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Critiques de Fuyumi Ono (102)
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Shi Ki, tome 1

CHALLENGE PETITS PLAISIRS ( 13/40)



Lors d’un été un peu plus chaud que les autres, une curieuse forme d'anémié commence à frapper un à un les habitants du petit village de Sotoba. Alors que le lycéen Natsuno se sent épié la nuit, depuis la mort d’une de ses camarades, le docteur Toshio Ozaki, cherche à enrayer ce qu’il pense être une épidémie. La bourgade commence alors petit à petit à sombrer dans l’horreur.



Assez lent, ce premier tome prend le temps de bien plonger le lecteur dans le quotidien du village. Il fait ainsi monter la tension de manière magistrale et instaure une ambiance unique et dérangeante. Le style graphique, assez particulier, risque de diviser les opinions. Mais il charmera ceux qui adhèreront à son part-pris, fascinés par cette esthétique morbide, éthérée et shônen à la fois. Ce très bon titre d’horreur du Jump Square est basé sur un roman original de Fuyumi Ono.
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Les douze royaumes, Livre 1 : La mer de l'o..

Roman découvert grâce à certaines critiques de Babelio et acheté l’an dernier grâce à un groupe Facebook. Il aura fallu le mois de l’Imaginaire (challenge Fb?) pour le sortir plus rapidement que prévu de ma PAL. Il n’était pas dans mon programme de lecture mais il me tentait de plus en plus avec son petit format et sa superbe couverture.



On rencontre une jeune fille, Yoko. Elle est mal vue dans son lycée car elle a des cheveux naturellement rouges. Pour une Japonaise, ça passe mal car c’est associé à une fille de mauvaise vie qui se teint les cheveux. Elle fait des cauchemars de plus en plus horribles chaque nuit où des bêtes monstrueuses veulent l’attaquer. L’histoire s’amorce assez vite pour ce petit bouquin au format hors norme (il est plus petit qu’un format poche). Elle ne tarde pas à se faire embarquer dans une curieuse aventure. Il semblerait qu’elle soit tombée dans un piège, elle se retrouve malgré elle sur un monde inconnu où elle doit apprendre à y survivre seule entourée de créatures fantastiques sorties des enfers. On y voit aussi quelques scènes familiales typiquement japonaises, où l’épouse doit tout faire pour son mari. Yoko était finalement trop naïve avec les personnes : ses copines du lycée, les gens qu’elle rencontre… Grâce à ce nouveau monde, elle apprend quand même à se débrouiller seule et elle s’endurcit, même si ce n’est pas toujours facile. J’ai quand même bien apprécié la suivre dans ce monde complètement nouveau peuplé de Yomas. Comment va-t-elle réussir à s’en sortir et à rentrer dans son monde ? J’aimerais beaucoup savoir ce qu’il va lui arriver maintenant que ses illusions sont mortes.



Comme vous l’aurez compris, ce petit roman japonais est une excellente découverte. J’ai acheté 3 livres de plus de cette série, sachant que chaque tome est écrit sous forme de diptyque. Au vu de la couverture très jolie, je ne m’attendais pas du tout à une histoire de ce type mais en même temps, je ne me suis pas du tout ennuyée en compagnie de Yoko et il me tarde de recevoir le tome 2 pour continuer la lecture de ces aventures. Le monde créé est vraiment original et est loin d’être rose pour les étrangers. Si vous êtes amateurs de mondes fantastiques originaux, je vous conseille très fortement de découvrir cette série japonaise, qui a été adaptée en animé semble-t-il.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Shi Ki, tome 4

Comme le Dr. Ozaki et Natsuno ont découvert leur existence, les vampires décident de les éliminer et de se dévoiler au grand jour. Ce tome est très axé sur l’action et sur les révélations. On en apprend logiquement un peu plus sur la nature de ces revenants et leur fonctionnement qui restait jusque-là assez nébuleux.



Un très bon tome encore une fois, avec un retournement de situation, à la toute fin, qui donne une fois d plus envie de lire le tome suivant. La mise en place des scènes d’angoisse s’avère particulièrement travaillée et sont assez oppressantes et horrifiques. Les dessins gagnent en profondeur et en lisibilité.



Cette série progresse au fil des tomes et on ne va pas s’en plaindre !
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Shi Ki, tome 8

Il ne reste plus que quelques villageois en vie. Tout semble laisser penser que Sotoba deviendra bientôt peuplé uniquement de shiki. Malgré tout, le Dr. Ozaki semble préparer un ultime plan...



