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Critiques de Gabrielle Ciam (13)
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Celui d'en face

« Tout dire, ne rien omettre, laisser de côté les finasseries, les omissions volontaires. Rien que les faits, la sensation pure, les mots sur les images. Parler de sexe avec vous me délivre sans éveiller en moi ce frémissement qui gâche tout. »



Est-ce que j'en suis si certaine ? Hum...



Moi je vous ai lu et j'ai beaucoup apprécié ce petit roman. C'est rafraîchissant et l'idée est drôle et imaginative. Déjà le voyeurisme est un thème que j'avais peu lu et vu sous l'angle d'une narratrice, c'est ingénieux. L'exhibition sexuelle décrite par une femme qui cherche à appâter « celui d'en face » alors qu'elle a décidé de ne plus vouloir de relations sexuelles, fallait oser. Et c'est très bien écrit, c'est subtil, fin et bien pensé. Vous êtes chacun dans votre appartement, séparé par la cour, par un vide qui sert de protection. Pas de contact et donc pas de souffrance, si j'ai bien suivi le raisonnement.



« Rester dans ce manque, dans cet indicible qui permettrait tout, sans rien savoir, jamais. »



Mais ça ne fonctionne pas comme ça. Le contact mental est et se substitue à l'autre. Il crée les mêmes effets. Personnellement, j'ai lu tout votre petit cahier. C'était moi qui devenais voyeuse, et je ne savais pas comment vous alliez refermer la fenêtre. Un grand merci pour ce partage qui était agréable et assez surprenant. J'ai pris grand plaisir à vous suivre dans vos tours et détours. « Je vous attends » Gabrielle Ciam, au prochain arrêt. Sans doute Le train de 5H50.

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Je t'aime beaucoup

Ils se sont aimés il y a 25 ans. Enfin, elle l’a aimé sans être certaine que lui l’aimait.



Le hasard, à moins que ça ne soit la vie, les met en présence l’un de l’autre un quart de siècle après une rupture dont elle conserve un souvenir flou. Et pourtant, c’était son premier amour. Lui avait depuis longtemps arrêté de compter les femmes qu’il avait séduites, pas toujours aimées.



Que reste-t-il de cet amour? Est-il enfoui et encore intact quelque part au fond de soi, prêt à s’embraser à la moindre étincelle rappelant un geste ancien ou un lieu qu’ils fréquentaient à l’époque? Est-il un souvenir qu’il vaut mieux conserver comme on le fait de certaines lettres dans un carton à chaussures dans le haut d’une armoire?



C’est à tout cela que tente de répondre le roman de Gabrielle Ciam, Je t’aime beaucoup. Qui nous rappelle qu’aimer beaucoup, ce n’est jamais assez et que, surtout, ce n’est pas aimer tout court.



Le résultat est un roman bien tourné, juste, sans miroir déformant. Un très bon roman dans lequel ceux et celles que la vie a choisi de mettre en présence des années plus tard se reconnaîtront. Un peu. Et peut-être même plus que ça.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Celui d'en face

La narratrice est quadragénaire. Lassée des aventures plus ou moins brèves, elle savoure désormais sa solitude et son abstinence sexuelle... jusqu'au jour où, nue dans son salon, elle se sent observée par son voisin, "celui d'en face". Commence alors entre eux un jeu de séduction tacite et troublant, vécu par chacun de son appartement...

L'idée m'a semblé originale : cette relation onaniste, sans contact physique mutuel, est sympathique et émouvante. Le récit est court, vif, on est rapidement captivé par l'intrigue, et on a hâte de connaître l'évolution de cette liaison particulière entre deux "amants" à distance. J'ai beaucoup aimé l'écriture, douce et jamais vulgaire malgré quelques termes crus... Amateurs de sensations fortes, ce roman subtil risque de vous laisser sur votre faim, les scènes torrides sont rares, l'intérêt est ailleurs...



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Le train de 5h50

Un compartiment d'un train matinal qui se rend à Paris. Régulièrement, un homme et une femme se retrouvent face à face. Rien ne se passe tout d'abord. Et puis l'esprit vagabonde, se désinhibe et le désir monte, les fantasmes jaillissent. Cela commence par le frolement de tissus sous la petite table qui les sépare, des regards, un brin de peau qui se dévoile, puis la femme se laisse aller à approcher son pied déchaussé de la jambe de l'homme, elle lui caresse le mollet, elle s'affole et lui, ressent le désir monter... Je n'en dirai pas plus. 70 pages sur la violence du désir qui s'empare de deux personnes qui ne connaissent même pas leur prénom. A vous de vous laissez tenter à présent !

