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4/5 (sur 37 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Trieste , le 4/04/1891
Mort(e) à : Rome , le 7/04/1961
Biographie :

Giani Stuparich, né à Trieste en 1891 et mort à Rome en 1961, est ce qu’il est convenu d’appeler un « écrivain de frontière », riche de multiples apports. Sa mère était juive et son père Istrien d’origine slave et autrichienne. Il est considéré comme le dernier représentant de la grande époque de la littérature triestine.
À la naissance de Stuparich, Trieste est une ville de l’Empire austro-hongrois : il fera ses études ausi bien à Florence qu’à Prague, où il devient l’ami de Masaryk, futur président de la République tchécoslovaque. À Florence, il collabore à la célèbre revue La Voce, favorable à l’irrédentisme des provinces italianophones de Trieste et de Trente, c’est-à-dire à leur annexion par l’Italie.
En 1941, il publiera un épais roman, Ils reviendront (Ritorneranno), jugé « destructeur » par la critique fasciste, du fait de son hostilité à la guerre.
La paix revenue, paraîtront Trieste nei miei ricordi (Trieste dans mon souvenir), le roman Simone et en 1961, l’année de sa mort, Ricordi istriani (Souvenirs d’Istrie), courts récits en prose où revivent les calmes étés marins du debut du "Novecento" . Stuparich, un temps oublié, sera redécouvert au milieu des années 80.

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Bibliographie de Giani Stuparich   (8)Voir plus

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Video et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo

Claudio Magris et Giani Stuparich : Trieste
Olivier BARROT présente les livres de Claudio MAGRIS "Microcosmes", et de Giani Stuparich "Trieste de mes souvenirs", deux récits inspirés par la ville de Trieste dont ils sont originaires.

Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Et si quelquefois il me reste encore le sens d'y avoir représenté quelque chose, quand je rentre dans une école, j'ai l'impression d'un vieil acteur qui, ayant abandonné depuis longtemps la scène, remonte sur les planches démontées d'un théâtre de province dans un matin de soleil.
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Il n'est pas juste que je continue cette comédie.. .
Mais peut-être continuons-nous de la jouer à deux? Tu sais, n'est-ce pas, papa ? Toi aussi, tu gardes peut-être le silence pour ne pas m'effrayer. Mais alors, jetons les masques. C'est plus digne de nous, plus digne de toi qui m'as toujours appris à affronter la réalité à visage découvert. Ces quelques heures, les dernières, qu'il nous est donné de passer ensemble, ne les gaspillons pas en futilités. Ce n'est pas la baignade, ce n'est pas cette splendide matinée de soleil qui ont de l'importance.
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"Venez, venez voir,  cria-t-il, quel immense nuage rouge s'avance dans le ciel!"
En un moment, l'air devint livide; les premières grosses gouttes tombèrent et s'imprimèrent en larges flaques sur le pavé. Puis tout à coup, le haut du ciel se fendit et, au milieu des éclairs et du fracas, faisant trembler la maison et tinter les vitres, s'abattit une tempête comme on n'en avait jamais vue de grelons gros comme des noix. Un beau tapis blanc et crissant s'étendit bientôt sur les rues, les toits et les corniches des maisons étincelaient, comme vitrifiés.
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L'amour ne devait pas être, pour elle, une servitude ; elle n'aspirait pas non plus à être la conquérante, la femme fatale, qui est tout aussi faible et servile, et n'est qu'une mascarade de force et de domination.  ; il lui suffisait de ne jamais perdre la maîtrise d'elle-même  et de pouvoir, quand elle le voulait, se dépêtrer des filets de l'amour. 
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Nous n'avions jamais été si proches et si clairs l'un avec l'autre; nous pouvions nous parler sereinement de toute chose. Mais pour cela précisément, la moindre explication était superflue. Le trouble du passé s'éclaircissait dans cette confiance tranquille que rien n'ébranlerait plus. Nous nous reconnaissions à l'instant où nous ne pouvions plus nous aimer.
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Sa terre. Trieste. C'est à Trieste qu'il avait commencé, à Trieste qu'il revenait après avoir accompli chaque cycle de sa vie, à Trieste où se trouvait sa mère que fut adressée sa dernière pensée.
Le Podgora est là pour en donner la preuve. Il est symbolique qu'il soit mort face à son "Carso". Et si nous ne savions pas que les paroles du poète sont toujours les réalisations de l'avenir, nous resterions frappés de stupeur devant la vision exprimée dans ces paroles, cinq ans avant de mourir:
" In un giorno, ancora giovane, camminando nel Carso, quando i sassi e i fiori mi diranno le cose che io ho già dette, allora uno slavo mi scaglierà addosso un sasso corroso e forte e pieno di spigoli. É io cadrò giù, sul Carso. Non nel letto, con lagrime e puzza e bisbigli e passi cauti nella stanza. Voglio morire alla sommità della mia vita, non giù. Sara l'ultima "Calata" portato a spalle. "
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Quand il se retourna vers la terre, il vit une silhouette debout sur un rocher.
Son père. Sa tête nue, ronde, aux cheveux rares et courts, se dressait orgueilleusement sur son buste; sous la veste et le pantalon qui flottaient au vent, son corps se tenait ferme et droit. Qui sait depuis combien de temps il était la, le suivant du regard en silence.
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La folie le guette. Il ne croit plus à rien. Toute la vie se brise. L'unité obtenue au prix de tant de douleur et d'effort est perdue. L'amour est détruit et même le devoir moral est inutile. Le voici lui -même tout près de se perdre, proche du désespoir, du suicide.
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C'étaient des jours ardents: cet exploit* semblait être, surtout dans notre région, une bonne sortie de l'incertitude et de la temporisation ; moi je sentais que ce nationalisme exaspéré n'allait pas résoudre notre condition, et qu'au contraire, il allait la compliquer, l'obscurcir encore plus; de même, le mélange hybride d'esthétisme et de politique, de promptitude et de légèreté aventureuse eveillait mes soupçons ; parmi les qualités naturelles des Italiens auxquelles cet exploit faisait appel, toutes n'étaient pas de bonne nature.

*La démarche de d'Annunzio et de ses "arditi" , galvanisant la jeunesse d'Italie pour prendre la ville de Fiume, le 12 septembre 1919, et la rattacher à Venise, à l'Italie.
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Toute cette matinée glorieuse, sans ombres, propre à redonner du courage et une confiance solaire, avait été soudainement assombrie par la révélation du mal toujours aux aguets : la preuve foudroyante d'une réalité à laquelle il n'était pas permis d'échapper.
La vie recommençait à se fissurer : une froide pâleur de mort voilait la transparence d'un sang chaud et exultant ; dans le cours d'une journée pleine de soleil, vécue dans la liberté de la lumière et du vent, survenait un marasme, un confinement étouffant, où le cerveau se dissolvait et où l'âme couvait ses peurs.
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