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4.1/5 (sur 62 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Roubaix , le 06/04/1966
Biographie :

Gilles Debouverie est né et a vécu pendant 37 ans à Roubaix avant de se faire adopter par le petit village d’Illies dans les Weppes. Son parcours professionnel l’a mené aujourd’hui au statut de cadre dans l’informatique.

Bien que passionné par ce métier plutôt cartésien, il ressent très tôt le besoin d’écrire. D’abord créateur de quelques essais dans le style « Héroïque Fantasy », il se lance ensuite dans l’écriture de chansons qu’il interprète au sein de groupes amateurs.

C’est durant l’été 2010 qu’il se sent suffisamment mature pour se plonger dans la création d’un premier roman policier. Fort des encouragements de ses proches, et absorbé par cette nouvelle passion, il continue aujourd’hui d’écrire, sur des thèmes variés, mais avec toujours comme toile de fond, la région Nord-Pas-de-Calais.
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Source : Auteur lui même
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
– T’inquiète, répondis-je, il n’y en a pas pour longtemps. On rentre juste après.
La vitre se couvrit de buée une nouvelle fois, me masquant la maison des Hockaert qui se trouvait sur le trottoir d’en face, légèrement en remontant vers le bourg. Je passai ma main rapidement pour essuyer les traces de ma respiration, souhaitant ne pas interrompre ma surveillance de leur porte d’entrée. Je me souvenais du nombre d’heures que j’avais passées à cet endroit, à regarder dans cette direction. Évidemment, à l’étage se trouvait la chambre de Céline, la fille Hockaert. C’était une sacrée jolie poupée qui ne s’était pas gênée, il y a quelques années, pour laisser assez souvent son rideau entrouvert le soir afin de me faire profiter de sa superbe plastique. Dans les premiers temps, j’avais cru que je l’avais surprise à ses dépens, et que j’avais réussi à observer quelques séances de déshabillage sans qu’elle ne s’en rende compte. Mais je m’étais vite aperçu que tout cela n’était que des mises en scène destinées à titiller la libido naissante d’un jeune homme encore trop timide. Mais je n’étais pas le seul concerné. Elle s’était fait une belle réputation dans le village en collectionnant tous les jeunes hommes de son âge, au grand dam de sa mère qui, elle, était très respectée dans la commune. Mais avais-je fait partie de sa collection ? En tout cas, elle provoqua mes premiers émois d’adolescent. La jolie blonde possédait un corps parfait, juste assez musclé par la pratique intensive de la natation. Comme beaucoup de sportives, elle manquait un peu de poitrine, mais elle me faisait largement profiter de ses petits seins fermes et fièrement portés.
– Pas pour longtemps, tu parles, poursuivit Axelle. Comme si un enterrement ne durait pas longtemps !
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Une des premières choses que j'avais faite en sortant de l'hôpital était de m'engouffrer chez un disquaire.Frôler la mort peut provoquer des réactions bizarres.
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— C’est ça, répliqua-t-elle. Tu aurais préféré être seul avec elle, n’est-ce pas ?