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Le train de 5h50

Gabrielle a pour habitude de prendre le train matinal de 5h50 pour Paris. Elle aime le cocon endormi de la voiture 13 où elle a ses habitudes. Un matin, en face du siège 41 qui a sa préférence, un homme. Elle le connaît de vue. Il est un de ces voyageurs habituels qu’elle croise régulièrement. Agacée, elle se met à l’observer avant d’être troublée bientôt par le charme de l’inconnu. Elle ignore encore que c’est le début d’un jeu sensuel entre eux, fait de regards et de gestes voluptueux.



Qui n’a jamais fantasmé sur le(a) bel(le) inconnu(e) croisé(e) au cœur d’un train ou d’un métro emprunté à heures régulières ? Gabrielle Ciam nous offre en mots ce que certains ont pu imaginer dans leurs rêves secrets.

Soit une femme et un homme qui, chaque matin ou presque, empruntent le même train. Alors que les autres passagers somnolent, ils se livrent à des échanges de regard, à des frôlements sensuels qui, dans l’alcôve de leur wagon, vont glisser doucement vers un érotisme subtil où la parole est exclue. Cela débute avec l’observation discrète de son voisin, la simple sensation que l’autre ne dort pas, des effleurements de jambes qui éveillent le désir, un regard échangé enfin qui scelle une complicité silencieuse et sensuelle. Les semaines passent, le rendez-vous entre les deux inconnus est tacite. Aucune parole ne trouble leurs rencontres. Les mains, les pieds se font plus entreprenants et attisent l’attente de leurs retrouvailles.



C’est avec beaucoup de naturel que l’auteur nous fait pénétrer dans l’intimité de ce wagon où se déroule un habile jeu de séduction. Elle décrit avec beaucoup d’intelligence la montée du désir entre deux inconnus qui, libérés de toute contingence sociale peuvent laisser libre cours à leur désir. La narratrice est une femme moderne, libérée qui assume ses désirs mais cache en fait une grande solitude. Son homologue masculin est, de son côté, un homme épanoui dans son mariage d’une vingtaine d’années. Chacun ignore ce qu’est l’autre. Seul compte ce moment d’intense communion où seul l’attirance des corps comptent.

L’auteur réussit avec beaucoup d’habileté à mettre en scène ses personnages dans une joute érotique toute en suggestion. La langue est simple mais fait passer beaucoup d’émotions à travers les non-dits qui ponctue le texte et érotise le récit. Si les gestes érotiques peuvent être francs, aucune trace de crudité dans ce roman qui préfère s’épanouir dans une sensualité suave qui émoustille les sens. La narration alternée entre les deux inconnus permet de se fondre tour à tour dans chacun des personnages et de percevoir le trouble qu’entraîne ces rencontres au goût d’interdit. L’atmosphère se fait à la fois douce, mystérieuse, trouble, impatiente ou langoureuse. On vibre à l’unisson des personnages et on se plaît à se laisser emporter par cette parenthèse osée.



Roman à la fois pudique et extrêmement sensuel, Le train de 5h50 réussit en peu de pages à instaurer un climat où érotisme et désir ont une place d’exception. Gabrielle Ciam livre une rencontre intense qui, par bien des manières, dépasse les récits ouvertement pornographiques en privilégiant une sensualité audacieuse et suggestive qui, comme chacun le sait, éveille plus ouvertement les sens qu’un réalisme plus crû.



Vous ne pourrez pas y résister !
Lien : http://grenieralivres.fr/201..
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Des désirs et des hommes

Gabrielle Ciam Pocket 2006

Il existe une littérature de gare mais avec ce petit livre on peut penser qu'il existe un érotisme de gare !!

Depuis dix ans, une jeune femme prend le train de très bonne heure le matin, elle aime bien ces départs matinaux vers Paris. Dans le train elle a ses petites habitudes. On devine qu'elle est enjouée, moderne et très libérée, car on nous la présente à travers ses goûts vestimentaires qui correspondent toujours à une nouvelle histoire d'amour (...) chaque homme, chaque amant pour être précis avait apporté quelque chose à sa féminité (...) Ces changements s' appellent : guêpières, bas nylons et talons hauts !

Le décor est planté, nous pouvons monter dans le train avec notre voyageuse qui avance lentement pour ne pas réveiller ceux qui prolongent leur nuit, arrivée à sa place elle est un peu agacée, le fauteuil en face du sien est occupé par un homme qui semble profondément endormi. La jeune femme s'installe dans son fauteuil, regarde son voisin et pense à ses anciens amants. La suite est plutôt savoureuse, cette jeune effrontée se déchausse et risque sa jambe entre celles de son voisin. L'aventure se poursuivra le lendemain et les jours suivants. Le lecteur assiste aux petits jeux érotiques, à la montée du désir et la tentation de l'interdit de ces 2 personnes qui ne se connaissent pas....

