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4/5 (sur 212 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Fontanelle, Émilie-Romagne , le 01/05/1908
Mort(e) à : Cervia , le 22/07/1968
Biographie :

Giovannino Guareschi était un journaliste et romancier italien.

Il commence sa carrière comme journaliste, après avoir été successivement étudiant en droit, portier, caricaturiste, professeur de mandoline, déporté en Pologne par les Allemands après l'armistice italien (8 septembre 1943), puis comme rédacteur d'abord à l'hebdomadaire satirique Bertoldo puis à l'hebdomadaire humoristique Candido qu'il a fondé avec Mosca.

Après la création du personnage de Don Camillo, en 1948, il devient l'un des auteurs les plus lus dans le monde.

Le grand succès des nouvelles inspira en 1951 une adaptation au cinéma, "Le Petit Monde de Don Camillo", coproduction italo-française. Gino Cervi assuma le rôle de Peppone, tandis que Fernandel était appelé pour prendre la vedette du film.

Malgré le peu de ressemblance avec le personnage littéraire (le Don Camillo de Guareschi est censé être un colosse), Fernandel est définitivement attaché, dans l'esprit du public, à l'image de Don Camillo.

Duvivier tourna encore Le Retour de Don Camillo (1953), à la suite de quoi Carmine Gallone reprit le flambeau et mit en scène La Grande Bagarre de Don Camillo (1955) et Don Camillo Monseigneur (1961). Finalement, c'est Luigi Comencini qui réalisera Don Camillo en Russie en 1965.

Giovannino Guareschi réalise également la seconde partie d'un film de montage documentaire, « La Rabbia » (1963), dont la première partie est de Pasolini.
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Bibliographie de Giovanni Guareschi   (17)Voir plus

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Citations et extraits (65) Voir plus Ajouter une citation
PENSÉE PROFONDE

J'ai fait cette importante découverte : le peintre célèbre est celui qui met tous ses soins à faire son propre portrait pour passer à la postérité. La postérité découvre la toile deux siècles plus tard dans quelque grenier ; elle la suspend dans un musée avec cette mention : "Portrait d'un inconnu". Belle satisfaction.
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LIBERTÉ DE LA PRESSE

Albert a appris à écrire. Hier, sur le mur de mon bureau, j'ai découvert une inscription : "Abbas mon père ! " Elle était accompagnée d'un étrange hiéroglyphe sur lequel Charlotte m'éclaira spontanément :
— Moi, moi ! dit-elle triomphalement.
J'expliquai à Albert que " A bas" s'écrit en deux mots et à Charlotte qu'il ne fallait pas monter sur les chaises pour faire des gribouillages sur les murs.
— C'est dangereux de grimper sur les chaises à deux ans et demi, dis-je avec de gros yeux.
Aujourd'hui, Charlotte m'a tiré par la main jusqu'à la cuisine ; je dus me baisser pour admirer un nouvel hiéroglyphe, à dix centimètres du sol, cette fois !
— Moi écris "papa stupide" sans la chaise ! annonça-t-elle gravement.
— Parfait, lui dis-je. Ainsi tu restes dans l'ordre et la légalité.
On m'appelle Jeannot, mais mon nom est Démocratie. La déléguée à la propagande, au contraire s'appelle Marguerite. La preuve, c'est que, plus haut, sur le même mur, je pus lire : "Vive maman !"
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Le secret de l'honnête homme est de ne commettre que de mauvaises actions involontaires.
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Mes personnages ne sont jamais des êtres exceptionnels. Ce que font les êtres exceptionnels n'est en général d'aucune utilité. Il est stupide de donner des êtres exceptionnels en exemple : personne ne les imitera et ne tirera jamais d'enseignement de leurs actes. Les êtres d'exception n'agissent que dans l'exceptionnel, tandis que nous, gens normaux, nous ne faisons que des choses normales.
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IN VINO VERITAS