C’est curieux d’être jalouse d’une morte, vous ne trouvez pas ? Sur le coup, j’ai eu bien du mal à comprendre sa réaction. Mais à l’heure où j’écris ces lignes, de l’eau a coulé sous les ponts et, avec l’expérience, je me suis rendu compte que le degré de jalousie n’était pas toujours en rapport avec la proximité que l’on pouvait avoir avec les gens. Axelle, comme beaucoup de personnes ayant ce défaut, avait le don de ressentir la puissance des vieux sentiments, et elle ne se trompait pas sur ce qui s’était passé entre Luyen et moi. Axelle se moquait bien d’un regard que j’aurais pu échanger subrepticement avec une étrangère, mais elle n’aurait pas supporté de me savoir seul devant la dépouille de mon ex, et d’imaginer les pensées, les regrets, et les larmes qui auraient pu me submerger.
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Ensuite, plus rien n’avait pu nous séparer, ou presque…
Notre relation avait duré jusqu’à ce jour, il y a deux ans, où Luyen avait fugué de la maison des Hockaert, sans un mot, sans une explication. Nous avions tous craint un enlèvement, mais elle avait pris soin d’emporter avec elle des vêtements et des souvenirs personnels qui ne laissaient aucun doute sur ses intentions. Les recherches n’avaient rien donné, et jamais personne ne l’avait revue depuis.
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(...)ma mère. C’est un petit bout de bonne femme aussi effacée et discrète que forte et inusable. À aucun moment je ne l’ai vue craquer, pleurer, et au grand jamais élever la voix ou lever la main devant les frasques de mon pauvre père. C’est une femme comme beaucoup d’autres de son époque, qui aura sacrifié entièrement sa vie pour ses enfants et son mari.
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Le seigneur se pencha un peu vers sa dame pour lui dire quelques mots, puis il reprit sa position, immobile et placide. D'un simple geste de la tête, il indiqua au bourreau que le moment était venu. Celui-ci actionna alors une manette et les trois corps tombèrent dans le vide, dans un crac sec et irrémédiable.
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Rolland était un bel homme, encore jeune, svelte, installé et avec un revenu correct. Et que dire d’Aurélie et de son charme slave à couper le souffle ? Après une discussion houleuse avec son mari, elle avait cédé, et l’étudiante avait eu le job. Céline était-elle rassurée pour autant ? Pas vraiment. Et, ces derniers mois, la dégradation de sa relation de couple ne faisait rien pour arranger les choses. Mais elle avait eu beau chercher, tenter de déceler l’odeur immanquable du parfum de l’intruse sur les oreillers de ses chambres, des traces de maquillage sur les vêtements de son homme, un petit bout de papier chiffonné au fond d’une poche de jean, elle n’avait rien trouvé. Force était de constater pour elle qu’il ne se passait rien entre ces deux-là. Du moins, en apparence...
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Elle restait toujours très simple, mais assurément féminine. Elle n’avait pas besoin d’artifice pour mettre en valeur sa beauté naturelle et ses formes avenantes. Elle ne jouait pas de cela, mais elle se rendait bien compte qu’elle plaisait encore aux hommes, car les remarques de certains clients étaient sans équivoque. Elle approchait agréablement de la trentaine et arborait toujours un sourire irréprochable qui participait au succès de son commerce. L’un de ses habitués, qui passait fidèlement chaque matin en revenant de son jogging, lui avait dit en une occasion qu’une excellente boulangerie c’était d’abord du bon pain, mais aussi et surtout une belle boulangère.
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— (...) Tu sais que lorsque l’URSS a cramé cet été…
— La Russie ? osai-je l’interrompre en souriant.
— Oui la Russie, si tu veux, c’est du pareil au même. Eh bien, lorsqu’elle a cramé cet été, la bourse s’est enflammée aussi, et le prix des céréales a grimpé en flèche, spéculant sur la disparition des réserves. Mais mon cul ! Elles ont diminué un peu, or elles étaient loin de s’évaporer. Mais le pire, c’est qu’après tout ça, tu crois que les prix ont baissé pour reprendre un cours normal ? Penses-tu ! Ils se sont tous gavés, et c’est nous, pauvres consommateurs de base, qui en subissons les conséquences sur notre porte-monnaie.
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Mais face à cette terrible épreuve, il y avait un être d’exception, admirable de dévouement et d’abnégation : ma mère. C’est un petit bout de bonne femme aussi effacée et discrète que forte et inusable. À aucun moment je ne l’ai vue craquer, pleurer, et au grand jamais élever la voix ou lever la main devant les frasques de mon pauvre père. C’est une femme comme beaucoup d’autres de son époque, qui aura sacrifié entièrement sa vie pour ses enfants et son mari. Une héroïne de l’ombre, bien plus méritante que tous ceux qui s’exhibent sous les paillettes et le strass.
– T’inquiète, répondis-je, il n’y en a pas pour longtemps. On rentre juste après.
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