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3.92/5 (sur 12 notes)

Nationalité : Israël
Né(e) le : 09/06/1963
Biographie :

Gilad Atzmon est né le 9 juin 1963 en Israël. Musicien reconnu, clarinettiste et saxophoniste d’un groupe de jazz moderne réputé, il s’est d’emblée imposé avec Le Guide des égarés – son premier livre (aussitôt traduit dans une demi-douzaine de pays) – comme l’enfant terrible des lettres israeliennes.

Ouvertement anti-sionniste, Gilad Atzmon s’est installé à Londres, où il a poursuivi de brillantes études de philosophie – mais continue à écrire en hébreux.


Source : Phébus
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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Imaginer la Marine impériale romaine travaillant vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept pour « trimballer » Moshe’le et Yanke’le à Cordoue et à Tolède peut éventuellement aider les Juifs à se sentir importants, en plus de « trimballables », mais le bon sens suggère que l’armada romaine avait des choses bien plus importantes à faire. La conclusion logique est plus intéressante encore : si le peuple d’Israël n’a pas été exilé, alors les réels descendants des habitants du Royaume de Juda doivent être les Palestiniens. Sand encore : « Aucune population ne reste pure sur une période de milliers d’années, mais les chances que les Palestiniens soient les descendants de l’antique peuple judaïque sont bien plus grandes que vous ou moi soyons ses descendants. Les premiers sionistes, jusqu’à la Révolte arabe [1936-39], savaient qu’il n’y avait pas eu d’exil, et que les Palestiniens étaient les descendants des habitants du pays. Ils savaient que les paysans ne partent pas, à moins qu’ils ne soient déportés. Même Yitzhak Ben-Zvi, le second président de l’État d’Israël, a écrit en 1929 que ‘’la grande majorité des paysans-fermiers ne tenaient pas leurs origines des conquérants arabes, mais plutôt avant cette conquête, des fermiers juifs qui étaient nombreux et majoritaires dans la construction du pays’’. »

Dans son livre, Sand développe son idée, faisant remarquer que, jusqu’à la Révolte arabe, les dirigeants sionistes soi-disant de gauche, avaient tendance à croire que les paysans palestiniens (en réalité certainement Juifs à l’origine) s’assimileraient dans la culture hébraïque naissante, et rejoindraient finalement le mouvement sioniste. Ben Borochov pensait que « un fellah [paysan palestinien] s’habille comme un Juif, se comporte comme un Juif de la classe ouvrière, et ne sera pas du tout différent du Juif. » Cette idée réapparut dans les écrits de Ben-Gourion et Ben-Zvi. Ces deux dirigeants sionistes se rendaient compte que la culture palestinienne était imprégnée de traces bibliques, aussi bien au niveau linguistique que géographique (par exemple dans les noms de villages, villes, rivières et montagnes). Au moins, à ce premier stade, tous les deux voyaient les indigènes palestiniens comme des parents ethniques et des frères potentiels. Ils voyaient aussi l’islam comme une « religion démocratique » sympathique. Après 1936, aussi bien Ben-Gourion que Ben-Zvi freinèrent leur enthousiasme « multiculturel ». Pour ce qui était de Ben-Gourion, la purification ethnique des Palestiniens semblait être bien plus attirante. (pp. 197-198)
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C'est alors que je tombai sur une approche intéressante de la question de l'antisémitisme, selon laquelle "alors que, par le passé, un 'antisémite' était quelqu'un qui haïssait les juifs, de nos jours, c'est l'inverse : un antisémite, c'est quelqu'un que les juifs haïssent." La politique de haine peut être aussi efficace qu'elle est vicieuse. Vous auriez tendance à penser que des activistes juifs tribaux seraient les premiers à le comprendre. Nous savons tous en effet que les juifs souffrent de haine et de discriminations depuis des siècles. Mais les activistes juifs ethniques ont apparemment tellement bien appris la haine auprès de leurs ennemis que le discours politique juif laïc a été entièrement modelé par celle-ci.
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De même que Wolfowitz avait renversé Saddam, qui avait entraîné l'Empire américain dans la tombe avec lui, les Américains pauvres, dont on avait obtenu qu'ils facilitent la guerre de Wolfowitz, entraînèrent dans leur chute le capitalisme américain, ainsi que le système monétaire et bancaire de l'Amérique. La politique de Greenspan provoqua la ruine de toute une classe de la société, laissant dans le système financier américain un trou aujourd'hui évalué à mille milliards de dollars.
Greenspan et Wolfowitz me font penser à cette blague au sujet d'un chirurgien indifférent qui sort de la salle d'opération après une intervention cardiaque de 12 heures en disant à la famille du patient, morte d'inquiétude : "L'opération s'est très bien déroulée, mais malheureusement, le patient n'a pas survécu".
Les doctrines Greenspan et Wolfowitz semblaient prometteuses, sur le papier. L'opération a en effet réussi, mais l'Empire américain ne l'a pas supportée jusqu'à son terme. Il est aujourd'hui condamné à perdre sa primauté. Greenspan, selon ses dires, a fait tout cela "pour les immigrés" et "pour les Américains pauvres". Wolfowitz, quant à lui, a proposé que la Grande Amérique devienne le gendarme du monde. Il l'a fait pour les Irakiens, pour la "morale" et pour la démocratie. Tout du moins, c'est ce qu'il voulait nous faire croire. Le modèle est familier, c'est celui d'une poignée de personnes "touchées par la grâce", qui s'efforcent, à chaque fois, de sauver le monde au nom de tel ou tel idéal. Ils "apportent" la démocratie aux "sauvages", ils "apportent" l'égalité aux nécessiteux. Ils emploient des concepts éthiques abstraits. Mais, quoi qu'il en soit, l'Etat juif doit en profiter d'une manière ou d'une autre. Il suffit de lire le premier et éminent prophète sioniste Théodore Herzl pour savoir que le sionisme politique se résume à faire en sorte que les superpuissances servent la cause sioniste.
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Si Sand est dans le vrai, alors les juifs, plutôt que constituer une race, sont un collectif de nombreux peuples qui ont été pris en otages par un mouvement nationaliste basé sur des mythes.
Si les juifs ne sont pas une race et s'ils n'ont rien à voir avec le sémitisme, alors l'"antisémitisme" est, formellement, un mot vide de sens. Autrement dit, la critique du nationalisme, du lobbying et du pouvoir juifs ne peut être considérée comme autre chose qu'une critique légitime d'une idéologie, d'une politique et d'une praxis (parmi d'autres).
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Je n'avais pas encore saisi que ma dévotion naissante pour le jazz avait pris le dessus sur mes tendances juives nationalistes, ni que c'était probablement en cet endroit et à ce moment-là que j'avais renoncé à l'Election pour devenir un être humain ordinaire. Des années plus tard, j'allais effectivement comprendre que le jazz m'avait sauvé.
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