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Citations de Georges Gurdjieff (19)


Georges Gurdjieff
Ce qui rassasie l'homme, ce n'est pas la quantité de nourriture. C'est l'absence d'avidité.
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Qu'importe si je chante comme un âne tant qu'on m'appelera rossignol

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Georges Gurdjieff
Les objets existent en vous, vous, vous n'existez pas.
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La Foi de la conscience est liberté,
La Foi du sentiment est faiblesse.
La Foi du corps est bêtise.
L'Amour de la conscience provoque le même en répons.
L'Amour du sentiment provoque son contraire.
L'Amour du corps ne dépend que du type et de la polarité.
L'Espérance de la conscience est force.
L'Espérance du sentiment est servitude.
L'Espérance du corps est maladie .
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Vivant depuis quinze ans déjà en Occident sans interruption, en relation constante avec des gens de toutes nationalités, j'en suis venu à la conclusion qu'ici on ne sait pas et on ne s'imagine même pas ce que c'est que l'Asie.

La plupart des gens, en Europe et en Amérique, se représentent l'Asie comme un continent de grandeur indéterminée, aux confins de l'Europe, habité par des peuplades vivant à l'état sauvage, ou dans le meilleur des cas demi-sauvage, qui ont échoué là par hasard.

L'idée qu'ils se font de son étendue est des plus vagues. Ils compareraient facilement ces territoires aux pays européens, et ne soupçonnent même pas que le continent d'Asie est si vaste qu'il pourrait contenir plusieurs Europes, et qu'il abrite d'importantes communautés dont non seulement les Européens mais les Asiatiques eux-mêmes n'ont jamais entendu parler.

En outre, ces « peuplades sauvages » ont atteint depuis longtemps déjà, en matière de médecine, d'astrologie et de sciences naturelles, sans sophistications ni explications hypothétiques, un degré de perfectionnement auquel la civilisation européenne ne parviendra peut-être que dans plusieurs centaines d'années. (p. 239)
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Rendons leur cette justice : pendant ces derniers siècles ils se sont "artistiquement" mécanisés à ne plus rien voir de réel.
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J'étais plongé dans mon travail lorsque soudain retentit un cri effroyable. Je sautai sur mes pieds, convaincu qu'un accident était arrivé à l'un des enfants.
Je courus, et vis le tableau suivant :

Au milieu d'un cercle tracé sur le sol, un gamin sanglotait en faisant d'étranges mouvements, tandis que les autres, qui se tenaient à quelque distance, riaient et se moquaient de lui.

Je n'y comprenais rien. Je demandai ce qui se passait. On me dit que l'enfant appartenait à la secte des Yézides, que l'on avait tracé un cercle autour de lui, et qu'il ne pourrait pas en sortir tant qu'on ne l'aurait pas effacé.

L'enfant tentait vraiment de toutes ses forces de sortir du cercle enchanté, mais il avait beau se débattre, il ne pouvait y parvenir.

Courant à lui, j'effaçai vivement une partie du cercle. Aussitôt le gamin bondit et s'enfuit à toutes jambes.

J'étais si abasourdi que je restai figé sur place dans la même pose, comme ensorcelé, jusqu'à ce que ma capacité normale de penser fût enfin revenue.

J'avais déjà entendu parler des Yézides, mais ma pensée ne s'y était jamais arrêtée. L'événement qui venait de se dérouler sous mes yeux, et qui m'avait tant étonné, me forçait maintenant à y réfléchir sérieusement.

Je regardai autour de moi et vis que les gamins étaient retournés à leurs jeux. Je regagnai ma place, plein de mes pensées, et me remis au dessin des initiales. Le travail n'allait plus du tout, et pourtant il fallait le terminer coûte que coûte.

Les Yézides constituent une secte qui vit en Transcaucasie, principalement dans les environs de l'Ararat. On les appelle parfois Adorateurs du Diable.

De nombreuses années après l'incident dont j'avais été le témoin, je pus vérifier cette sorte de phénomène et constater qu'effectivement, si l'on trace un cercle autour d'un Yézide, il ne peut en sortir par sa propre volonté.

