le poisson, détourner le bon peuple des vraies questions tout en le gavant de mauvaises nouvelles afin de l'enfoncer dans un pessimisme de plus en plus pathologique. Mais heureusement, il existe encore des journalistes d'investigations, comme William, qui font leur boulot et dénoncent ces enculés !
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William et Angela étaient attablés devant un café, dans un bar à la mode de Soho.

- C'est une sacrée chance, non ? je veux dire... travailler avec Philipp Dexter pour le Times !

Angela était assez excitée par leur rencontre avec le rédacteur en chef et la proposition qui en avait découlé.

- Ne t'emballe pas trop, nous ne sommes plus dans les années soixante-dix où deux journalistes pouvaient avoir les coudées franches au point de faire tomber un président. Ce qui n'était pas leur but, soit dit en passant.

- Je n'étais même pas née.

- Moi si et je m'en souviens encore. Mais ce temps-là est bel et bien révolu. Dexter a beau être un vieux de la vieille avec de grands et nobles principes, il a les mains liées dans le dos. Le directeur de l'info du Times, ce n'est plus lui, mais les financiers qui dirigent le journal. Et eux sont soumis aux pressions extérieures.

- Tu n'exagères pas un peu ?

- Pourquoi crois-tu que je suis devenu indépendant ? Tu sais pourquoi le Pentagone ne peut pas blairer les journalistes d'investigation ? Parce qu'ils sont les seuls qu'on ne puisse pas influencer ! Regarde ce qui s'est passé pour la guerre d'Irak et les mensonges d'État qui ont permis de la lancer.

- Qu'ont fait les médias pendant cette triste affaire ? Ils ont gobé tout cru toute la merde qu'on leur a fait avaler. Pire, le moindre journaliste osant s'élever contre la pensée unique était vilipendé, traité de traître. C'est du parti pris flagrant pour la cause gouvernementale, de la complicité active. Où est la liberté de la presse dans tout ça ?

- Je suis d'accord avec toi, mais les grands médias ont fait leur mea culpa. Le Times s'est même excusé auprès de ses lecteurs.

- Et tu crois que ça ne recommencera pas ? Il s'est passé exactement la même chose dix ans plus tôt, lors de la première guerre du Golfe. Les médias se sont fait manipuler par le Pentagone, gobant sans le moindre discernement toute leur saloperie de propagande militaire. La guerre finie, ils l'ont reconnu, se sont excusés, pour mieux recommencer en 2003. Les grands médias sont un quatrième pouvoir inféodé aux trois
premiers, et je vais te dire, dans certains cas, ça a même été le contraire.
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Tout en discutant, il s'était connecté sur les réseaux sociaux et des informations inédites commençaient à arriver, certes de façon parcellaire mais néanmoins véritable et quasiment en temps réel.

(...)

À Paris, les Champs-Elysées étaient envahis par une multitude aussi innombrable que silencieuse. Apparemment, les CRS avaient été appelés en renfort, mais ils semblaient totalement dépassés. On les voyait à l'écran, avec leurs casques et leurs boucliers mais un certain flottement dans leurs rangs était perceptible.

Mais c'est à Rome que le plus incroyable se produisit. Il était 15 heures là-bas lorsque les premiers manifestants apparurent et se dirigèrent spontanément vers l'ambassade américaine mais aussi vers le palais Chigi., siège du gouvernement. Leurs rangs grossissaient de minute en minute et la via del Corso menant au palais fut bientôt noire de monde. Les forces de l’ordre étaient déjà déployées et un long cordon de policiers en armure en protégeait l’accès. La colonne de Marc Aurèle, piazza Colonna, dominait une foule de plus en plus nombreuse qui se massait devant l'entrée du Palais. Puis, plusieurs manifestants allèrent au contact des policiers et commencèrent à leur parler. Davis monta le son mais la scène était filmée de trop loin pour qu'on entende ce qu'ils disaient. Cependant, la réaction ne se fit pas attendre : un policier enleva soudain son casque en signe d'allégeance, bientôt suivi par toute la compagnie, sous les hourras de la foule.

- C'est incroyable ! souffla Foller. Ces policiers sont conditionnés à obéir quels que soient les ordres, et pourtant. ..

- Tout conditionnement a ses limites, dit Davis en souriant. En voici la preuve !
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Comme si une guerre pouvait être propre. Comme s'il y avait différentes façons de tuer : une propre qui mérite des médailles et une sale qui mérite un tribunal.
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Adulé par ses lecteurs, respecté de ses pairs, craint par ses sujets d'enquête qui devenaient en général ses ennemis, William Hartigan était la référence du journalisme d'investigation. Il y avait tout sacrifié et le monde le lui rendait bien. Chacune de ses enquêtes était couronnée de succès et se terminait en principe par un best-seller. Il avait remporté plusieurs prix d'importance. Son dernier en date, le National Magazine Awards, lui avait été décerné pour une enquête sur l'industrie du Fast Food et ses effets catastrophiques sur la santé humaine.

Empoisonnez votre ex ou votre belle-mère et vous preniez au mieux perpète, au pire, la chaise. Montez une chaîne de restauration rapide et empoisonnez à petit feu plusieurs centaines de millions de personnes et vous étiez libre de faire fortune sans être le moins du monde inquiété.

On vivait dans une société ou l'empoisonnement à petit feu était légal, telle était la conclusion de son enquête.

Tout est dans la dose, disait Paracelse, même pour le poison. Rien n'était plus vrai. Sauf qu'une accumulation de plusieurs substances toxiques à dose infinitésimale, mais quotidienne, vous avait totalement ruiné la santé vingt ans plus tard, sans que l'on n'y voie de relation de cause à effet assez probante pour tenir devant un tribunal. Et c'est là-dessus que les industriels s'appuyaient tandis que les autorités fermaient les yeux, rentabilité oblige. Sans compter que des millions d'obèses, de malades et de malportants étaient une sacrée rente pour l'industrie pharmaceutique !
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Le porte-parole du Dalaï Lama, aidé par Adam Foller et ses nombreux contacts, fit venir en un temps record deux équipes de télévisions indiennes à Dharamsala. Les correspondants des grands groupes de presse occidentaux siégeant à Delhi furent également contactés, mais, étrangement, ils refusèrent de venir.

Apparemment, le message d'un homme de paix en ces temps de guerre, n'était pas le bienvenu. Cela ne surprit guère Noa, qui savait parfaitement comment fonctionnait le système. Les grands groupes de presse étaient aux ordres et participaient à la mascarade.

Qu'à cela ne tienne, il y avait d'autres solutions. Davis lança la nouvelle sur les réseaux sociaux. En quelques heures, la nouvelle devint virale et fit le tour de la planète Internet : les deux journalistes qui avaient annoncé la venue de Ô étaient avec le Dalaï Lama.

Et ils avaient une solution pour stopper la guerre.
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