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3.91/5 (sur 65 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Aleksandropol, Arménie , le 27/12/1866
Mort(e) à : Neuilly-sur-Seine , le 29/10/1949
Biographie :

Georgui Ivanovitch Gourdjieff (Георгий Иванович Гурджиев) est un aventurier et une figure de l'ésotérisme, également compositeur.

Surnommé "le nouveau Pythagore", philosophe ésotérique et écrivain, il est l'un des grands maîtres spirituels de la première moitié du XXe siècle. Il est à l'origine de l'ennéagramme, une méthode de développement personnel.

Né de père grec et de mère arménienne, il a reçu une grande influence de son père. Dans sa jeunesse, il a beaucoup voyagé en Asie centrale et Moyen-Orient, visitant des monastères et des écoles ésotériques, recherchant ce que la religion traditionnelle et la science ne pouvaient lui offrir. Cela a donné son premier livre, "Rencontres avec des hommes remarquables".

Sa quête le conduisit jusqu’à une confrérie secrète dont il semble avoir rapporté un système unique. Gurdjieff introduit ce système en Russie. Il y a transcrit la connaissance et l’expérience qu’il avait acquise en Orient en un langage accessible à l’homme occidental du vingtième siècle. Il nomme cette discipline "La Quatrième Voie", en référence aux trois voies traditionnelles que sont les voies du Fakir, du Moine et du Yogi – et aussi pour s’en différencier.

De retour en Russie en 1912, Gurdjieff se lie avec un autre occultiste russe, Piotr Demianovitch Ouspenski (1878-1947) (son premier traducteur), ainsi que avec le compositeur russe, Thomas de Hartmann (1885-1956).
La Révolution russe le chasse de Moscou, puis du Caucase vers Constantinople et Dresde, avant qu'il ne se fixe en 1922 près de Fontainebleau, au prieuré d'Avon (Seine-et-Marne), où il fonde son "Institut pour le Développement Harmonique de l'Homme".

Il y reçoit de nombreux élèves et disciples et présente avec eux à Paris puis aux États-Unis ses Mouvements, dont il écrit la musique avec Thomas de Hartmann.

Cloué au lit à la suite d'un grave accident de moto en 1924, il dicte et rédige en russe ses principaux ouvrages, en partie autobiographiques: "Récits de Belzébuth à son petit-fils" (1956), "Rencontre avec des hommes remarquables" (1960) et "La vie n'est réelle que lorsque je suis" (1974). "Rencontres avec des hommes remarquables" sera adapté au cinéma par Peter Brook en 1978.

En 1935, Georges Gurdjieff renonce à écrire pour se consacrer à la transmission directe de son enseignement à un groupe de français.
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Source : www.acam-france.org
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Gurdjieff - Difference between Awareness and Consciousness


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Georges Gurdjieff
Ce qui rassasie l'homme, ce n'est pas la quantité de nourriture. C'est l'absence d'avidité.
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Qu'importe si je chante comme un âne tant qu'on m'appelera rossignol

http://wp.me/p5DYAB-1t1
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Vivant depuis quinze ans déjà en Occident sans interruption, en relation constante avec des gens de toutes nationalités, j'en suis venu à la conclusion qu'ici on ne sait pas et on ne s'imagine même pas ce que c'est que l'Asie.

La plupart des gens, en Europe et en Amérique, se représentent l'Asie comme un continent de grandeur indéterminée, aux confins de l'Europe, habité par des peuplades vivant à l'état sauvage, ou dans le meilleur des cas demi-sauvage, qui ont échoué là par hasard.

L'idée qu'ils se font de son étendue est des plus vagues. Ils compareraient facilement ces territoires aux pays européens, et ne soupçonnent même pas que le continent d'Asie est si vaste qu'il pourrait contenir plusieurs Europes, et qu'il abrite d'importantes communautés dont non seulement les Européens mais les Asiatiques eux-mêmes n'ont jamais entendu parler.

