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3.08/5 (sur 94 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Yaounde, Cameroun , 1965
Biographie :

Né au Cameroun en 1965, élevé par des religieuses, c’est en France que Gaston-Paul Effa poursuit ses études. Il mène à Sarrebourg en Moselle-Est une triple vie d’écrivain, de professeur de philosophie et de restaurateur solidaire à la (succulente) "Table des Tropiques". Il est aussi président du prix littéraire lorrain Erckmann-Chatrian, l’un des plus anciens prix français avec le Goncourt, et critique littéraire.

Il a déjà publié chez Grasset Tout ce bleu (1995) et Mâ (1998) qui a obtenu les Prix Erckmann-Chatrian et Grand prix littéraire de l’Afrique Noire 1998. Le cri que tu pousses ne réveillera personne est paru chez Gallimard, en 2000, et Le cheval-Roi aux Editions du Rocher.

Après " Nous enfants de la tradition" publié en 2008 aux éditions Anne Carrière, Gaston-Paul Effa publie en 2012 chez Actes Sud " Je la voulais lointaine" une belle réflexion sur les contradictions de l’exil et la difficile transmission de l’héritage traditionnel.
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Source : Etonnants voyageurs et http://www.imaginature.fr
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Vidéo de
Gaston Paul Effa - Rendez-vous avec l?heure qui blesse .
A l?occasion du congrès 2015 de l?Association des Bibliothécaires de France à Strasbourg, rencontre avec Gaston-Paul Effa, auteur de "Rendez-vous avec l?heure qui blesse"aux éditions Gallimard. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/effa-gaston-paul-rendez-vous-avec-heure-qui-blesse-9782070147557.html Notes de Musique : "WORDS" par Jason Shaw (http://www.audionautix.com). Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/LibrairieMollat Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Avant de parler, vérifie si le mot que tu vas utiliser n'abîme pas la chose que tu veux nommer.
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D’un seul coup les parfums du tronc, du terreau, de l’humidité s’effacèrent. Des effluves d’oranger s’amplifièrent. L’oiseau s’était immobilisé. La lumière s’épanouissait, patine d’or clair, ultime générosité d’un soleil renaissant, tout à la fois allègre et cependant mal assuré de soutenir le défi des nuages qui, toute la matinée, s’efforçaient d’éteindre le ciel
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Je voulais payer des factures aujourd'hui et, une fois de plus, il ne reste rien sur notre compte. On est le 10 du mois et je n'ai pas vu passer ton salaire. Comment vais-je payer l'électricité, le loyer, faire les courses jusqu'à la fin du mois ? De ton salaire d'ingénieur, il ne te reste donc rien pour notre famille ? Et tu prétends être un homme intelligent et responsable ?
Je ne peux lui répondre. Je réfléchis. Pour ceux qui me connaissent superficiellement, j'étais, avant de rencontrer Hélène, ce qu'on appelle encore - mais sans doute pour peu de temps - un «élu des dieux». C'est-à-dire un homme né dans la misère, que les fées avaient distingué pour en faire un être à l'abri du besoin. Je dois mon droit d'aînesse à un vieil homme visionnaire ; les esprits lui avaient parlé en songe : malgré mon jeune âge, ma constitution fragile, je serais un jour responsable de tous les miens, je ferais une carrière brillante, j'aurais beaucoup d'argent, j'enterrerais dignement les anciens de mon clan, mon visage serait le soleil des morts, toute ma vie j'honorerais la tradition. Élu très tôt l'aîné de ma famille, je fus pris dans une spirale où tournoyaient avec moi tous ceux que j'aimais. Ces êtres avec lesquels j'étais censé vivre, que j'étais censé protéger, et dont je m'occupais si peu, je les voyais au contraire entraînés avec moi dans le même étrange naufrage.
- Ta famille africaine ne te fait miroiter que ton droit d'aînesse et la tradition lorsqu'elle a besoin d'argent pour payer un mariage, un enterrement de plus. Mais qu'est-ce qu'ils croient là-bas, qu'il suffit de ramasser l'argent dans les caniveaux et de l'envoyer par Western Union ? Ils savent que tu te tapes des journées de douze heures de travail pour eux ?
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Nous ne cessons d’être les juges implacables de ceux que nous ne connaissons pas. Un mot, un regard, la qualité d’un son ou seulement d’un silence sont pour nous des pièces à conviction dans le procès que nous allons leur intenter.
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Lève les yeux, regarde ces étoiles,
J'habite dans chacune d'elles,