Un bon tome assez lent, on aurait aimé que l’histoire s’accélère davantage, mais la tension monte agréablement et l’intrigue garde beaucoup d’intérêt, même si je le répète c’est quand même un lent depuis deux ou trois tomes. Il reste trois tomes avant de conclure la saga, et il serait bienvenue que les choses s’accélèrent un peu.



Une bonne lecture, malgré tout.
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Shi Ki, tome 2

Après 12 morts, Ozaki et le bonze Muroi craignent de plus en plus qu’une épidémie frappe le village de Sotoba. Mais ce volume lève le voile sur la véritable nature de cette menace...



L’angoisse monte encore d’un cran et l’atmosphère si particulière du titre devient de plus en plus captivante. On assiste, en début de tome, à une scène d’épouvante particulièrement réussie. pour le reste, c’est toujours un peu lent et les morts continuent de s’accumuler. Le mystère s’épaissit en fin de volume, de quoi donner de l’intérêt pour la future lecture du tome 3.
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Shi Ki, tome 6

Natsuno vient de subir sa dernière visite nocturne. Va-t-il, lui aussi, revenir à la vie ? On ne sait pas vraiment ce qui se passe chez lui, car son père verrouille la maison. Pendant ce temps, la femme du docteur Dr. Ozaki meurt. Celui-ci décide de conserver son cadavre afin d’observer un éventuel processus de transformation en Shi Ki.



La chute progressive d’Ozaki vers l’obsessionnel et la folie est bouleversante. Les expérimentations sur sa femme basculent peu à peu vers le glauque et nous révèlent beaucoup de choses sur ces êtres étranges. Sans doute le meilleur tome !
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Shi Ki, tome 5

Ikumi Itô, la médium du village (un brin excentrique), comprend que les Kanemasa sont des revenants et convainc des villageois de se rendre à leur château pour les révéler au grand jour. Pendant ce temps, la santé de Natsuno décline et chaque jour qui passe se révèle plus difficile que le précédent.



Un tome très prenant mais qui n’avance pas beaucoup. L’histoire amène les trois protagonistes à se questionner sur la condition des revenants : est-ce la même personne, ou est-ce une coquille vide ? Le récit y répond avec finesse. Une très bonne lecture même si j’aurais aimé que l’intrigue soit un peu plus développée, la on sent bien qu’on est à la moitié du manga et du coup ça stagne un peu.
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Les douze royaumes, Livre 1 : La mer de l'o..

Ono Fuyumi démarre avec ce livre 1 une série en une douzaine de volumes, narrant les aventures des Douze Royaumes.



Yoko est une jeune lycéenne comme toutes les autres... ou presque: elle fait d'horribles cauchemars peuplés de monstres fantastiques et elle possède une chevelure auburn au grand dam de ses parents et de ses professeurs. Dans les lycées japonais, il ne fait pas bon sortir du lot et avoir des cheveux d'une autre couleur que noire vous range d'office dans la catégorie des élèves à surveiller. Pour éviter les soupçons, Yoko s'efforce d'être LA bonne élève, préférant se couler dans la masse au détriment de sa personnalité.

Jusqu'à ce que survienne un inconnu aux vêtements bizarres et à la longue chevelure dorée qui s'agenouille devant elle, lui jurant fidélité, au vu et au su de tous. La normalité éclate et surgissent dans les couloirs de l'école les monstres des cauchemars de la jeune fille.

Aux termes de péripéties que je vous laisse le plaisir de découvrir, Yoko se retrouve dans un autre monde, seule et apeurée, munie seulement du sabre remis par l'inconnu et d'une pierre bleue. Débute une longue lutte pour sa survie dans un de ces Douze Royaumes. L'auteur dresse pour son héroïne de redoutables obstacles qui entameront la résistance et l'esprit de la lycéenne. Sa vie est mise en jeu, que ce soit par l'attaque de monstres, la faim ou le désespoir qui mène à la folie.

Elle ne peut avoir confiance en personne, après avoir manqué de peu d'être vendue dans une maison close par une "bonne âme". Ces aventures prennent des allures de cheminement initiatique qui va la dépouiller de tout, mettant son corps et son âme à rude épreuve pour la forcer à devenir celle qu'elle est au plus profond, jusque là masquée par la "normalité" exacerbée de la lycéenne qu'elle était.



