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Critiques de Gilbert Keith Chesterton (127)
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Le scandale du Père Brown

Suivant les règles du théâtre classique «qu'en un lieu, en un jour, un seul fait accompli tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli»., ces huit enquêtes respectent également les règles de vraisemblance et de bienséance.



Publiées en 1935, ce cinquième et dernier recueil des enquêtes du Père Brown est aussi paru sous le titre « Le livre maudit » (qui est celui du premier chapitre), et cette analyse concerne l’édition publiée en 1982 chez L’Age d’Homme, traduite par Jeanne-Fournier Pargoire dans un français daté et charmant, que certains pourraient juger désuet et précieux.



Le Père Brown écoute et observe sans aucun préjugé ce qui lui permet de radiographier ses interlocuteurs et de photographier les décors puis de résoudre l’énigme. Cette analyse des faits met à nu les communicants et leurs artifices.



Cette aptitude à voir et à écouter découle de l’attitude emphatique de l’ecclésiastique qui dialogue avec tout le monde en marquant la même attention à un amiral, un aristocrate, un parlementaire qu’à un modeste employé aux écritures ou à un valet effacé.



Cette ouverture à l’autre est la morale qui se dégage de ces enquêtes et cette leçon est éternelle … bien des « managers » contemporains gagneraient à s’intéresser à celles et ceux qui les entourent et à être davantage présent sur le terrain et attentif à la réalité.



Autant conclure que ces enquêtes et leurs conclusions sont valables en tous lieux et tous temps et pourraient parfaitement se dérouler « hic et nunc » ici et maintenant.



Leur ancrage dans l’Angleterre de l’entre deux guerres sent bon l’encaustique, le thé, la marmelade d’orange ou le whisky ce qui contribue au plaisir de les lire ou les relire confortablement installé devant une cheminée pour oublier les brumes actuelles.
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Le nommé Jeudi

Jeudi, c’est anarchie !

Vendredi étant parti en tournée ou Tournier dans les limbes du Pacifique, J.K Chesterton nous fait pénétrer clandestinement au sein du conseil européen de l’anarchie qui manigance un attentat sanglant à Paris. Chacun des membres de cette turbulente amicale du désordre porte comme nom de code un jour de la semaine. Bon, par un heureux hasard, ils ne sont que sept.

Syme, un poète débauché par Scotland Yard parvient à infiltrer l’organisation et il s’empare du siège vacant de monsieur Jeudi. C’est l’académie des poseurs de bombes. On passe du policier au vaudeville quand Jeudi découvre peu à peu que d’autres membres du cercle sont comme lui des agents déguisés. C’est le carnaval de Bakounine. Où sont les vrais apôtres du chaos ?

Au sommet, trône dimanche, joueur du seigneur et des saigneurs, être mystérieux qui au fil de l’histoire prend une dimension métaphysique et divine. Tous les chemins mènent à Rome, surtout les impasses imaginaires, et derrière cette histoire un peu folle, se cache la lente conversion de l’auteur vers le christianisme. D’abord familier avec les idées socialistes et tutoyant l’anglicanisme, le journaliste, polémiste, poète et écrivain se forgera de nouvelles convictions et ce roman apologue (je fais mon malin wikipédien !) n’est pas aussi innocent et léger qu’il n’y parait. Ici, il ne faut pas lire entre les lignes mais derrière les mots, aussi déguisés que les personnages de cette savoureuse imposture parue en 1908.

J’adore la démesure de Chesterton à l’image de son physique d’ogre : 130 kilos sur la balance pour un 1,90 m à la toise. Pas très Proustien le Gilbert. Il devait enfourner la boîte entière de madeleines au goûter. Son écriture n’est pas davantage chétive. Père du père Brown, en désaccord avec tout le monde, y compris lui-même, réactionnaire souriant, écrivain du paradoxe, Bernanos du boulevard, Bloy outré de la Manche, il enrobe ses critiques dans un humour aussi fin que sympathique.

Il ne pouvait être réédité que par une maison qui s’appelle L’arbre vengeur !

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Les quatre petits saints du crime

Ma dernière lecture de l'incomparable G.K. Chesterton est un pur plaisir pour le gourmet amateur des mystères que recèlent les apparences...

