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4.5/5 (sur 1 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Gliwice (Pologne) , le 18-06-1876
Mort(e) à : Zurich , le 27-04-1944
Biographie :

Georg Fink de son vrai nom Kurt Münzer (18 juin 1879,Gleiwitz, aujourd'hui Gliwice en Pologne) - 27 avril 1944, Zurich, Suisse) est un auteur de romans et de pièces de théâtre allemand.
Dans les années 1920, il est un des auteurs à succès de la République de Weimar avec des livres comme "Der Ladenprinz", "Jude ans Kreuz", "Das kalte Herz" "Hast du dich verlaufen?". Mais son ouvrage le plus connu est "Mich hungert" -1929- ( j'ai faim ) relatant la misère d'un enfant du prolétariat berlinois. En 1933, ses livres sont interdits de publication par les Nazis. Juif et homosexuel il doit s'exiler et se réfugie à Zurich où il meurt avant la fin de la guerre.

Source : Manfred Brauneck (éditeur), 1995, Autorenlexikon deutschsprachiger Literatur des 20. Jahrhunderts, R
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Ce fut le bon temps pour les pauvres. Tant mieux si les hommes tombaient, leurs familles touchaient des rentes. Cet argent restait à la maison, il ne passait plus chez le marchand de vin ni chez les filles. Les épouses étaient heureuses, les mères pleuraient.
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Reste tranquille, Trude, lançait la Balduweit. Tu en as déjà eu deux.
- Vieille salope, lui répondait Trude et fermait bruyamment la fenêtre.
Tout en haut, quelqu'un émoustillé par l'indiscrétion de la Balduweit, déclamait :

Un chacun tout seul,
N'est vraiment pas beau.
Chacun sa chacune
Voilà ce qu'il leur faut.

Ce fut le départ. Max, le fils Niemeyer, âgé de seize ans, chanta :

Laisse-moi reposer
Contre ta poitrine ;
Elle répondit en pleurant
Mais je n'en ai point.

Tout à coup un gaillard se planta au milieu de la cour, salua d'une façon ridicule et commença à chanter d'une belle voix de ténor une chanson très vulgaire.
La Balduweit, quatre-vingt-dix kilos, tomba à la renverse, tellement elle riait...Un garçon l'aida à se relever en la caressant, ce qui la faisait rire de plus belle.
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Des officiers supérieurs arrivaient aussi. Ils étaient très soignés. Jamais une goutte de la boue des tranchées ne les avait salis, jamais non plus une goutte de sang de leurs hommes, ni même la terre que les obus faisaient éclater, ne les avait atteints.
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Ils couchaient sur des sacs remplis de journaux. Ils avaient un lit aussi, mais le louaient à un jeune homme qui y amenait des filles. Il est vrai qu'il payait dix marks, et pour dix marks...
Pour dix mark les Knolle du quatrième donnaient leur fille. C'était un secret connu de tous que la petite Louisette, âgée de quinze ans, avait d'autres obligations que de laver la vaisselle dans le café où elle travaillait.
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On me fit l'aumône. Les veuves à venir eurent pitié de mon regard implorant, les hommes d'affaires véreux apaisèrent leur conscience en me glissant la plus petite coupure. Des généraux croyaient s'occuper des enfants de leurs victimes en me donnant un mark. C'était exactement le prix d'une de leurs cigarettes.
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A tous les coins de rue les racoleurs proposaient des fumeries d'opium, des danses nues, des plaisirs défendues. Des autos traversaient la ville à toute vitesse, les étrangers achetaient tout, femmes et enfants pour une livre anglaise, pour un dollar, pourvu qu'on ait quelque chose à vendre. Les mères évaluaient les charmes de leurs filles, des vieillards vivaient de la honte de leurs jeunes fils. Les anciens riches quittaient leurs demeures qui devenaient des tripots, des maisons de rendez-vous, des salons de massage ou des cliniques pour femmes imprudentes.
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Une de nos voisines avait été appelée à Cologne pour voir son mari à l'hôpital. Elle ne revint jamais...Nous sûmes plus tard ce qui s'était passé. Elle avait eu beaucoup de mal à pénétrer chez son mari. Un infirmier sachant que le blessé la réclamait jour et nuit, la fit entrer. Trente paires d'yeux la suivirent dans le couloir qui longeait les trente lits, il était dans le dernier; trente jeunes gens ne pouvaient plus que voir; ils ne pouvaient plus ni marcher ni se servir de leurs bras ! Ce n'étaient plus que des troncs. Son mari ne la vit même pas, il était aveugle, il l'entendit seulement, il n'était plus que ventre et poitrine. Comme il ne lui tendait pas les bras, elle enleva la couverture et ne vit qu'un paquet de linge, un tronc sans membres, comme les poupées en chiffons que font les gosses.
Elle perdit la raison et on ne put la renvoyer chez elle.
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A part lui, père et la Marzotko, il y avait toujours d'autres personnes, des copains de bistro, des amis de rencontre et des filles.
J'entrais dans ma sixième année et j'épiais avidement cette mare. On commençait par se disputer. On parlait politique. Quelques-uns des hommes étaient syndiqués. Il y avait même des anarchistes, des révolutionnaires. On faisait des discours. Chacun employait les arguments de son parti. Les autres criaient à tue-tête. On n'arrivait jamais à un résultat quelconque. Personne d'ailleurs n'écoutait les autres. Chacun voulait exprimer ses opinions.
Tout ceci finissait par des disputes. Le capitalismes, le militarisme, la monarchie...lorsqu'ils en arrivaient là, ils étaient tous ivres.
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Elle ne faisait jamais attention aux employés. A cette époque, le prolétariat n'existait même pas pour les riches, on l'ignorait complètement.
Les ouvriers étaient des ustensiles de travail. Connaît-on le marteau avec lequel on enfonce des clous ? On connaissait la chaussure mais presque pas le cordonnier qui la faisait. Même les filles de cuisine n'étaient qu'à moitié des êtres humains. Et les gars qui chargeaient les sacs qu'étaient-ils d'autre que des appareils à soulever les poids ?
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Nous emménageâmes dans la Jasmunderstrasse, au fond d'une cour. Une pièce et une cuisine au rez-de-chaussée. C'était tout ce que nous pouvions nous payer. La cour était étroite, les maisons hautes, les cabinets tout près de chez nous. Il y avait trente et une familles dans l'immeuble, cent trente personnes, y compris les sous-locataires, garçons et filles, qui louaient des lits seulement.
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