En outre, ces « peuplades sauvages » ont atteint depuis longtemps déjà, en matière de médecine, d'astrologie et de sciences naturelles, sans sophistications ni explications hypothétiques, un degré de perfectionnement auquel la civilisation européenne ne parviendra peut-être que dans plusieurs centaines d'années. (p. 239)
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La Foi de la conscience est liberté,
La Foi du sentiment est faiblesse.
La Foi du corps est bêtise.
L'Amour de la conscience provoque le même en répons.
L'Amour du sentiment provoque son contraire.
L'Amour du corps ne dépend que du type et de la polarité.
L'Espérance de la conscience est force.
L'Espérance du sentiment est servitude.
L'Espérance du corps est maladie .
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Georges Gurdjieff
Les objets existent en vous, vous, vous n'existez pas.
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J'étais plongé dans mon travail lorsque soudain retentit un cri effroyable. Je sautai sur mes pieds, convaincu qu'un accident était arrivé à l'un des enfants.
Je courus, et vis le tableau suivant :

Au milieu d'un cercle tracé sur le sol, un gamin sanglotait en faisant d'étranges mouvements, tandis que les autres, qui se tenaient à quelque distance, riaient et se moquaient de lui.

Je n'y comprenais rien. Je demandai ce qui se passait. On me dit que l'enfant appartenait à la secte des Yézides, que l'on avait tracé un cercle autour de lui, et qu'il ne pourrait pas en sortir tant qu'on ne l'aurait pas effacé.

L'enfant tentait vraiment de toutes ses forces de sortir du cercle enchanté, mais il avait beau se débattre, il ne pouvait y parvenir.

Courant à lui, j'effaçai vivement une partie du cercle. Aussitôt le gamin bondit et s'enfuit à toutes jambes.

J'étais si abasourdi que je restai figé sur place dans la même pose, comme ensorcelé, jusqu'à ce que ma capacité normale de penser fût enfin revenue.

J'avais déjà entendu parler des Yézides, mais ma pensée ne s'y était jamais arrêtée. L'événement qui venait de se dérouler sous mes yeux, et qui m'avait tant étonné, me forçait maintenant à y réfléchir sérieusement.

Je regardai autour de moi et vis que les gamins étaient retournés à leurs jeux. Je regagnai ma place, plein de mes pensées, et me remis au dessin des initiales. Le travail n'allait plus du tout, et pourtant il fallait le terminer coûte que coûte.

Les Yézides constituent une secte qui vit en Transcaucasie, principalement dans les environs de l'Ararat. On les appelle parfois Adorateurs du Diable.

De nombreuses années après l'incident dont j'avais été le témoin, je pus vérifier cette sorte de phénomène et constater qu'effectivement, si l'on trace un cercle autour d'un Yézide, il ne peut en sortir par sa propre volonté.

A l'intérieur, il peut se mouvoir librement. Plus le cercle est grand, plus grande est la surface où il lui est possible de se déplacer, mais quant à franchir la ligne, il n'en est pas capable : une étrange force, hors de proportion avec sa force normale, le retient prisonnier.

Moi-même, qui suis fort, je ne pouvais pas faire sortir du cercle une faible femme; il me fallait encore l'aide d'un autre homme aussi vigoureux que moi.

Si l'on oblige un Yézide à franchir cette ligne, il tombe aussitôt dans l'état que l'on nomme catalepsie, qui cesse à l'instant même où on le ramène à l'intérieur du cercle.

Une fois tombé en catalepsie, un Yézide que l'on a tiré hors du cercle ne revient à l'état normal qu'au bout de treize ou de vingt et une heures.

Il n'existe aucun autre moyen de le ramener à l'état normal; en tout cas, ni moi ni mes camarades ne le pouvions, et pourtant nous possédions alors à fond toutes les méthodes connues de la science hypnotique contemporaine pour faire sortir un homme de l'état de catalepsie. Seuls leurs prêtres pouvaient le faire, au moyen de brèves incantations. (pp. 93-94)
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Rendons leur cette justice : pendant ces derniers siècles ils se sont "artistiquement" mécanisés à ne plus rien voir de réel.
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- Or donc, mon enfant, un jour que, de la planète Mars, je suivais ce processus à travers mon grand teskuâno, je remarquais soudain quelque chose d’absolument nouveau.
Je vis que sans quitter leur place, ils faisaient quelque chose avec un objet, d’où sortait une petite fumée ; aussitôt après, de l’autre côté, un être tombait, totalement détruit, ou pour le moins mutilé dans certaines parties de son corps planétaire.
Cette constatation m’étonna beaucoup, car jamais auparavant je n’avais vu pareil moyen de destruction réciproque et aucune donnée ne s’était encore cristallisée en ma présence, qui put me fournir une explication confrontative logique de l’emploi d’un tel moyen de détruire l’existence d’autres êtres, leurs semblables.
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« Je sais que vous comprenez l'unité des lois qui gouvernent l'univers, mais je dirai que cette compréhension n'est qu'abstraite et théorique. Il ne suffit pas de concevoir avec l'intellect, il faut sentir avec tout votre être l'exactitude absolue et l'infaillibilité de cette vérité ; alors seulement, vous pourrez dire consciemment et avec une pleine conviction : ‘’Je sais’’ »

