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Citation de verobleue


Le Grand Prix de Formule I qui venait d’avoir lieu, était le signal de l’été monégasque. A partir de maintenant, les jours, les soirées et les nuits de la Côte allaient être un va-et-vient d’acteurs et de spectateurs. D’un côté des limousines avec chauffeur transportant des gens à l’expression suffisante et ennuyée. De l’autre, des petites cylindrées remplies de gens en sueur et pleins d’admiration. Comme ceux-ci plantés devant les vitrines éclairées que reflétaient leurs yeux. Certains se demandaient sûrement où trouver le temps d’acheter telle veste ou tel bijou ; d’autres, où trouver l’argent. Ils étaient le jour et la nuit, deux catégories extrêmes, entre lesquelles existait une variété impressionnante de nuances de gris. Beaucoup vivaient dans le seul but de jeter de la poudre aux yeux, beaucoup d’autres avec celui de s’en protéger.
Jean-Loup songea que les priorités de chacun étaient, somme toute, assez lisibles. Il était peu d’endroits au monde où leur liste fût aussi facile à établir. En première place, la chasse au pognon : certains en avaient, d’autres le convoitaient. C’était simple. Un lieu commun l’est d’autant plus qu’il contient une grosse quantité de réalité. L’argent ne fait peut-être pas le bonheur, mais en l’attendant, c’est une agréable manière de tuer le temps : telle était sans doute la conviction de tous ces gens.
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