Puisque c'était alors, ce n'est pas maintenant. Si c'était, je serais un historien tout desséché et gris, et qui ne serait pas mieux qu'un conteur. C'est un sac jaune avec sept vieux livres que je porterais sur mon échine, courbé, desséché, très vieux. Quoique je sois sur le point de te dire cette histoire ce soir, je ne la sais pas mieux pour cela. Si je la sais mal ce soir, puisses-tu la savoir plus mal demain soir, en sorte que tu viendras la réapprendre auprès de moi un jour à venir !
Le Grand Boiteux et le Glaive de Lumière
Il y avait un roi, il y a longtemps et longtemps de cela, qui avait rassemblé chez lui tout ce qu'il y avait de richesses dans son propre royaume, car il était très cupide. Il avait six enfants, trois fils et trois filles, et il pensa qu'ils étaient bien en age de se marier. Il se préoccupait beaucoup de savoir ou il leur trouverait des compagnons et compagnes.
Il y avait dans le royaume un vieillard avisé qu'on surnommait le Vieil Aveugle, et le roi alla chez lui pour lui demander quelle sorte de mariage il valait mieux faire à ses six enfants. Le Vieil Aveugle lui dit qu'il faudrait luis donner trois jours et trois nuits pour y réfléchir, et qu'il ne pourrai manger que trois bouchées de pain et boire que trois gorgées d'eau chacun des trois jours ; qu'il faudrait l'enfermer dans une chambre ou il ne trouverait personne pendant le cours des trois jours.
Elle lui raconta que l'âme de Creachadôir était dans un œuf, qui était dans le ventre d'une cane qui était dans le ventre d'un bélier, qui était au milieu d'un saule, qui était dans le cellier ; qu'il fallait saisir le grand levier, le baisser d'un seul coup, lever le saule d'un seul effort, fendre le saule d'un seul coup, et qu'alors le bélier sortirait, et le bêlement qu'il poussera on l'entendra dans le Monde Oriental ; le bélier courra vers le Creachadôir, et lui ira vers le bélier. Si on le saisit, la cane s'échappera, et si on saisit la cane, l’œuf sortira et se changera en anguille et deviendra œuf de nouveau, et il faudra frapper le Creachadôir, avec l’œuf sur le signe qui est sous son sein gauche ; autrement il ne sera pas possible de le tuer.
Les divinités celtiques sont souvent, dans les dédicaces, groupées deux à deux, un dieu et une déesse. Nous avons déjà cité Sucellos et Nantosuelta. On trouve de plus dans les inscriptions gallo-romaines Mercure associé à Rosmerta, déesse dont le nom est certainement celtique, cf. Smerlullos Borvo, lé dieu de Bourbonne-les-bains,de Bourbon-Lancy et d'Aix-les-Bains, associé à Damona Apollon associé à Sirona, la nymphe des eaux Mars associé à Nemetona, dont le nom rappelle celui de Nemon, fée guerrière de l'épopée irlandaise.
Les druides d'Irlande nous apparaissent surtout comme ,des magiciens, et des prophètes. Ils prédisent l'avenir, ils interprètent les volontés secrètes des fées, ils jettent des sorts. A l'aide de formules et d'incantations, ils peuvent trouver l'endroit où se cache une personne, accabler un ennemi de toute sorte de maux, faire lever entre deux armées un brouillard épais, faire tomber de la neige, changer le jour, en nuit, rendre grosse une femme stérile.
Le texte le plus explicite que nous ayons sur les dieux gaulois se trouve chez César. Il semble bien que César rapporte non le résultat de ses observations personnelles, mais l'opinion d'écrivains antérieurs à lui. S'il eut étudié lui-même la religion gauloise, il est probable qu'il aurait été à la fois moins précis et plus exact. D'après César, le dieu que les Gaulois honorent le plus est Mercure ils le regardent comme l'inventeur de tous les arts, comme le guide des voyageurs et comme présidant à toute sorte de gains et de commerce. Après lui, ils adorent Apollon, Mars, Jupiter et Minerve. Ils ont de ces divinités à peu près la même idée que les autres nations. Apollon guérit les maladies Minerve enseigne les éléments de l'industrie et des ar ts Jupiter tient l'empire du ciel Mars celui de la guerre c'est à lui, lorsqu'ils ont résolu de combattre, qu'ils font voeu d'ordinaire de consacrer les dépouilles de l'ennemi.
Bran trouve que c’est une belle merveille
de traverser en barque la mer claire,
tandis que pour moi, autour de mon char, de loin
c’est une plaine fleurie sur laquelle il chevauche.
Ce qui est la mer claire
pour le bateau à proue où est Bran,
c’est une agréable plaine avec beaucoup de fleurs,
pour moi, de mon char à deux roues.
Bran voit
nombre de vagues répandues sur la mer claire ;
je vois, moi, dans la Plaine des jeux,
des fleurs parfaites à la tête rouge.
Il y a trois fois cinquante îles lointaines,
dans l’Océan à l’ouest de nous ;
plus grande qu’Erin deux fois
est chacune d’elle, ou trois fois.
Une grande naissance arrivera après des siècles,
qui ne sera pas dans les grandeurs
le fils d’une femme dont le mari ne sera pas connu
il aura la royauté sur des milliers d’hommes.
Voici une branche du pommier d’Emain
que je t’apporte, pareille aux autres ;
des rameaux d’argent blanc, sont sur elle,
des sourcils de cristal avec des fleurs.
Il y a une île lointaine ;
alentour les chevaux de la mer brillent,
belle course contre les vagues écumantes ;
quatre pieds la supportent.