Tu ne me vois pas, un voile épais te couvre encore les yeux.
Regarde ces nuages qui transportent
L'eau que boiront ceux qui n'ont pas la chance de voyager;
Je suis dans chaque goutte de cette eau.
Si tu verses des larmes à mon départ,
C'est parce que tu n'as pas compris que je suis entrée dans la joie.
Ouvre chaque fenêtre de la maison pour que le soleil y pénètre.
Installe-toi, respire, regarde les fleurs dans ton jardin:
Chacune t'apprend que les morts ne sont pas morts,
Ils ont élu domicile en toi,
Ils sont dans chaque feuille, chaque pétale, chaque insecte.
Ils sont dans le vent qui souffle, dans la tempête qui gronde,
Dans le rayon qui apaise, dans la poussière que tu soulèves
Et qui t'apprends que les morts ne sont pas morts,
Ils ont élu domicile en toi;
Ils sont dans l'enfant qui naît,
Ils sont dans la main que tu touches,
Dans la pierre qui se réchauffe au soleil,
Dans le ruisseau qui serpente,
Dans l'épaisseur de la pluie,
Encore chargée du chant du colibri.
Cette voix, cette main, ce regard, ce sourire, cette ombre claire
Qui passent en mots, c'est encore moi;
Je ne pars pas pour toujours, je te précède
Pour te préparer le chemin de la vraie lumière.
Si je m'absente, c'est pour te souffler que
La joie a son double dans ton cœur.
poème de TALA
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"la culture est un de ces miraculeux moments d'accord entre les artistes, les penseurs et la société, qui sont en train de disparaître avec le règne de la médiocrité."
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Quelle mortification, le livre! Comme une entrée dans les ordres. Le regard que l’on avait jusqu’alors porté sur soi-même et sur sa vie ne sera jamais le même. Lorsque je décrivais mon angoisse, ma solitude, je les décrivais dans l’exaltation. L’angoisse, ce n’était pas quand j’écrivais qu’elle me dévorait, mais quand je n’écrivais plus.
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Seuls jours de son enfance si pleinement vécus que ceux qu'il passait avec les chevaux! Il se souviendrait toujours de l'odeur montante, lourde, épicée des cuirs qui faisandent dans l'humidité ou qui font sécher leur sueur au soleil.
Tout petit déjà, sa grand mère le confiait aux chevaux qu'elle élevait, lorsqu'elle étendait le linge ou travaillait au jardin. Grésil, son compagnon de jeu entre tous, se penchait : Bélou prenait la tête de Grésil entre ses mains pour lui déposer un baiser sur le front, à l'image de sa grand-mère au moment de le mettre au lit. Puis il murmurait de douces paroles à l'oreille de son compagnon. Les autres chevaux, nez en l'air, membres raidis, s'empressaient autour de lui, impatients. Sur son visage se lisait l'avant-goût du bonheur et de la paix :
- Oh! Attendez mes amis,je cours chercher le ballon.
Assis sur un tas de foin, de crottes, d'épis de maïs rongés jusqu'à la racine, il faisait voler le ballon et les regardait, l'oeil malicieux. Ses amis poursuivaient maladroitement la balle qu'ils frappaient des membres antérieurs.
Les petits voyous s'en donnent à coeur-joie! leur lançait-il, répétant sans doute une phrase entendue dans la bouche de Mamama.
Quand il pleuvait et qu'ils devaient rester à l'écurie, Bélou inventait d'autres jeux. Il se coiffait d'un vieux chapeau de paille puis s'asseyait devant le boxe de Grésil, l'encourageant à saisir le couvre-chef avec ses dents. Il le grondait affectueusement,le traitant de voleur, avant de recommencer. Si par hasard, celle qu'il appelait Mamama l'entendait, elle lui faisait signe de se taire pour ne pas effrayer les chevaux.
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De la même façon que s'inscrivent dans le ciel les constellations de la Grande Ourse et de la Petite Ourse ou celle d'Orion ou celle du Centaure, s'inscrivit dans l'obscur de ma chair, de mes larmes, de ma salive et de mon sang la constellation de la déchéance.
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A l'enfant qu'il était, dès les premiers jours privé de mère et négligé par les siens, se replonger dans l'enfance ne paraissait pas seulement l'aspiration la plus vive de la nostalgie : cet enracinement était déjà le voeu d'un plus profond retour, à l'obscure félicité des origines. Sa grand mère qui lui avait tenu lieu de louve, c'était elle là qui, chansons, comptines , parler enfantin, noces merveilleuses des mots et des rythmes, avait dès le commencement infusé en lui l'amour de la langue, de cette langue confondue désormais avec sa respiration même et les battements de son coeur.(P79)
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