Voilà quatre récits de haute tenue, recueillis par un journaliste du Chicago Comet. Chesterton y déploie sa science extrême du paradoxe... Des récits policiers par quelques aspects, racontent chacun une face insolite d'un crime:

Comme la face cachée d'un objet que l'on ne voit jamais... Et cette face, cette vérité qui n'est pas aisément accessible, Chesterton nous la dévoile dans sa limpide contorsion par les voix des quatre narrateurs!

je n'en dirai pas plus, que je ne voudrais déflorer la magie de ce livre étonnant.

Chesterton exagère-t-il le trait caché?... Son humanisme profond déborde-t-il dans ces vérités révélées? Peut-être, je ne pense pas et qu'importe puisque cet immense auteur parvient toujours à m'emporter dans ses circonvolutions.

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Le Club des métiers bizarres

Découvrons ce fameux club et ses activités : "La nature de cette société peut facilement se résumer en quelques mots: c'est un club excentrique et bohème ; la seule condition exigée pour en faire partie consiste en ceci, que le candidat doit avoir inventé la profession qui le fait vivre, et que cette profession doit être entièrement nouvelle."



Quelques exemples, mais pas trop pour ne pas dévoiler les bases des histoires : fondateur de l'agence de l'aventure et de l'inattendu, agent de location de villas arboréales , crampons professionnels ... C'est complètement loufoque et parfois un peu tiré par les cheveux.



Au début je pensais trouver une lecture à la Conan Doyle ; quelques descriptions classiques peuvent le laisser penser :

"Un petit homme trapu, soigné, entra rapidement dans la pièce, posa d'un coup sec son haut-de -forme sur la table, et dit : "Bonsoir, messieurs", en attendant la dernière syllabe d'une façon qui le fit tout de suite reconnaître pour un homme à cheval sur la discipline , un soldat aimant la littérature et le monde. Il avait une grosse tête, des cheveux poivre et sel, et de courtes moustaches noires qui lui donnaient un air de férocité corrigé par ses yeux tristes, bleus comme la mer."

C'est Basil, ancien juge plus qu'original, qui dénoue les fils des différentes intrigues, suivi par ses deux Watsons, Rupert et le narrateur, qui ne comprennent rien sans ses explications.

Eh bien je me trompais, Chesterton fait vite dire à Basil:

"Combien les faits obscurcissent la vérité ! Il se peut que je sois stupide.A vrai dire, je suis fou... mais je n'ai jamais pu croire en cet homme - comment s'appelle-t-il donc ? - dans ces histoires épatantes ... Sherlock Holmes."



En fait c'est une plongée dans un univers curieux , parfois fantastique, drôle, nimbé d'une certaine poésie, déroutant et intriguant, ce qui explique sans doute que je voulais à tout prix connaître le fin mot de chacun des mystères, malgré un certain côté répétitif et artificiel.


Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Le Club des métiers bizarres

Alléchée par la citation qui ouvre ma connexion à Babelio, je me suis lancée allègrement dans ce livre au titre bizarre. Et je n'ai pas été déçue du voyage : imaginez le roman "Trois hommes dans un bateau" matiné des "aventures d'Harry Dickson", le tout assaisonné d'un zeste de "Blake et Mortimer" et vous aurez une idée de la bête. Chesterton a une façon bien à lui de faire de la satire sociale à partir d'histoires assez délirantes (six au total). Le style, un peu guindé est assez révélateur de son époque (début XX) et de la retenue qui caractérise l'humour anglais. Ceci dit certaines critiques sociales peuvent maintenant nous paraître assez démodées, ainsi que le comportement des héros, raidis dans leur éducation victorienne. Mais c'est peut-être aussi ce qui fait le charme de ce livre. British, so british!

I like.
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Le Club des métiers bizarres

J’aimerais une maison ronde accrochée dans un arbre à trente mètres du sol, et aussi un chien Saint-Bernard. Mais surtout, j’aimerais réussir à parler de ce petit recueil sans spoiler aucune de ses nouvelles !



Pas facile. Il y en a six, et chacune déploie un petit trésor d’imagination et d’humour. Le recueil de nouvelles thématiques est un genre peu courant. Il faut une quantité suffisante d’idées au bon moment, même si on peut évidemment les thésauriser. Il faut aussi garder la continuité de style, ce que fait Chesterton avec brio. Chacun de ses mots, chacune de ses phrases, est imprégné de cette gravité ridicule à l’humour pince-sans-rire incontestablement et on ne peut plus anglais. Quand l’humour a-t-il bien pu commencer à diverger entre les deux rives de la Manche ? Il y a matière à une thèse !



