Nationalité : Belgique
Né(e) à : La Louvière , le 12/05/1921
Mort(e) à : Malestroit, Morbihan , le 23/06/2006
Né(e) à : La Louvière , le 12/05/1921
Mort(e) à : Malestroit, Morbihan , le 23/06/2006
Biographie :
Gerty Colin, dite Lise Lacour ou Eliane Roche est une femme de lettre.
A 18 ans, elle s’inscrit à l’Université Libre de Bruxelles en philologie romane. Latiniste, elle se destine au professorat, mais elle rencontre l’amour. Un jeune poète de 20 ans, José-André Lacour (1919-2005), originaire du bassin industriel de Charleroi. Ils se marient en 1940. La guerre et la naissance de leur fille Danielle précipitent leur union.
En 1945, Gerty et José s’installent à Paris. Après un premier succès littéraire à Bruxelles, le poète devenu romancier rêve de la ville lumière.
Diplôme en poche, Gerty doit abandonner toute ambition universitaire. Le matin, elle écrit sous la dictée de José les romans de genre – western, policier, espionnage, fantastique, curiosa – qu’il signe sous un grand nombre de pseudonymes.
En 1953, elle devient femme de lettres. Elle a 32 ans, elle écrit "La bonne trentaine". René Julliard, l’éditeur de José, le publie en 1955.
Gerty travaille déjà sur un plus gros roman, plus symphonique, les amours de Marie Mancini et du roi Louis XIV, "Un si grand amour". Robert Laffont le publie en 1957.
Le succès est aussitôt au rendez-vous et Gerty trouve sa voie, les mélodrames de l’amour mêlés au drame de l’histoire.
Elle enchaîne avec "Le destin de Cosima", la vie sentimentale de Cosima Wagner, publié en 1959. Cette fois, le succès est international.
Outre divers ouvrages parus sous les pseudonymes de Lise Lacour ou d'Eliane Roche, notamment "Châteauvallon" (Robert Laffont, 1986), d'après un feuilleton télévisé, Gerty Colin avait signé des romans chez Julliard, "Un tour au purgatoire" (1967), ainsi que les biographies de Maurice Chevalier (1982) et Jean Gabin (1983) aux Presses de la Cité.
En 1993, Gerty Colin se met à peindre. Elle fit une première exposition dans le hall de sa banque parisienne, une autre à Charleroi en Belgique, et celle qu'elle fit ensuite en Bretagne à Ploërmel, connut un vrai succès.
+ Voir plusGerty Colin, dite Lise Lacour ou Eliane Roche est une femme de lettre.
A 18 ans, elle s’inscrit à l’Université Libre de Bruxelles en philologie romane. Latiniste, elle se destine au professorat, mais elle rencontre l’amour. Un jeune poète de 20 ans, José-André Lacour (1919-2005), originaire du bassin industriel de Charleroi. Ils se marient en 1940. La guerre et la naissance de leur fille Danielle précipitent leur union.
En 1945, Gerty et José s’installent à Paris. Après un premier succès littéraire à Bruxelles, le poète devenu romancier rêve de la ville lumière.
Diplôme en poche, Gerty doit abandonner toute ambition universitaire. Le matin, elle écrit sous la dictée de José les romans de genre – western, policier, espionnage, fantastique, curiosa – qu’il signe sous un grand nombre de pseudonymes.
En 1953, elle devient femme de lettres. Elle a 32 ans, elle écrit "La bonne trentaine". René Julliard, l’éditeur de José, le publie en 1955.
Gerty travaille déjà sur un plus gros roman, plus symphonique, les amours de Marie Mancini et du roi Louis XIV, "Un si grand amour". Robert Laffont le publie en 1957.
Le succès est aussitôt au rendez-vous et Gerty trouve sa voie, les mélodrames de l’amour mêlés au drame de l’histoire.
Elle enchaîne avec "Le destin de Cosima", la vie sentimentale de Cosima Wagner, publié en 1959. Cette fois, le succès est international.
Outre divers ouvrages parus sous les pseudonymes de Lise Lacour ou d'Eliane Roche, notamment "Châteauvallon" (Robert Laffont, 1986), d'après un feuilleton télévisé, Gerty Colin avait signé des romans chez Julliard, "Un tour au purgatoire" (1967), ainsi que les biographies de Maurice Chevalier (1982) et Jean Gabin (1983) aux Presses de la Cité.