Le récit est violent et sans concession dans ce premier tome. On suit avec grand intérêt Yoko dans sa lutte pour sa survie physique aussi bien que mental. Ono Fuyumi dresse à petits coups de pinceau son univers des Douze Royaumes, maintenant dans l'inconnu la majeure partie.



Dans la partie lycéenne de son intrigue, elle offre la vision d'une société japonaise conformiste, dans laquelle le groupe se transforme en carcan. Gare à celui ou celle qui dénote!

Classé en littérature ado, la complexité de l'intrigue et la qualité d'écriture (et de traduction) en font un agréable moment de découverte de fantasy nippone.
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Shi Ki, tome 9

L’ennui est de plus en plus présent, il reste encore deux tomes et j’ai déjà deviné l’issu de cette histoire. Le récit est trop lent, il ne s’y passe rien, toute l’intrigue de départ s’enlise et lire ce neuvième tome était un vrai calvaire. Il est en rien comparable aux deux premiers tomes qui m’avaient fait acheter cette série. Je ne sais même pas si je lirais les deux tomes restant, mais ce qui est sur, c’est que je ne conseillerais pas cette série.



Même avec ce tome 9 où les humains encore vivants organisent leur rébellion, c’est mou, lent, fade, et les personnages sont définitivement trop caricaturaux et sans aucune subtilité. Je vais finir par croire que les histoires entre 5 et 10 tomes ne valent pas vraiment le coup. Je préfère les One-shot ou les manga qui s’étendent sur au moins une vingtaine de tomes. Entre les deux, on a des séries à fort potentiel mais qui se cassent vite la figure.

On ne m’y reprendra plus.
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Shi Ki, tome 3

Suite à une discussion avec Natsuno, Ozaki comprend ce qu’il se passe à Sotoba : il ne s’agit pas d’une épidémie mais d’attaques de vampires. Natsuno décide de profaner la tombe de Megumi, afin d’en avoir le cœur net.



Encore un très bon tome. L’histoire avance lentement, mais cela permet de préserver une certaine crédibilité dans l’intrigue, tout en conservant l’ambiance super angoissante. Une réussite pour une série qui gagne en profondeur à chaque tome.
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Les douze royaumes, Livre 1 : La mer de l'o..

Le second tome du Livre I s'ouvre sur les chapeaux de roues, mettant fin au suspense du dernier chapitre du premier volume.

On retrouve une Yôko plus sauvage et méfiante que jamais... à juste titre d'ailleurs vu ce qu'elle endure depuis son arrivée dans le royaume de Kô. La galerie de personnages s'étoffe au fil des chapitres. Le roi En et son haut conseiller sont particulièrement hauts en couleur! Les combats restent toujours aussi intenses et mystérieux. En effet, pourquoi ces monstres la pourchassent pourchassent-ils sans trêve?



Grâce au peu banal Rakushun, hanjû à la vive intelligence, on découvre peu à peu les arcanes des douze royaumes: leur géographie, leur organisation administrative et gouvernementale, les différences entre chacun d'eux... Bref un afflux massif d'informations importantes à assimiler pour apprécier pleinement cette série romanesque.



Et bien sûr, le dénouement de ce tome dévoile la véritable destinée de la jeune Yôko. Ses épreuves lui ont permis d'ouvrir les yeux sur la réalité des royaumes et sur sa propre personnalité et la petite lycéenne trop lâche pour affirmer ses propres opinions est bien loin!



La lecture de cette suite reste très accessible et agréable. Ono Fuyumi m'entraîne sans la moindre difficulté dans son univers oscillant entre Japon et Chine médiévales. Elle a créé un monde cohérent et fourmillant d'imagination.

Plus qu'une hâte, découvrir la suite!
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Les douze royaumes, Livre 1 : La mer de l'o..

J'ai cette série depuis une petite éternité sur mes étagères et il est plus que temps que je m'y penche sérieusement.

Dans ce second tome, on suit toujours Yoko dans sa quête d'identité, face à ses doutes, ses peurs et certains pans de sa personnalité qu'elle ne croyait pas avoir. Rakushun est un compagnon absolument adorable et dévoué. On en apprend plus sur le système politique des 12 royaumes et sur les luttes intestines qui couvent.

J'aime beaucoup le développement du personnage principal et sa façon de s'épanouir dans ce monde nouveau pour elle. Ce qui est plus perturbant c'est que certaines batailles cruciales sont englouties dans des ellipses de plusieurs heures, jours, mois. Les sauts de chapitres sont donc par moments très perturbants et cette cassure de rythme déstabilise même si elle n'enlève rien à la compréhension globale, c'est quand même un peu frustrant.