A l'intérieur, il peut se mouvoir librement. Plus le cercle est grand, plus grande est la surface où il lui est possible de se déplacer, mais quant à franchir la ligne, il n'en est pas capable : une étrange force, hors de proportion avec sa force normale, le retient prisonnier.

Moi-même, qui suis fort, je ne pouvais pas faire sortir du cercle une faible femme; il me fallait encore l'aide d'un autre homme aussi vigoureux que moi.

Si l'on oblige un Yézide à franchir cette ligne, il tombe aussitôt dans l'état que l'on nomme catalepsie, qui cesse à l'instant même où on le ramène à l'intérieur du cercle.

Une fois tombé en catalepsie, un Yézide que l'on a tiré hors du cercle ne revient à l'état normal qu'au bout de treize ou de vingt et une heures.

Il n'existe aucun autre moyen de le ramener à l'état normal; en tout cas, ni moi ni mes camarades ne le pouvions, et pourtant nous possédions alors à fond toutes les méthodes connues de la science hypnotique contemporaine pour faire sortir un homme de l'état de catalepsie. Seuls leurs prêtres pouvaient le faire, au moyen de brèves incantations. (pp. 93-94)
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- Or donc, mon enfant, un jour que, de la planète Mars, je suivais ce processus à travers mon grand teskuâno, je remarquais soudain quelque chose d’absolument nouveau.
Je vis que sans quitter leur place, ils faisaient quelque chose avec un objet, d’où sortait une petite fumée ; aussitôt après, de l’autre côté, un être tombait, totalement détruit, ou pour le moins mutilé dans certaines parties de son corps planétaire.
Cette constatation m’étonna beaucoup, car jamais auparavant je n’avais vu pareil moyen de destruction réciproque et aucune donnée ne s’était encore cristallisée en ma présence, qui put me fournir une explication confrontative logique de l’emploi d’un tel moyen de détruire l’existence d’autres êtres, leurs semblables.
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Georges Gurdjieff
Ils sont si paresseux pour s'aider eux mêmes qu'ils veulent aider les autres.
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Georges Gurdjieff
Où que vous vous trouviez, rappelez-vous vous-mêmes.
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« Je sais que vous comprenez l'unité des lois qui gouvernent l'univers, mais je dirai que cette compréhension n'est qu'abstraite et théorique. Il ne suffit pas de concevoir avec l'intellect, il faut sentir avec tout votre être l'exactitude absolue et l'infaillibilité de cette vérité ; alors seulement, vous pourrez dire consciemment et avec une pleine conviction : ‘’Je sais’’ »

Tel était à peu près le sens des paroles par lesquelles M. Gurdjieff engagea la conversation.

Ensuite, il dressa un tableau saisissant de la sphère dans laquelle se déroule la vie de toute l'humanité. Les idées qu'il exposait servaient à illustrer la formule d'Hermès. Par analogie, il passa des petits événements de la vie quotidienne d'un homme aux grandes périodes de la vie de l'humanité entière, faisant ainsi ressortir l'action cyclique de cette Loi d'analogie dans la sphère plus restreinte de la vie de l'humanité terrestre. Puis, de la même manière, il passa de l'humanité à ce que j'appellerais la vie de la Terre. Il la décrivit comme un grand organisme pareil à celui de l'homme, en se référant à la physique, à la mécanique, à la biologie, etc. Je voyais sa pensée s'intensifier de plus en plus et converger vers un seul foyer. Tout ce qu'il disait aboutissait inévitablement à la grande loi de la Tri-unité, la loi des trois forces d'action, de réaction et d'équilibre, ou des trois principes actif, passif et neutre. S'appuyant sur cette loi, prenant comme base de départ la Terre, sa pensée, d'un vol audacieux, s'étendit à tout le système solaire. Examinant les relations « Terre-Soleil », il insista sur les aspects de la loi les plus proches de l'homme. Puis, d'une phrase brève, il franchit les limites du système solaire. D'abord surgirent des données astronomiques, qui peu à peu s'effacèrent devant l'immensité de l'espace et disparurent enfin complètement. Seule restait la grande idée qui émanait de cette même loi. Ses paroles résonnaient, lentes et majestueuses, et en même temps semblaient s'éloigner et perdre leur sens. On percevait derrière elles la vie d'une pensée prodigieuse.