Gilbert Keith Chesterton est le digne père du personnage du père Brown, discret petit prêtre traquant impitoyablement le crime. Son tour préféré consiste à mettre ses héros dans des situations inquiétantes, potentiellement dangereuses… Et en quelques touches rendues totalement ridicules. Venez donc découvrir ses héros au sérieux imperturbables, et les moyens de gagner sa vie les plus improbables – même si certains, à la réflexion, seraient bien utiles !
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L'incrédulité de Père Brown

Je me suis régalée avec ces nouvelles policières de Gilbert Keith Chesterton. Son style fait penser à celui d'Agatha Christie, mais ce n'est pas vraiment une coïncidence puisqu'ils ont fréquenté la même association d'auteurs de romans policiers "Detectives Club" et c'est lui-même qui en a été le premier président en 1928. Ce recueil comporte 8 nouvelles toutes agréables à lire et dont le héros Le Père Brown, un prêtre, avec une certaine bonhomie, mais d'une intelligence hors norme, il a une logique déconcertante, aime être philosophe, et fait penser à notre cher Hercule Poirot puisqu'il a lui aussi le visage en forme de poire, sa maniaquerie mais sans son auto-suffisance. Bref un héros sympathique qui commence fort, puisque la première nouvelle que l'on peut parcourir le concerne personnellement... Je n'en dirai pas plus pour le suspense.





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La Clairvoyance du père Brown (L'Innocence du..

Gilberth Keith Chesterton fut l' un des maîtres de la fiction policière, à travers - entre autres - les enquêtes du père Brown. Celles-ci, je dois le dire, m'ont plus attirées que celles narrées par Agatha Christie... Et cela remonte pour moi à la fin des années 70...

Entre Conan Doyle et Agatha Christie, entre Sherlock Holmes et Hercule Poirot,

Chesterton et son prêtre malin sont restés moins connus, du moins en France.

C'est fort dommage, mais il n'est jamais trop tard pour emboîter le pas de ce détective haut en couleurs... Et ceux qui ne connaissent pas y trouveront de très intéressante investigations policières.

D'ailleurs, n'est-ce pas logique? Le prêtre ne partage-t-il pas le don d'enquête et la fouille des âmes avec le policier de métier ?
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Le Club des métiers bizarres

Absolument délicieux, comme une promenade virtuelle dans le Londres du début du 20ème siècle !



Mais comment se fait-il que ces nouvelles n'ont pas été portées à l'écran ? Je me plais à rêver d'une série policière pour l'heure de grande écoute à la télé sans crime pervers et, en fin limier, un juge retiré du prétoire rigolant de malice sous son grand chapeau blanc ! Et une idée pour le casting : que le futur interprète de ce rôle soit capable de chanter, de mettre en gestes le poême de Lewis Caroll dans "Alice au Pays des Merveilles" : "You are old, Father William," the young man said,..."



Il paraît que pour trouver un emploi, il faut, parfois, l'inventer ! voila un début de bibliothèque pour patienter aux guichets des Pôles Emploi !



Merci à Babelio de nous avoir titillé la curiosité !
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9 Meurtres à huis clos : Les enquêtes cultes

Si vous êtes amateurs d'enquêtes policières d'une ancienne époque et que vous courrez après le temps, cette écoute est faite pour vous ! Les éditions VOolume nous proposent de nous plonger dans 9 nouvelles ou courts romans célèbres où une affaire de meurtre à huis clos sera de la partie.



Pour ce voyage dans le temps, j'ai eu la joie de retrouver la voix Loïc Richard que j'associe depuis quelque temps à la lecture de romans historiques et qui a su encore m'offrir un très bon moment d'écoute. J'ai pris plaisir, en sa compagnie, de découvrir ou de redécouvrir des auteurs qui ont marqué une époque comme ce fut le cas de Maurice Leblanc, Edgar Allan Poe, Arthur Conan Doyle, d'Henry Cauvain, d'Octave Mirbeau ou encore de G.K. Chesterton.



🎧J'ai apprécié ce format où j'ai pu écouter plusieurs histoires d'un temps assez court ce qui permet de les découvrir d'une traite sans devoir s'arrêter si on a une bonne heure devant nous.



Je tiens à remercier les Éditions VOolume et Netgalley France pour ce moment d'écoute que j'ai beaucoup apprécié en compagnie de Loïc Richard.



Si vous avez peur de vous lancer dans la découverte de livres audio et que vous aimez les enquêtes policières d'époque, c'est peut-être un bon compromis pour tenter l'expérience 😉
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La Clairvoyance du père Brown (L'Innocence du..