Je suis curieuse de lire la suite, même si dans Le rivage du labyrinthe les protagonistes changent du tout au tout. Dommage, j'aurai aimé avoir plus de détails sur le destin de Yoko, peut-être plus tard dans la série.

Pour les amateurs de fantasy pur jus, une fois le vocabulaire de l'univers bien assimilé, vous prendrez un réel plaisir à arpenter les royaumes.
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Les douze royaumes, Livre 4 : Le vent de l'..

Comme prévu, la seconde partie du Vent de l’infini est beaucoup plus palpitante et intéressante que la première partie. Il aurait été difficile de faire autrement car le tome un nous préparait à la rébellion tant attendue contre les tyrans de la région de Wa que nos trois héroïnes désirent combattre. Et qui dit rébellion, dit aussi action. Du coup, lorsque l’on commence la lecture, nous sommes tout de suite happés par l’aventure, et j’ai eu du mal à quitter le roman si bien que je l’ai lu d’une traite. Il était assez difficile de se dire de poser le livre à la fin d’un chapitre, car bien évidemment, j’avais envie de savoir ce qui allait se passer ensuite. Et le style fluide et dynamique de Fuyumu Ono fait qu’on est vraiment transporté par l’histoire.



En ce qui concerne les personnages, je n’ai pas réellement changé d’avis sur eux. Shokei a beaucoup évolué, et je suis heureuse de voir que sa prise de conscience n’était pas feinte, ni une façade. Du coup, c’est un plaisir de la voir dans le tome et de se rendre compte du chemin qu’elle a parcouru. Il n’était pas évidemment pour ce personnage de devenir quelqu’un qu’on apprécie, mais on la sent sincère et volontaire. Même mieux, elle assume ses erreurs et veut tout faire pour ne plus jamais les refaire. De ce fait, j’espère réellement la voir dans l’un des prochains tomes car je suis curieuse de voir jusqu’où elle peut aller. Suzu, elle, m’est toujours plus ou moins insupportable. Elle s’arrange, c’est vrai, mais malgré son âge (elle a vécu très longtemps comparé à ceux qui l’entourent dans ce tome), elle reste la plus puérile, celle qui agit sans réfléchir, qui met en danger les autres, qui n’apprend quasiment que grâce aux autres et pas tellement en repensant à ses actes. Du coup, même si elle devient un personnage qui a de plus en plus d’importance, j’ai beaucoup de mal avec elle. Le fait qu’elle adule Yokô, puis l’accuse de tous ses maux en un claquement de doigt juste en entendant des rumeurs, puis de nouveau croit en elle en entendant quelqu’un lui dire du bien de la reine de Kei… Le côté girouette est assez pesant.



Yokô, quant à elle, a énormément grandi. Et c’est un pur plaisir. On sent la reine qui est en elle prendre vie, tout comme la confiance qu’elle semblait avoir perdu depuis longtemps. Sa relation avec Keiki est aussi plus apaisée, le kirin prenant en compte les souhaits de sa reine petit à petit. J’ai hâte de voir ce que Yokô arrivera à faire de son royaume dans les prochains tomes car j’espère franchement qu’elle saura être une grande reine.



La mise en avant des rebelles est aussi très agréable à suivre. On rencontre de nouveaux personnages très intéressants avec des personnalités fortes ce qui donne bien entendu au récit une autre dimension. On est tout de suite plus facilement immergé dans ce côté rébellion et guerre qui se trame dans l’ombre. Car Fuyumu Ono, encore une fois, a su très bien nous dépeindre cette histoire féodale et complexe, où la compréhension de tout un système de politique et de gouvernement fait que la moindre erreur est souvent impardonnable. La tension est ainsi palpable du début jusqu’à la fin du récit. Cela est très prenant, et même si encore une fois, l’auteur nous donne un peu trop d’explications « techniques » à certains moments, ils sont plus rares que dans le premier tome, et ils alourdissent beaucoup moins le récit.



Les prochains tomes vont être une découverte pour moi, car ils n’ont pas été adaptés en anime, et c’est donc avec encore plus de plaisir que je vais les découvrir. Les douze royaumes reste une saga dont je ne me lasse pas et j’enchaîne la lecture des tomes sans aucune lassitude.
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Shi Ki, tome 7

Le docteur Ozaki décide d’éradiquer tous les shiki. Le bonze Seishin, lui, comprend que le problème humain que cela soulève est beaucoup plus complexe car on se rend bien compte depuis le tome précédent, que ces Shi ki peuvent éprouver encore des sentiments tels que les remords ou bien la haine..



