Garth Ennis

J'adore toujours celle-ci, malgré le temps qui a passé et toutes les autres couvertures qui lui ont succédé. Le sourire de Jesse, noir, rusé, celui du mec qu'on n'a pas envie d'emmerder, jaillissait de la page, c'était une couverture difficile à ignorer... Et elle illustrait la promesse de PREACHER : "J'ai des saloperies toutes neuves pour toi, mec..."

(Commentaire de Garth Ennis sur la couverture du tome 1 (et de cet integrale), dessiné par Glenn Fabry)

Dieux ou non, les vivants se lassent ! Les morts, eux, sont éternels !

– mais non, je suis trop dégonflé pour rester tout seul... mal dans ma peau, p'têt.
– putain, je hais cette formule.
– hein ?
– MAL DANS SA PEAU, un putain de maître-mot pour les connards, hérité de la pop-psychologie des années 80... t'es libre et célibataire : MAL DANS TA PEAU. tu bois un coup de temps à temps : MAL DANS TA PEAU. tu gardes tes sentiments pour toi : MAL DANS TA PEAU. t'aimes pas Woody Allen : MAL DANS TA PEAU. T'aimes pas qu'on t'encule : MAL DANS TA PUTAIN DE PEAU...
[...............]
– alors comme ça, t'aimes pas qu'on t'encule ?

Je n'en ai jamais vu un faire quelque chose à quoi un humain n'aurait pas pu penser. Ou n'a jamais pensé. Qui n'ait pas été fait. Ils incarnent tous les côtés ignobles de l'humanité magnifiés cent mille fois, mais rien de plus.
D'où venaient-ils?
De nous.
Ils étaient toutes les brutes. Tous les sadiques. Tous les violeurs, pédophiles, bouchers, tortionnaires.
Tous les épurateurs ethniques, les tueurs en série, les tyrans fanatiques, les fous de Dieu.
Tous les terroristes et les saboteurs.
Tous les criminels narquois au pouvoir.
Tous les parents cruels de merde qui n'auraient jamais dû avoir d'enfants.

[...] quand tu es libre de faire comme bon te semble, tu serais bien con de ne pas en profiter.

(Dans "Preacher, livre III", p. 242)

On peut sentir la haine qui imprègne l’air. Ces cons veulent me griller les couilles au barbecue, avec mes tripes comme accompagnement. Je suis l’être le plus haï qui soit.

New York raconte dix millions d’histoires... elles n’ont pas toutes une morale.

Forcer Tulip à commettre l’acte charnel contre son gré serait un péché impardonnable pour lequel je mériterais de brûler en enfer pour l’éternité... Donc, tant qu’elle n’aura pas retrouvé ses esprits, j’endurerai les affres du célibat... Et une trique à défoncer les portes.

J’ai trouvé cette petite grotte peu après avoir acheté la tour. Enfin, pour être honnête, une nuit j’étais cuit et j’ai traversé le putain de plancher, mais tu vois ce que j’veux dire.

Je suis celui qui sort de l’ombre, drapé dans son trench-coat, armé de ses clopes et de son arrogance, prêt à affronter la folie.
Oh ouais, je maîtrise à fond, j’vais vous sauver même si ça peut vous coûter jusqu’à votre dernière goutte de sang, je vous débarrasserai de vos démons.
Un bon coup de pied dans les couilles, et je leur crache à la gueule tant qu’ils sont à terre, avant de replonger dans l’obscurité après un dernier clin d’œil, une dernière vanne.
Ma route est solitaire… Qui voudrait marcher à mes côtés ?

Quand on a le pouvoir, on doit en faire bon usage.

- Le Snob ? C’est qui çui-là ?
- Un sale con, voilà qui c’est. Un branleur coincé qui prend tout le monde… mais vraiment tout le monde… de haut, et s’attend en plus à ce qu’on lui lèche le cul. Un parfait connard.
- Un pote à toi, quoi.

– Seigneur Jésus, mais tu ne nettoies jamais tes chiottes ? Et c’est quoi ces trucs noirs collés dans ton évier ?
– C’est sans doute des morceaux de poumons vieux de quatre mois, ma belle. T’inquiète pas.

-L'Amérique, la vraie, n'a rien à voir avec ça...
-Putain. Qu'est-ce que tu peux dire comme conneries Stevie ! Cette idée que tu t' fais de l'Amérique, la vraie...C'est un rêve à la con. Ça date des années 20 ou 30. De la putain de conquête de l'ouest. C'est ça ton Amérique...quand vous vous tiriez dessus, vous violiez les indiennes et vous m'traitiez de négro.

- La première partie de cette histoire devrait vous être familière. Il y a presque 2000 ans trois hommes furent crucifiés sur une colline surplombant Jérusalem. Deux sont morts comme les voleurs qu'ils étaient. Le troisième, qui n'était pas un voleur, a survécu.
- Euh... Oui, je crois que je la connais...
- Ce que vous ne savez pas, c'est qu'il n'est pas mort, même au sens physique du terme. En soudoyant les autorités, ses adeptes ont pu le droguer avec un soporifique pour qu'il tombe dans le coma sur la croix. Trois jours plus tard... quand l'effet de la drogue s'est estompé... il est "revenu d'entre les morts". Il a pris pour femme une nommée Marie, a eu plusieurs enfants et est mort renversé par un chariot rempli d'ordures à l'âge de 48 ans.
- Merde, c'est quel testament, ça ? Celui de Newsworld ?

Je meurs peut-être du cancer, mais je peux encore me foutre de la gueule d’un abruti. C’est bon signe.

Vous me voyez là, vous tous, les amis que j’ai perdus et trahis ?
Vous êtes avec moi, ou vous priez pour que je vous rejoigne bientôt ?
Vous délecterez-vous de mes cris quand mon sang se répandra sur le sol, ou vous détournerez-vous, effrayés d’observer l’instant que vous attendiez tant, trop horrible malgré l’ampleur de mes péchés ?
Profitez bien du spectacle.

- Qu'est ce que vous allez faire ? ... maintenant, M. Quicannon ?
(un garde du corps pas doué)
- Un barbecue...
Je vais faire cramer cette putain de ville jusqu'à ses fondations.

Maintenant que la guerre du Vietnam se termine, personne ne sait quoi faire des prédateurs qu'elle a engendrés. Pour sa troisième période de service, Castle a échoué à Valley Forge, parce qu'il fallait bien l'envoyer quelque part. Un assassin professionnel à la tête de l'infanterie. L'issue est imminente : l'Amérique va se retirer d'ici. Hélas pour Castle, la guerre va lui manquer.

Bon Dieu, Tulip, ce gars est au cœur d’une tempête d’emmerdes de force 10 ! C’est pas un temps de chien, c’est un temps à ce que le chien se fasse bouffer la tête et sodomiser jusqu’à l’aube.