Quand j’étais enfant ma sœur, anticipant sur son futur métier, me traduisait les enquêtes du père Brown. La lecture du ‘’Club des métiers bizarres’’ m’a donnée envie de poursuivre Chesterton, et c’était l’heure de la madeleine.



On est incontestablement dans le domaine du policier, mais on ne peut pas dire que l’auteur le prenne très au sérieux. Du reste, Chesterton ne prend absolument rien au sérieux, et surtout pas lui-même. Le résultat est donc très original, à plus d’un point. Le premier, et celui sur lequel il insiste le plus, est l’absence total de charisme de son héros. Un petit prêtre d’allure anonyme, terne, le genre qui respire l’ennui et qu’on ne remarque pas en passant à cinq centimètres de lui dans la rue. Ses enquêtes ensuite, portent sur des cas pour le moins étonnants, où l’auteur a laissé libre cours à toute sa fantaisie – et Dieu sait qu’elle est grande. Au premier abord, les cas sont insolubles ; leur résolution superbe, parfois très simple parfois totalement extravagante.



Une lecture plaisante et reposante, qui donne la satisfaction de voir un esprit de déduction à l’œuvre, et un détective des plus original.

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Le Club des métiers bizarres

Suite de courts textes (peut-être doit-on parler de nouvelles ?) cohérents qui mettent à l’honneur des personnes exerçant des métiers totalement loufoques dont ils parviennent à vivre. Dit comme ça, c’est assez séduisant, je trouve … à notre époque où foisonnent les bullshit jobs dans tous les domaines, tous plus ennuyeux, inutiles et interchangeables les uns aux autres, où n’importe quel crétin se vante d’une fonction rutilante, d’un titre pompeux - et souvent obscur- sur sa carte de visite.



Dans ce livre, tout le monde en prend un peu pour son grade, ingénieur des chemins de fer (le texte date un peu. Je ne doute pas que, s’il avait été contemporain, l’auteur aurait égratigné nos ingénieurs réseaux ou télécom), philanthropes, hommes de loi, prétendus poètes, … On y trouve déjà quelques considérations sur la suprématie de la technique de nos sociétés aux dépens de la philosophie et de la poésie, sur la contamination de la vie professionnelle par la « virtualité » naissante et sur la perte de sens des métiers de l’ère post-industrielle.



Bon je dois avouer être restée sur ma faim. Certes le propos est original et illustre assez bien l’adage « il n’y a pas de sot métier », mais j’ai trouvé l’ensemble un peu trop grotesque au point d’en devenir poussif, le tout dans un style assez guindé (peut-être aussi un problème de traduction).

Bref je me suis ennuyée. Mais ceci n’est que mon avis …

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L'Auberge volante

Parfois la quatrième de couverture vous met sur une piste qui ne correspond pas vraiment au livre et la bonne surprise est alors encore plus fabuleuse.

Extrait « ...il s'agit là, ainsi que l'exige le roman de chevalerie, d'un roman d'amour, et l'un des plus beaux. »

J'aime les romans d'amour, alors je le prends immédiatement. Et je lis, et j'attends... et je comprends que l'auteur de ces lignes extraites de la préface sont de Pierre Boutang qui doit avoir un humour proche de celui de G. K. Chesterton.

Parce que de l'humour, il y en a énormément dans ce roman, une belle satire de la société, des hommes politiques, des belles anglaises, des journalistes et de presque tout le monde (y compris les personnes qui écrivent aux journaux en réaction à un article) mais aussi de la religion.

Ma première réaction après avoir lu L'auberge volante a été de me dire qu'un tel livre, serait-il encore possible de le voir écrit aujourd'hui... à l'heure du politiquement correct, de la peur des réactions de religieux intolérants... je ne sais pas. De quoi retourne-t-il ? Les politiques anglais influencés par un penseur turc décident d'interdire la vente d'alcool en Angleterre et pour cela adoptent des lois pour fermer les auberges. Un homme malicieux, fort et roublard s'associe avec un aubergiste pour lutter contre cette offensive en inventant de multiples subterfuges pour contourner les textes. Ainsi se promènent-ils dans les environs avec l'enseigne de l'auberge sous le bras, un énorme fromage dans leur carriole et quelques tonneaux de bon vieux rhum. Plantant l'enseigne « Du vieux navire » sur des devantures improbables et s'installant pour regarder les bienheureux cherchant un verre dès la vue de l'enseigne.

