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Critiques de Geneviève Dormann (77)
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Le bal du dodo

"Sous mes doigts, c'est ton corps que je dessine

Dans ma voix, c'est ta voix que j'imagine

La musique, c'est ma façon de t'inventer pour moi." Le coeur en exil, Images





Le bal du Dodo, dans l'Ile Maurice, est le bal dans lequel les femmes, de la petite société franco-mauricienne, recherchent un mari.





Un pigeon ou un gros dindon imbécile, privé d'ailes et de...queue!

Un mari idéal, un blanc pur, bien nommé, pas trop cousin, assorti d'une situation confortable.





Car sinon, cette minorité de blancs, amoindrie d'année en année, submergée par les indiens, les chinois et les métis va disparaître un jour, comme le... Dodo.





Avec nostalgie, l'auteure parle aussi du tourisme de masse qui menace les paysages et les coutumes ancestrales de l'île.

"Les bougies rouges sur certaines tombes, les mixtures du diable et ce camphre brûlé pour chasser les mauvais esprits..."





Bénie, Vivien et les autres entament peut-être "leur dernière danse, car leur peine est immense..."

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Le roman de Sophie Trébuchet

Sophie Trébuchet, mère de Victor Hugo, naît dans une famille de la petite aristocratie de Nantes. Elle a douze ans quand elle perd son père qui était capitaine de navire et la fratrie de huit enfants est répartie entre pensions pour les plus grands et dans la famille pour les plus jeunes, Sophie est confiée à une tante paternelle qui l'adore et qui va se charger de son éducation, développant son indépendance sa curiosité et son goût pour la lecture. En 1792, à vingt et au plus fort de la terreur dans l'Ouest en lutte contre les républicains, Sophie va assister aux arrestations et à la décapitation d'amis proches et d'un grand nombre de connaissances, qui en fera une royaliste forcenée..Mais elle n'est pas à une contradiction près puisqu'elle va s'éprendre d'un militaire républicain Leopold Hugo avec qui elle aura trois fils Abel, Eugène et Victor. Et quand elle fait la connaissance de Victor Fanneau de la Horie, un militaire plein de promesse, ami de Leopold, elle sait qu'elle vient de rencontrer son grand amour...Entre séparations et retrouvailles au gré des mutations de son mari, sa relation avec Victor de la Horie lui donne la force d'éduquer ses trois fils, ne s'attendrissant jamais sur leurs caprices mais les cadrant et les astreignant à l'étude. Même pendant la disgrâce de son amant arrêté puis exécuté après un coup d'état manqué, Sophie fera face aux difficultés d'une femme seule, dont le mari cherche constamment à récupérer ses fils à l'aide de moyens pas toujours très glorieux.

Le roman de Sophie Trébuchet est le récit d'une petit bout de femme forte, qui a traversé des évènements dans sa famille et dans l'histoire qui vont forger une personnalité combative et indépendante -, ayant rapidement compris que l'éducation est la clé de l'émancipation et qui n'aura de cesse de transmettre cette éducation à ses trois fils....

Geneviève Dormann évoque cette femme de façon extrêmement vivante, alliant son histoire à la grande Histoire - entre révolution et premier empire, une femme forte, moderne, combative.

Une biographie romancée très vivante et réussie.
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Le roman de Sophie Trébuchet

Un roman d'amour et un roman historique dont les faits relatés s'acclimatent à l'atmosphère environnementale perçue par l'héroïne, Sophie Trébuchet, qui n'est autre que la mère de Hugo.

Fille du capitaine de la marine François trébuchet mort au cours d'une expédition,Elle vivra les moments fort de la prise de la bastille et elle sera témoin des exécutions des bourgeois. A 23 ans, considérée comme une vieille fille, elle va pêcher le mariage auprès d'un capitaine de l'armée Léopold Hugo. Puis le vrai amour arrive en la personne du général de la Horie... ...

Une brave femme dont les qualités n'ont pas pu être révélées ni reconnues par l'histoire générale mais elles se sont reportées sur ses enfants auxquels elle s'est battue pour asseoir une bonne éducation. Notamment avec Victor Hugo à qui elle a su transmettre le goût de la connaissance et de l'écriture.

Condamnée pour son adultère, elle accueille la sentence avec bravoure de la part de son mari Léopold Hugo et de la part de la société. Malgré qu'elle est traquée, humiliée, réduite en titre par son mari, mais le roi d'Espagne Joseph Bonaparte reconnait de l'honnêteté et du raffinement d'esprit en cette femme. le roi reconnait en lui-même que Léopold avec son tempérament plus ou moins sauvageon ne mérite pas cette femme comparée au général de la Horie plus fin et plus intègre.

