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Citation de adtraviata


« Mais lire, c’était possible. Ouvrir un gros livre et s’enfoncer dedans! la jungle sur une page, un fleuve impétueux de l’autre côté. Personne ne peut vous atteindre sur l’étroite corniche entre le Point et la Lettre Majuscule. » (p. 58)



« Mais Solveig et Aron alors ? Mais eux ils étaient des gens particuliers. Ils appartenaient à une autre espèce. Ils avaient la musique : une porte qu’ils pouvaient ouvrir et franchir à n’importe quel moment. Avec Solveig ç’avait toujours été la même chose : elle était en quelque sorte vêtue de musique, et c’était un habit qui n’irritait pas, le monde n’irritait pas Solveig. Elle avait réussi, presque, à introduire Aron lui aussi dans ces vêtements-là. Il commençait à y arriver, quand elle était morte. C’était Solveig qui possédait les clés de cette porte-là, elle les avait emportées, pas étonnant qu’Aron… qu’il soit parti… peut-être pour aller chercher la clé… quitté les enfants. » (p. 256-257)

Selma Lagerlöf à Sidner : « Tu voulais savoir comment c’est d’écrire un livre. C’est fatigant! C’est comme s’obliger à traverser un désert: de longues étapes sans une seule goutte d’eau, sans un arbre sous lequel se reposer. Puis tu arrives dans une oasis: le langage coule à flots, chaque feuille s’ouvre, tout veut devenir poésie. Ecoute-les, elles chantent maintenant! Et le stylo vole sur le papier, tu te retrouves dans une sorte de tropiques des sentiments. Et pense à tout ce qu’un seul être saisit avec ses yeux, à combien chacun de ses gestes est chargé de passé, d’un avenir inconnu, et à cette fragilité douloureuse que peut être celle du présent: comme une fragile touffe de linnée boréale coincée entre deux rochers en mouvement. C’est cette linnée que tu dois photographier. » (p. 284)
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