L’intrigue principale avance très peu dans ce tome. Toutefois, des histoires de différents villageois permettent d’étoffer et d’approfondir la problématique, ainsi que l’univers de la série.
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Les douze royaumes, Livre 7 : Le royaume de..

Je suis un petit peu déçue par ce tome… Je l’ai bien aimé, ne vous y trompez pas, mais disons qu’avec le dernier tome, je m’attendais à découvrir le fin mot de l’histoire concernant le royaume de Tai. L’histoire est restée en suspens et comme j’aime beaucoup les personnages principaux de ce royaume, j’aurais aimé savoir ce que l’auteur leur avait réservé. Bien sûr, il ne tient qu’à moi de l’imaginer, mais c’est toujours mieux de pouvoir découvrir ce qu’un auteur avait imaginé pour l’un de ses personnages.



Enfin… Le royaume de l’idéal est en fin de compte un recueil de nouvelles (six pour être précise) qui se déroule tout au long des autres romans de la saga. Il n’y a pas vraiment d’actions, mais ce sont plus des récits qui permettent de réfléchir sur la façon de gouverner des différents rois des Douze Royaumes. De ce fait, cette approche est très intéressante car parmi les six histoires, chaque royaume est à un niveau d’évolution ou de déclin différents. Du coup, les récits ne se ressemblent pas du tout (sur le fond) et on découvre encore une fois la complexité de gérance d’un royaume.



La première nouvelle concerne le royaume de Tai. C’est en fait le récit du voyage de Taiki au royaume de Ren, voyage dont on avait entendu parler durant les Rives du crépuscule. Le jeune Kirin doute de ses capacités à aider son roi et c’est surtout les inquiétudes de l’enfant que nous découvrons. Le récit est très touchant. D’autant plus quand on sait ce que Taiki va devoir affronter plus tard… Mais sa relation avec son roi est vraiment très tendre. L’âge du Kirin y fait beaucoup, c’est certain, mais on assiste à une relation père-fils. Et du coup, j’ai encore plus envie de savoir ce que cette relation serait devenu.



La seconde nouvelle concerne le royaume de Hô (celui de Shokei). On retrouve Gekkei en proie aux doutes. Après s’être levé contre son roi et l’avoir tué pour sauver le peuple de Hô, le gouverneur, malgré ses qualités indéniables, ne veut pas gérer le royaume durant l’interrègne. Sa vision des choses est tout à fait compréhensible, mais en même temps, ce refus risque de conduire son royaume au désastre. La présente d’un émissaire du royaume de Kei lui permet de réfléchir aux raisons pour lesquelles il refuse de devenir un souverain intermédiaire. Nous suivons donc cette réflexion, tout en apprenant certaines choses sur le royaume de Kei (notamment sur Shokei qui a décidé de se racheter). Un récit très intéressant pour le coup, même s’il est un peu long.



La troisième nouvelle est une correspondance entre Yôko et Rakushun. Un peu de nostalgie dans ce tome… Yôko n’a pas encore participé à la rébellion qui permettra de libérer son royaume, elle n’est même pas encore véritablement couronnée. Du coup, on retrouve une jeune Yôko pas encore très sûre d’elle, qui tâtonne mais qui essaye de rester optimiste. Rakushun, lui, nous fait découvrir sa vie d’étudiant. Le racisme dont il est encore la victime est moindre mais toujours bien présent malgré son investissement. C’est plus l’amitié qui lie ces deux personnages tout à fait différents qui est présente dans ce récit. Une petite bouffée d’air dans ce recueil car pas du tout visée sur la politique.



La quatrième nouvelle concerne le royaume de Sai. La nouvelle la plus sinistre du roman, car nous assistons au déclin du royaume et notamment du Kirin et du roi. Il y a un malaise constant durant ce récit. Il est très réaliste de ce point de vue là. La descente aux enfers est progressive et l’on peut voir comment un roi qui pourtant voulait faire le bien pour son royaume peut devenir un très mauvais roi et basculer dans la folie. Nous ne voyons jamais le point de vue du roi durant la nouvelle, mais celle d’une de ses ministres. C’est d’autant plus tragique que ce personnage est très attaché à son roi, on comprend sa détresse et son impuissance dans cette spirale infernale. Un récit tragique mais très instructif.