Mais cette aventure sensuelle n'est pas si innocente, elle devient un détonateur qui va obliger cet homme à faire le point sur son existence, sa vie professionnelle et surtout sa vie de couple et aussi sur le sentiment amoureux qui donne l'impression de vivre plus intensément et d'éviter la routine.

Cette nouvelle érotique est très moderne car c'est plutôt la femme qui mène la danse !
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Le train de 5h50

Cette longue nouvelle (70 pages, ce qui n'est pas assez pour prétendre à la novella) explore la rencontre entre un homme et une femme qui empruntent régulièrement le même train (celui du titre) pour se rendre à Paris. Parce qu'ils occupent régulièrement les mêmes places (face à face), un jeu de séduction commence entre eux, silencieux et lancinant. Dans le cocon du wagon bien chauffé et le silence de l'aube, elle ose peu à peu, et il se laisse faire. Jusqu'où vont-ils aller ?

Le court texte de Gabrielle Ciam, d'un érotisme doux et pudique, où le hasard croise l'audace, s'il est très plaisant à lire s'oublie également tout aussi vite.
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Le train de 5h50

Un roman qui sonne comme un premier chapitre, qui parle de sexe et d'une rencontre, d'adultère et de désirs matinaux. Un roman court, cru, raide, on la plaint la pauvre Isabelle en filigrane, et ça finit pourtant à la Amélie Poulain, autant dire que ça ne finit pas vraiment, d'où cette impression de premier chapitre. Un roman que je trouve bien écrit, mais dont je ne sais pas vraiment tout à fait quoi penser. Pas de plaisir particulier à la lecture, ils en prennent tellement à l'intérieur qu'il n'en reste guère pour le lecteur, mais ça a le mérite d'interroger, et même si on en sort avec une légère impression d'avoir perdu un peu son temps en pas si bonne compagnie que ça, c'est peut-être déjà pas si mal.
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Celui d'en face

Dans Le Train de 5h50, Ciam nous emmenait vers le désir, les pulsions entre un homme et une femme se coisant dans un train. L'envie soudaine qui vous hérisse le poil et vous foudroie l'échine.



Dans son nouveau roman, Ciam nous guide vers le fantasme et le voyeurisme doux, consenti et sans vulgarité aucune. Des yeux qui se croisent entre deux immeubles et l'envie puissante et soudaine de s'offrir à cet autre que l'on ne connait pas... S'en suivent des pages toujours aussi bien écrites, simplement belles, sur la cristallisation, l'envie farouche d'aller plus loin, de la rencontre, de ressentir enfin la peau de l'autre sur soi...



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Celui d'en face

L'histoire du femme qui décide de ne plus avoir de relations intimes avec un homme ... mais c'est sans compter sur Celui d'en face.
Lien : http://patablog.canalblog.co..
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Le train de 5h50

71 pages, écris en très gros… aucun intérêt
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Des désirs et des hommes

ela faisait un petit moment que je n'avais plus participé au mardi c'est permis organisé par Stéphie, il fallait donc que j'y remédie et cela tombait bien puisque j'étais tombée sur un livre érotique qui semblait prometteur : une histoire d'amour clandestin dans un train. Un lieu propice à beaucoup de fantasmes ...



Dans le TGV du petit matin, les voyageurs finissent souvent leur nuit. Cet homme en face d'elle semble troublé par sa présence malgré son jeu d'indifférence. Elle n'a pas peur, ni honte. Elle est à l'aise avec son corps et ses envies, et a besoin de savoir où ce jeu peut la mener. Ce matin là, elle se déchausse donc et risque sa jambe entre les siennes ...



L'histoire au delà du désir, évoque également la naissance du sentiment amoureux. Tous les ingrédients étaient présents pour faire une belle histoire mais la sauce n'a pas pris une seconde. Je suis restée totalement en dehors de ces scènes décrites qui manquaient singulièrement de sensualité. Je conçois qu'il puisse plaire mais moi cette façon de s'y prendre me laisse totalement de glace car totalement dépourvues d'imagination.



Une déception !


Lien : http://depuislecadredemafene..
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Le train de 5h50

Il est très difficile , je trouve ,de trouver de la littérature érotique de qualité.

On tombe vite dans la vulgarité et le lourd...

Gabrielle Ciam s'y prend très bien pour titiller les sens ,sans en dévoiler trop ,sans tomber dans les gros clichés vicieux...

Belle découverte!
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