C'est amusant et la belle plume de Chersterton se livre à des gags tout en faisant des apartés de manière ironique et satirique de la société anglaise de l'époque. Un livre surprenant.



« Savez-vous, Hump », dit-il, « les hommes de notre temps se sont complètement trompés sur la vie humaine. Ils semblent attendre ce que la nature n'a jamais promis et ils essaient de ruiner tout ce que la nature a vraiment donné. » p. 49/50
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L'Homme qui en savait trop

Chesterton excelle dans la fiction policière, en offrant au lecteur ces enquêtes d'un style si particulier!

Parce que... parce que connaître la vérité n'amènera pas forcément à l'arrestation du coupable!

Parce que, en savoir trop permet de voir plus loin qu' une justice immédiate réservée au "vulgum pecus".

Certain dicton ne dit-il pas: "mieux vaut une injustice qu'un désordre" ?

Chesterton, dans ces huit investigations, nous emmène dans ces hautes sphères du pouvoir britannique où le crime n'en est pas moins trivial et - par certains aspects - plus effrayant.

Horne Fisher ressemble bien plus à Microft Holmes qu'à son frère Sherlock!

Chesterton élève la fiction policière, au-delà du divertissement, dans une réflexion modernisée et plus approfondie.

Et puis, règnent dans ces pages, l'inimitable ambiance anglaise que l'on retrouve chez les maîtres Saki ou Woodehouse!
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Le Club des métiers bizarres



Faisant ma moisson à la bibli pour les prochaines semaines, je suis tombée sur ce titre. Comme tout le monde, je lis régulièrement cette phrase en ouvrant Babélio, c’était donc l’occasion ou jamais de le lire.

Ce sont des nouvelles qui forcément présentent toutes une profession inattendue. C’est assez amusant, parfois tiré par les cheveux. Le personnage de Basil, ancien magistrat considéré comme fou, parait particulièrement improbable avec sa capacité de voir d’emblée la réalité des personnalités. Mais c’est agréable et rapide à lire. Un intermède tout à fait plaisant.

Je ne connaissais de Gilbert Keith Chesterton que quelques enquêtes du père Brown, lues il y a longtemps. Un auteur à retenir lorsque le besoin de sourire grâce aux livres se présente.



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Impressions Irlandaises

1916, l'insurrection de Pâques en Irlande est brutalement réprimée, deux ans plus tard, G.K.Chesterton, que cette répression a beaucoup choqué, participe cependant à un voyage de propagande dans le but de recruter des soldats pour la guerre en France.



Ce voyage, que Chesterton a accepté car il pense participer à la lutte contre la "barbarie de Berlin", est l'occasion de découvrir la verte et très catholique Irlande et d'en rammener ses impressions.



Chesterton est un auteur très concerné par les questions spirituelles et religieuses, il est aussi, ce qui est relativement rare pour un citoyen britannique sincèrement francophile et irlandophile, tout ceci transparait dans ce petit livre.



L'auteur propose une analyse fine et audacieuse (surtout en son temps) de la situation politique et religieuse de l'Irlande.
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Les Enquêtes du Père Brown

Hilarantes, désopilantes, rigolotes, quelquefois graves,souvent surprenantes, ces courtes nouvelles policières ont tout pour plaire aux amateurs d'humour anglais dans un style faussement "collet monté" qui en décape les conventions. On sent que Chesterton ne se prend pas au sérieux, et pourtant, ses textes construits avec un mélange de rigueur et d'originalité, surprennent autant qu'ils épatent.

Reprenant les classiques du genre, Chesterton les traite à sa manière, et cela donne un résultat digne du grand écrivain qu'il est : beauté et précision des descriptions, minutie et suspens savamment distillés dans le déroulement de l'action, idées originales et inattendues, le tout en quelques pages vite lues.

Je n'ai pas encore fini le volume, que je lis par petits bouts, mais je vous assure que je me régale. Délassement et sourires garantis.
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Le Club des métiers bizarres

Les règles du Club :



1° Il ne faut pas que ce soit une simple application ou variante d’un métier déjà existant. Ainsi, par exemple, le club n’accepterait pas comme membre un agent d’assurances simplement parce que, au lieu d’assurer le mobilier des gens contre l’incendie, il assurerait, mettons, leur culotte contre les morsures d’un chien enragé.



2° Cette profession doit être une véritable source de revenus commerciaux, le gagne-pain de son inventeur. Ainsi, le club n’admettrait pas comme membre un individu simplement parce qu’il lui plairait de passer ses journées à ramasser des boîtes à sardines vides, à moins qu’il ne réussisse par ce moyen à gagner un argent fou.