« Nous sommes au bord de l'abîme que ne peut jamais franchir l'intelligence ordinaire de l'homme, dit-il.

« Sentez-vous combien les paroles deviennent superflues et inutiles ? Sentez-vous combien la raison, à elle seule, est impuissante? Nous touchons là au Principe de tous les Principes. » Puis il se tut, regardant pensivement devant lui.

Saisi par la beauté et la grandeur de cette pensée, j'avais cessé peu à peu d'écouter les paroles. Je dirais que je les sentais – ce n'était pas par la raison que je recevais l'idée, mais bien par l'intuition. L'homme en bas, dans sa petitesse, avait complètement disparu. J'étais rempli à la fois du sentiment d'être en présence de l'Immense, de l'Impénétrable et de la conscience profonde de ma propre nullité. (pp. 29-30)
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A mon tour, je lui racontai comment j'avais passé ces deux années, comment, peu après notre séparation, mon intérêt pour l'Islam s'était éveillé, et comment j'avais réussi, au prix de grandes difficultés, usant de toutes sortes de ruses, à m'introduire à La Mecque et à Médine, inaccessibles aux chrétiens, avec l'espoir d'accéder à ce qu'il y a de plus secret dans cette religion, et peut-être d'élucider certaines questions que je considérais comme essentielles.

Mais mes efforts avaient été vains : je n'y avais rien trouvé.

Je m'étais seulement rendu compte que, s'il y avait quelque chose à découvrir au cœur de cette religion, ce n'était pas là qu'il fallait le chercher, comme on le croit et l'affirme en général, mais à Boukhara, où avaient été concentrés dès le début tous les éléments de la doctrine secrète de cette religion ; Boukhara était donc bien le centre et la source même de l'Islam. (p. 270)
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Ces danses remplissent une fonction analogue à celle de nos livres. Comme nous le faisons aujourd'hui sur le papier, des hommes ont jadis noté dans ces poses des informations relatives à des événements passés depuis longtemps, afin de les transmettre de siècle en siècle aux hommes des générations futures ; et ils nommèrent ces danses des danses sacrées.

Celles qui deviennent prêtresses sont pour la plupart des jeunes filles consacrées dès le plus jeune âge, selon le vœu de leurs parents ou pour d'autres raisons, au service de Dieu ou d'un saint.

Ces futures prêtresses entrent au temple dès l'enfance pour y recevoir toute l'instruction et la préparation nécessaires, notamment en ce qui concerne les danses sacrées.

Peu après avoir vu pour la première fois cette classe, j'eus l'occasion de voir danser les véritables prêtresses, et je fus étonné non pas par le sens de ces danses, que je ne comprenais pas encore, mais par l'exactitude extérieure et la précision avec lesquelles elles étaient exécutées.

Ni en Europe ni en aucun des lieux où j'avais observé avec un intérêt conscient cette manifestation humaine automatisée, jamais je n'avais rien rencontré de comparable à cette pureté d'exécution. (pp. 199-200)
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Or, ce chapitre qui devait servir d’accord final à mon œuvre et qui m’avait couté tant d’efforts, tant d’argent et tant d’expériences douloureuses, je me vie néanmoins contraint de le détruire en totalité, pratiquement le jour même où je l’avais terminé, et de détruire non seulement le chapitre lui-même, mais encore tout ce que j’avais préparé pour exprimer l’esprit intime de son essence.
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Toute cérémonie, dans la mesure où elle continue à être pratiquée sans modification, garde sa valeur. Les rituels, comme les danses anciennes, étaient un guide, un livre où la vérité était inscrite. Mais pour les comprendre, il faut avoir la clef.