J'ai aimé le style très vivant de Geneviève Dormann., et le façonnage des personnages qui les rend très attachants!
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Le roman de Sophie Trébuchet

Ce livre "trainait" dans mes bibliothèques ici ou là depuis fort longtemps, j'avais donc du ressentir l'impérieux besoin de le lire au moment de l'acheter!! (4 exemplaires recensés en divers endroits , je ne plaisante même pas! ) Près de 40 ans plus tard c'est chose faite .. je me demande au final si je n'aurais pas du le laisser là où il était...

Alors bien sûr je me suis instruite , j'ai découvert une femme dont j'ignorais tout je l'avoue. Comment est-ce possible me direz-vous? ..

Ceci dit, ce roman qui oscille entre roman historique et histoire d'amour, qui brosse le portrait d'une femme mise au banc de la société pour adultère , d'une femme cultivée, intelligente écartelée entre ses aspirations et le carcan de la société, une combattante, ce roman donc avait tout me séduire malheureusement cela n'a pas été le cas. je me suis ennuyée, j'ai tourné les pages sans entrain .

La plume de Geneviève Dormann ne m'a pas convaincue. Dommage.

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Le bateau du courrier

Un court roman, triste, mais drôle, et émouvant à la fois. Un roman sans prétention mais qui a tout de même eu un prix, celui des Deux Magots. Un roman qui donne l’impression d’être un roman d’ambiance, d’atmosphère et qui au bout du compte raconte bien une histoire. Un roman qui nous fait voyager, dans l’espace, en France (Paris et province), îles anglo-normandes et Laos, mais aussi dans le temps, car il est très daté, dans le bon sens du terme. Retour, délicieusement vintage, en 1973 ! Et à une époque où l’on attendait le courrier, faute d’Internet et de téléphones portables !

Une lecture très agréable, rafraîchissante avec son ton un brin impertinent.
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Le bal du dodo

Mijouet a attendu quelques jours de vacances sur île Maurice pour ouvrir "Le bal du dodo". Bien lui en a pris, le contexte était bien là présent: un hôtel de fous, des journées torrides (vive la plongée), suivies de pluies torrentielles, où un jour, il s'est trouvé bloqué dans un resto, à discuter près d'une heure avec Jacky, le patron, historien et cinéaste à ses heures! Bref du tout cuit pour une lecture baignant dans l'écriture et l'atmosphère présente.



A commencer par le vol en classe économique d'Air Cocorico, avec ses papiers gras, ses gobelets éclatés, l'hôtesse débordée, etc., pareil au vol de "l'avion des pauvres" décrit dès les premières lignes du livre…



Arrive la grande saga des premiers français venus sur l'île et l'histoire présente de leurs derniers 4000 descendants restants, qui se retrouvent, aujourd'hui encore, au bal du dodo chaque 31 décembre…



Puis les histoires des uns et des autres s'entrecoupent, ou plutôt s'entrelacent dans le récit au travers de quelques personnages clés que l'on découvre et redécouvre tout au long du livre.



Et l'héroïne dans tout cela? En fait il y en a deux: la mère, Maureen, anglaise (Oh! Quelle horreur!), une déjantée commise par la perfide Albion pour épouser Yves de Carnoët, de pure souche française…, et sa fille Benie, qui au fil des évènements se découvre un talent de médium (reconnu très tôt par sa nounou Laurencia) qui intervient de plus en plus dans sa vie.



Outre cela, une morce d'inceste infantile, une touche d'ouragan juste de quoi arracher le toit de la maison, l'apparition d'un dangereux gangster, le tonton alcoolique, miséreux et pouilleux reçu comme un prince au dam de sa famille, des requins jouant avec la petite fille, et on en passe, le tout monté en une mayonnaise parfaitement réussie, dévorée en deux après-midi!

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Le bal du dodo

C'est tout un voyage qu'on effectue avec ce magnifique roman qui ne peut vraiment pas se lire d'une seule traite, on prend plaisir à lire un segment de pages à chaque fois, évidement, pour ne pas laisser filer trop vite la compagnie de Beni Carnoet! Beni Carnoet, un personnage autour duquel se développe plusieurs interrogations, autant sur l'histoire de sa famille que sur son avenir...
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Le roman de Sophie Trébuchet

Cette biographie, rythmée et enjouée nous raconte la vie de Sophie Trébuchet, maman du Poète Victor Hugo.