Ceci étant posé s’en suivent 6 nouvelles toutes plus farfelues les unes que les autres, véritable satire de la société de l’époque. Les principaux protagonistes sont Basile Grant, ancien juge devenu fou, selon la rumeur, son frère qui se pique d’enquêter et un ami proche, le narrateur lui-même collectionneur de Clubs les plus bizarres les uns que les autres !



Les histoires sont franchement épiques et nous mènent vers un étrange métier en épilogue dont je ne dirais rien ! Chesterton est un auteur prolifique, imaginatif et pas mal facétieux mais avec un côté un peu gourmé pour raconter ces aventures, car oui ce sont des aventures.



Je pense qu’une relecture peut permettre de mieux goûter la saveur de ces écrits baroques.



Challenge MULTI-DEFIS 2021
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Le scandale du Père Brown

Un livre maudit semble responsable de mystérieuses disparitions ; un amiral est retrouvé noyé dans un lac ; un crime est commis sous la fenêtre d'un détective enfermé à clé ; le père Brown suscite un scandale en se faisant le complice d'une femme mariée, l'aidant à s'enfuir avec son amant ; un homme devient le témoin éclair d'un crime au milieu de buveurs insouciants ; un étrange suicidé laisse derrière lui une robe de chambre et de compromettantes révélations ; deux mécènes américains se retrouvent raide morts à cause d'idées communistes ; un vieillard mourant est retrouvé assassiné dans son jardin sans aucune explication.



Comme toujours les enquêtes du père Brown nous régalent de leur finesse psychologique, la justesse de l'observation de l'esprit humain. Derrière son aspect naïf de prêtre en soutane, se dissimule le détective qui réfléchit avant de se jeter sur l'évidence apparente ou de se laisser décourager par des énigmes qui paraissent insolubles...Un auteur très british à savourer avec une bonne tasse de thé, incontournable pour tous les amateurs de polars ou de littérature anglaise ! Sandales et humour sont au rendez-vous.
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Le Club des métiers bizarres

Je m'attendais à tout...Sauf presque à ça. Car voici ce qu'est ce livre : Un recueil d'histoires courtes qui au final finissent par s'entrecroiser dans un seul but : Le club des métiers bizarres. Mais afin de nous présente ces métiers bizarres, l'auteur a décidé de faire ça sous forme d'enquête. Aussi, le plus souvent, on découvre des situations étranges et très peu communes, qui s'avèrent toutes être lié à des métiers étranges que des gens ont inventés. Mais pour découvrir que tout cela mène à une de ces professions très singulières, on est mené par le narrateur (dont je n'ai pas retenu le nom) qui lui même est mené par un ancien juge, jugé comme fou pour quelque chose qu'il aurait dit il y a longtemps...Basil Grant. Ce personnage était extraordinaire pour moi. Il ressemblait beaucoup à Sherlock Holmes, et ça m'a paru bizarre. Mais vraiment, il est surprenant. Il comprend tout, prend tout avec simplicité comme si c'était tout à fait logique, et j'ai beaucoup aimé cette partie de lui. J'ai bien aimé aussi ce qu'on découvre sur lui à la fin, même si ça m'a guère étonné. Après, le narrateur n'est rien de plus qu'un intermédiaire, un Watson (mais vraiment réduit au niveau de "je fais pas grand chose sauf des fois"). Je l'ai bien aimé, mais il n'est pas tellement intéressant. Et puis, il y a le frère de Basil, un prétendu détective, Rupert. Ses idées étaient pas mal mais il n'a joué pour moi qu'un autre "Watson" donc j'ai pas tellement compris son utilité à certains moments. Ce livre est bien écrit, bien que certains passages soient incompréhensibles et longs. Les personnages y sont tous un peu fous (enfin sauf le narrateur et Rupert) et on se demande dans quoi on s'est embarqué en lisant ce livre. C'est de l'absurde pur, mais en même temps, ça peut vraiment être réaliste. Ce sont des sortes d'enquêtes réellement hétéroclites, qui surprennent et font rire. J'ai adoré ce livre, court, dynamique, sympathique, et ça m'a donné envie de découvrir d'autres livres de cet auteur qui malheureusement n'est plus de ce monde. La fin est même fabuleuse, et si j'avais une chose à dire : C'est que je vous le conseille. Si vous aimez les trucs loufoques.
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