En Afrique, tout resplendit de symbolisme sexuel. La nature déjà est duelle : la vieille croyance, une fois de plus, que le ciel est masculin, qu'il recouvre la terre qui, en l'accueillant, inaugure le principe féminin.
Un mythe raconte que lorsque Zamba, le Seigneur façonneur d'âmes, conçut les êtres humains, il les fit femme et homme. De son souffle et de sa parole éternels, il fit le monde et, à l'aide de son haleine, il leur octroya sept voies de connaissance : deux oreilles, deux yeux, deux narines, mais une seule bouche. Et toute la terre craignait Zamba, tous les habitants le redoutaient, car sa parole avait suffi à faire naître le monde.
Au commencement était la rencontre et celle-ci s'est faite échange, partage _ et enfin livre. Dans la langue hébraïque, le mot livre se dit sepher, mot dérivé de la même racine que sipour, un "récit".
"Entrer dans le nuit les yeux ouverts", lit-on dans ce livre. Mais quelle nuit?
Celles des peuples opprimés d'abord, dont le peuple Juif et l'Africain offrent deux modèlent historiques et métaphysiques.