Bretonne et fille de marin, elle perd assez tôt ses parents et c'est sa tante qui prend soin d'elle ensuite. La terreur lui laisse un souvenir amer et glaçant. Celle lecture est très passionnante. le hasard de la vie va la mettre sur le chemin de Léopold Hugo qui sera le père de ses enfants. Mais leur relation sera assez vite sous le signe de la discorde. Il va s'en suivre la naissance de trois petits garçons dont Victor Hugo, puis des lettres, des allers et retours, des voyages, en somme une vie assez tumultueuse.

Sophie, femme étonnante, énergique, fougueuse tombera ensuite sous le charme de Monsieur de la Horie qu'elle aimera passionnément.

En définitive il s'agit d'un livre incontournable, dense et vraiment intéressant.
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Le bateau du courrier

Très belle surprise que ce livre lu par hasard... Mais comme l'écrivait si bien Paul Eluard "Le hasard n'existe pas, il n'y a que des rendez-vous.", et quels rendez-vous! Paris, le Laos, les îles anglo-normandes, Victor Hugo et une superbe histoire d'amour! Geneviève Dormann, un auteur que je découvrais avec ce beau roman. Je pense qu'il y aura d'autres rendez-vous...
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Le bal du dodo

Ce n'est pas un bal où l'on dort ( parce qu'on s'ennuie), non, le dodo est un oiseau emblématique de l'île Maurice ! Et un rite, ce bal, pour les descendants des Mauriciens blancs. Ceci dit, je me suis presque endormie, à certains moments...



Mes sentiments sont donc très partagés, après lecture de ce livre.Certains passages m'ont plu particulièrement, émue même. Notamment les quelques pages consacrées à Apollinaire, où j'ai retrouvé mes propres émotions par rapport à ce génial poète.



Mais le personnage de Benie ne me parait vraiment pas sympathique et l'intrusion curieuse du fantastique dans le récit crée un malaise, un agacement.L'aspect colonialiste m'a déplu aussi.



Cependant, l'attrait principal du roman, c'est bien sûr cette île au charme langoureux, aux parfums de vanille, la véritable héroïne de l'histoire: l'île Maurice. Mais elle est maintenant gagnée par le profit et le mondialisme...
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Le roman de Sophie Trébuchet

C'est un roman magnifique, très prenant, qui se déroule avant et pendant la période napoléonienne. L'ambiance est très vivante. Sophie Trebuchet est mère de trois garçons dont un qui deviendra le grand " Victor Hugo".

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Le roman de Sophie Trébuchet

La biographie romancée de Sophie Trébuchet, mère de Victor Hugo par Geneviève Dormann, parue en 1995.



Née en 1772, dans une famille bourgeoise de Nantes et décédée en 1821 à 49 ans.



Cette femme a connu différents régimes politiques de la Monarchie, à la Restauration, en passant par la Première République, le Directoire, le Consulat et l'Empire.



Une femme passionnée, qui se marie en 1797 avec un soldat républicain. Royaliste par tradition, elle ne peut épouser les idées de son mari. L'autrice d'ailleurs a du mal à la situer : la qualifiant à la fois de républicaine et de royaliste...



De nombreux voyages ponctuent sa vie (Naples, Espagne...) en fonction des nominations de son époux.



Une femme libre qui refuse de suivre son époux dans ses campagnes et prend un amant, l'adjudant général Victor Claude Alexandre Fanneau de Lahorie, un ancien camarade de combat de son époux qu'elle a rencontré en 1799.



Une mère à la fois, désordonnée, possessive et privilégiant ses passions au détriment de son couple et de ses enfants. Elle s'oppose au mariage de son fils Victor avec Adèle, la fille de Joseph Fouché.



Un roman bien rédigé, avec de superbes descriptions de la Vendée ou de Paris en 1795, mais au style sec et détaché qui transmet des légendes thermidoriennes (peaux tannées…) qui a été instructif.

Je n'ai pu m'attacher à ce personnage, bien qu'atypique m'est apparu bien frivole.
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Mickey, l'ange

Découverte de Geneviève Dormann.



Gauthier, professeur de lettres, noie son insatisfaction dans le whisky. Léa lui apparaît un soir. Elle l'entraîne dans la quête d'un trésor. Un conte totalement burlesque sur un rythme étourdissant. Si vous aimez les livres qui commencent par la fin, si vous voulez savoir ce qui se passe la nuit dans le château de Versailles, bref si vous en avez ras le bol des lectures standardisées, préformatées, aseptisées, politiquement correctes, et calibrées par la Commission Européenne sous atmosphère contrôlée, Dormann propose un antidote qui soulagera la sinistrose pendant deux bonnes heures. Au-delà, hélas... il faudra penser à se replonger dans la m* ambiante.