Les vieilles danses populaires aussi ont un sens, il y en a même qui contiennent des recettes pour faire des confitures.

Une cérémonie est un livre où beaucoup de choses ont été inscrites. Celui qui comprend peut le lire. Une cérémonie a souvent plus de contenu que cent livres. Dans la vie, tout change, mais les coutumes et les cérémonies demeurent. (p. 117)
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Pour un certain nombre d'entre vous, séjourner ici n'a plus aucun sens. Si on leur demandait pourquoi ils sont ici, ils seraient tout à fait incapables de répondre ou bien diraient une absurdité et m'exposeraient toute une philosophie sans même croire un mot de ce qu'ils raconteraient. Quelques-uns savaient peut être au début pourquoi ils étaient venus, mais ils l'ont oublié.

Je considère que quiconque vient ici a déjà dû comprendre la nécessité de faire quelque chose et a essayé par lui-même. Ses tentatives l'ont conduit à la conclusion que, dans les conditions de la vie ordinaire, il est impossible de parvenir à quoi que ce soit. Il commence alors à s'informer, à se mettre en quête d'endroits où, grâce à des conditions préétablies, le travail sur soi est possible. A la fin, il trouve; il apprend qu'ici un tel travail est possible. Et en effet, ce lieu a été créé et organisé pour que le chercheur puisse y trouver les conditions auxquelles il aspirait.
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Mais certains d'entre vous ne tirent pas parti de ces conditions; on peut même dire qu'ils ne les remarquent pas. Et le fait qu'ils ne les voient pas prouve qu'en réalité ils ne les recherchaient pas, et qu'ils n'essayaient pas d'obtenir dans leur vie de tous les jours ce qu'ils étaient supposés chercher. Celui qui ne se sert pas des conditions de travail de l'Institut pour travailler sur lui-même et qui ne les voit pas, celui-là n'a pas sa place ici. Il perd son temps en restant ici, gêne les autres et prend la place de quelqu'un. Ici la place est limitée et, faute d'espace, je dois refuser beaucoup de candidats. Vous devez soit mettre cette place à profit, soit vous en aller.

Je le répète, je pars du principe que ceux qui viennent ici ont effectué un travail préparatoire, ont assisté à des conférences, et déjà tenté quelque chose par eux-mêmes.
J'estime donc que ceux qui sont ici ont déjà compris la nécessité de travailler sur eux-mêmes et savent à peu près comment il faudrait le faire, mais qu'ils en sont incapables pour des raisons qui échappent à leur contrôle. Par conséquent, je n'ai pas besoin de répèter à nouveau pourquoi chacun de vous est ici.
Je ne peux poursuivre mon travail ici que dans la mesure où ce qui a déjà été reçu est appliqué dans la vie pratique. Malheureusement, ce n'est pas le cas : les gens vivent ici mais ne travaillent pas; ils agissent seulement sous l'effet d'une contrainte, comme s'ils étaient payés à la journée.
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On précisait notamment que l'étude de la langue anglaise américaine demandait de cinq minutes à vingt quatre heures

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lecture de l'extrait complet
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Comment te dire ? répondit-il. L’âme que les gens attribuent à l’homme et dont ils prétendent qu’elle poursuit après la mort une existence indépendante, et transmigre - je n’y crois pas. Et pourtant, quelque chose se constitue en l’homme au cours de sa vie, je n’ai aucun doute à ce sujet.

Je me l’explique ainsi : l’homme naît avec une propriété grâce à laquelle certaines expériences élaborent en lui, au cours de sa vie, une substance définie, et à partir de cette substance se forme peu à peu ce quelque chose qui est susceptible d’acquérir une vie presque indépendante du corps physique.

Après la mort, ce quelque chose ne se décompose pas en même temps que le corps physique, mais plus tard, une fois qu’il s’est séparé de ce corps.

Bien que ce quelque chose soit formé des mêmes éléments que le corps physique, il est d’une matière beaucoup plus subtile et possède, semble-t-il, une sensibilité beaucoup plus grande à l’égard de toutes espèces de perceptions.
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