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Citations de Georges Feydeau (155)


PINGLET, sortant du cabinet, suivi de Marcelle. Que signifient ces cris ? ce tumulte ?
MARCELLE. Je vous assure qu’il se passe quelque chose d’anormal dans la maison ! Je suis morte de peur !... Je vous en prie, allonsnous-en !
PINGLET. Oui, oui ! Mais, attendez ! Pas d’imprudence ! Il entr’ouvre la porte.
MARCELLE. Oh ! je ne serai tranquille que quand je serai hors d’ici.
PINGLET, regardant sur le palier. Personne ! Venez !
MARCELLE, passant sur le palier avec Pinglet. Ah ! enfin !
PAILLARDIN, descendant l’escalier comme un fou. Ah ! mon Dieu ! Les revenants ! Les revenants !
MARCELLE, épouvantée. Dieu !... Rentrez ! Elle rentre.
PINGLET, suivant Marcelle. Qu’est-ce qu’il y a ?
MARCELLE. Mon mari !
PINGLET, épouvanté. Ah ! Il referme brusquement.
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MAXIME, surson tabouret, lisant. « L’amour est une émotion de l’âme causée par le mouvement des esprits animaux qui l’invite à se joindre de volonté aux objets qui paraissent lui être convenables. » (Avec conviction.) Comme c’est ça !
VICTOIRE, s’accoudant sur la table. Eh bien ! monsieur Maxime ?
MAXIME. Mademoiselle ?
VICTOIRE. Qu’est-ce que vous faites là ?
MAXIME. J’étudie l’amour, Mademoiselle !...
VICTOIRE, gouailleuse. Allons donc !... dans cette position-là ? (À part.) Il est gentil, tout de même, ce petit ! (S’approchant de lui.) Si vous voulez, monsieur Maxime, je vous ferais bien répéter...
MAXIME. Comment, Mademoiselle, vous avez étudié l’amour ?
VICTOIRE, très naturellement. Dame ! comme tout le monde.
MAXIME. – Dans Descartes ?
VICTOIRE. Non !... Dans du marc de café !
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LUCETTE, à part. — Eh bien ! où va-t-il ?

LE GÉNÉRAL, ouvrant la porte et appelant. — Antonio ?

ANTONIO, à la porte du vestibule. — Chénéral ?

LE GÉNÉRAL, en espagnol. — Cómo se dice «subyugar» en francés ?

ANTONIO — «Subjuguer», chénéral.

LE GÉNÉRAL, lui faisant signe qu'il peut retourner dans le vestibule. — Bueno ! gracias, Antonio !

ANTONIO. — Bueno !

Il sort.

LE GÉNÉRAL, à Lucette, reprenant brusquement sur le ton de la passion. — Vous m'avez «souchouqué» ; aussi tout ce qu'il est à moi est à vouss ! Ma vie, mon archent, chusqu'au dollar la dernière, chusqu'à la misère que yo l'aimerais encore porqu'elle venirait de vouss !

LUCETTE, hochant la tête, pleine de doutes. — La misère ! on voit bien que vous ne savez pas ce que c'est !

LE GÉNÉRAL, descendant à droite. — Oh ! pardonne ! yo le sais ! yo l'ai pas tuchurs été riche. Avant que yo le sois entré dans l'armée... comme chénéral ! yo l'avais pas de l'archent, quand yo l'étais professor modique et que yo l'ai dû pour vivre aller dans les familles... où yo donnais des léçouns de francess.

LUCETTE, retenant son envie de rire. — De français ? Vous le parliez donc ?

LE GÉNÉRAL, bien naïvement. — Yo vais vous dire ; dans moun pays, yo le parlais bienn ; ici, yo no sais porqué, yo le parlé mal.
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YVONNE- Qu'est ce que tu fais devant la cheminée?
LUCIEN-J'essaie de me réchauffer.
YVONNE-Il n'y a pas de feu!
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Quelle déception pour la pauvre femme qui se croit distinguée et qui finit par s'apercevoir qu'elle n'est qu'additionnée.
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VENTROUX. - Mais, justement ! C'est toujours dans son parti qu'on trouve ses ennemis ! Clémenceau serait de la droite, parbleu ! je m'en ficherais !... et lui aussi ! ... mais, du même bord, on est rivaux ! Clémenceau se dit qu'il peut redevenir ministre !... que je peux le devenir aussi ! ...
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Georges Feydeau
« N’est-elle pas plus morale, l’union libre de deux amants qui s’aiment, que l’union légitime de deux êtres sans amour ? »
de Georges Feydeau
Extrait du La Dame de chez Maxim
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Georges Feydeau
les maris des femmes qui nous plaisent sont toujours des imbéciles.
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[...]
Vatelin. — Qui va là ? Au voleur !
Pinchard. — Un homme dans le lit de ma femme !
Mme Pinchard, s’éveillant. — Qui est là ?… Ah ! mon Dieu un homme dans mon lit !…
Vatelin. — Qu’est-ce que c’est que cette femme ?
Pinchard, lui sautant à la gorge. — Gredin ! Qu’est-ce que tu fais là ?
Vatelin, sortant du lit. — Voulez-vous me lâcher !
Tous les trois. — Au secours ! à l’aide !
Pinchard, hurlant. — Il y a un homme dans le lit de ma femme.
Vatelin. — Voulez-vous me lâcher !
Lucienne, faisant irruption suivie de Pontagnac. — C’est toi, misérable !
Vatelin. — Ciel ! ma femme !
[...]
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Philomène : Mais sacripant ! pourquoi ne m'as-tu pas dit que tu étais deux fois divorcé ?
Alfred : Ah ! c'est que tu es tellement jalouse !... je me suis dit : elle sera moins jalouse d'un passé mort que d'un passé vivant !...
Philomène : Grande bête ! au contraire... Je me disais : il est veuf ! ça ne prouve pas qu'il l'ai désiré ; mais du moment que tu es divorcé, c'est que tu l'as bien voulu ! Alors je n'ai pas à être jalouse !
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Il faut arrêter les préjugé sur les dindons !
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De Chenneviette : Eh bien ! mais… la voilà duchesse de la Courtille !