La dernière nouvelle nous permet de revoir le prince de Sô qui avait accompagné la future reine de Kyô. Rikô est toujours en itinérance. Son désir de liberté est en même temps un atout pour son père, le roi de Sô. Même si sa famille lui reproche ses escapades, il est une source d’informations très importante. Et on prend ainsi conscience qu’un royaume doit aussi prendre en compte la situation de ses voisins pour éviter de lui-même couler. Encore une fois, l’auteur nous permet de réfléchir et de prendre conscience de beaucoup de choses.



En somme, ces récits sont très instructifs et toujours aussi intéressants. Il est bien dommage que l’auteur n’est pas poursuivi sa saga qui reste à mon humble avis une excellente épopée qui nous permet de voyager et de découvrir beaucoup de choses. Je vais sûrement chercher d’autres œuvres de Fuyumi Ono car j’apprécie beaucoup son style.
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Les douze royaumes, Livre 6 : Les rives du ..

Ce second tome est assez anxiogène… Et pourtant le déroulement de ce tome n’est pas réellement ce à quoi je m’attendais. Des événements que j’attendais depuis le début du tome un, ne se sont toujours pas produits et j’espère qu’ils auront lieu dans le tome suivant, même s’ils seront source encore une fois d’inquiétude. Du coup, en finissant le tome deux des Rives du crépuscule, j’ai comme une impression d’inachevé. J’ai beaucoup apprécié ma lecture, pour de nombreuses raisons, mais comme je viens de vous le dire, je m’attendais à voir un peu plus. Il est vrai que le second tome n’était pas très volumineux et qu’arrivé au trois quart du roman, je voyais mal comment Fuyumi Ono pourrait faire pour conter la reconquête du royaume de Tai. C’est donc un soulagement – que la reconquête n’est pas fait partie du tome car elle aurait été racontée avec très peu de pages – et une petite déception (mais vraiment petite).



L’atout principal de ce tome est avant tout la façon dont Yokô gère les événements. Elle se montre très mature, très réfléchie. Elle agit selon son cœur mais voit aussi plus loin et se rappelle constamment qu’elle est reine et qu’à cause de cela, elle doit toujours prendre en compte son royaume et son peuple. Mais elle a aussi envie de changement. Ses idées nouvelles, sa volonté de former des entraides entre les royaumes, sa remise en question de l’existence du Ciel, son désir de combattre les injustices engendrées elles-mêmes par ce Ciel… C’est une petite révolution en soi. Du coup, je vais me répéter encore une fois, mais Yokô est vraiment un personnage que j’adore.



L’inquiétude qui pèse sur ce tome est aussi dû à Yokô : va-t-elle se décider à envoyer de l’aide au royaume de Tai au risque de subir les foudres du Ciel ? Mais il y a aussi Taiki. On suit avec parcimonie, comme dans le tome un, son retour dans le Hôrai (le Japon actuel). Il est très diminué et on a vu que ses shireis perdent la tête (ce qui est vraiment dommage car j’aime beaucoup Sanshi et Goran…). Il ne passe donc pas un instant où l’on se demande si son sauvetage va être un jour possible, et comme c’est un personnage qui a déjà beaucoup souffert et que l’on a connu enfant, il est très difficile de ne pas s’inquiéter pour lui. Les sentiments qu’éprouvent Risai tout au long du tome, sont assez représentatifs de ce que le lecteur peut lui-même ressentir. Ces deux éléments font que la lecture de ce tome se passe très rapidement, tellement il est difficile de ne pas poursuivre pour savoir ce qu’il va se passer.



Un autre point très intéressant : la présence d’un nombre assez conséquent de Kirin dans ce tome. C’est bien la première fois que l’on peut voir quatre Kirin évoluer ensemble dans un même univers. La couverture du tome le laissait entrevoir, mais c’est réellement une bonne chose. Je ne sais pas si cela aboutira à plus de coopération entre les différents royaumes, mais il était très rafraichissant de voir les Kirin en premier plan.



Encore une réussite pour ce tome. Fuyumi Ono a su encore une fois m’enchanter et continuer à me donner envie de poursuivre l’aventure avec ses douze royaumes. Plus qu’un tome pour moi, et je sens que ce sera avec une grande tristesse que je quitterai ce monde et ses personnages.
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Les douze royaumes, Livre 6 : Les rives du ..

