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3.46/5 (sur 194 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Dabrowicka (Pologne) , le 1/08/1924
Mort(e) à : Paris , le 29/09/2010
Biographie :

Georges Charpak, né le 1er août 1924 dans le village de Dąbrowica en Pologne (aujourd'hui Doubrovytsia en Ukraine), est un physicien français, lauréat du prix Nobel de physique 1992.

Sa famille émigre en France alors qu'il a sept ans.
Durant la Seconde Guerre mondiale, dès 1941, il entre dans la Résistance. En 1943 il est arrêté et interné au centre de détention d’Eysses avant d'être déporté au camp de concentration de Dachau en Allemagne ; il y reste pendant un an, sa pratique de plusieurs langues contribuant selon lui à sa survie. Il devient citoyen français en 1946.

Ses études dans les classes préparatoires au Lycée Saint-Louis à Paris lui permettent d'être admis à l'École nationale supérieure des mines de Paris dont il est diplômé en 1947. Il est élève de Frédéric Joliot-Curie au Collège de France.

En 1948 il est admis au CNRS comme chercheur dans le laboratoire de physique nucléaire du Collège de France, dirigé par Frédéric Joliot-Curie et il obtient son doctorat ès sciences en 1955.

Maître de recherche au CNRS en 1959, il rejoint le CERN à Genève où il est resté comme physicien permanent de 1963 à 1989. C'est dans ce dernier laboratoire qu'il met au point la chambre proportionnelle multifils, un détecteur de particules qui lui vaut le prix Nobel de physique en 1992 et qui remplace rapidement les chambres à bulles en permettant un traitement informatique des données. Il prend soin de prendre des brevets.

Il est titulaire de la chaire Joliot-Curie de l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de Paris pour un an en 1984, et professeur associé du laboratoire d'électricité de l'école depuis 1980.
Il est élu Membre de l'Académie des sciences le 20 mai 1985.
A partir de 1996, avec le soutien de l'Académie des sciences et de ses collègues Pierre Léna et Yves Quéré, il prend la tête d'un important mouvement de rénovation de l'enseignement des sciences à l'école primaire, La main à la pâte, qui touche aujourd'hui près d'une école sur trois en France et essaime dans le monde entier. Des collaborations internationales ont été signées pour étendre cette initiative à de nombreux pays dans le monde.
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Source : Wikiépdia
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Georges Charpak, physicien français lauréat du prix Nobel de physique de 1992, est mort à Paris le 29 septembre 2010 à l'âge de 86 ans... Ardisson présente son livre "Soyez savants, devenez prophète"...


Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
"Seul dans la nuit, dans une vaste et sombre forêt, je ne dispose que d'une petite bougie pour m'éclairer. Survient un inconnu qui me dit : "Souffle ta bougie : tu y verras bien mieux."
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Débusquer la structure intime de la matière était ma passion. Les adeptes de Freud prétendent qu’il faut voir dans la démarche du chercheur la curiosité de l’enfant pour les phénomènes sexuels… Peut-être ont-ils raison car cette curiosité semble vraiment insatiable !
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Nous ne voulons en aucun cas imposer une pensée unique, nous militons au contraire pour le doute, le scepticisme, la curiosité et la science.
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Toute épouse de physicien sait — généralement elle s’en plaint — : quelle insolente rivale est la physique. Elle sait d’ailleurs qu’elle n’a plus qu’à capituler … ou à composer ! La physique ressemble à la plus exigeante et parfois à la plus destructrice des maîtresses. Nuit et jour, été, hiver, matin, soir, elle vous poursuit, vous envahit, vous comble ou vous désespère. Et vous l’aimez éperdument, incapable de vous en passer, ne serait-ce qu’une journée. Elle vous dévore comme la plus intense des névroses obsessionnelles. Mais elle vous donne l’excitation, la joie, la jouissance la plus aiguë !
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J’enrageais souvent de devoir apprendre ce que l’on appelait les mathématiques modernes qui me semblaient souvent relever d’un art de rendre compliquées et incompréhensibles des choses terriblement simples.
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p. 200
Ce rabaissement de l'homme est bien mis en évidence dans la technique sectaire qui consiste à dépersonnaliser l'individu. Le leitmotiv consiste toujours à déclarer que des "forces" peuvent être canalisées par certains individus (les "élus", les "messies", les "surdoués" ; les autres n'étant que valetaille tout juste bonne à s'émerveiller) qui pourtant sont pas les générateurs de ces forces, de ces pouvoirs, mais uniquement les "focalisateurs", les "médium".
On assiste ainsi à une mystification de la connaissance qui a pour résultat une conception du monde dont de nombreux éléments sont irrémédiablement hors du champ de compréhension - donc du contrôle - de la majorité des individus. Cette pensée ésotérique induit une stratification du monde - ceux qui ont des pouvoirs, savent et agissent tout en haut et, loin en dessous, ceux qui s'étonnent, admirent et suivent sans comprendre - débouchant sur le fatalisme béat et la dé-responsabilisation des individus.
Attitude scientifique et comportement citoyen nécessitent en fait le même terreau mental et moral spécifique pour leur développement. Une société véritablement démocratique présuppose nécessairement des citoyens aptes à la réflexion. Voilà pourquoi il serait encore plus grave qu'on ne le pense généralement que l'esprit scientifique, c'est-à-dire l'esprit critique, se trouve submergé par la crédulité. N'oublions jamais que le droit au rêve ne prend toute sa valeur qu'accompagné du droit à la lucidité.
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Des expériences ont en effet montré que le pouvoir persuasif de déclarations vagues et générales est supérieur aux descriptions appropriées.
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Des expériences ont en effet montré que le pouvoir persuasif de déclarations vagues et générales est supérieur aux descriptions appropriées.
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On assiste ainsi à une mystification de la connaissance qui a pour résultat une conception du monde dont de nombreux éléments sont irrémédiablement hors du champ de compréhension - donc du contrôle - de la majorité des individus. Cette pensée ésotérique induit une stratification du monde - ceux qui ont des pouvoirs, savent et agissent tout haut et, loin en dessous, ceux qui s’étonnent, admirent et suivent sans comprendre - débouchant sur le fatalisme béat et la déresponsabilisation des individus.
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La plupart des tensions actuelles résultent de la décolonisation brutale, indifférente aux conséquences, qui fit suite à la colonisation. Nous ne nierons pas que celle-ci fut un des fruits pervers d'une supériorité essentiellement due à l'exploitation malsaine de la science. L'un des foyers les plus menaçants à l'époque actuelle - l'ancienne Palestine, à présent Israël - résulte plus directement des séquelles de la Seconde Guerre mondiale.

Les chiffres d'abord : environ quinze millions de Juifs vivaient sur la planète avant la guerre ; le nazisme en assassina six millions dans les chambres à gaz ou sous les balles. C'est à la suite de cette tentative d'extermination que l'idée d'un État juif s'imposa aux survivants.

Theodor Herzl avait été le prophète de cet état d’Israël. C'était le type même du Juif viennois bien assimilé, avant son séjour à Paris comme journaliste pour couvrir l'affaire Dreyfus qui éclata en 1895. Des hommes épris de justice s'indignèrent de la condamnation à dix ans de bagne d'un homme dont l'innocence ne faisait aucun doute. Émile Zola, qui avait fustigé la décision dans son célèbre libelle J'accuse fut condamné à son tour à un an de prison et 3000 francs or d'amende.
On vit alors des foules excitées descendre dans la rue. Des magasins juifs furent pillés ou saccagés. Des écrivains célèbres, tels Maurice Barrès, hurlaient avec les loups : " les étrangers n'ont pas le cerveau fait de la même façon que le nôtre. (...) Baissons un peu la voix, restons entre nous quand nous traitons des affaires communes à notre race " ( La Cocarde, 23 octobre 1894) ou encore : " En toutes choses la race sémitique nous apparaît comme une race incomplète par sa simplicité même. Elle est, si j'ose dire, à la famille indo-européenne ce que la grisaille est à la peinture, ce que le plein-chant est à la musique moderne" ( Mes Cahiers, p.120). Herzl, témoin de ces désordres, perdit sa foi antérieure dans la possibilité d'une assimilation véritable des Juifs dans la société, même dans un pays aussi démocratique et civilisé que la France. C'est alors qu'il décida de lutter pour la création d'un État Juif qui accueillerait une grande partie de ce peuple en Palestine.

