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3.93/5 (sur 98 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Sewickley, Pennsylvanie , le 31/05/1895
Mort(e) à : San Francisco, Californie , le 22/08/1980
Biographie :

George Rippey Stewart est un toponymiste et un écrivain.

Il est titulaire d'un BA de l'Université de Princeton (1917), d'un MA de l'Université de Californie à Berkeley et d'un doctorat (Ph.D.) en littérature anglaise de l'Université Columbia (1922).

Il a été professeur d'Anglais à l'Université de Californie à Berkeley de 1923 à 1962.

"Maria la tempête/Sur le passage du cyclone" (Storm, 1941), qui relate l'histoire d'un cyclone, fit naître l'idée de donner un nom aux tempêtes tropicales.

Son récit post-apocalyptique, "La Terre demeure" (Earth Abides, 1949), a obtenu le premier International Fantasy Award en 1951.

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Bibliographie de George R. Stewart   (4)Voir plus

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Ish, dans son enfance, avait fréquenté le catéchisme, mais, lorsque Maurine lui demanda quelle était sa religion, il répondit qu’il était sceptique. Maurine, qui ne connaissait pas ce mot, le comprit de travers et en conclut qu’Ish était membre de l’Eglise sceptique.
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« Les malheurs attendus n’arrivent jamais ; c’est du côté où l’on ne regarde pas que tombe la tuile. » L’humanité tremblait d’effroi à l’idée d’une destruction totale par la guerre, elle vivait dans un cauchemar d’explosions, de villes qui sautaient avec leurs habitants, d’hécatombes d’animaux, tandis que toute végétation disparaissait de la surface du globe. Mais en réalité, semblait-il, c’était l’humanité seule qui avait été supprimée catégoriquement, sans trop de remous.
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À son réveil, Ish remarqua que les lampes n’éclairaient presque plus. Dans les ampoules, les filaments étaient d’un rouge orangé. Il pouvait les fixer sans avoir mal aux yeux. Bien qu’il n’eût tourné aucun commutateur, la pièce était plongée dans la pénombre.
« Les lumières s’éteignent ! Les lumières s’éteignent ! » Que de fois au cours des siècles, ces mots avaient été prononcés, d’un ton indifférent ou avec un accent de panique, au sens propre ou au sens figuré. Quel rôle avait joué la lumière dans l’histoire de l’homme ! La lumière du monde ! La lumière de la vie ! La lumière de la connaissance !
Un grand frisson le secoua, mais il lutta contre sa peur. Après tout, se dit-il, l’électricité a survécu longtemps à l’homme grâce à son système automatique. Sa pensée le ramena au jour où il était descendu de la montagne, sans soupçonner ce qui s’était passé. Il était passé devant la centrale électrique et avait conclu que tout était normal parce que l’eau se déversait par-dessus les biefs et que les générateurs ronronnaient régulièrement. Et de nouveau il fut fier de son pays. Aucun système, peut-être, n’avait tenu aussi longtemps. Qui sait si ces lampes électriques n’étaient pas les dernières à s’éteindre et, après elles, de longtemps le monde serait privé de lumière.
Il n’avait plus envie de dormir ; il fallait qu’il reste éveillé ; il espérait que le dernier acte du drame serait bref et ne traînerait pas en longueur. La clarté pâlit encore. « C’est la fin », se dit-il ; mais la lumière s’attardait, les filaments étaient maintenant d’un rouge cerise.
Et de nouveau ils s’assombrirent. L’œuvre de destruction s’accélérait, comme un traineau qui dévale une colline, lentement d’abord, puis emporté par son élan. Un instant – mais peut-être était-ce un effet de son imagination – leur éclat redoubla, puis tout fut fini.
Princesse s’agita dans son sommeil et aboya vaguement du fond de son rêve. Était-ce un glas de mort ?
Il sortit. « Ce n’est peut-être qu’une panne de secteur », songeait-il sans conviction. Ses yeux cherchèrent à percer les ténèbres, épaissies encore par la fumée derrière laquelle la lune avait l’air d’une grosse orange. Aucun réverbère n’éclairait plus ni les rues ni le pont. C’était donc la fin. « Que la lumière ne soit plus, et la lumière s’éteignit ! »
« Pas de mélodrame ! » pensa-t-il. À tâtons, il rentra et fourragea dans le tiroir où sa mère rangeait les bougies. Il en trouva une qu’il introduisit dans un chandelier. La flamme était petite, mais droite et claire. Il s’assit dans son fauteuil, terrassé par l’émotion.
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Le rideau s’était baissé sur l’homme, soit ; devant ses yeux de savant se déroulait le premier acte d’un drame inouï. Depuis des milliers d’années, l’homme était le maître du monde. Et voilà qu’il disparaissait pour longtemps, sinon pour toujours. Même si la race humaine n’était pas complètement éteinte, les survivants mettraient des siècles à retrouver leur suprématie. Que deviendraient le monde et ses créatures sans l’homme ? Eh bien, lui, Ish, allait le savoir.
Un chat gisait sur le comptoir ; Ish le crut mort, mais, sous ses yeux, il revint à la vie, et le jeune homme se rendit compte que l’animal avait simplement emprunté une attitude chère à ceux de sa race. Le chat le toisa avec la froide insolence d’une duchesse qui dévisage sa chambrière. Gêné par ce regard, Ish se rappela que c’était là les façons de la gent chatte. L’animal paraissait heureux et bien nourri.
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L'allumette vivait non pas quand elle était enfermée dans la boîte, mais seulement quand elle brûlait… et elle ne pouvait brûler toujours. Il en est ainsi pour les hommes et les femmes. On ne peut vivre en niant la vie.
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Les fables nous ont induits en erreur. Ce n’était pas le lion, mais l’homme, qui était le roi des animaux. Et son règne a été souvent cruel et tyrannique.
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Mais les frontières disparaissaient plus rapidement que les clôtures. Il n'est pas besoin de rouille pour ronger les lignes imaginaires.
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Malgré l’horreur de la situation, il gardait la curiosité détachée d’un spectateur qui assiste au dernier acte d’une tragédie. Et c’était, il s’en rendait compte, l’essence même de sa personnalité. Il restait ce qu’il était, ou avait été – le temps du verbe importait peu – un intellectuel, un savant en herbe, porté à analyser les événements plutôt qu’à y participer.
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Un homme qui se croit chargé d’une mission divine n’est pas loin de se prendre pour Dieu lui-même et sombre alors dans la folie.
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Chaque génération en grande partie crée ou résout les problèmes des générations futures.
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