Comme pour Le vent de l’infini, Les rives du crépuscule a été partagé en deux tomes. On retrouve donc de nouveau le schéma habituel, à savoir que la première partie est plus une phase d’explication, une base pour nous aider à comprendre les éléments qui seront plus dans l’action dans le second tome. Cette première partie, assez courte par rapport aux autres tomes, m’a cependant beaucoup plu. Il reste un peu « confus », si je puis dire, par rapport à son schéma narratif. Risai, shogûn de Tai, Taiki et Yokô sont les narrateurs de ce tome, et leurs différentes expériences se mélangent au récit, parfois dans un même chapitre. Ce n’est pas déplaisant en soi, juste parfois assez étrange. Surtout que les événements concernant Taiki et ce qui s’est passé au royaume de Tai, ce sont déroulés il y a six ans de cela en grande majorité.



La partie la plus intéressante, du moins pour moi, fut de revoir Yokô et surtout la façon dont elle a finalement organisé son entourage. On la retrouve environ deux ans après Le vent de l’infini, et même si son royaume est toujours un peu instable, elle arrive enfin à gérer tout cela. On découvre ainsi qu’elle a une façon très peu conventionnelle de « respecter » le protocole. La plupart de ses ministres et conseillers l’appellent par son prénom de Taika (taika désignant le fait qu’elle a grandi dans le Japon que nous connaissons avant de revenir dans son monde d’origine, celui des douze royaumes), elle est toujours entourée par les amis qui l’ont aidée lors de la rébellion, et elle n’a rien d’une reine traditionnelle… Ce qui est vraiment rafraîchissant pour le lecteur (nous ne sommes pas englués dans du protocole à tout va) et ce qui correspond aussi tout à fait au personnage de Yokô. Du coup, j’ai été heureuse de revoir Shokei, Suzu, Keikei, Kantai… Et Yokô malgré son manque de connaissance par rapport au monde des douze royaumes continuent de pallier à son « ignorance » et reste une jeune femme forte et volontaire. Un personnage que j’adore toujours autant, en somme.



Nous rencontrons aussi de nouveau Risai, l’une des ascensionniste du monde Hô lors de la recherche du nouveau roi de Tai. J’avais adoré ce personnage féminin faisant partie de l’armée. Elle m’avait laissé une très bonne impression et sa relation avec Taiki avait, déjà à l’époque de ma lecture, était adorable. Je ne pensais pas la revoir, à vrai dire, et cela a été une agréable surprise. C’est grâce à elle que nous découvrons ce qu’il s’est passé au royaume de Tai et c’est par ses yeux que nous voyons petit à petit les manigances se former. C’est une façon très intéressante de nous présenter cela. Fuyumi Ono parvient ainsi à nous faire réfléchir sans nous donner tout de suite les aboutissants de tout cela. C’est vraiment à la toute fin que nous découvrons toute la supercherie ce qui permet de garder en haleine le lecteur. Cependant, beaucoup de mystères restent encore à élucider. Quant à la décision de Yokô concernant l’aide qu’elle voudrait apporter au roi de Tai… Je pense qu’elle ira porter son aide à son voisin, c’est dans sa nature, mais le prix à encourir est tellement grand que je me demande ce que l’auteur a bien pu prévoir pour ce personnage que j’adore.



Pas beaucoup d’actions donc dans ce premier tome, mais plus une mise en bouche comme je l’ai dit au tout début. Le style est toujours fluide, très agréable, dynamique. C’est un réel plaisir de lire les romans de Fuyumi Ono, vraiment, je ne m’en lasse pas… Et il ne me reste que deux tomes... Quitter tous ces personnages et ce monde sera sûrement très difficile.
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Les douze royaumes, Livre 2 : Le rivage du ..

Suite et... suite des aventures de notre petit kirin noir.



On le retrouve au solstice d'été, quand les prétendants au trône se présentent en espérant être l'Elu du Ciel, par l'entremise du kirin. Vu l'émotivité de Taiki, cette confrontation ajoute encore à son angoisse de se sentir un kirin raté.



Ce second opus comporte plus d'actions que le premier. Kirin se révèle au final un kirin exceptionnel en asservissant un démon-yôma considéré comme impossible à battre. Si cet exploit lui redonne un peu de confiance en lui, la recherche de son roi va le plonger dans des abîmes d'anxiété.



A la fin du volume, j'ai retrouvé avec plaisir le roi En, déjà apparu dans le tome 2 du Livre I. On le retrouve ici accompagné de son insolent kirin Enki. Les deux font la paire et rivalise de sorties incisives.