Un certain Frick Tobber parlait avec un certain Goggias dans un café.
"Goggias, lui disait-il, il m'arrive une chose étrange. Aujourd'hui tout me paraît différent des autres jours. Le monde me semble une saleté noire. Les hommes ont des regards faux, et leurs paroles sont empoisonnées ; les femmes ont des airs d'oiseaux de proie et se couvrent la face de fards comme d'un masque. Tout me paraît laid, déjà vu, usé ; les tableaux et les statues me semblent extravagants ; si je lis un livre, je le trouve stupide. J'ai des douleurs dans tout le corps et j'ai l'impression que les gens se réjouissent de me voir mal en point. Pareille chose ne m'était jamais arrivée. Je vois tout à l'envers ; j'ai peur d'être saoul."
Goggias répondit:
"Moi, je n'ai jamais bu que de l'eau dans ma vie et j'ai toujours vu le monde comme tu le décris.
— Alors, c'est moi qui ne suis pas saoul aujourd'hui", conclut Frick Toober.
Et il se fit apporter six canons de vin qu'il vida à la file.
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— Comme vous l'avez sans doute remarqué, il y a quelque changement dans la maison. La personne qui habite maintenant chez nous vous rappelle peut-être quelqu'un ?
— Si ma mémoire est bonne, répondit JésusMarie (le majordome), la personne à qui Madame fait allusion est la même qui, il y a un mois, taillait des pièces de bois dans le jardin contigu au jardin de Madame, en ville.
— Parfait, Jésusmarie ! Dorénavant, vous ne devez plus vous rappeler rien de semblable.
— Très bien Madame ! Puis-je alors demander à Madame comment je dois considérer cette personne ? Comme un invité ?
[...]
— A peu près.[...]
— A peu près. Très bien, Madame ! "A peu près", c'est-à-dire "presque" ou "un peu plus" ?
— C'est-à-dire "un peu plus".
— Je le regrette, soupira Jésusmarie sincèrement navré. Comment dois-je appeler la personne dont Madame me parle ? J'ignore encore son nom.
— Il s'appelle Camille Debray, soupira Mme Léo.
— Bien ! Alors on pourra dire simplement "Camille", soupira Jésusmarie.
— Non ! Monsieur Camille, soupira Mme Léo.
— Je le regrette, dit à nouveau Jésusmarie. Oserai-je faire remarquer à Madame que cette appellation me semble peu conforme à la qualité du titulaire ? Il me semble que ce serait déjà une concession considérable à cet invité que de l'appeler "monsieur Debray".
— J'ai dit "plus qu'invité", Jésusmarie, répéta Mme Léo nerveuse. Il faut le considérer comme quasiment de la famille.
— Je le regrette, soupira Jésusmarie.
— Nous le regrettons aussi.
— "Quasiment" dans le sens de "un peu" ou de "tout à fait" ? reprit Jésusmarie.
— Dans le sens de "tout à fait", soupira Mme Léo.
— Je me refuse à le croire, protesta Jésusmarie, indigné.
— Vous devez obéir, Jésusmarie !
— Madame m'excusera si j'insiste sur un sujet douloureux, mais comment expliquerai-je aux domestiques la position de la personne dont elle me parle ?
— Un petit cousin pauvre, dit Mme Léo laconiquement.
— Très bien : un petit cousin pauvre.
— Un petit cousin riche serait peut-être mieux, reprit Mme Léo.
— Oui, Madame : un petit cousin riche.
Mme Léo resta un moment songeuse et corrigea :
— Un petit cousin faible d'esprit serait tout à fait bien.
— Un peu faible d'esprit ou tout à fait ? s'informa Jésusmarie.
— Plutôt faible d'esprit ; c'est moins compromettant comme expression !
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Casimir Wonder revenait après une absence de près de deux ans. Il réapparaissait, le chapeau vissé sur la tête comme à l'accoutumée et le cigare entre les dents. Il jeta un regard circulaire sur la famille assemblée autour de la table puis il dit :
— Qu'est-il donc arrivé de si grave au vieux pour qu'il ne vienne pas se mettre à table ?
— M. Sapho Madellis est mort ! répliqua douloureusement Mme Léo.
— Il aurait pu m'avertir, marmonna Casimir. J'ai dit cent fois que dans ma maison il ne faut rien faire sans ma permission.
— Monsieur ! s'exclama la vieille dame avec une noble fierté : depuis des siècles les Madellis savent parfaitement mourir tout seuls !
— Le malheur c'est qu'ils ne savent pas vivre tout seuls ! fit remarquer Casimir.
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[...] A mon avis, quand le Seigneur a chassé Adam du paradis, il n'aurait pas dû se contenter de lui dire : "Et tu gagneras ton pain à la sueur de ton front." Il aurait dû ajouter : " Et ta compagne aura le sens de l'économie".
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En passant devant l'église Peppone vit l'autel, parce que la porte était ouverte ; alors il ôta rageusement son chapeau et le remit précipitamment afin que personne ne le vît. Mais le Christ l'avait vu et, quand don Camillo vint lui rendre visite, il s'empressa de lui faire part de la chose.
- Peppone est passé par là et m'a salué, dit-il tout content.
- Faîtes attention ! fit don Camillo, parce qu'il y en a un autre qui vous a embrassé et puis, pour trente pièces d'argent, vous a vendu. L'individu qui vous a salué est le même qui me disait, trois minutes plus tôt, que le jour du règlement de comptes, il trouverait toujours un 75 pour ouvrir le feu sur Votre Maison.
- Et que lui as-tu répondu?
- Que je trouverais toujours une pièce de 81 pour tirer sur la Maison du Peuple !
- Je vois, dit Jésus ; le malheur c'est que la pièce de 81, tu l'as vraiment.
Don Camillo eut un geste d'impuissance.
- Jésus, dit-il, il y a de ces bibelots qu'on répugne à jeter, parce que ce sont des souvenirs. Nous sommes un peu sentimentaux, nous, les hommes.
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Giovanni Guareschi
Ma vie a commencé en 1908 et depuis, par la force des choses, elle a continué.
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