Tel était à peu près le sens des paroles par lesquelles M. Gurdjieff engagea la conversation.

Ensuite, il dressa un tableau saisissant de la sphère dans laquelle se déroule la vie de toute l'humanité. Les idées qu'il exposait servaient à illustrer la formule d'Hermès. Par analogie, il passa des petits événements de la vie quotidienne d'un homme aux grandes périodes de la vie de l'humanité entière, faisant ainsi ressortir l'action cyclique de cette Loi d'analogie dans la sphère plus restreinte de la vie de l'humanité terrestre. Puis, de la même manière, il passa de l'humanité à ce que j'appellerais la vie de la Terre. Il la décrivit comme un grand organisme pareil à celui de l'homme, en se référant à la physique, à la mécanique, à la biologie, etc. Je voyais sa pensée s'intensifier de plus en plus et converger vers un seul foyer. Tout ce qu'il disait aboutissait inévitablement à la grande loi de la Tri-unité, la loi des trois forces d'action, de réaction et d'équilibre, ou des trois principes actif, passif et neutre. S'appuyant sur cette loi, prenant comme base de départ la Terre, sa pensée, d'un vol audacieux, s'étendit à tout le système solaire. Examinant les relations « Terre-Soleil », il insista sur les aspects de la loi les plus proches de l'homme. Puis, d'une phrase brève, il franchit les limites du système solaire. D'abord surgirent des données astronomiques, qui peu à peu s'effacèrent devant l'immensité de l'espace et disparurent enfin complètement. Seule restait la grande idée qui émanait de cette même loi. Ses paroles résonnaient, lentes et majestueuses, et en même temps semblaient s'éloigner et perdre leur sens. On percevait derrière elles la vie d'une pensée prodigieuse.

« Nous sommes au bord de l'abîme que ne peut jamais franchir l'intelligence ordinaire de l'homme, dit-il.

« Sentez-vous combien les paroles deviennent superflues et inutiles ? Sentez-vous combien la raison, à elle seule, est impuissante? Nous touchons là au Principe de tous les Principes. » Puis il se tut, regardant pensivement devant lui.

Saisi par la beauté et la grandeur de cette pensée, j'avais cessé peu à peu d'écouter les paroles. Je dirais que je les sentais – ce n'était pas par la raison que je recevais l'idée, mais bien par l'intuition. L'homme en bas, dans sa petitesse, avait complètement disparu. J'étais rempli à la fois du sentiment d'être en présence de l'Immense, de l'Impénétrable et de la conscience profonde de ma propre nullité. (pp. 29-30)
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A mon tour, je lui racontai comment j'avais passé ces deux années, comment, peu après notre séparation, mon intérêt pour l'Islam s'était éveillé, et comment j'avais réussi, au prix de grandes difficultés, usant de toutes sortes de ruses, à m'introduire à La Mecque et à Médine, inaccessibles aux chrétiens, avec l'espoir d'accéder à ce qu'il y a de plus secret dans cette religion, et peut-être d'élucider certaines questions que je considérais comme essentielles.

Mais mes efforts avaient été vains : je n'y avais rien trouvé.

Je m'étais seulement rendu compte que, s'il y avait quelque chose à découvrir au cœur de cette religion, ce n'était pas là qu'il fallait le chercher, comme on le croit et l'affirme en général, mais à Boukhara, où avaient été concentrés dès le début tous les éléments de la doctrine secrète de cette religion ; Boukhara était donc bien le centre et la source même de l'Islam. (p. 270)
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