La fin du volume reste ouvert. Surtout que dans le livre I, qui se passe plus tard, on a appris que le fameux kirin noir avait à nouveau disparu, tout comme son roi, laissant le pays sombrer dans la déchéance. Mystère... Si ça, ça ne donne pas envie de découvrir la suite! Bravo Onosan, en tout cas, pour cette fantastique série pleine de merveilleux, d'intrigues politiques, de rebondissements et d'attachants personnages.
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Les douze royaumes, Livre 2 : Le rivage du ..

Avec ce premier tome du Livre 2, on remonte dans le temps pour nous intéresser à Taiki, petit kirin noir du royaume de Tai.

Bon, pour ceux qui ne connaissent pas cette série, quid d'un kirin? C'est un être céleste qui peut à son gré passer de phase humaine à phase animale. Il apparaît alors sous les traits d'un quadrupède merveilleux à mi chemin entre une licorne et un daim. Son rôle est de trouver son nouveau roi et d'en être son principal conseiller, pour des siècles et des siècles (si tout se passe bien). Cette courte description n'est bien sûr pas exhaustive.



Ce premier tome décrit surtout la vie au Mont Hô du garçon. L'auteur nous fait part des réflexions et atermoiements de son personnage. En effet, il a été accidentellement "transplanté" au Japon avant sa naissance. Une fois de retour dans l'univers des Douze Royaumes, à l'âge de 10 ans, il lui faut un temps d'adaptation pour assimiler que: 1) sa famille n'était pas sa vraie famille 2)qu'il n'est pas humain 3) qu'il est appelé à de très hautes fonctions. Et je vous passe les chimères qu'on trouve assez peu dans les rues tôkyôites.



bref, un volume méditatif qui permet également à Ono Fuyumi de développer d'autres aspects de son univers. Les informations arrivent graduellement au fur et à mesure des tomes. Elles sont généralement bien amenées, sans donner l'impression de recevoir une fournée d'un bloc.



La lecture reste toujours aussi agréable, malgré parfois une pointe d'agacement du fait de la (trop) grande émotivité de Taiki.
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Les douze royaumes, Livre 8 : L'être de l'aut..

Ce tome est le récit de la vie de Taiki lorsqu’il a été emporté vers notre monde. Nous sortons donc complètement de l’univers que nous connaissons des 12 Royaumes. Le jeune kirin a totalement oublié son monde natal, le roi Tai et bien entendu sa véritable nature. Il n’a d’ailleurs aucune conscience de la présence de ses démons à ses côtés (point absolument important dans l’histoire). Nous avions déjà eu droit à un résumé de sa vie sur Terre dans les précédents volumes (donc pas de réelles surprises à la lecture), mais, à mon goût, ce livre reste quand même important et nous apporte énormément sur l’histoire de Taiki.



Tout d’abord, le fait que Taiki ne sache pas qu’il est surveillé par ses démons est le point d’encrage de l’histoire, tout découle de ce point précis. Car en effet, ce sont ses démons qui en le surprotégeant vont créer « l’enfer » que sera la vie de Taiki sur Terre. Le livre est donc très sombre, dure, effroyable même à certains niveaux. Takasato (le nom « humain » de Taiki) est plongé petit à petit dans une vie emplie d’horreur et d’incompréhensions. Il est fascinant de voir comment la vie de Takasato plonge dans un cercle infernal de violence de plus en plus brutale. Le roman explore ses sentiments, ses pensées et son impossibilité à prendre en main son existence.



Les malheurs qui se produisent autour de lui, et qui ne sont en aucun cas sa faute, font que Takasato s’attire la colère de ceux qui sont près de lui, engendrant encore plus de violence. Les démons voulant protéger le Kirin envers et contre tous agissent de façon violente et démesurée. L’entourage de Taiki n’aide d’ailleurs en rien. Ils ne comprennent pas cette « malédiction » et se demandent même comment Taiki ne peut pas être responsable d’une manière ou d’une autre. Comment Takasato peut-il faire face à cela ? L’injustice même de cette situation est indescriptible.



Le petit plus de ce tome réside aussi dans le point de vue de la narration. Ce n’est pas Taiki qui nous présente les faits mais un professeur stagiaire qui s’intéresse à lui. On comprend encore plus comment la situation est pénible et atroce. Une très bonne idée de la part de l’auteur.



Reste à savoir comme le kirin va pouvoir surmonter tout ceci et à quel point il en sera changé, car j’ai des doutes sur le fait qu’il sorte indemne de son séjour sur Terre.
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