Question. Pourquoi cette omerta autour de Dormann? Réponse: Parce que c'était une femme VRAIMENT autonome et libre, c'est-à-dire une femme qui disait ce qu'elle pensait avec courage, et non ce que le Pouvoir lui mettait dans la bouche qu'elle "devait" dire pour "faire" libérée... Dormann Quality - 100% Adler-free.
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Amoureuse Colette

Je n'arrive pas à lire Colette. J'ai cru que c'était une maladie. Aussi je pensais que ce livre, comme un médicament , allait m'aider à mieux digérer ses livres.

Malgré le talent (façon de parler..) de G.Dormann, j'ai toujours des ballonnements.

Adieu Colette !
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Le bal du dodo

CHALLENGE ATOUT PRIX 2015/2016 (11/15)



Grand Prix de l'Académie Française 1989



Avec "Fleur de Péché", j'avais été séduite par l'écriture de Geneviève Dormann, auteure que je découvrais alors. Mon admiration s'est confirmée avec "Le bal du dodo". Quel dépaysement que ce roman, d’autant plus que l'histoire est servie par un style incomparable, qui peut aller de la plus grande classe à une trivialité que je qualifierai de joyeuse, et tout cela pour nous décrire odeurs, saveurs et couleurs de l'Ile Maurice. Ami lecteur, ouvrez grand tous vos sens !



C'est en quelque sorte une saga familiale qui va se dérouler sous nos yeux, alternant passé et présent. On y fait la connaissance de Bénédicte, dite Bénie, dernier maillon de la dynastie des de Carnoët, née à Londres, étudiante à Paris, dans l'avion qui la ramène dans cette île où elle a grandi, suite au décès de sa grand-mère. Elle y retrouve ses oncles et tantes mais surtout Vivian, son cousin, meilleur ami mais aussi premier amour. Le retour dans la maison familiale qui lui appartient désormais, va être l'occasion pour la jeune fille de nous conter l'histoire de ses ancêtres et notamment celle de François Marie de Carnoët, charpentier de marine breton qui a posé le pied à la fin du XVIIIième siècle sur celle que l'on appelait alors l'Isle de France.

Finalement, malgré les siècles, la mentalité de ces Franco-Mauriciens n'a que peu évolué. Le maintien des traditions atteint son apogée lors du "bal du dodo", le 31 décembre de chaque année, bal où les jeunes filles de la bonne société sont sensées trouver chaussure à leur pied. J'avoue que parfois, j'ai eu du mal à me croire à l'aube des années 90 et j'ai eu des visions de jeunes filles en crinoline portant ombrelle.

Entre coutumes qu'elle veut fuir, croyances et magie noire qui perdurent, Bénie cherche sa place et finalement elle retrouvera son identité en remontant le temps sur les traces de ses aïeux.



J'ai adoré ce roman foisonnant mêlant histoire et voyage, amour et humour. Connaissant un peu La Réunion, je reste sous le charme de ces îles de l'Océan Indien. Une question est soulevée indirectement par l'auteure, peut-on préserver ces joyaux face à l'arrivée du tourisme de masse ou sont-ils amenés en perdant leur authenticité à subir le même sort que le dodo, ce gros dindon exterminé par les Hollandais au XVIIième siècle ?

Une aventure qui me laisse un sentiment double, ravie de l'avoir vécue et déçue qu'elle soit finie.18/20
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La Petite main

A l'aube de la quarantaine, Sylvain Cheviré ne peut exiger mieux de la vie. Énarque, il est attaché au cabinet du ministre des Finances, en attente d'en devenir le directeur adjoint. Après 14 ans de mariage, il est toujours amoureux de sa belle et riche Caroline, qui vient de lui donner un cinquième enfant et qui travaille dans la publicité. De ses ancêtres marins, il a hérité la passion pour la mer et pour les Iles Chausey où il y possède encore une petite maison familiale et un bateau. Mais sous l'apparence d'une Diane chasseresse, un grain de sable va venir enrayer les rouages de cet avenir tout tracé.