En 1993, Gerty Colin se met à peindre. Elle fit une première exposition dans le hall de sa banque parisienne, une autre à Charleroi en Belgique, et celle qu'elle fit ensuite en Bretagne à Ploërmel, connut un vrai succès.
Source : http://joselouisbocquet.com
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- Je ne te reproche pas de n'avoir jamais "pu" divorcer, dit-elle. Je ne te reproche pas de n'avoir jamais "pu" vivre avec moi. Ni de n'avoir jamais "pu" me faire un enfant. Ni d'avoir été pour moi un étranger dont me parlaient les journaux et la radio. J'ai tenu le coup dix ans à attendre que tu "puisses". Mais c'est la gloire que tu avais épousée, pour le meilleur et pour le pire. Tu veux savoir ? J'ai prié quelquefois, moi la mécréante, pour qu'un hasard de l'Histoire ou un scandale te casse les reins. Hélas, cela ne s'est pas produit.
- Je t'ai toujours aimée, Flo... Je t'aime encore.
- Et moi, je ne t'aime plus. La politique a terni ton regard, elle a pétrifié tes élans d'homme ; tout cela a fatigué en moi ce qui vivait pour toi.
- Je t'ai toujours aimée, Flo... Je t'aime encore.
- Et moi, je ne t'aime plus. La politique a terni ton regard, elle a pétrifié tes élans d'homme ; tout cela a fatigué en moi ce qui vivait pour toi.
Il était beau, plus : séduisant. L'extrême soin qu'il prenait de sa personne, des trois virgules qui encadraient sa bouche, et de ses vêtements d'un luxe discret, lui donnait beaucoup de charme.
Réduire vos ennemis à force de douceur a toujours été votre tactique. Les endormir pour qu'ils ne bougent pas et les ficeler de votre amitié, voilà votre méthode.
Tirer les rideaux dessus, c'était supprimer le monde. On ferme ses rideaux lorsqu'on possède le monde dans sa chambre, lorsque la gaieté et l'amour s'y sont donné rendez-vous. Mais la chambre de Marie était déserte, laide et triste.
Marie aussi était triste. La torpeur de Paris guetté par la neige pénétrait dans la pièce et amollissait son habituel courage. La petite lumière indomptable qui brillait d'ordinaire dans ses yeux était toute ternie, et la jeune fille se sentait misérable. Elle se regarda dans un miroir, se trouva laide, et faillit en pleurer. Chez une fille de seize ans, le courage le plus valeureux s'évanouit devant une telle révélation.
Marie aussi était triste. La torpeur de Paris guetté par la neige pénétrait dans la pièce et amollissait son habituel courage. La petite lumière indomptable qui brillait d'ordinaire dans ses yeux était toute ternie, et la jeune fille se sentait misérable. Elle se regarda dans un miroir, se trouva laide, et faillit en pleurer. Chez une fille de seize ans, le courage le plus valeureux s'évanouit devant une telle révélation.
S'il ne reste plus sur terre qu'un seul homme pour vous aimer, je serai celui-là, mais je sais que vos charmes en enchaîneront bien d'autres, et pendant longtemps, et je me contente d'être votre plus zélé, votre plus affectueux, votre plus humble serviteur.
Nous avons besoin des Anglais pour mettre fin à une guerre qui est nuisible à votre pays, pour remporter une victoire qui ajoutera à votre gloire. Mieux vaut traiter avec un usurpateur vivant qu'être fidèle au souvenir d'un roi décapité.
Elle était adorable enfin, jolie, vivante, gracieuse et l'homme le plus froid et le plus ambitieux ne peut manquer de déposer les armes devant l'insouciance heureuse d'une vie qui commence lorsque lui-même chemine dans la cinquantaine.
On n'est point homme tant qu'on n'a pas exploré son propre cœur et qu'on n'en a pas découvert les richesses cachées. Aimer fait partie de l'apprentissage de votre fils, comme faire la guerre et s'initier aux affaires.
Les deux époux se sentaient un peu comme des enfants auxquels on a laissé les clés de la maison, comme des amants, à qui l'on a offert une solitude relative pour qu'ils y puissent mieux jouir de leur bonheur.
La timidité et le silence qui lui tenaient encore lieu de majesté semblaient s'être évanouis dans les vapeurs de l'alcool et il suivait hardiment le train de conversation de sa voisine.
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