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Biographie :

Gérard Neyrand, sociologue, est professeur à l’université de Toulouse, membre de l’équipe d’accueil Sports, organisations, identités (SOI), directeur du Centre interdisciplinaire méditerranéen d’études et recherches en sciences sociales (CIMERSS, laboratoire associatif) à Bouc-Bel-Air. Il aborde les effets des mutations sociales et familiales sur les rapports de génération et de genre, la conjugalité, la place des enfants, la parentalité, et la façon dont s'y intéressent les politiques sociales. Gérard Neyrand a publié de nombreux ouvrages dont, chez érès : Le dialogue familial, un idéal précaire (érès, 2009), Monoparentalité précaire et femme sujet (avec Patricia Rossi, érès, 2004 - 3e éd. 2007) et Soutenir et contrôler les parents (érès-poche, 2011). Il fait partie du comité de rédaction des revues Dialogue et Recherches familiales.





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Entre contrôle et soutien de la parentalité


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"A Marseille, comme dans les autres grandes villes, et plus particulièrement dans la région méditerranéenne, la proportion de foyers monoparentaux est nettement plus importante que la moyenne française. [...] Elle est particulièrement élevée dans les quartiers du centre-ville, où l'on retrouve la plus forte présence de populations étrangères.
Si, en France, les sept nationalités les plus représentées parmi les familles monoparentales dans lesquelles le parent est étranger sont d'abord celles du Maghreb, puis celles d'Europe du sud (Portugal notamment), à Marseille, il convient d'y ajouter les Comoriens. [...]
Patriarcale et patrilinénaire, la société maghrébine rappelle en bien des points ce qui a pu constituer en France le modèle patriarcal de référence, qui continue à inspirer nombre des comportements familiaux, notamment dans les milieux populaires.
Matrilinéaire, la société comorienne s'écarte beaucoup plus de ce que nous connaissons en donnant à l'homme une importance éducative plus grande envers les enfants de sa soeur que pour les siens propres. [...] Ainsi, en France, "comme aux Comores, les unions sont relativement instables ou, du moins, brèves (quelques années). Cela est dû à la position bipartite du mari, partagé entre ses obligations pour son foyer et celles envers sa famille maternelle, où, en tant qu'oncle, frère et fils, il se doit de veiller matériellement et moralement sur ses soeurs et ses nièces, et sur sa mère. En effet, le 'madjomba', l'oncle maternel, est la figure masculine stable d'une famille, alors que les unions sont peu durables et font se succéder, dans la maison de la mère, des époux différents". (pp. 94-95)
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"C'est le cas pour les nouvelles valeurs familiales portées par les couches moyennes cultivées et devenues système de référence global, confrontées aux habitus des couches populaires en la matière. L'une des issues des contradictions entre ces différents systèmes de références, particulièrement fortes dans ces milieux, et qui traversent différemment les individus selon leur sexe et leur position sociale, réside dans la fréquence des séparations conjugales 'conflictuelles', la monoparentalisation maternelle qui s'ensuit et la précarisation des foyers monoparentaux ainsi définis. Leur caractéristique est bien d'être soumis à un double système de contraintes croisées, socio-économiques et psycho-relationnelles.
Les contraintes socio-économiques, la montée du chômage et la précarisation des emplois les moins qualifiés contribuent à une fragilisation globale des situations familiales des plus démunis, qui risque d'autant plus de déstabiliser les familles que celles-ci se pensent de façon unitaire, quasiment symbiotiques. Elles sont basées sur un couple conçu comme une entité indissoluble, un 'couple unité organique' [...] et sont loin d'adhérer sans réserve au nouveau modèle moderne du 'couple duo'. La séparation, dès lors, constituera une catastrophe identitaire dont beaucoup auront du mal à se relever, en particulier les pères." (p. 37)
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Le couple en devient un espace d’interactions tournées vers la jouissance de l’autre et les gratifications affectives, sexuelles et sociales, en vue de parvenir à une réalisation réciproque de soi à travers l’autre. Dans cet imaginaire de la réciprocité partagée, le projet procréatif n’apparaît que dans un second temps. Nous nous trouvons à au centre de la dynamique de recomposition des rapports sociaux affirmant la valeur de l’individu au détriment du collectif.
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"Dans ce mode d'organisation symbolique, qui perdure bien au-delà des évolutions politiques et juridiques qui ont institutionnalisé l'égalité des sexes, le corps revêt une importance particulière, comme 'représentant' de l'ordre social, en ce que justement cet ordre a été 'incorporé' en fonction de ce qui lui sert d'emblème : son sexe. En lui s'inscrit et se manifeste une triple écriture invisible : celle des rapports définissant l'individu comme sujet social dans la société dans laquelle il vit, celle d'un inconscient collectif du langage et de l'imaginaire social, celle d'un -inconscient personnel où se met en jeu son histoire." (pp. 28-29)
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"L'idéal d'indissolubilité s'est déplacé de la conjugalité vers la parentalité, et la nouvelle place accordée à l'enfant comme centre et seul lieu de stabilité de la famille vient bien souvent occulter la nécessaire analyse des rapports entre conjugalité et parentalité. Après séparation, l'image du père s'efface au profit de celle de l'homme, et l'image de la femme s'efface au profit de celle de la mère." (p. 13)
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Il a écrit : "Tous les peintres impressionnistes pèchent par insuffisance technique. Dans les arts comme dans la littérature, la forme seule soutient les idées nouvelles et les méthodes nouvelles. Pour être un homme de talent, il faut réaliser ce qui vit en soi, autrement on est qu'un pionnier. Les impressionnistes sont précisément selon moi des pionniers. Un instant ils avaient mis de grandes espérances en Monet ; mais celui-ci paraît épuisé par une production hâtive ; il se contente d'à-peu-près ; il n'étudie pas la nature avec la passion des vrais créateurs. Tous ces artistes-là sont trop facilement satisfaits. Ils dédaignent à tort la solidité des œuvres longuement méditées." (Indice : le bonjour d'Alfred !)

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