Geneviève Dormann est une auteure que j'ai pu apprécier par le passé, notamment à travers "Le bal du dodo" et "Fleur de péché", des histoires fort différentes mais dont la qualité d'écriture m'avait captivée. Au cours de cette nouvelle lecture, une de ses dernières productions, je suis passée par toute une palette d'émotions. La belle photo d'un voilier au soleil couchant sur la première de couverture invitait au voyage. Il a bien eu lieu puisqu'une partie de l'intrigue se déroule au large de la Normandie, en mer et sur les Iles Chausey. C'est ici que la plume de Geneviève Dormann se fait poésie pour nous décrire les beautés de cette nature sauvage et l'attachement indéfectible de ceux qui y sont nés pour ce bout de terre battu par les flots.

Quant à ce titre "La petite main" qui paraît plutôt énigmatique, on en comprend très vite la signification dès les premiers chapitres. J'ai été décontenancée par la tournure des évènements et par le langage plutôt cru. A croire que j'avais oublié la dualité de l'auteure aussi à l'aise dans le lyrisme que dans la trivialité, la soupçonnant même de se complaire dans la narration de cet adultère hors-norme. Si je n'ai pas eu une once de pitié pour ce "pauvre" Sylvain pris à son propre piège, j'ai admiré la dignité de Caroline. Pour fuir l'immoralité du présent, j'ai pris plaisir à me réfugier dans le passé à travers l'histoire de ces générations de Cheviré qui vécurent des corps à corps passionnés avec la mer. Et puis voilà que la fin dramatiquement surprenante m'a réconciliée avec l'auteure. J'ai beaucoup aimé la réflexion sur l'aveu d'une faute, dans la bouche de Caroline :

"Elle lui en voulait d'avoir avoué ce qu'elle aurait peut-être, et par bonheur, toujours ignoré. Ce qu'on ne sait pas ne fait pas de mal. Mais pourquoi ce con avait-il parlé, nom de Dieu ! Pourquoi ? Pour se délivrer sur elle de sa mauvaise conscience ? Pour être à moitié pardonné ? Parce que mentir lui pesait ? Par lâcheté, tout simplement..."



Au final, ce roman, auquel j'accorde un 14/20, qui mêle humour et sujet grave, beauté d'écriture et propos crus, reflète bien la personnalité de son auteure réputée pour son goût de la provocation et son sens de la polémique.
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Le roman de Sophie Trébuchet

Un début un peu ennuyeux mais la suite m'a enchanté. En effet, j'ai découvert l'enfance de Victor Hugo tout en faisant la connaissance de sa maman, Sophie Trébuchet. Une femme assez remarquable je dois dire, très indépendante et moderne pour son époque qui s'est battue pour le bonheur de ses enfants jusqu'au bout.

En même temps ce livre nous décrit la fin de la monarchie et les débuts d'une république qui nous montre une fenêtre de l'histoire cruelle qui donne à réfléchir.
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Le roman de Sophie Trébuchet

J'ai beaucoup aimé la façon d'aborder cette femme par l'auteur.

Elle a volontairement voulu dépeindre une femme moderne et libre dans une France où la position de la femme n'était pas de cet ordre là !

Ce parti pris, elle l'explique très bien à la fin de l'ouvrage et j'adhère totalement à ses arguments.

L'histoire en elle-même m'a assez plu également, j'ai également beaucoup appris sur l'histoire de France à cette époque et j'ai même été choquée de découvrir autant de violence.

Et c'est intéressant de voir évoluer le futur Victor Hugo dans son enfance.

Une découverte intéressante ce livre qui était perdu dans ma bibliothèque.
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Le roman de Sophie Trébuchet

La vie romancée de Sophie Trébuchet, mère de Victor Hugo. L'auteur nous y fait part d'une hypothèse intéressante sur l'identité du père de Victor Hugo. Cette lecture m'a beaucoup plu car on n'y retrouve pas les lourdeurs du genre biographique (certaines constituant parfois un catalogue de dates et d'événements linéaires sans mise en valeur ni portée symbolique par rapport à la vie entière du personnage) du fait que les événements sont romancés et donc parfois imaginés par l'auteur. L'intrigue est bien menée et les événements replacés dans leur contexte historique, sans toutefois s'appesantir sur ce dernier. Un très bon moment !
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Je t'apporterai des orages

« Je t’apporterai des orages », Prix des Quatre Jurys 1972 est un roman enjoué ; comme son héroïne… José une jeune femme post 1968, ou tout au moins telle qu’on les décrit habituellement : vive, émancipée, intelligente (belle)... mais néanmoins mariée trop jeune à un idiot .

La vie est trop courte : elle part. Commence alors une vie aventureuse peuplée de rencontres parfois improbables…

Un roman vif et enjoué, parfois brutal, plein de mauvaises rencontres et de « mauvais sentiments »… Moyen.

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