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3.79/5 (sur 221 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Monaco , le 16/06/1941
Biographie :

Georges Vigarello est un historien français spécialiste de l'histoire de l'hygiène, de la santé, des pratiques corporelles et des représentations du corps.

Il est diplômé en éducation physique (CAPEPS) et agrégé en philosophie.

En 2007, il est docteur honoris causa de l'université de Montréal.

Formateur, il a animé avec passion beaucoup de conférences pour les spécialistes de l'éducation et des sports, contribuant à les intéresser à l'évolution contextuelle et historique des techniques sportives.

Il est directeur de recherche à l'École des hautes études en sciences sociales et co-directeur du Centre Edgar Morin, anciennement le Cetsah.

Membre de l’institut universitaire de France et Président du Conseil scientifique de la Bibliothèque nationale de France, il est connu d’un plus large public à travers la diffusion de ses ouvrages en collection de poche.
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Table ronde, carte blanche proposée par la CASDEN Modération: Pascal BLANCHARD, codirecteur du groupe de recherches Achac Intervenants: Laetitia BERNARD, journaliste à France Inter, Sandrine LEMAIRE, professeure agrégée en classes préparatoires à Reims, Thomas SNÉGAROFF, journaliste à Radio France et à France TV, Lilian THURAM, footballeur international, président de la Fondation Lilian Thuram, Georges VIGARELLO, directeur d'études de l'EHESS Les Jeux Olympiques participent pleinement du processus contemporain de mondialisation et à chaque décennie on annonce « la fin des Jeux ». Quatorze pays étaient rassemblés à Athènes en 1896. Ils seront plus de 200 à Paris en 2024. Entre temps, l'espace olympique est devenu un lieu de combat politique permanent. Comme le sport avec sa médiatisation, c'est le premier espace pour porter un combat, engager un boycott, combattre pour les droits de l'homme en URSS et en Chine, lutter contre des invasions en Tchécoslovaquie, au Tibet ou en Ukraine, revendiquer contre le racisme, l'apartheid ou développer sa propagande (de l'Allemagne nazie à l'URSS, de l'Italie de Mussolini à l'Amérique…). le Covid, la guerre froide, la montée des extrêmes, la guerre froide, l'URSS et les spartakiades, le combat pour la parité, le tiers-mondisme et sa volonté de jeux alternatifs n'ont pas mis fin au modèle olympique qui a chaque fois va réussir à renaître de ses cendres. Que seront les Jeux dans l'avenir ? Sont-ils condamnés à disparaître sous la forme que nous connaissons ? Les enjeux démocratiques, la volonté des populations, les enjeux économiques et écologiques remettent en cause l'idée même de ces grands rendez-vous mondiaux autour du sport ? Depuis Tokyo et la crise de la Covid, la question se pose avec cette édition spectrale, sans spectateurs. Que seront les Jeux dans les prochaines décennies après le partage sans concurrence entre Paris et Los Angeles des Olympiades des 2024 et 2028 ?

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Citations et extraits (112) Voir plus Ajouter une citation
Georges Vigarello
Désormais, c'est l'anatomie qui impose ses formes à l'habit et non l'inverse.
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Commence alors un recensement de ces emplacements et de leurs "brouillards purulents", auquel s'ajoute la liaison insistante entre la puanteur et la malpropreté, celle des espaces et des corps. Mais pas des espaces et des corps nobles ou bourgeois : les lieux soupçonnés sont d'abord ceux où s'accumulent les pauvres, et les corps sont ceux que le linge ne protège pas toujours. C'est le peuple qui est d'abord concerné. De ces recensements et des normes qui les sous-tendent naissent insensiblement après 1780 les prémices d'une "hygiène publique", amorçant par moments ce que le XIXème siècle va développer. Évoquer la propreté, c'est opposer aux "négligences" populaires, aux puanteurs urbaines, aux promiscuités incontrôlées. Da,s les années 1780, la critique n'est plus cantonnée à l'artifice des aristocrates : de sont bientôt les pratiques du peuple qui sont réprouvées comme elles ne l'avaient jamais été.