Avec le temps, le sionisme trouva peu à peu un écho suffisant pour devenir une force politique. Lorsque la Seconde Guerre mondiale prit fin, devant l'horreur du massacre de six millions de Juifs, la plupart des États européens et l'Union soviétique acceptèrent le projet de la création d'un État d’Israël. Certains de ces pays se vidèrent presque entièrement des rares Juifs rescapés et devinrent Judenfrei, accomplissant ainsi de manière paradoxale le rêve de Hitler. Des millions de Juifs accoururent du monde entier vers Israël, dont un million venant des pays arabes.

Ainsi, contre vents et marées, l’État d’Israël naissait, et il a survécu. Il n'avait rien à envier aux vieilles démocraties pour la qualité de ses institutions et l'activité y était remarquable dans beaucoup de domaines. Il y avait pourtant une ombre au tableau : l'injustice initiale à l'égard des précédents habitants qui avaient été spoliés. Les Israéliens font valoir le fait que ces Arabes refusèrent d'adhérer à un plan de partage qui avait été proposé par l'ONU, mais il est clair que les Palestiniens n'avaient pas la moindre responsabilité dans le massacre des Juifs européens et qu'ils n'en ont pas moins payé le prix fort en perdant leur patrie.

Il y avait des précédents. A la même époque, le président de Tchécoslovaquie Edvard Benes avait exproprié par décret et fait expulser dans des conditions souvent effroyables trois millions de personnes appartenant aux anciennes minorités allemandes et hongroises de son pays, accusées de collaboration passée avec les nazis. Et pourtant personne, même parmi les Sudètes, n'a songé à une solution militaire car les populations exilées furent intégrées dans des sociétés démocratiques. Ce ne fut pas le cas des Palestiniens qui furent même massacrés par dizaines de milliers en Jordanie et au Liban lorsqu'ils voulurent dominer les pays où ils étaient réfugiés.

Beaucoup sont devenus des parias, parqués dans des camps bordant Israël, condamnés à végéter par l'indifférence d'une communauté internationale leur fournissant tout juste le minimum indispensable pour survivre biologiquement. Là se sont constituées des poches de misères et de désespoir, terreau de toutes les frustrations sociales, politiques, religieuses, idéologiques.

On y ressent évidemment la spoliation du territoire, qu'on pense ne pouvoir récupérer que par les armes, ce qu'on pourrait appeler le " syndrome de l'Alsace-Lorraine ". N'a-t-il pas été parmi les causes de la Première Guerre mondiale ? Combien d'hommes politiques français auraient-ils admis alors qu'une guerre serait trop cher payé ces terres perdues ? Combien auraient imaginé que le problème se trouverait un jour résolu dans une Europe apaisée ? Les peuples, hélas !, n'ont pas cette patience de visionnaire.

La recherche d'alliés dans cette lutte, arabes eux aussi mais concurrents, a fait proliférer les groupes autonomes, richement dotés par les gouvernements de la région mais qui ne sont guère que des pions dans des affrontements qui les dépassent.

Cette tragédie comporte peut-être une leçon. Alors que l'Europe semble sortir de ses guerres innombrables, voici un endroit - non le seul -, l'Antique Palestine, où la mémoire d'épreuves récentes se heurte à des traditions millénaires. L' histoire rappelle ce qu'elle est aussi : un conservatoire de haine envers ceux qui descendent des ennemis de jadis, un musée des gloires ternies, un réceptacle d'ombres....
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