Lucette : Ah ! bah ! ça fera peut-être une petite dame de moins, ça ne fera pas une grande dame de plus.
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La piece théâtrale on purge bébé nous parle d’un jeune couple rose et follavoine qui ont un enfant de 7 ans appelé Toto. Il y a beaucoup de disputes pour des choses absurdes( ex: dispute de l’emplacement des ,,Hébrides’’). Cet œuvre est très amusant surtout dans le comique de de situation, de répétition et surtout dans le comique de mots.
Moi, en tant que lecteur, j’ai trouvé la manière dont la piece a était écrite très bonne, c’était très comique et ça na pas été du tout ennuyeux.
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LE GENERAL.
Bueno… cé lé sont des rosses qué yo mets aux pieds dé la reine des rosses !
LUCETTE ET MARCELINE, minaudant
Aah !
LE GENERAL, content de lui
Cʼest oun mott !
LUCETTE.
Vous êtes galant, Général !
LE GENERAL.
Yo fait cé quʼonn peut !
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ANTOINETTE.
Je ne peux pourtant pas te dire ce qui n’est pas…

ÉTIENNE.
Mais, malheureuse, je t’y ai vue !… de mes propres yeux, vue !…

ANTOINETTE, avec un sang-froid déconcertant.
Et après ? Qu’est-ce que ça prouve ?…

ÉTIENNE, suffoqué.
Oh !

ANTOINETTE, péremptoirement.
Que tu m’aies vue ou non…, je n’y étais pas !…
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CHANDEBISE.
Ah ! oui, mon pauvre Chandebise ! Car désormais, c’est fini ! Ça devient l’idée fixe ! Je ne me pose même plus la question ; je n’ose même plus me dire : « Ce soir, est-ce que je ? » non, je me dis : « Ce soir, je ne ! » Et vlan ! ça ne rate pas.

FINACHE, blagueur.
Oui, tandis que vous… !

CHANDEBISE.
Comment ?… Allons, Finache, voyons ! ce n’est pas le moment de plaisanter.

FINACHE, se levant.
Oh ! bien, quoi ? vous n’attendez pas que je prenne votre cas au tragique ! Mais il est de tous les jours, votre cas ! Vous êtes simplement victime d’un phénomène d’auto-suggestion. Eh ! bien, c’est à vous d’en avoir raison. Un peu de force de caractère, que diable ! Vouloir, c’est pouvoir !

CHANDEBISE.
Euh ! euh !

FINACHE.
Si au lieu de vous dire : « Est-ce que je ? » ce qui vous fiche à bas ; il faut vous dire (Bien affirmatif.) : « Je ! » et voilà ! Jamais douter de soi dans la vie. Ah ! et puis… et puis surtout ne pas y mettre d’amour-propre… Mais oui, mais oui ! tout ça, c’est de l’amour-propre ! Eh ! bien, l’amour-propre et l’amour, ça ne va pas ensemble !… Si même il y en a un qu’on appelle propre, c’est pour le distinguer de l’autre… qui ne l’est pas !… Tout ce que vous venez de me raconter, c’est à votre femme que vous auriez dû le dire, pas à moi ; et ça bien nettement, bien tranquillement, au lieu d’essayer de faire le malin avec elle. Il serait arrivé qu’elle aurait ri ; vous en auriez ri ensemble, chacun y aurait mis du sien ; et l’émotion, l’inquiétude désormais au rancart, ça aurait marché comme sur des roulettes.
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Je ne trompe pas sa surveillance, je l'endors, sa surveillance …
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Veux-tu que je te dise !... Il
y a de la lave en moi ! de la lave en ébullition !... Seulement, je n’ai pas de cratère...
Eh bien, alors ! un volcan qui n’a pas de lave : ce n’est pas un volcan ! C’est une montagne... avec un trou !
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Huah !... Ce n’est pas une femme que j’ai là, c’est un pion !... Et dire que je l’ai épousée par amour, malgré ma famille ! Il y a vingt ans, c’est vrai !... Ah ! si on pouvait voir les femmes vingt ans après, on ne les épouserait pas vingt ans avant !...
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LUCIENNE, passant à droite. Ah ! taisez-vous. Je ne vois que trop ! Je ne me représente que trop ! Dʼaffreuses images se dressent devant mes yeux ! Ah ! non, non, je ne veux pas voir, je ne veux pas voir ! (Elle met la main sur ses yeux.) Ah ! et puis non, jʼaime encore mieux garder les yeux ouverts ; quand je les ferme ; jʼy vois encore mieux !…
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