Troisième partie - De l'eau qui pénètre le corps à celle qui renforce
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La propreté se dit de la forme autant que de la "blancheur". Elle qualifie aussi bien la silhouette que la matière. Elle confirme ce double critère que seul le temps dénouera : assimilation de la netteté au visible et désignation par là-même d'une distinction.

Deuxième partie - Le linge qui lave
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La visibilité du sport, son simplisme sans doute, sa volonté obscure de constituer un monde séparé et "préservé" en font aussi un des lieux d'une hypocrisie rampante, sinon d'une évidente vulnérabilité.
Plus que d'autres pratiques, le sport révèle nos sociétés.

(Georges Vigarello ).
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Au XVIIIè siècle, les tentatives de jurisprudence différencient les violences sexuelles commises par les valets sur leurs maîtresses de celles commises par les maîtres sur leurs servantes.
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Dans " La petite Roque", en 1887, Maupassant décrit le viol et le meurtre d'une enfant de 13 ans par le maire Renardet, "un gros et grand homme, rouge et lourd, fort comme un boeuf, et très aimé dans le pays bien que violent à l'excès".
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Les situations dites de danger sur mineurs, relevés par les services départementaux pour les risques de violence, d'abus sexuel, ou de négligences lourdes, passent de 35.000 en 1992 à 65.000 en 1995.
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La propreté n'est donc plus la même une fois qu'est évoqué l'univers microbien. Le thème des défenses s'est brusquement accentué. Le regard s'est déplacé. Des objets se sont constitués et des causalités jusque-là inédites se sont imposées. Corpuscule invisible, le microbe a bouleversé les repères, au-delà de la crasse elle-même. Et ce bouleversement a d'autant plus d'importance qu'il est "efficace" : les infections post-opératoires diminuent largement lorsqu'à la fin du XIXème siècle les chirurgiens officient avec des gants stériles et non plus avec leurs mains nues. De même que diminuent statistiquement les cas de diphtérie lorsque sont mieux compris les modes de communication par contact qui entretiennent le mal. Des preuves s'affichent. Une ostentation même affleure : "Les maladies épidémiques sont la conséquence de l'ignorance et la punition de l'incurie des peuples et des individus." L'objectivation du microbe renforce le discours positiviste de la fin du XIXème siècle : la propreté n'est-elle pas, pour la première fois, l'objet d'un véritable travail expérimental ? Vérifications, calculs, évaluations statistiques de la présence microbienne.

Le thème, pourtant, ne saurait se limiter au seul fonctionnement de la preuve. Cette propreté savante comporte elle-même ses versants imaginaires.

Quatrième partie - L'eau qui protège
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Georges Vigarello
D’abord, on considère que la virilité ne
répond plus à ce qui peut être attendu d’un
comportement masculin dans un fonctionnement efficace et souple de la société.
La domination au sens large est contestée et l’univers féminin, en particulier, ne
peut plus accepter l’asymétrie. Ensuite, si
la virilité existe encore, elle est au moins
partagée : la femme aussi peut être virile.
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Le violeur devient, pour la première fois, un terrain d'études, un exemple permettant de mieux comprendre le viol.
La figure de Jacques Lantier, par exemple, avec sa longue hérédité de misère et d'alcool, ses "mâchoires trop fortes", ses cheveux trop drus, ses indices de désordre cachés sous "un visage rond et régulier", traversé par "l'instinct du rapt", comme par "la soif héréditaire du meurtre", est transformé en "bête humaine" par un Zola lecteur du médecin Cesare Lombroso.

En 1887, Cesare Lombroso donne, pour la première fois aux auteurs de viol, un nom : "les violateurs".
( pages 215-216)


L'histoire n'est plus à faire de cette anthropologie rapidement triomphante, avant d'être tout aussi rapidement critiquée.
(Page 217 )

NDL : cependant, la presse et la médecine ont eu le mérite de faire prendre conscience à la population de ce problème de société.
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