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3.67/5 (sur 168 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Nuoro , le 27/09/1871
Mort(e) à : Rome , le 15/08/1936
Biographie :

Grazia Deledda était une femme de lettres italienne de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.

Avec Giovanni Brotzu, Antonio Gramsci et Emilio Lussu, Grazia Deledda compte parmi les Sardes les plus importants du XXe siècle. Autodidacte, elle n'a pas terminé la période de scolarisation primaire.

Fidèle à son personnage, elle a reçu le Prix Nobel de littérature en 1926 sans un sourire. Dans ses livres, qui pour la plupart se déroulent dans la partie la plus profonde de la Sardaigne (la Barbagia), on retrouve la description d'un monde agropastoral qui est gouverné par une loi antique et non écrite appelée balentia. Son roman le plus populaire est probablement Roseaux au vent où la vie des hommes est comparée à des roseaux qui se plient au vent sans être brisés.

Son oeuvre traite des thèmes forts de l'amour, la douleur, la mort, qui nourrissent les sentiments du péché et de la fatalité. On y trouve l'influence du vérisme de Giovanni Verga, mais aussi, du "décadentisme" de Gabriele D'Annunzio.

Œuvres traduites : Les Tentations, Elias Portolu, Le pays sous le vent, Braises.
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Source : Wikipédia
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Images d'époque: à Stokholm, le 10 décembre 1926, Grazia Deledda reçoit le prix Nobel de littérature . C'est la seconde femme qui reçoit un prix Nobel , après Marie Curie (commentaires en italien).


Citations et extraits (69) Voir plus Ajouter une citation
C'étaient les derniers jours qu'Anania passait dans sa famille et il se sentait de plus en plus gai, comme l'oiseau prêt à s'envoler. Mais une tristesse indéfinie voilait parfois sa joie et une crainte anxieuse de l'inconnu le tourmentait. Il se demandait comment était le monde vers lequel il s'élançait déjà en pensée, mais il devait encore faire ses adieux, lentement, jour après jour, au monde triste et humble dans lequel s'était déroulée son enfance sans couleurs, où ne pesaient qu'une seule ombre, la douleur de l'abandon de sa mère, et une seule lumière, l'amour fantastique de Margherita.
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Insensiblement les larmes tarirent dans ses yeux, et cette crise le soulagea, le calma. Il s'en aperçut lui-même ; car, lorsque l'accès de désespoir eut pris fin, il ressentit quelque honte des pleurs qu'il avait répandus. Mais il pensa : "Mon père dit que ce sont les lâches qui pleurent, et qu'un Sarde, un Nuorais, ne doit jamais pleurer. Pourtant, les pleurs font tant de bien ! Sans les pleurs, il y a des moments où l'âme éclaterait."
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…la voix des gens qui n’avaient rien à manger, des femmes qui n’avaient pas de vêtements et des hommes qui se soûlaient pour s’abriter et finissaient par frapper leur femme, leurs enfants et leurs bêtes parce qu’ils ne pouvaient pas frapper le destin, les voix des maladies non soignées et de la misère acceptée inconsciemment comme la vie même. Mais qui prêtait attention à cette plainte?

(Cambourakis, p.97)
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Oli errait de-ci de-là, les yeux voilés par la passion. A l'heure où tombe le long crépuscule lumineux ou dans la lumière aveuglante de midi, lorsque les montagnes se confondent avec le ciel, elle suivait de ses yeux tristes ses petits frères dévêtus, noirs comme des idoles de bronze, qui animaient le paysage de leurs cris d'oiseaux sauvages, et elle pensait au jour où elle devrait les abandonner pour partir avec Anania. Elle avait vu l'anneau que le jeune homme avait trouvé. Elle espérait, elle attendait ; les poisons du printemps lui brûlaient le sang.
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Je cachais surtout mes yeux, sous mes larges paupières et mes longs cils, pour dissimuler l'intense besoin de vivre et l'élan qui composaient le fond de mon être, mais peut-être aussi pour fuir la lumière violente de mes rêves, comme ces oiseaux au vol long et puissant, dont les yeux munis de doubles paupières leur évitent, dans l'ardeur de leurs voyages, d'être aveuglés par le soleil et le vent.
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La veuve regarda le veuf; lui la regardait déjà depuis un certain temps. Ils avaient tous les deux de très beaux yeux, et les beaux yeux sont faits pour se rencontrer, même lorsqu'ils ont déjà versé des larmes et des larmes sur la tombe d'êtres chers.
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Si l'on pesait Cesario, son poids n'égalerait pas celui de l'or dépensé pour ses études (…) À l'époque du dernier carnaval, il était allé à Florence, et pendant quinze jours il y avait absolument mené une vie de grand seigneur.
Dans l'hôtel où il était descendu, il avait imaginé de se faire passer pour un marquis (…) En partant, il avait laissé, épars dans sa chambre, des chemises de soie à peine portées, des gants et des cravates, comme un noble personnage n'ayant que faire de ces objets après une ou deux semaines (...)
— Au moins ce sera un homme, tandis que toi tu es resté un âne.
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Il lui semblait sentir la force joyeuse de l'eau agitée, lui dont l'âme n'avait été qu'un petit étang aux rives étouffées sous les herbes fétides. Oui les acacias perdus dans les solitudes immobiles du paysage sarde avaient raison ; oui, bouger, marcher, courir à en perdre le souffle, c'était cela la vie.
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«  Nous sommes tous imprégnés de bien et de mal ,
mais nous devons vaincre ce dernier » .
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Durant les longs mois d'hiver, le paysage n'était que neige et brume. Mais au printemps, l'herbe envahissait jusqu'aux ruelles escarpées du village, pavées de grosses pierres où les scarabées béats s'endormait au soleil ; les fourmis sortaient de leur trou, puis rentraient sous terre et tournaient tout autour de leur fourmilière, imperturbablement. On apercevait dans les ruelles lés balcons en bois vermoulu, les escaliers entourés parfois de guirlandes de vigne vierge, et les petites portes noires des masures de pierre brune avec leurs toits de lauzes superposées comme des écailles de poisson.
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